Frédéric Dard - Du bois dont on fait les pipes

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Du bois dont on fait les pipes: краткое содержание, описание и аннотация

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Si ma Félicie ne s'était pas mise à chialer devant son poste de télé, rien ne serait arrivé.
Mais moi, les larmes de m'man, je ne peux pas supporter.
Faut que j'agisse.
Seulement quand tu agis comme un con, tu fais des conneries, non ?
Note qu'avec moi, pour ce qui est des conneries, je ne te laisse jamais en manque.

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— Ne vous agitez pas, la belle, fit son tortionnaire. A quoi bon regimber contre la fatalité ? Vous n’êtes plus qu’un gros poisson écœurant, genre silure, capturé par une nasse. Le sort distribue les rôles à sa guise, il se trouve qu’aujourd’hui vous soyez victime et moi bourreau. Je tiens un couteau et vous avez un ventre. Un sacré ventre, d’ailleurs ! Un ventre sur lequel d’autres individus plus déphasés que moi viennent danser une pauvre danse déjà macabre. Je vais donc, sans brutalité aucune, mais très fermement, enfoncer ce couteau dans ce ventre. Je partirai du nombril et découperai le plus bas possible. Une masse d’entrailles sortira du sac ; il me suffira de soulever le matelas pour qu’elle chute sur le plancher. Bien entendu, je suis fou, selon les critères en usage. La folie, pour reprendre le jargon de ces beaux savants, est un état de grâce. Elle est la source de plus ardentes tentations, partant, les plus intenses libérations. Quoi de plus beau qu’un fort désir bien assouvi ? Auparavant, je vais récupérer mes trois cents francs, il serait impie que votre souteneur touchât le prix de votre trépas.

Le micheton récupéra son bien. Le sac de la donzelle contenait quelques billets qu’il négligea sans hésiter. Il prit donc son argent et recula jusqu’au fond de la pièce, c’est-à-dire de deux pas.

— Je ne suis pas pressé, fit-il, concentrez-vous bien, ma chère petite ; la conscience du plus juste est encombrée de scories qu’il convient de déblayer avant de mourir. La vieille expression « rendre son âme à Dieu » sous-entend qu’on la lui rende propre.

Il eut un sourire léger, heureux.

Sans bruit, il quitta ses chaussures (des mocassins masculins) et demeura longtemps adossé au mur. Dans l’immeuble, des radios racontaient les malheurs de l’humanité par l’organe d’André Arnaud. Malgré la voix chaleureuse de ce dernier, tout ça était bigrement dégueulasse et flanquait l’envie d’aller ailleurs. Mais il n’y avait pas d’ailleurs, et c’était plus dégueulasse encore.

L’homme retenait son souffle en contemplant Minouche-la-Nantie en train de se démener, et de geindre, énorme, écœurante par toute sa bidoche malsaine. Sa grosse babasse à crinière béait. Le micheton avait envie de gerber, malgré tout, l’horreur de ce sexe le fascinait.

Il préparait son geste de mort, le vivait à l’avance, le projetait au ralenti dans son esprit écorné pour déguster son accomplissement.

Un sentiment de triomphe le dopait. Certitude d’une impunité radieuse, quel que soit le devenir de l’aventure. Ce qu’il vivait présentement était féerique. Ensuite viendrait la rentrée car cela ne pouvait durer toujours. Il était en vacances. Mais quelles vacances ! A l’instar des Japonais qui n’en prennent qu’une fois dans leur vie, il photographiait chaque seconde de son escapade pour constituer un fantastique album qui lui servirait à exister jusqu’à la fin de ses jours.

Au bout d’un instant, la pute cessa de s’agiter.

— Oh ! après tout, je m’en vais ! fit l’homme.

Il alla chercher sa grosse valise et la traîna sur le palier. Ensuite il revint.

— Je vous laisse attachée, quelqu’un finira bien par monter, non ? Votre jules, ou une collègue.

Il claqua la porte.

Minouche-la-Nantie crut, l’espace de quelques secondes, qu’il avait réellement quitté la pièce. Une joie démesurée souleva son énorme poitrine.

C’est l’instant que choisit le fou pour plonger son couteau dans son ventre, exactement là où il l’avait annoncé, c’est-à-dire en plein nombril : cible naturelle, faite pour un jeu de fléchettes.

Il saisit le manche à deux mains et trancha les tissus en tirant fortement à lui. Les chairs se déchirèrent. Une odeur affreuse jaillit dans la pièce. Le meurtrier stoppa au niveau du pubis. D’un œil intéressé, il considéra son travail. Puis il retira la lame et l’essuya avec le tutu de Minouche posé sur le dossier de la chaise. La lame retrouva le tubercule qui lui servait d’étui. L’homme se lava les mains dans le bidet.

De retour sur le palier, il demanda à la valise comment elle allait. La valise ne lui répondit pas. Il frappa contre la cloison dure sans obtenir de réponse. Alors il l’ouvrit. Toinet était installé en position de fœtus à l’intérieur. Il avait les traits violacés et avait perdu connaissance.

Et alors on est là, Béru, Mathias, moi, toute la sainte clique chez le père Pinaud :

Le Vieux a abandonné son saint siège à hémorroïdes pernicieuses pour s’installer à plat ventre sur un canapé.

Son épouse attentionnée lui oint les varices anales avec une matière crémeuse qui donne de la scintillance au bouquet bleuté fiché dans le prose lamentable de notre ami.

Pourquoi ce retour chez lui ? Pourquoi ai-je l’impression, pour la première fois de notre carrière, qu’il est le sage, le chef, l’oracle ? Ce drame qui affecte mon foyer me prive d’un ressort essentiel ; je me sens démuni devant les circonstances.

Loin de faire du triomphalisme, Baderne-Baderne se cantonne dans une humilité de peau de banane guignant des clavicules octogénaires sur le trottoir. Il gémit sous le massage pourtant arachnéen de sa chère compagne.

Bérurier, qui louche sur le mal de l’ami, soupire :

— Tu m’laisserais opérer, j’te couperais tout ça à la base av’c mon Opinel dont préalavement je désinfec’ trais la lame au marc de Bourgogne, Vieux Nœud. Qu’ensute, tu serais débarrassé et pourrais jouer les milords.

— Non, non, remercie l’Ancien, je vais entrer dans la phase dégressive.

— Entre-z’y pas à reculons, mec, ou alors file-toi un casque d’motard au fion, grommelle Alexandre-Benoît.

Ce chapitre médical étant provisoirement clos, nous revenons au sujet de nos tourments.

Pinaud se dresse sur ses coudes en forme de chenets rouillés, regarde le mince auditoire que nous nous efforçons de composer et dit :

— Vous avez donc retrouvé le triporteur qui a permis à Formide de s’enfuir sans attirer l’attention ?

— Il n’est pas allé très loin des lieux du meurtre, souligne Mathias, lequel met la main à la pâte (ou la patte à la main, selon) car ses fonctions sont purement d’ordre technique. Il a dû parcourir environ quinze cents mètres puis se ranger dans un chantier avant la venue des ouvriers. Je pense que ce mode de locomotion ne lui convenait guère. On se rouille dans un asile.

— Et personne ne l’a vu quitter le chantier ? questionne le Sage.

— Il faut dire que le quartier est en cours de démolition et qu’il était très tôt, commente Sa Majesté rayonnante.

Là-dessus, il sert à boire, dame Pinuche nous ayant gratifiés d’un mélange plutôt insalubre et sucré, confectionné par ses soins et dont elle se montre très fière.

— C’t’un truc à choper les mouches, déclare-t-il, mais ce dont j’sus sensible, c’est son arrière-goût d’citron et d’merde, ça intrigue.

Sentant qu’on attend de lui des déclarations constructives, Pinaud part en dérapage contrôlé :

— Deux éléments sont à noter dans le comportement du fou : primo, il semblerait qu’en effet ses fantasmes aient changé de nature ; secundo, il est probable qu’il s’est attaché à Toinet, voire que le gosse lui est devenu indispensable. Ayant rompu, et pour cause, tout contact avec la vie extérieure depuis deux ans, Formide se sert du petit comme un aveugle de sa canne blanche. Il est son guide, son soutien, là est l’aspect rassurant qui nous permet d’espérer.

Il toussote, se racle la gorge, cherche un mouchoir, n’en trouve pas, renonce à en réclamer un, avale.

— Je suppose, poursuit Chère loque Holmès, je suppose que notre homme est grisé. Il est bien dans sa peau puisqu’il se permet de trucider une dame ; s’il était aux abois, son comportement serait différent, il tuerait aussi, sans doute, mais pour se protéger et non pas par plaisir… La manière dont il s’y est pris pour mettre à mal la fleuriste prouve qu’il a laissé libre cours à son plaisir.

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