Frédéric Dard - Du bois dont on fait les pipes

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Du bois dont on fait les pipes: краткое содержание, описание и аннотация

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Si ma Félicie ne s'était pas mise à chialer devant son poste de télé, rien ne serait arrivé.
Mais moi, les larmes de m'man, je ne peux pas supporter.
Faut que j'agisse.
Seulement quand tu agis comme un con, tu fais des conneries, non ?
Note qu'avec moi, pour ce qui est des conneries, je ne te laisse jamais en manque.

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Et c’est là que se situe un incident à peine croyable, mais cependant vrai. Bien sûr, tu ne manqueras pas de hausser ta pauvre et chétive épaule, lecteur en manque de foi : Belle occase, n’est-ce pas, de jouer à l’esprit fort, comme Montesquieu avec celui d’Éloi. Seulement, veuille bien prendre conscience du machin ci-dessous, mon bougre : l’incrédulité n’a jamais été une preuve d’intelligence. Pour ma part, je vois dans le scepticisme délibéré une forme aboutie de la sottise ; car refuser le merveilleux, c’est se mettre à la merci du réel ; et quel plus grand asservissement que de se plier sans regimber aux plates exigences de ce qui est concret ? Alors que la vérité ne se trouve que dans l’abstraction. Crois-tu, ô mon pauvre cher lecteur en liquéfaction, que je serais tant et tant de fois monté en ligne au-delà de mes lignes, si je n’avais été habité que par la piètre foi de ce que je vois ? C’est par certitude d’autre chose que j’agis ; certitude engendrée par le besoin. La preuve par besoin est aussi rigoureuse que la preuve par « 9 ». Cher 9, quelle place de choix tu occupes dans notre civilisation ! Les hommes n’en finissent pas de te découvrir et de ciller d’admiration devant toi. Quoi de neuf ? Le « 9 » !

Donc, il m’en arrive une rarissime. Une miraculeuse.

Quelle merveille que le merveilleux ! Je ne m’en rassasierai jamais. Ce préambule étant bien consigné à la place qui lui est due, je te narre. Et pauvre de toi si ne me crois.

Moi, en partance pour l’au-delà semblerait-il. Et, toujours est-il, pour l’hosto, voilà qu’on m’extirpe de ma propre carriole, qu’on me met à l’horizontale, qu’on me soulève, coltine, enfourne dans un véhicule spécialement affecté à des parcours ultra-confortables : goutte-à-goutte, oxygène, réanimateur cardiaque et j’en passe. La voiture blanche quitte le garage toutes sirènes hurlantes.

A travers un liséré de verre normal ménagé dans l’opacité de la vitre, j’aperçois la vie des autres, tohubohutante. Et ton Antonio d’amour, ayant Marie-Marie à son chevet, plus un infirmier qui semble préoccupé par les traites de sa machine à laver, considère ces flashes comme les visions d’une autre vie remontant à l’époque où il était vertical.

On file vite, car faut reconnaître qu’en cette époque sournoise et salement égoïste, l’ambulance et le pompier sont encore prioritaires, en vertu du fait que le glas sonne toujours pour toi.

On roule, comme pierre se gaussant de la mousse. Des rues, des boulevards, des quais, des ponts, des rues…

Quand, soudain : un bruit de freins. Que ne dis-je pas deux bruits de freins. Le plus présent est produit par notre Citroën, le second par une autre bagnole, plus poussive si je m’en réfère à sa plainte de ferraille surmenée. Et puis c’est le méchant « braâhoummmm ! » (Il se peut que j’aie omis un « h » quelque part, car je n’ai pas l’oreille mélomane.) L’ambulance éventrée fait la toupie. Nous tournoyons, en folie folle, emboutissons autre chose à notre tour. La sirène continue de lancer son cri à la con. L’infirmier situé à mon chevet saigne de tous les pores de sa viande. Marie-Marie est vautrée sur moi. Le conducteur de notre calèche a disparu par son pare-brise émietté. On a du verre sécurit partout.

Des gens nous portent aide et assistance. Je suis le premier à organiser les secours depuis l’intérieur, c’est pas de la tarte à la myrtille vu que l’habitacle s’est rétréci de moitié, que les portes sont bloquées et que naninana, une pure chiasse !

Mais tant mal que bien je parviens à m’évacuer par une vitre brisée dont j’achève la démolition à coups de mon poing autour duquel j’ai entortillé le plaid (et bosse) qui me couvrait.

Une fois sur la chaussée, j’aide la Musaraigne à s’arracher, après quoi je prête main extrêmement forte à l’infirmier ensanglanté pour qui ses traites à payer ne revêtent plus le même caractère préoccupant. (Non seulement celles de la machine à laver, mais il y a également celles du piano droit acheté pour sa fille, une connasse surdouée qui eût mieux fait d’apprendre le pipeau, je te demande un peu, au lieu de faire chier toute une H.L.M. avec cette Lettre à Élise qui n’en finit pas.)

A l’avant de l’ambulance, gît le corps de notre conducteur déparebrisé et qui s’est embouti la calebasse contre un lampadaire.

A première vue, ce serait un autobus qui nous aurait percutés et répercutés.

En début de chapitre, je t’annonçais de l’incroyable. Le voici : au cœur de cette minicatastrophe, je me sens instantanément guéri. Mais alors guéri comme un miraculé des Hautes-Pyrénées. Guéri en plein, à bloc. Frais et dispos, neuf !

Un examen postérieur montrera que je souffrais d’un abcès frugolongitudinal du colombéchar plâtreux, et non pas d’une péritonite, comme annoncée par ce médecin légiste qu’il faut bien excuser puisqu’il ne soigne que les morts.

Dans l’impact de l’accident, ledit abcès a éclaté, me soulageant immédiatement. Certes, il pourrait m’infecter toute la région périphéro-antoniaise, mais, heureusement, les antibiotiques qui me furent préalablement administrés m’ont préservé de toutes conséquences funestes autant qu’annexes. En résumé : c’est la miraculade sans bavures.

D’autres ambulances viennent ambulancer nos ambulanciers. Je donne mes coordonnées aux gardiens de la paix chargés de dresser le constat d’adultère perpétré par un autobus et une ambulance, puis entraîne Marie-Marie dans un bar tout proche où nous buvons des remontants de qualité.

Ce qui ébaubit le plus la môme, c’est ma résurrection. Elle me contemple et n’en croit pas ses châsses.

— C’est fou, dit-elle, on dirait que cet accident t’a guéri !

— Je le suis, la rassuré-je. Ce choc a rétabli en moi un contact qui paraissait sur le point de se rompre. Ne subsiste qu’un léger délabrement dont j’aurai raison en ingérant tour à tour : un Fernet-Branca, un verre d’eau glacée, un café fort et un sandwich-rillettes.

Au milieu du festin annoncé, je me lève pour aller tubophoner à la direction générale des Garages de Lutèce. On m’apprend que Mlle Courjus a quitté ses fonctions l’an dernier, mais on consent à me donner son adresse.

— Retourne rue d’Alésia pour y récupérer ma voiture, enjoins-je à la jouvencelle, tu iras ensuite m’attendre devant le 534 du boulevard Haussmann. Surtout branche bien la phonie.

* * *

Deux portes par palier.

Mlle Courjus occupe l’appartement de droite.

Mon coup de sonnette fait penser à celui qui retentit chez certains vieux spécialistes des voies urinaires. Il est gourmé, discret, presque somptueux à force de sobriété. L’immeuble silencieux sent la vieille bourgeoisie moisie : cire d’abeille, lis, étoffe poussiéreuse, plus des odeurs de ragoûts de mouton indéfiniment réchauffés.

Au bout d’un temps raisonnable une personne d’âge canonique (voire canonisable) vient entrouvrir la porte, sans ôter toutefois la chaîne de sûreté. Je n’aperçois qu’un tiers de son visage, mais l’œil qui y brille me suffit à diagnostiquer un dragon blanchi sous le harnois.

— Vous désirez ? me demande une haleine peu engageante.

— Mademoiselle Courjus.

— Elle n’est pas là, c’est de la part de qui ?

J’insinue ma carte par les douze centimètres d’ouverture.

— Je vais chercher mes lunettes, informe la duègne.

Pendant son absence, j’examine les lieux et avise, dans le large montant de la porte, la trace d’une ancienne plaque de cuivre grand format. Ça manque de vernis à cet emplacement et les quatre trous des vis n’ont pas encore été obstrués par la poussière du temps. Probable que le papa de Mlle Courjus exerçait céans une profession libérale : avocat ou médecin (voies urinaires, te dis-je, ça sent encore la pisse).

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