Frédéric Dard - Des gonzesses comme s'il en pleuvait

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Des gonzesses comme s'il en pleuvait: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, tu me connais ?
Je suis pas le genre de mec qui paie pour calcer une gonzesse.
Mais j'appartiens pas non plus à l'espèce qui se fait douiller.
Les écailles, je laisse Ça aux vrais harengs.
Alors, te dire ce qui m'a pris de marcher dans cette combine de cornecul, franchement je pourrais pas.
Y a des moments, dans la vie, où on perd les pédales.
Note que j'en ai trouvé une chouette, chemin faisant, pour compenser.
Si j'avais pu prévoir l'hécatombe qui découlerait de mes prouesses matelassières, je serais resté chez maman.
Tu me crois pas ?
Attends que je fasse le compte des allongés…
Oh ! puis non : j'aurais pas assez de doigts.

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Je lui souris niaisement, ce qui redouble son hilarance. Qu’à cet instant précis, un grand diable calamistré, beau comme un étui de longue-vue, me frappe (fort) sur l’épaule. C’est le chevalier servant (ou le serveur chevaliant) de la mastodontina. Il la ramène comme quoi je suis un butor, un pettine-zizi , un triste sire, un…

Il n’a pas le temps d’en dire davantage.

Il n’est pas près de raconter la fin.

Ce grand fifre vient de se bicher un coup de marteau compresseur à la mâchoire qui le condamne à la purée mousseline jusqu’à la fin de la croisière. Il file en arrière, à l’horizontale si tu peux imaginer. On le flasherait (t’es pas flashé ?) dans cette posture, tu ferais croire ensuite à un numéro de lévitation (lévite à Sion). Il va s’abattre sur sa morue triple zéro. Elle n’a pas l’habitude qu’il la grimpe aussi brutalement, c’est pourquoi elle le refoule d’un coup de genou dans les frangines. Luigi devient verdâtre et dépose sur la piste : sa salade de homard, ses spaghettis à la vongole , son médaillon de veau aux morilles et sa poire Belle-Hélène.

Je me tourne vers dear Vera.

— Allons prendre un jus de raisin au bar, lui fais-je péremptoirement et en espagnol naturalisé français, je sais faire encore des tas de trucs plus marrants, vous verrez.

Elle reste immobile, son sourire s’efface.

T’ai-je dit que je détestais qu’on se foute de ma gueule ? Je t’en avais pas encore causé, sans blague ? Eh ben, sache-le : je peux pas supporter. Alors, faire le guignol façon Bérurier devant une horde de crêpes en délire en compagnie d’une énorme rombière couverte de diams et de cellulite, ça va un bout, mais je fatigue vite. De plus, me laisser rebuffer par une pécore belle à faire sous soi qui finit par jouer les mijaurées insupportables, là encore, y a des limites.

— Vous m’avez expédié au tapis, dis-je froidement, ridiculisé, vous me devez bien quelques minutes de conversation, non ? Je ne suis ni contagieux ni échappé d’un asile. J’ai trente-deux dents, quelques menus diplômes, assez d’argent pour ne pas avoir à épouser la fille d’un trafiquant d’armes ; je suis catholique, il n’existe aucun membre de ma famille qui soit décédé d’une maladie vénérienne, je n’ai pas de promoteurs immobiliers dans mes relations et je suis rigoureusement célibataire, toutes les conditions me paraissent donc requises pour que vous acceptiez l’invitation d’un passager embarqué dans la même galère que vous. Non ?

L’aurore !

Elle rerit.

La jouvence !

Elle sourit.

Puis-je chanter victoire ?

— Vous êtes français ? soupire-t-elle enfin.

— Oui, dis-je à voix basse, mais que ça reste entre nous.

J’ai un geste tout ce qu’il y a de spontané : je lui saisis la main. Elle l’a fraîche, nerveuse. Ne se débat pas.

Me suit.

L’étui à longue-vue achève de se dépêtrer de sa partenaire. Mon taquet au maxillaire lui a verrouillé le clapet.

Je le contourne en compagnie de Vera. Nous gagnons le bar voisin. Le barman se plume derrière son rade. Juste un ivrogne international, rouge comme une muletta de toréador, écluse du long drink dans le virage de la main courante.

Nous prenons place derrière la petite table, sous le hublot de bâbord.

— Une bouteille de Dont Pérignon rosé ! dis-je au serveur en spencer tracy blanc, à épaulettes d’or.

Vera proteste :

— Vous aviez parlé de jus de raisin !

— Qu’est-ce que le champagne sinon du jus de raisin, mademoiselle ?

— Vous avez un mouchoir ? questionne-t-elle.

Je lui en tends un, immaculé, avec mes initiales taillées dans la masse.

— A votre service.

— C’est pour vous. La grosse dame vous a mis du rouge à lèvres sur la joue en se débattant.

— Ciel, quelle horreur ! Vous voulez bien me débarrasser de cette souillure ?

Elle hésite, puis me frotte la joue gauche (celle où tu reçois une deuxième mandate quand tu as affaire à un pégreleux qui n’a pas lu la Bible ).

— Vous ne considérez pas toujours cela comme une souillure, fait-elle en rougissant.

La divine ! Ainsi c’était de la jalousie ! Elle a été choquée par les entreprises de la guide teutonne du bus !

Je lui susurre :

— Voyez-vous, mademoiselle, il existe deux sortes de femmes : celles que l’on subit et celles qui vous attirent.

— Vous subissez avec beaucoup de stoïcisme, note la perfide enfant.

Bon, c’est parti. Ensuite elle me dit son nom, que je fais semblant d’ignorer, œuf niçois (avant, je disais œuf corse, mais il est temps de le rapatrier, ce pauvre œuf, maintenant que l’île de Beauté nous envoie chez Plumeau) ; puis elle m’apprend sa nationalité, me révèle qu’elle est étudiante en droit. Ses parents ont une grosse situation et la laissent voyager à sa guise. Et encore des bricoles… Pas bégueule, une fois lancée, elle pompe son Dom Pérignon sans paille.

Dans le grand salon, la soirée bat son plâtre. Les ziziqueurs en sont au slow, ça strangerizenailleguette dans le suave, avec des boulouliloula au saxo qui te démangent sous les couilles. L’heure devient enchanteresse, ni plus, ni moins. On est comme des algues au fil du courant, tu sais ? Boulouliloula, c’est mieux avec Sinatra, mais au saxo ténor c’est très convenable quand même. Alors, bon : on boulouliloulate.

Le vague à l’âme, à deux, c’est important. Ça transcende ; l’espace d’une fumée tu es persuadé d’être devenu meilleur. Toujours ça de pris. Tout de suite après tu retombes avec la gueule de bois ; mais ouichtre !

Je songe qu’avec cette Chichilienne, faut y aller mollo, en prudence veloutée. Elle me paraît un peu à part, la gosse. Pas du tout sautozob. Pas romanesque non plus. Au contraire : plutôt froide et attentive, avec un petit côté tranchant et un regard sceptique.

— Ça va mieux, quand vous voyagez ? je questionne.

Elle a un sursaut.

— Qu’est-ce qui va mieux ?

— Votre peine ?

— Quelle peine ?

Tout aux forceps. Elle aime pas trop qu’on la débusque de son gîte car elle a horreur de se sauver. Le lièvre est conditionné pour. Pas la demoiselle. Une demoiselle, ça se renferme quand la vie la déçoit, mais ça ne se met pas à cavaler en zigzaguant.

— Pour un homme quelque peu psychologue, il est clair que vous avez un secret, Vera. Un secret en forme de chagrin. Histoire de cœur ? Si vous me trouvez indiscret vous n’êtes pas obligée de me répondre…

Une ombre passe sur son visage, comme disent puis les romanciers à chevrons. J’ai toujours remarqué chez les plus grands, chez les plus cons : l’ombre qui passe sur le visage. Ça rappelle, tu sais, quand tout à coup, en interceptant le soleil, un nuage importun assombrit le paysage. Une seconde avant, tu croyais qu’il était toujours ainsi, à tremper dans une glorieuse lumière, le paysage, mais non, y a des moments où le panorama le plus enchanteur te fait la gueule.

— Je crois savoir que tout le monde a ses problèmes.

Je sors la bouteille de champagne du seau, ruisselante comme le cul d’un bébé qu’on vient de baigner et la pose en équilibre sur ma tête, et ensuite je me mets à loucher, à tordre la bouche comme le fait Jerry Lewis, si tu veux bien te rappeler.

Vera me zieute, abasourdie. Elle finit par éclater de rire.

— Mais pourquoi faites-vous ça ?

— Pour vous faire oublier ce qui vous tourmente. L’espace d’un instant, vous n’y pensiez plus et vous avez ri. Alors si on tisse des tas d’instants de ce genre, si on en fait un filet protecteur, à toutes petites mailles, qui empêchent le spleen de passer, vous finissez par changer de cap.

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