Frédéric Dard - Va donc m'attendre chez Plumeau

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Va donc m'attendre chez Plumeau» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1983, ISBN: 1983, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Va donc m'attendre chez Plumeau: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Va donc m'attendre chez Plumeau»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Je n'ai, jusqu'à ce jour, reçu que deux lettres de Sa Majesté britannique Elisabeth II. La première date de plusieurs années et concerne mon livre « BAISE-BALL À LA BAULE ». La chère souveraine m'y faisait quelques remontrances parce que j'y avais assez lourdement brocardé un membre de sa royale family. L'envoi de deux douzaines de roses rouges (nous n'étions pas encore en régime socialiste), accompagnant un billet d'excuses, me valut son absolution. Mais voici que la cousine récidive, ayant entendu parler du présent ouvrage. Grâce à une indiscrétion de ma femme de ménage, elle me pria, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berne, de lui adresser une copie de mon manuscrit. Je le fis. Ce qui motiva la seconde lettre royale. Madame Deux s'y déclare indignée de la manière dont je traite l'Intelligence Service dans ces pages et me somme de ne pas publier cette œuvrette. Passant outre cet interdit, mon éditeur et moi avons décidé de la faire paraître tout de même. Nous verrons bien.
SAN-ANTONIO

Va donc m'attendre chez Plumeau — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Va donc m'attendre chez Plumeau», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Mais pour l’instant, je m’applique à exister au maximum et à faire participer la dame à cette transe sublime. Mutuel cadeau. L’offrande absolue. « Tiens ! » n’est-il pas le cri du corps ? Prendre, c’est donner. S’assouvir, c’est offrir. Je t’en passe, pouvant très bien débloquer de la sorte jusqu’à ce que cet humble polar t’en choie des mains comme une assiette trop chaude.

Mais comme les choses les meilleures ont une fin, ressemblant en cela aux choses les moins bonnes, nous aboutissons sur le gazon de la réalité et tout se termine par du savon, comme toujours chez les gens rigoureusement civilisés.

Anny Etoilet se refait une santé, une espèce de virginité, puis une beauté. Donc, se place en position de proche récidive.

— Vous êtes un homme terriblement déterminé, note cette femme aimable.

— J’essaie seulement de conjurer la mornité de l’existence, soupiré-je. Merci d’avoir répondu spontanément à ce désir franc et massif, douce Anny.

Là-dessus je lui roule la pelle mélancolique des fins d’étreintes et nous nous prenons congé sans nous fixer de rendez-vous.

Gueuse est la vie, l’ami !

LE COUP DE BUIS

Rameau est sorti de sa nuit, si tu veux bien me permettre au passage cette calembredaine qui témoigne de ma culture-poudre-aux-yeux.

Pansé, tuyauté, ravaudé, il repose en un lit d’une blancheur qui ne se trouve presque jamais au-dessous de trois mille mètres d’altitude. Il est figé, un peu sonné par les médecines qu’on lui a injectées. Cependant, son regard me prouve qu’il est parfaitement conscient et m’a reconnu.

— Salut, Français, dis-je en m’asseyant ; vous avez eu des bricoles pas très catholiques ?

Un masque de sparadrap emplâtre sa frite mutilée depuis ses paupières inférieures, jusqu’à sa lèvre supérieure. Je ne sais pas s’ils sont parvenus à lui rebricoler un tarbouif convenable, les gaziers du professeur Atchoum, de toute manière, le second ne saurait être plus disgracieux que le premier.

Jean Rameau profère des mots peu audibles, car n’ayant plus de nez, il parle du nez, ce qui est inévitable.

— Pardon de vous faire répéter, vieux, mais il faut essayer d’articuler, le prié-je.

— C’est bien fait pour ma gueule, dit alors le blessé.

— Pourquoi ?

— Quand on joue au con on l’a dans le cul, affirme mon ami d’une heure avec philosophie.

— Vous pouvez me raconter ce qui s’est passé ?

Il acquiesce.

— Je n’ai pas donné de détails aux flics d’ici, pensant bien que vous viendriez aux nouvelles.

— Bravo. Alors ?

— Hier soir, je vous ai suivi.

— Quelle idée !

— Je ne croyais pas à votre histoire de fille ; vous n’aviez pas du tout l’expression d’un type qui monte aux miches, vous paraissiez plutôt tendu. N’ayant rien à foutre, j’ai pensé qu’il serait peut-être intéressant de voir ce qu’un poulet de chez nous fabrique dans une capitale étrangère…

— C’est pas très joli, sermonné-je.

— J’en avais un coup dans les naseaux, plaide mon curieux bonhomme.

Et maintenant, il n’a plus de naseaux du tout. Il appartient désormais au club de ceux qui auraient mieux fait de rester devant leur Martini au lieu d’aller fourrer leur nez ailleurs que dans leur mouchoir.

— Continuez !

— Je vous ai donc filé jusqu’à cette boîte de nuit et me suis installé à une table éloignée de la vôtre.

— Vous vous croyiez devenu un personnage de Le Carré ?

Il a une moue amère.

— Bien puni !

— Et que s’est-il passé ?

— Comme je venais de commander du champagne, une fille de la boîte s’est amenée en brandissant un écriteau fluorescent sur lequel était écrit : « M.S. Antonio, téléphone ». Vous dire ce qui m’a pris, je n’en suis pas capable. Un élan irréfléchi. J’ai fait signe à la môme. Elle a cru que j’étais le S. Antonio demandé et a rebroussé chemin.

— Et vous êtes allé au téléphone ?

— Exact.

— Pour répondre à ma place ?

— J’étais curieux de savoir ce qu’on allait vous dire.

Je pose ma main sur la sienne.

— Cher Rameau, murmuré-je, vous savez que si vous n’étiez pas disloqué et plein de drains sur un lit, je vous ferais bouffer vos dents ?

— J ai un râtelier, soupire ce vieux garnement.

— Poursuivez !

— Un téléphone était décroché. Je m’en suis approché, j’ai dit : « Ici commissaire San-Antonio, j’écoute ! » Mais il n’y avait personne en ligne. A cet instant, quelqu’un a appuyé quelque chose de dur dans mon dos et m’a ordonné de lâcher l’appareil et d’aller m’enfermer dans les toilettes.

— Vous avez vu le quelqu’un ?

— C’était une femme, ravissante, avec un accent étranger. Très brune, la peau mate, sans doute asiatique. Elle portait une veste de chinchilla sur une robe noire. Elle avait les cheveux coupés court, une frange lui arrivant au ras des sourcils. Elle était affublée de lunettes teintées à grosse monture noire. Elle paraissait terriblement déterminée. Elle tenait une arme à la main, genre pistolet, mais cela ne ressemblait pas tout à fait à un pistolet ; plutôt à un gant de métal dont l’index aurait été pointé sur moi. Je lui ai obéi sans faire le fiérot, j’avais la certitude qu’elle allait tirer sur moi tant il se dégageait d’elle une expression implacable. Elle m’a guidé jusqu’aux chiottes pour hommes. « Entrez et fermez le loquet ! » a-t-elle enjoint. J’ai obtempéré sans comprendre. Je me remettais à espérer. C’est à l’instant où je fermais le verrou qu’il m’a semblé que je volais en éclats. Ma gueule, mon buste ont comme explosé et j’ai perdu connaissance.

Un silence, il murmure :

— Dites, l’ami, avec ma connerie, je ne vous aurais pas sauvé la vie par hasard ?

— Peut-être bien, conviens-je ; mais peut-être pas, car je dispose de certains gadgets qui permettent de faire face de dos à ce genre de problème, si j’ose m’exprimer ainsi.

— Vous m’en voulez ?

— Peut-on en vouloir à un homme qui morfle deux bastos hors série en vos lieu et place ? Cela dit, votre version du mec beurré qui décide de jouer « Tintin contre Sherlock Holmes » ne me satisfait qu’à moitié.

— Vous imaginez quoi ? soupire Rameau.

— Des chiées de choses. On a prévenu votre famille ?

— Je suis divorcé. Mon ex a épousé un fabricant de je ne sais pas quoi qui habite Bogota. Quant à mes garçons, l’un est dans une université américaine et l’autre joue de la guitare en compagnie de quinze autres connards dans un merveilleux appartement de dix mètres carrés à Saint-Germain-des-Prés.

— Votre bureau des Champs-Elysées ?

— Oh ! dites, vos services de renseignements fonctionnent vite.

— Je ne m’en plains pas. Alors ?

— Alors quoi ? Où voulez-vous en venir ?

— A ceci : vous semble-t-il possible de passer pour moi pendant quarante-huit heures ? Après tout, c’est vous qui avez pris l’initiative.

— Je veux bien, mais je suis ici pour affaires, j’ai des rendez-vous et je…

— Je ferai prévenir Mme Etoilet, nous trouverons un prétexte pour expliquer votre départ précipité.

Il me file un regard admiratif.

— Et vous connaissez le nom de la petite Anny, par-dessus le marché. Fortiche, l’ami ! Très fortiche.

Je m’abstiens de lui préciser que je connais également de l’intéressée autre chose que son nom.

Son œil se fait malicieux malgré ses souffrances.

— Un conseil d’ami, l’ami : allez donc la prévenir vous-même ; c’est la meilleure baiseuse de toute la Suisse romande.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Va donc m'attendre chez Plumeau»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Va donc m'attendre chez Plumeau» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Va donc m'attendre chez Plumeau»

Обсуждение, отзывы о книге «Va donc m'attendre chez Plumeau» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x