Frédéric Dard - Réglez lui son compte

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Si, en ouvrant cet ouvrage, le lecteur pense lutter contre l'insomnie, il en sera pour ses frais et n'aura qu'à s'entendre avec son pharmacien habituel pour l'échanger contre un tube de Gardénal.
Car ce livre est un ring, une arène, on s'y bat d'un bout à l'autre.
La série d'ouvrages que publiera San-Antonio appartient à la littérature d'action. Celle mise à la mode par Peter Cheney, JH Chase, James Cain, etc… Ici l'énigme le céde à la violence.
Ce livre doit se lire avec un revolver à la portée de la main.
Il est écrit dans une langue savoureuse et pleine de fantaisie faubourienne, mais nul doute que le héros de ce roman ne soit sympathique à tous.
Gouailleur, âpre, rusé, amer, tendre, violent, San Antonio écrit d'avantage avec ses poings qu'avec sa plume.

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Bien entendu, ça hurle à qui mieux mieux dans l’établissement. Les malades s’imaginent qu’ils sont à bord d’un croiseur de bataille japonais repéré par une escadrille américaine. Le personnel rapplique en courant, mon infirmier en tête.

On me questionne. On me palpe.

Alors j’envoie promener tout le monde.

Ce qui s’est passé ? je le sais bien. Tout à l’heure, la pépée brune, en jouant sa comédie du désespoir, a glissé un morceau de plastic au pied de mon lit.

Comme quoi, si je n’avais pas été claustrophobe, je serais probablement assis sur un nuage à l’heure actuelle.

En attendant, ma veste, ma chemise, ma montre, mon portefeuille et mon insigne sont restés dans l’aventure.

Je commence à en avoir plein le dos de ce roman policier.

CHAPITRE VI

Je m’y mets

Et comment que je m’y mets !

Dès que je suis à peu près relingé, je viens chez le concierge de l’hôpital. Je veux être là lorsque le flic qui a pris ma bombardière en filature donnera de ses nouvelles.

Je suis tellement de mauvaise humeur que personne n’ose me parler. Des journalistes qui veulent des détails me prennent pour le bonhomme des entrées. Je suis aimable avec eux à peu près comme une tigresse avec un boa. Il y en a un qui insiste et qui me promet de passer ma binette dans son canard si je lui refile des détails sur l’attentat. S’il savait mon nom, il m’emporterait sous son bras jusqu’à ses rotatives, mais je le mets en fuite en lui expliquant que je suis ceinture noire de judo et que, s’il continue à me harceler, je me mettrai en colère. J’ajoute pour le tuyauter bien à fond, qu’après une de mes colères il passerait le restant de ses jours à se demander de quel côté sa tête était orientée avant de m’avoir connu.

Enfin on me fiche la paix.

Je continue ma faction devant le téléphone en me demandant si la môme-plastic ne s’est pas aperçue qu’elle était filée. J’espère que l’inspecteur qui lui a emboîté le pas connaît son métier, car alors, étant donné le sang-froid de la belle incendiaire, je ne donne pas cher de sa peau.

J’en suis là de mes réflexions lorsque le téléphoniste me regarde et cligne des yeux : c’est pour moi. Je saute sur l’appareil.

— Allô, ici San Antonio, où en êtes-vous ?

— C’est toute une histoire, chef. La petite, en sortant de l’hôpital, a fait des tas de courses dans les magasins. Puis elle est allée roucouler avec un beau jeune homme dans une maison de thé. Maintenant elle vient de rentrer dans un immeuble, rue de Toulon. Je vous téléphone d’un bar : Les Mouettes, d’où je surveille l’entrée. Que faut-il faire ?

— M’attendre, je vous rejoins. À moins bien entendu qu’elle ne sorte entre-temps.

Je me frotte les mains : voici enfin une indication. Je commençais à me ronger les ongles jusqu’à la seconde phalange. Je quitte l’hôpital promptement et arrête un taxi qui passe. Je lui ordonne de me conduire à tombeau ouvert au bar des Mouettes, car, lorsque j’étais pas plus haut que ça et que je portais une blouse noire, mon maître d’école me disait déjà qu’il faut battre le fer pendant qu’il est chaud. Je n’ai jamais eu l’occasion de battre le fer, mais je sais que cet axiome-là s’applique à toutes les circonstances de la vie.

Le bar des Mouettes est un petit café qui fait l’angle d’une rue. Je congédie mon taxi et j’enfonce le bec-de-cane. Je me trouve dans une petite salle agréable qui ressemble au pont d’un navire. Sur tous les murs on voit la mer, le ciel et des paquets de mouettes qui volent.

Un seul client ! Ça doit être mon type, car il se lève et vient à moi.

— Commissaire San Antonio ?

— Oui.

— Je suis l’inspecteur Martinet.

— Très bien, du nouveau ?

— Peut-être.

— Expliquez-vous.

— La petite brune est redescendue avec un grand gaillard, le bonhomme a pris place dans une auto en stationnement, ils se sont dit au revoir et elle est remontée chez elle. Elle doit être seule en ce moment.

— Qu’est-ce qui vous porte à penser cela ?

— Elle tenait ses clefs à la main.

Décidément, ce Martinet a de l’œil et de la jugeote. Je lui en fais compliment et il se met à rougir comme une rosière qui voyagerait dans un compartiment bourré de matelots.

Je commande deux doubles pastis et je grignote quelques olives.

— Puis-je me permettre une question, commissaire ? dit l’inspecteur.

— Allez-y !

— Croyez-vous à la culpabilité de cette fille ? Elle a l’air très convenable.

Je ne peux pas me retenir de rigoler. Très brièvement j’affranchis Martinet sur le compte de sa vamp. Je lui raconte comment cette douce créature glisse subrepticement des morceaux de plastic au pied des lits. Il n’en revient pas et m’examine comme si j’étais la réincarnation de Charlemagne.

— Dans ces conditions, il faut faire cerner l’immeuble, patron, et cueillir cette petite garce au plus tôt.

— Écoutez, mon vieux, Félicie m’a expliqué, depuis mon plus jeune âge, que tout venait à point à qui savait attendre. Il n’y a pas besoin de rappeler les réservistes pour rendre visite à Mlle Dynamite.

— Vous voulez ?…

— Sûr, et sans plus tarder. J’ai bigrement envie de lui dire ce que je pense sur la façon qu’elle a de soigner sa famille.

Je règle la tournée et nous sortons.

Nous traversons la rue et nous nous engouffrons dans l’allée d’en face. Martinet marche devant. Il s’engage dans l’escalier et grimpe jusqu’au deuxième étage.

— Compliment, lui dis-je, vous savez vous informer.

Il nage dans la joie ce petit inspecteur… Pensez donc ! travailler avec un as de Paris, lorsqu’on débute en province… Ça vous galvanise un homme…

Nous sommes en arrêt devant une porte, je lis le nom sur la plaque : Elsa Meredith. Ainsi elle s’appelle Elsa ? C’est un nom qui fait aventurière, comme quoi le parrain de cette vipère avait le nez creux…

Je sonne, la porte s’ouvre. Elle est là, souriante.

— Bonjour, commissaire, gazouille-t-elle.

Pour une surprise, c’est une surprise. Rarement je n’ai éprouvé un tel saisissement. Néanmoins, je fais assez bonne figure.

— Bonjour, gamine, lui dis-je Alors, vous me connaissez ?

— Il paraît ! Mais entrez, je vous prie !

Je fais quelques pas à l’intérieur d’un hall somptueux, couvert d’un tapis aussi épais qu’une tranche de glace napolitaine.

Elsa ouvre une porte vitrée et s’efface pour me laisser passer. Le mieux à faire est encore de jouer le jeu. Je pénètre dans la pièce qui est un grand salon, meublé comme un cinéma. Il comporte une demi-douzaine de fauteuils clubs et un piano à queue. Il y a un type dans chaque fauteuil, et un septième qui a du goût pour le romantisme est accoudé au piano. Tout ce monde-là, parmi lequel je reconnais mes tueurs de la falaise, demeure grave et silencieux, avec un pétard sur les genoux. Charmante réception.

Je me retourne : Martinet tient un superbe Luger, flambant neuf, à la main. Et le canon de cette arme est dirigé vers mes reins.

Je hausse les épaules.

— Ah ! bon, dis-je, c’est un guet-apens !

— Tu l’as dit, joli, me rétorque le pseudo-Martinet. Alors c’est toi, le fameux Antonio ? Trompe-la-Mort ? L’as des as ? Le dur des durs ? Qui se laisse fabriquer comme une pauvre cloche…

J’ôte mon chapeau et je m’assieds sur un canapé.

— C’est moi, reconnais-je.

Je pousse un gros soupir en songeant que ce sacripant a raison.

CHAPITRE VII

De quoi réfléchir

Il y a un long silence pendant lequel personne ne fait un geste. L’atmosphère est tendue comme une peau de tambour. Si une mouche se frottait les pattes, ça produirait certainement de l’électricité. Enfin Elsa éclate de rire. Je lui en suis reconnaissant.

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