Frédéric Dard - Du bois dont on fait les pipes

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Du bois dont on fait les pipes: краткое содержание, описание и аннотация

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Si ma Félicie ne s'était pas mise à chialer devant son poste de télé, rien ne serait arrivé.
Mais moi, les larmes de m'man, je ne peux pas supporter.
Faut que j'agisse.
Seulement quand tu agis comme un con, tu fais des conneries, non ?
Note qu'avec moi, pour ce qui est des conneries, je ne te laisse jamais en manque.

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Mentalement je calcule le temps qui s’est écoulé depuis qu’il est en ligne. Mathias a dû mettre quinze secondes pour me rejoindre, j’en ai mis autant pour venir à la voiture, et nous parlons depuis…

— Attendez, dit Formide, je coupe la communication pour ne pas être repéré, mais je vous rappelle tout de suite, raccrochez !

Le salaud ! Pas si fou que ça ! Un monstre, mais intelligent. La manière dont il analyse ses réactions…

Je martèle le tableau de bord de ma tire à coups de poings en attendant le retour en ligne de Bruno. Fidèle à sa promesse, le revoici. Bon Dieu, j’espère qu’ils se manient le rond, les gars du repérage. Il faut qu’on le retapisse à tout prix, et tout de suite !

— Vous savez donc, demande-t-il, puisque vous avez suggéré qu’Antoine avait pu mourir étouffé ?

— Oui, je sais. Deux femmes éventrées, vous avez une façon de calmer vos nerfs, vous, alors !

— Je suis survolté, plaide Formide. Et pour tout vous dire, en transe. Il faut absolument que je continue, sinon l’enfant y passera.

— Écoutez, Bruno…

Tiens, voilà que je le vouvoie. Suis-je impressionné par son palmarès ?

— Écoutez, Bruno, de toute évidence, ce gamin, vous l’avez à la bonne, n’est-ce pas ? Alors, puisque vous doutez de vos réactions, libérez-le. Ça changera quoi ? Vous êtes trop intelligent pour ne pas comprendre qu’on vous remettra la main dessus.

— Évidemment, mais je profite de ma relative liberté, l’ami. Je n’ignore pas non plus qu’une telle aubaine ne se reproduira plus jamais. Je vous la dois, au passage, je vous remercie.

L’humiliation me tue. Un dingue me remercie de lui avoir permis de perpétrer deux meurtres et un kidnapping. Et ses remerciements, sont écoutés par des confrères. Ils sont enregistrés. Ils figureront dans des archives, plus tard, lorsque tout sera réglé. N’est-ce pas cela, perdre la face ?

— Écoutez, Formide, c’est au prof que je m’adresse, à l’intellectuel. Vous souffrez d’une fâcheuse déviation, mais vous restez lucide, analytique. Je vous en conjure, rendez-vous sans plus attendre. La force véritable d’un individu c’est de pouvoir dominer ses passions. Ne soyez pas vassal des vôtres…

Combien de temps qu’on jacte à nouveau ? Une minute dix ? J’ai mis en route mon chrono quand il a resonné, mais mon regard se brouille et cette trotteuse n’a plus de signification précise.

— Je rappelle ! dit-il.

Merde ! Chaque fois que je pense au temps qui coule, il y pense également. Est-ce de la télépathie ? J’ai la sensation que nos deux cerveaux sont en étroit contact.

Lui, une troisième fois.

— Cher commissaire, vos arguments sont de poids, mais le mien est plus lourd encore. J’exige la vérité sur l’affaire Maurer. Au lieu de me courir après, vous feriez mieux de courir après le véritable criminel.

— Je m’en occupe !

— Bluff !

— Je vous jure sur la vie du petit Antoine que l’enquête est en bonne voie.

— Alors, j’attends…

A peine a-t-il dit que je perçois un ronflement de moteur. Le bruit couvre la voix de Formide.

— Je ne vous entends plus ! crié-je.

— Parce que je vous appelle d’un arrêt d’autocars et que l’un d’eux vient de stopper, hurle à son tour le fou. A plus tard.

Silence.

Je jette le combiné sur sa fourche. Décroche aussitôt pour contacter les gaziers du standard.

— Vous avez pu le cadrer ?

— On s’active, on vous tient au courant, hélas, il n’a jamais parlé plus d’une minute vingt consécutivement. Mais on aura peut-être au moins le central.

J’attends. Mes hommes me rejoignent : Bérurier, Pinaud, Mathias. Pinuche marche comme les forçats de jadis qui traînaient des boulets à leurs chevilles. La vie est pénible : quelques varices au fion, et te voilà galérien ! Il ferme les yeux pour ne plus voir sa souffrance.

— Tu devrais rentrer, lui dis-je.

Il fait non de sa tête chenue.

Mon voyant vert palpite. Aucun escrimeur, fût-il champion du monde dans l’art de conter fleuret, ne peut esquisser de geste plus fulgurant que le gars Bibi pour prendre la communication.

— Chou blanc, commissaire ! m’annonce piteusement mon correspondant. Ces trois communications ont été trop brèves.

— Tant pis. Vous avez fait tout votre possible…

Il faut bien dire quelque chose, non ? Cela s’appelle le respect humain. Une manière de tenir compte des autres, de leur bonne volonté ou compassion. Tu perds un être adoré, des glandus branleurs viennent t’agiter la pompe en bredouillant des formules, et malgré ton égarement, bien que tu aies l’âme fendue comme une bûche, tu bredouilles des « Merci, comme c’est gentil ».

Sans un minimum d’hypocrisie on pourrait plus se fréquenter, les hommes. On passerait son temps à se cracher à la gueule ou à se montrer son cul.

J’explique à mes disciples la ruse de Formide, tronçonnant la communication pour éviter d’être repéré.

— Tiens, c’est nouveau, bougonne Béru.

Il ajoute qu’il mangerait volontiers quelque chose, l’heure de la graille étant dépassée. Juste un brise-faim, la moindre : un jambonneau sur le pouce. Est-ce qu’il n’y aurait-il pas une charcuterie d’encore ouverte dans le coinceteau ?

Pinaud se dresse, malgré le pénible fardeau qui lui pend aux miches.

Insoucieux de ces aumônières, voué à la cause, martyr stoïque, il étend ses bras, que tu croirais le Christ du Corcovado au-dessus de Rio ; sauf que le Christ du Corcovado n’a pas de mégot à la bouche et ne porte pas de chapeau moisi.

— J’ai compris, dit-il.

— Tu as compris quoi ?

— Sana, tu veux bien demander qu’on passe la bande des trois communications ?

— Pourquoi ?

— S’il te plaît.

Il est fait droit à sa demande. Baderne-Baderne s’accoude à la portière, depuis l’extérieur pour mieux entendre.

— Surtout, recommande-t-il, que personne n’effleure mon postérieur, sinon je m’évanouirais.

Les yeux fermés, le mégot mort au mors, il écoute comme Karajan écoute la copie de travail d’un de ses enregistrements.

Respectons le mécanisme de ce beau cerveau poussiéreux. L’homme tendu vers la compréhension est infiniment respectable et souiller d’un quolibet son effort mental équivaut à cracher au visage du Seigneur.

Il prête donc l’oreille à cette communication saucisson. Pas un muscle de son chapeau ne bronche. Et puis, lorsque cesse l’enregistrement, Baderne-Baderne rouvre des yeux éblouis par la totale évidence.

— C’est bien ce que je pensais.

— Tu sais que l’temps presse, Prosper ? lui fait remarquer Bérurier.

— Cet appel, c’est simplement pour en arriver à la phrase finale, Tonio, déclare l’homme du paléolithique, celle où il prétend appeler d’un arrêt d’autobus. Demande aux spécialistes du son de vérifier : ce coup de téléphone a été passé depuis un intérieur. Et ce n’est pas un moteur de bus qui couvre sa voix sur la fin, mais celui d’un moulin à café électrique enveloppé d’un linge. Autre chose, si cette fois il a bien pris garde au temps, c’est parce qu’il ne voulait pas qu’on repère ne serait-ce que le central. Et savez-vous pourquoi, mes amis ? Parce qu’il est là, tout près et qu’il nous voit ! Non ! Ne levez pas la tête. Ayons l’air de mordre à son hameçon. Son souci, c’est de nous entraîner autre part, il faut lui donner satisfaction en apparence. Ne pas contrarier cet individu, puisqu’il se complaît dans le pire !

Donnant l’exemple, le Vaillant introduit sa gerbe d’hémorroïdes dans la bagnole.

SECOND INTERLUDE

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