Frédéric Dard - Plein les moustaches

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Plein les moustaches: краткое содержание, описание и аннотация

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La chasse aux criminels de guerre nazis n'est plus ce qu'elle a été car le gibier est en voie d'extinction, décimé qu'il est par cette épidémie qui s'appelle le temps.
Mais enfin, il en reste encore quelques-uns à travers le monde, ce livre t'en administre la preuve.
Quelle équipée !
Quel écœurement aussi !
Là, tu peux croire que j'en ai pris plein les moustaches.
Pourtant, le président s'est montré très coopératif.
Hélas, ça ne fait pas tout.
Cézigue, il bénit l'émeute, mais il ne court pas après le renard.

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C’est un machin artisanal. La manière dont c’est fabriqué indique qu’il s’agit d’un prototype construit à la main.

Une arme ?

Sa silhouette l’indique et la petite manette en forme de détente placée sous le tambour le confirme. Seulement ça tire quoi ? Pas des balles, car ce serait alors des obus. De la grenaille ? L’issue évasée comme le canon d’un tromblon le donnerait à croire. Cela dit, je ne vois pas pourquoi le B.B. et d’autres organisations se remueraient l’oignon pour s’approprier une arme aussi folklorique.

Perplexe, j’examine l’engin. Je pige qu’il a motivé la visite des deux sbires : les plans de l’invention se trouvaient d’un côté, son prototype de l’autre. Les deux doivent être nécessaires pour fabriquer l’arme de façon industrielle. De même, je comprends aussi pourquoi le commando s’est muni d’explosifs. Ils pensaient que Streiger avait peut-être muré la chose, ce qui était presque vrai.

Tout est calme maintenant dans la maisonnette rose truffée de cadavres. Va me falloir prendre une décision. La solution la plus simple, et la plus lâche, consisterait à tailler la route avec ma trouvaille. D’ici une heure on peut se retrouver en Suisse, loin de toutes tracasseries. Mais un profond sentiment de pitié me retient. J’imagine cette gamine affrontant seule la situation, sans personne pour cautionner ses dires, pour l’assister.

Mon cœur généreux déborde de pitié. S’y mêle une obscure tendresse. Je l’aime bien, moi, cette petite baiseuse, innocente et sensuelle. Elle a pris son pied, vaillamment, malgré l’épouvantable nuit qu’elle vient de vivre.

D’un autre côté, ai-je le droit de plonger dans la béchamelle qui s’ensuivra ? Vais-je compromettre mon entreprise et — qui sait ? — ma carrière pour les beaux yeux cernés de cette blonde Gretchen ?

Au plus fort de ma perplexité, j’ai tout à coup l’impression d’être observé. D’instinct, je me tourne vers la fenêtre dont les volets sont restés ouverts depuis l’effraction des deux loustics.

J’aperçois, dans la pénombre, une espèce de tête de tortue assez éprouvante. C’est sans poils, c’est osseux, ça n’a pas de lèvres mais, en revanche, ça possède d’énormes paupières fripées qu’on dirait en peau de lézard. Le frère d’E.T. venu sur notre planète pour le chercher ?

Dur dur à définir. L’extraterrestre me darde avec acuité. Constatant que je viens de le voir, il disparaît.

N’écoutant que mon machin, je bondis ! Pas le temps de passer par les voies normales : je franchis la fenêtre et me retrouve dans l’impasse.

Un mec grand et de noir fringué fonce vers la rue.

— Halte ! je lui crie.

Speak to my backside, my head is ill !

J’essaie de forcer l’allure, mais j’empêtre dans tu sais quoi ? Le tromblon d’échappement que j’ai toujours en main.

Tu penses que je ne vais pas l’abandonner volontiers.

Ce qui, alors, me traverse l’instinct, je veux pas l’expliquer. C’est l’impulsion incoercible, comme on dit en psychiatrie. Voilà que je braque l’escopette en direction du fuyard et que j’actionne la manette du tambour.

Je m’attends à une détonation. Zob ! Simplement, l’engin est secoué par une forte vibration l’espace de trois à quatre secondes (montre en main).

Au bout de l’impasse, l’homme-lézard s’est arrêté pile. Le voilà qui se prend la tête dans ses mains comme s’il voulait l’arracher de son buste. Il hurle à tous les échos en dansant de Saint-Guy. La farandole des ours ! Il s’agite dans tous les sens en continuant de bieurler comme un goret qu’on saigne.

Je le rejoins, l’examine. Pas une goutte de sang. Pas la moindre blessure. Il garde ses deux mains à plat sur ses oreilles à peine en relief. Et il crie, et il a une sotte gambade, impressionnante. Et il se penche en avant, tombe à genoux…

Ma présence le laisse indifférent. Il paraît coupé du monde, ce mec. Enfermé dans une douleur sauvage, étrange, et que je devine inguérissable.

Je perçois un bruit. Volte-face d’Antoine. Le temps de voir un avant-bras armé sorti d’une portière de bagnole, la balle me décoiffe. Je me jette au sol. D’autres dragées pleuvent, ricochent sur les pavés.

Près de moi, la tronche de caméléon continue son cirque. Mais ça commence à s’éveiller dans le Landerneau. Des fenêtres s’ouvrent, des lumières naissent.

Le tireur de la bagnole me croyant out , se risque hors de sa tire afin de récupérer son pote. Il le hèle !

— Avance ! lui crie-t-il en anglais ! Quick !

Quick mon cul, Lulu ! L’autre ne se rend plus compte de rien et poursuit sa gigue infernale. Son pote radine en courant tandis que l’auto recule pour venir au niveau du lézard. Donc, ils sont trois. Du moins deux opérationnels.

— Qu’est-ce que tu as, tu es blessé ? demande l’arrivant.

L’autre l’ignore. Son pote tente de le saisir par la taille pour l’obliger à grimper dans la bagnole. Mais le nergumène n’arrête pas d’énergumer. Ses trémulations sont si fortes qu’autant essayer de vouloir faire monter dans la voiture un couple de tigres en train de baiser.

J’en profite pour me dresser d’une détente et braquer le copain altruiste.

— Si tu bouges, je t’en sers autant ! Tu vois l’effet que ça fait ?

Il n’insiste pas, abandonne son complice et lève les bras.

— Laisse quimper ton feu, l’artiste !

Son arme choit sur le paveton.

Bon, eh bien maintenant je n’ai plus le choix car les portes s’ouvrent et des gens surgissent. Faut les mettre et fissa !

— Dis à ton pote qui est au volant de jeter son artillerie par la portière et de ne pas jouer au con, sinon vous recevez la potion magique tous les deux !

Le gusman obtempère. Un second feu jonche le sol jusque-là innocent de l’impasse.

— Voilà, tu m’ouvres la portière. Je vais prendre place à l’arrière, et quand je serai installé, toi tu rejoindras ton pote devant. Au moindre faux mouvement de l’un de vous, c’est l’irréparable, compris ? Dites-vous que j’en aurai toujours un dans ma ligne d’arrosage et que, plus rapide que moi tu meurs ! Une connerie et vous morflez l’un et l’autre.

L’exemple du copain qui se tord est suffisamment éloquent pour le convaincre.

Nous voici à bord. Le chauffeur est un Noir avec une nuque grosse comme le tour de taille du regretté Alfred Hitchcock.

— Allez, en route, intimé-je.

— Où on va ? demande le conducteur.

— Chez vous puisque je détiens ce que vous recherchiez, logique, non ?

CHAPITRE XI

Ils ont un certain avantage sur moi : ils savent ce qu’est l’arme inventée par Karl Bruckner.

Moi, j’ai un avantage certain sur eux : j’en dispose.

Un mec avisé déclarerait que nous sommes complémentaires. Cette notion de complémentarité devrait favoriser nos entretiens.

Les deux types filent doux, soucieux de ne pas recevoir une décharge.

Mais quelle décharge ?

De quoi souffrait donc le caméléon pour se tordre et hurler de la sorte, indifférent à tout ce qui n’est pas son mal ?

Perplexe, je caresse le tambour chromé du « fusil » (puisqu’il faut bien le qualifier). Si cette invention est standardisée, probable qu’avec les techniques nouvelles nées pendant le demi-siècle séparant la réalisation de Bruckner de cet instant où elle est remise à jour, probable qu’on trouvera le moyen de la rendre plus maniable en l’allégeant et en la faisant davantage compacte.

Un grésillement se fait entendre. Un appel radio. Le type qui m’a tiré dessus me coule un regard interrogateur.

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