Frédéric Dard - Réglez lui son compte

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Réglez lui son compte: краткое содержание, описание и аннотация

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Si, en ouvrant cet ouvrage, le lecteur pense lutter contre l'insomnie, il en sera pour ses frais et n'aura qu'à s'entendre avec son pharmacien habituel pour l'échanger contre un tube de Gardénal.
Car ce livre est un ring, une arène, on s'y bat d'un bout à l'autre.
La série d'ouvrages que publiera San-Antonio appartient à la littérature d'action. Celle mise à la mode par Peter Cheney, JH Chase, James Cain, etc… Ici l'énigme le céde à la violence.
Ce livre doit se lire avec un revolver à la portée de la main.
Il est écrit dans une langue savoureuse et pleine de fantaisie faubourienne, mais nul doute que le héros de ce roman ne soit sympathique à tous.
Gouailleur, âpre, rusé, amer, tendre, violent, San Antonio écrit d'avantage avec ses poings qu'avec sa plume.

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— Ainsi, dis-je à Elsa, il va falloir que nous nous séparions, ma beauté ?

— Que veux-tu, me répond-elle. Il arrive toujours des sales histoires aux petits garçons trop curieux.

— C’est rudement rageant de se faire expédier dans le grand cirage, sous les yeux d’une jolie fille à laquelle on voudrait raconter des tas de bobards.

— Bast, console-t-elle, un peu plus tôt, un peu plus tard, il faut tout de même y passer…

Je souris.

— C’est pas tellement bête ce que tu dis là, Elsa.

— Allons, déclare Früger, finissons-en.

Il m’empoigne le bras gauche et remonte ma manche. Le faux journaliste se place de l’autre côté avec son pétard ; enfin Martinet s’approche avec sa petite panoplie de vétérinaire.

Ça fait en moi comme au cirque, au moment où le trapéziste va faire le saut de la mort.

Je me dis : « Mon petit San Antonio, c’est à toi de jouer ! »

Et je m’obéis avec une extraordinaire docilité.

De toutes mes forces je balance mes pieds dans le ventre du faux Martinet qui pousse un ululement de locomotive sous un tunnel et s’affaisse sur le tapis. En même temps, je balance mon poivre dans les mirettes du journaliste et, de mon autre main, je saisis Früger et le tire devant moi. Je suis l’homme-orchestre de la place Blanche : tout l’individu fonctionne.

Inutile de vous dire que le désordre est indescriptible.

Pour commencer, le journaliste, fou de rage et de douleur, fait donner son artillerie au petit bonheur, des balles traversent mes fringues sans me toucher, heureusement. Früger a moins de chance car il en bloque une dans le citron, et rend son âme au diable.

Je le lâche et pique un plongeon derrière le piano. Ça tiraille dans tous les coins. Les animaux sont ivres de rage et jouent à la bataille de Verdun. Les balles s’enfoncent dans le piano et composent une curieuse mélodie en ré mineur. Peut-être bien que c’est une marche funèbre qu’ils exécutent à mon intention.

Tout à coup, Elsa hurle :

— Le patron est mort !

Comme par enchantement, il se fait un silence.

— C’est Schultz qui l’a tué, dit un type.

Schultz, c’est le faux journaliste. Il se met à pleurer. Le poivre que je lui ai offert doit l’aider dans cet exercice lacrymal.

— C’est pas ma faute, gémit ce crocodile, il m’a aveuglé.

— Ne tirez plus ! ordonne Martinet. Il nous le faut vivant.

Il précise aussitôt ses intentions.

— Nous lui arracherons les ongles, décide-t-il, puis nous lui ferons le truc de la baignoire, à ce salopard !

Vous vous en doutez, moi, derrière mon piano, je n’en mène pas trop large ; c’est un programme qui ne me séduit pas énormément et j’aimerais encore mieux assister à une pièce de Paul Claudel qu’à la petite cérémonie dont mon marchand de mort aux rats vient de parler.

D’un effort de reins je renverse le piano, ce qui me donne un plus large paravent. S’ils ne me canardent plus, comme je suis dans un angle de la pièce, ils en auront pour un moment avant de me sortir de là.

Tout à coup, ma main touche quelque chose de rond sur le parquet. Je précise mon toucher et je découvre qu’il s’agit de la seringue que Martinet a laissé choir et, qui, par bonheur, ne s’est pas cassée en tombant.

Je m’en empare.

À peine l’ai-je en main qu’un gorille apparaît par-dessus le piano : c’est mon copain Tom, le zigoto auquel j’ai cassé deux ou trois dents le jour où j’ai sonné chez Batavia.

Il s’apprête à enjamber l’obstacle et j’admire son postère.

Je ne peux résister à l’envie de lui planter l’aiguille dans le gras des fesses.

Il paraît ne rien sentir, mais soudain il devient tout chose, son visage se convulse, ses lèvres se vident et il bascule de mon côté. Je manque attraper ses deux cent trente livres sur la nuque. Heureusement, je fais un bond de côté et le gros Tom s’abat sur le tapis, tout flasque, comme une vache morte.

Je le regarde.

La drogue du faux Martinet est de première qualité, car je n’ai pas injecté le quart de la seringue et voilà pourtant cette grosse brute rayée de la société — où, soit dit entre nous, elle n’aurait jamais dû se présenter.

Je remarque que la poche de Tom fait une bosse significative. J’y plonge ma main et j’en sors un pistolet à barillet dont le magasin est plein… Avec ce jouet en ma possession, je me sens aussi fortiche que Mathurin après qu’il a avalé sa boîte de spinage .

Et si je faisais un carton ? histoire de me rendre compte si je suis toujours un as en la matière…

Je rampe de côté et glisse un œil prudent dans la pièce. Tous mes zèbres sont agenouillés en demi-cercle, face au piano renversé. Tous, à l’exception de la môme Elsa qui essaie en vain de ranimer Früger. J’en choisis un et le couche en joue. Pan ! Il tombe, la figure en avant.

— Il est armé ! hurle quelqu’un.

— On ne peut rien te cacher, dis-je en éclatant de rire.

CHAPITRE IX

Je suis verni

Il y a du flottement chez l’adversaire. Du reste, il ne cherche pas à dissimuler son désarroi.

Martinet — je continue à lui donner le nom qu’il a usurpé à mon malheureux collègue — prend la direction des opérations.

— Ne tirez plus ! ordonne-t-il, ou sinon, ce sera plein de flics d’ici dix minutes. Du reste, il faut se tailler car le quartier doit être en état d’alerte.

— Que faire ? questionne Elsa.

— Fuir par la sortie secrète. Mais auparavant, je veux liquider ce sale poulet. Allez me chercher un bidon d’essence à la cuisine.

Aïe !

S’ils emploient les grands moyens, je ne m’en tirerai pas. Le feu m’a toujours effrayé. J’ai vu un type flamber comme une torche dans un accident de voiture, et j’en ai gardé un très mauvais souvenir. Que faire ?

Peut-être que mes réflexes vont continuer à fonctionner.

En effet, j’arrache le cordon des rideaux et j’y fais un nœud coulant. Cela me donne une sorte de petit lasso dont je me sers pour attraper un bronze d’art sur la cheminée proche. Un type se précipite pour couper mon lasso, mais j’en profite pour lui expédier du plomb dans la poitrine, et il se demande s’il doit mourir ou accomplir son boulot. Il se décide pour la première solution.

Les autres se tiennent cois.

D’une secousse, je tire à moi le bronze d’art. Il représente une Diane chasseresse, tout ce qu’il y a de bien moulée. Si j’avais le temps, je l’examinerais en détail, mais je suis pressé, je crois vous l’avoir fait comprendre — aussi je me hâte d’exécuter mon plan. Grâce à mon stylo à bille, j’écris un court message sur mon mouchoir. J’attache le mouchoir autour du cou de la Diane, because je me propose de l’envoyer en course et je ne veux pas qu’elle s’enrhume. Puis je calcule une trajectoire extraordinaire et, de toutes mes forces, je balance le bronze à travers la pièce, en direction de la croisée.

Boum ! Servez chaud !

La Diane brise la vitre et va faire une balade dans la nature. Bon voyage !

— Tirons-nous, clame Martinet qui a compris l’astuce.

Et il vide son chargeur dans ma direction. J’attends, accroupi derrière le corps de Tom, que ses caprices soient passés. Puis je le vise à mon tour et je lui démontre qu’une seule balle, bien employée, est préférable à tout le stock de la manufacture d’armes de Saint-Étienne, si celui-ci est utilisé en dépit du bon sens.

Décidément, la journée a été bonne et j’ai bien travaillé pour mon copain de la morgue. S’il touche une prime par tête de pipe, il va pouvoir s’acheter un poste de TSF à tempérament. En somme, il ne reste plus que trois gnafs et Elsa en face de moi. Encore, parmi les trois hommes, y en a-t-il un qui ne doit pas pouvoir lire le tableau des lettres chez l’oculiste.

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