Frédéric Dard - Des gonzesses comme s'il en pleuvait

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Des gonzesses comme s'il en pleuvait: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, tu me connais ?
Je suis pas le genre de mec qui paie pour calcer une gonzesse.
Mais j'appartiens pas non plus à l'espèce qui se fait douiller.
Les écailles, je laisse Ça aux vrais harengs.
Alors, te dire ce qui m'a pris de marcher dans cette combine de cornecul, franchement je pourrais pas.
Y a des moments, dans la vie, où on perd les pédales.
Note que j'en ai trouvé une chouette, chemin faisant, pour compenser.
Si j'avais pu prévoir l'hécatombe qui découlerait de mes prouesses matelassières, je serais resté chez maman.
Tu me crois pas ?
Attends que je fasse le compte des allongés…
Oh ! puis non : j'aurais pas assez de doigts.

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Si je te choque, change de livre. Mon roman, c’est pas un book , mais un bouc. Tu vas trouver ton bonheur dans la collection Bouffon, avec la vaillante jeune fille médecin qui découvre l’amour sous les palmiers en soignant li pitit noi’ de la brousse blessé par un cocodile, mon yieux ! Elle fait la connaissance d’un beau lieutenant en mission chez le gouverneur de Tumakastré. Le lieutenant est piqué par un serpent à sornettes. La jolie doctoresse n’a pas de sérum antivenimeux, mais suce la plaie. Et ce con de serpent qu’avait piqué le lieutenant en haut de la cuisse droite et à gauche ! Le brillant officier retient son trouble à deux mains. Ils se marièrent et n’eurent pas d’enfants parce qu’elle prenait bien régulièrement la pilule et que les moufflets la faisaient chier. Beau ! Beau ! Beau ! Je t’engage à acquérir la collection complète. Tu trouveras pas un mot plus gros que l’autre. Tout est calibré, passé au tamis. Y a l’estampille de bonne vie et mœurs. C’est recommandé par le ministère de la Santé. Dans certains cas, la Sécu rembourse, alors tu vois ?

Vera, je me décide à lui faire front. Au mitan de la foule, je lui place une exquise galoche.

— Ach ! Bédit bolisson ! écrie une voix féminine ou presque puisqu’elle est allemande.

C’est ma potesse de table, celle qui en veut aussi ! Elle me sermonne du doigt. Je suis cerné, assailli de saillies en puissance. C’est la grande offensive d’été. Elles me veulent toutes ! Je vais plus pouvoir livrer. Me faudra un bon de sortie pour Coquette quand je l’emmènerai licebroquer. Mais qu’ont-elles, ces souris, à me coincer, violer d’autor ?

J’adresse un clin d’œil à la Teutonne, par-dessus l’épaule de Vera, l’assurer qu’elle aura sa part, que j’ai des réserves. L’intendance suit, qu’elle se rassure.

Vera murmure, après avoir récupéré sa délicieuse langue sud-américaine :

— Je suis folle.

Et moi, la parodiant :

— Oui.

Enfin : si. Si, señorita , t’es dingue. Complètement givrée de t’abandonner entre les bras de ce grand queutard impénitent. Mais enfin, une belle tringlée, c’est ce qui peut t’arriver de plus opportun, compte tenu de ta mélancolie, fillette. Laisse qu’on embarque, ma douceur. On ira claper des délicatesses, on boira ensuite du champagne, comme hier, et puis je t’emporterai dans ma cabine. Mon lit est étroit, mais en se mettant l’un sur l’autre, je suis presque certain qu’on pourra y tenir.

— Je meurs d’envie, chuchote-t-elle.

Si je te disais que moi de même !

Il a de la santé, l’énergumène, non ?

Et alors, le reste de la journée est divin. Juste un moment périlleux à la table des deux Allemands parce que la petite grand-mère a une jambe plus souple que du lierre pour l’entortiller après la mienne. Heureusement qu’ils sont boulimiques, ça me permet de les larguer avant la fin.

Je te passe le salon. Le bar. Le champ. Vera est conquise, soumise, docile, dolente.

— Les étoiles d’ici ne sont plus celles de mon pays, me dit-elle.

Et elle rit. Ma métaphore a fait son chemin dans la Voie lactée de son cœur. Elle sait qu’elle va avoir droit à une constellation impec.

Je l’emmène dans ma cabine pour ce faire.

Tout démarre très suavement. Et puis c’est le gros temps, la tempête, le cyclone. Mon voisin d’à côté, un vieux professeur en retraite de l’Université de Milano, se met à cogner à la cloison avec le talon de sa godasse. Comme il a un pied bot, ça fait du raffut. Le sien n’atténue pas le nôtre. Les deux s’additionnent. Ses propres voisins d’à côté cognent également, pour le ramener au silence, et puis leurs voisins d’à côté, et ainsi de suite tout au long de la coursive. On croirait une mutinerie dans un pénitencier. Y a des mesquins qui préviennent les autorités du bord. On lance un appel par la phonie pour nous conjurer, tous, de respecter le sommeil d’autruite et d’autrui. Fume !

Le commandant se déplace en personne et vient nous inviter à faire silence.

La Vera, juste à cet instant, je lui pratique la furia berjallienne, ce qui équivaut au bouquet final dans une manifestation pyrotechnique. Dans la furia berjallienne, je dois te dire que tout entre en action : le gourdin, la menteuse, les dix doigts et le genou gauche quand on est ceinture noire.

Or, JE SUIS ceinture noire !

Le commandant est grec, marié, deux enfants, une maîtresse : son garçon de cabine. Il est jeune et beau, plein d’autorité de partout. Il obtient le silence chez les autres dont les déferlements étaient provoqués, et non spontanés comme les nôtres. Il toque à mon huis. Il me conjure d’arrêter, comme quoi le barlu va prendre de la gîte. Dis, tu te rappelles le Poséidon , Léon ? Vera est chilienne, donc démonstrative. Mais le feu de la cordillère est compensé par l’émoi de sa jeunesse. Y a dualité. Je me sens devenir fou d’elle. La rosée et la braise ! Elle se calme, s’affaisse comme au creux de ses cendres la bûche consumée. O combien elle est sublime, cette fille de feu, si belle, si idéaliste, si portée sur l’amour.

Je la sens abandonnée, en voie de guérison, la belle âme meurtrie. Toute à moi ! Je peux en faire ce que bon me semblera. Mais l’amener dans ma suite truquée du Caire pour « une séance » de ciné cochon, ça, nenni, mon ami. Pas question. Mes « employeurs » mystérieux qui surveillent tout doivent se frotter les mains. Je décroche la timbale rarissime. J’ai la gagne à portée. Qu’ils aillent se faire fourrer cosaque, les bougres ! Et bouge pas, sitôt de retour à ma base opérationnelle, je vais me foutre au charbon, découvrir à quoi rime leur pervers trafic. C’est un don Juan de bazar qui a culbuté Vera, c’est un Roméo de Comédie-Française qui caresse ses cheveux humides.

Je veille sur son anéantissement. Parfois, ne peux me retenir de déposer un baiser furtif sur sa bouche, comme l’oiseau dépose un duvet au creux de son nid.

Il fait doux dans ma cabine climatisée. Le silence est revenu à bord ; le temps suspend son vol au fil d’étendage du bonheur. Je voudrais demeurer ainsi toujours.

Tous ces Lévy en lévite, avec leurs longs frisottis qui dégoulinent à hauteur des épaules et qui, face au mur des Lamentations, accomplissent de brèves courbettes saccadées, pourraient sembler ridicules à qui n’appartient pas au judaïsme. Pourtant, quand tu les observes un moment, tu n’as plus envie de sourire. Quelque chose de fort, d’impressionnant, te gagne. Ils ont la foi, le courage de leur foi, la force de l’exprimer à la face du monde, dans le crépitement des Kodak. Ça devient impressionnant d’abord, puis contagieux. Dans tes tréfonds, point une vague nostalgie d’Occidental blasé, exilé dans les louches territoires de l’incrédulité. L’Arabe qui se prosterne en direction de La Mecque, le bouddhiste qui s’allonge à plat ventre dans un temple, le juif qui accomplit ce mouvement de balancier, d’échassier pris de vertige, eux tous créent quelque chose de grand : une certitude. Et nous autres, paumés des petites vies foutriques, nous, avec nos esprits forts, nos églises vides, nos prières oubliées, nos oraisons taries, que faisons-nous, sinon promener notre scepticisme d’un bistrot à l’autre ? A remâcher des philosophies négatives pour se persuader que nous sommes intelligents, supérieurement intelligents, que les pièges à cons, merci bien, ça allait pour les culs-terreux du Moyen Age ; mais que « Dieu merci », on est adultes, affranchis complets et qu’on peut sortir sans son ange gardien.

La foi, c’est pas le plus important, les gars. Ce qui l’est, c’est la poésie qu’elle implique. Ce qui compte, c’est pas de croire en Dieu, mais de faire semblant d’y croire. De vivre en lui laissant sa chance, pas le rebuffer à tout jamais.

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