Frédéric Dard - Les deux oreilles et la queue

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Les deux oreilles et la queue: краткое содержание, описание и аннотация

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Les deux oreilles et la queue, tu le sais, représentent la suprême récompense qu'un jury de corrida accorde à un toréador qui a magistralement scrafé son bestiau.
Dans notre affaire, j'ai obtenu les deux oreilles et la queue. Et tu sais qui me les a accordées ? Monsieur le président de la République royale française !
Juré craché !
Si tu ne me crois pas, t'as qu'à lire… Les deux oreilles et la queue, moi, tu te rends compte ?
Plus quelques jolis culs qui passaient par là, naturellement.

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Lorsque Kalel eut achevé sa narration, Boris soupira :

— C’est tout ?

— Peut-être pas, dit Kalel.

Il sortit une coupure de presse de sa poche et la défroissa sur son genou avant de la présenter à Boris.

— Vous lisez le français ?

— Seize langues, rétorqua l’interpellé.

Il prit connaissance du papier de France-Soir relatif à la valise volée.

— Qu’est-ce qui vous donne à croire qu’il s’agit de… « la nôtre » ? demanda-t-il.

— Je me suis renseigné à propos du Laboratoire Pill or Face, murmura Kalel.

— Alors ?

— Il n’existe pas. C’est juste une plaque bidon sur la porte d’un local occupé par une branche parallèle de la police.

Boris acquiesça.

— Les flics auraient logé la valise dans un coffre de banque, et aussitôt après des malfaiteurs auraient pillé la chambre forte ?

— Pourquoi pas ?

— Oui, dit Boris, en effet : pourquoi pas ?

— Je propose de surveiller les faits et gestes des flics, annonça Kalel qui avait l’air de s’animer.

— Pas vous, dit Boris.

— Pourquoi ?

— Vous êtes brûlé.

Le mot fut désagréable à Kalel. Il joignit ses mains, fit craquer ses jointures, Boris se baissa et ouvrit le sac de plastique. Il y prit un pistolet de gros calibre équipé d’un silencieux.

Kalel sentit que ses yeux se cernaient. Une envie de vomir lui noua les tripes. D’un bond, il jaillit de son fauteuil et s’élança vers la porte. Boris tira deux balles au jugé.

La première se perdit dans le lambris du mur, la seconde pénétra dans le dos de Kalel qui parut ne pas s’en apercevoir et poursuivit sa fuite. Boris grogna, redressa le canon du pistolet et lâcha le reste du magasin.

Cette fois Kalel s’effondra. Une balle lui avait traversé le cou et il s’agitait au sol comme un chien écrasé. Boris s’approcha de lui et l’acheva à coups de crosse. Après quoi, il sortit une peau de chamois de sa poche et essuya l’arme minutieusement.

Il s’agissait de ce qu’ils appelaient dans l’Organisation un pistolet sacrifié. Boris le jeta auprès du corps, puis retourna à sa place pour se saisir de la coupure de presse demeurée sur la table basse.

Stevena était déjà dehors et faisait tourner le moteur. Lorsque Boris l’eut rejoint, il grogna :

— Il va falloir s’occuper de ça !

Il agitait le morceau de journal relatant le cambriolage des coffres.

— Je croyais qu’on rentrait dans l’après-midi ? objecta le conducteur.

— On va prévenir Vienne, ils décideront.

CHAPITRE XII

ON SENT QUE ÇA VIENT

En me pointant au P.C., j’interroge Mathias du regard et il me répond d’un battement de cils, ce qui signifie qu’oui, y a du nouveau.

— Les mecs ont appelé ?

— Il y a moins d’une heure, monsieur le commissaire, jubile le beau blond teint au minium. (Il tripatouille l’enregistreur branché sur le biniou.)

— Voici la communication, me déclare-t-il.

Il enclenche son bouzin. Je perçois distinctement notre sonnerie d’appel ; puis la voix unie du Rouquemoute :

— Ici Laboratoires Pill or Face, j’écoute.

Une voix, de toute évidence déguisée, déclare :

— Je voudrais parler au directeur.

— Il est absent pour le moment, c’est de la part ?…

— Il sera là quand ?

— Avant midi, probablement. Y a-t-il un message ?

— C’est personnel, je rappellerai.

Clic.

— Tu aurais dû te faire passer pour le directeur, bougonné-je.

Mathias ne s’émeut pas.

— Les directeurs de laboratoire ne répondent pas eux-mêmes au téléphone, voyons, monsieur le commissaire.

— Très juste.

— Il s’agit fatalement de nos pieds nickelés.

— Fatalement, renchérit l’Incendié, puisque le laboratoire n’existe pas.

— A moins qu’un petit rigolo ayant lu France-Soir cherche à se rendre intéressant ou à affurer de la braise.

— Possible, mais improbable, répond mon petit pote. Un fumiste aurait tout de suite fait allusion à la valise. Du moins, me semble-t-il.

La porte s’ouvre sur Lefangeux et une saine odeur de poissecaille envahit nos locaux. Le Boursouflé renifle une très jolie stalactite à tête verte. Il nous serre la louche sans piper.

— Il t’arrive de te fringuer en civil, quelquefois ? lui demandé-je avec humeur.

Le grand flandrin rougit et perd un peu de son self.

— Pourquoi vous me dites ça, commissaire ?

— Avec tes bottes et ta tenue verdâtre, tu ressembles vaguement à un soldat du génie ; ou bien t’as l’air de jouer dans Raboliot : tu fouettes la barque de pêche sur les bords de la Loire, dans les aurores.

Mon « nouveau » murmure :

— C’est mon style, commissaire.

— Tu as du neuf, grand ?

— Pas celui que vous espérez.

— C’est-à-dire ?

— Le gars à qui vous avez piqué la valise s’est enfui de l’hosto.

— Kalel ?

— Oui. Dès hier, il a mis les bouts et s’est perdu dans la nature.

Je gamberge sur cette nouvelle. Au bout du compte, je décide que la disparition de Kalel n’est pas importante pour nous. Je le signifie à mes hommes d’un haussement d’épaules fataliste.

— A part ça ?

— R.A.S.

— On a des nouvelles des autres ? demandé-je à Mathias.

— Lurette a téléphoné pour dire que son jockey n’avait pas reparu ; il continue de le chercher.

— Béru, Pinaud ?

— Rien.

Lefangeux s’est installé à la petite table destinée à une secrétaire éventuelle. Il tire une boîte de sa vague et se met en devoir de fabriquer une mouche de mai pour le lancer léger.

Je regarde ses gros doigts de maçon devenir doigts d’horloger.

— T’as pas d’autres projets ? je questionne.

— J’attends, dit-il.

— L’ouverture de la pêche ?

— Que vos gars se manifestent pour la valise.

— Comment sais-tu qu’ils vont nous contacter ?

— Ça me paraît évident, commissaire. A ce moment-là il faudra du monde pour se mettre en piste.

« Outre cet enregistreur, ajoute Lefangeux en montrant le téléphone, je suppose que vous êtes sur écoute, non ? »

— Evidemment, grommelle Mathias. Mais nos interlocuteurs ne vont pas commettre l’imprudence de parler plus de trois minutes d’affilée.

Comme pour apporter la caution du destin à notre histoire, le biniou gazouille. Mathias décroche presto.

— Laboratoires Pill or Face, j’écoute.

— J’ai appelé ce matin, je veux le directeur.

— De la part ?

— Dites-lui simplement que j’ai des bocaux à céder.

— Des quoi ? s’exclame Mathias, chiquant les ahuris afin de gagner du temps.

— Des bocaux ! Faites vite, j’appelle de l’étranger.

— Je vais voir ; vous ne voulez pas me donner votre nom ?

— Ecoutez, mon vieux, je vais rappeler dans trois minutes, prévenez votre pédégé, et la prochaine fois il faudra me le passer immédiatement.

Il raccroche violemment.

On n’entend que le léger froissement produit par Lefangeux occupé à construire sa mouche berneuse de truites.

— Il ne dépassera pas les trois minutes, avertit Mathias.

Je le sais bien, c’est un professionnel !

On regarde tourniquer la trotteuse de la pendule électrique fixée dans le bureau. Elle se paie un tour de circuit, puis deux. Le biniou remet la sauce.

— C’est encore moi, assure le gars de son ton relaxe. Le patron, vite !

— Ne quittez pas.

Pour la vraisemblance, Mathias balance la communication sur le poste de la salle de conférences, mais sans raccrocher le sien, à cause de l’enregistreur.

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