Frédéric Dard - Des dragées sans baptême

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Des dragées sans baptême: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque votre chef vous demande à brûle-pourpoint ce que vous pensez d'un copain, on ne peut que la boucler un instant, ne serait-ce que pour se demander ce qui le pousse à poser une question pareille et aussi comment on va y répondre. Le grand patron est agité. Il est adossé au radiateur, ou plutôt, comme il mesure deux mètres, il est assis dessus. Il passe sans arrêt sa main fine sur son crâne en peau de fesse véritable. Ses yeux bleuâtres me considèrent avec intérêt. Je sens qu'à moins d'accepter de passer pour une truffe le moment est venu de me manifester. Je me racle le gosier.
— Wolf, je balbutie… Wolf… Ben, c'est un bon petit gars, non ?
— Non, San-Antonio : Wolf n'est pas un bon petit gars, et vous le savez aussi bien que moi…

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Quand je plaque la gosseline, elle est plus pantelante qu’un étendard mouillé. Elle a des yeux bordés de reconnaissance et les traits tellement tirés que le premier toubib venu l’expédierait dare-dare dans un aérium.

— Comme tu es fort, murmure-t-elle, je suis brisée…

— M’en parle pas, fais-je en rectifiant le nœud de ma cravate, je vais te faire une confidence : le type qui joue au football avec la lune, c’est peut-être moi…

— Je te plais ? demande-t-elle.

Après ce qui vient de se passer, je trouve la question aussi sotte que grenue…

— Dans l’ensemble, oui, je lui fais.

Et, in petto, je me dis qu’il faudrait être en plâtre pour ne pas trouver plaisante une fille aussi volcanique.

— Tu es mon petit Stromboli, j’ajoute, mon Etna, mon canard bleu, seulement, je n’ai pas le temps de te le chanter sur plusieurs airs. Maintenant on va boulonner ferme. Tu vas répondre avec le maximum de précision à mes questions, veux-tu ?

Elle fait « oui ».

— Je vais te proposer quelque chose. Si j’obtiens un résultat grâce à toi, il ne sera pas question de ta petite personne dans l’affaire Angelino, sinon comme témoin. Si, au contraire, tu ne parviens pas à m’éclairer, malgré le gentil moment que nous venons de passer ensemble, je t’envoie au mitard.

Je lui mets une petite claque affectueuse sur les fesses.

— Vois-tu, mignonne, je donnerais gros pour savoir ce que sont devenues les pierres précieuses de la collection Vool. Je sais qu’Angelino les a… Mais tu connais le bonhomme ? Jamais il ne l’ouvrira… Tu as entendu parler de ces cailloux ?

— Vaguement, dit-elle. Angelino ne parlait pas de ses affaires, sauf pour donner des directives à ses hommes.

— Avait-il d’autres planques ?

— Non… Je ne le pense pas.

— Ça n’est pas le genre de type qui se confie à quelqu’un, même qu’il estime de confiance, non ?

Elle ricane.

— Angelino n’a confiance en personne… Sauf en sa vieille…

— Si bien que les diams, il ne les a ni remis à un complice ni à une banque ?

— Lui ! T’es malade !

Je me cramponne les méninges à pleine pogne.

Que peut faire un homme sur le qui-vive, qui ne se fie à personne, d’une poignée de pierres précieuses ?

C’est ce petit problème que je dois résoudre si je ne suis pas la moitié d’une portion de gruyère.

— Où est la chambre d’Angelino ? je demande.

— Viens.

Mireille m’entraîne jusqu’à une petite pièce située à l’autre bout de l’appartement.

Il y a un lit, une table de nuit, une coiffeuse et une armoire. On le voit, c’est très classique, très pompier comme ameublement. Ça correspond admirablement à l’idéal petit-bourgeois de cet étrange gangster.

Je pense :

« Parions que ce ballot-là a tout simplement planqué le magot dans son matelas comme le premier péquenot venu. »

Je sors un canif de ma poche et je me mets à ravager le pucier. Les brins de laine voltigent alentour, on se croirait dans une bergerie au moment de la tonte.

Tout ce que j’arrive à faire, c’est à nous déclencher une quinte de toux monumentale… Le matelas ne recèle absolument rien !

J’explore tour à tour le sommier, puis l’armoire, puis la table de chevet, puis la coiffeuse… Je palpe le papier de la tapisserie, rien !

Il est futé, Angelino…

— Y a le téléphone ? je demande…

— Oui, dans la pièce voisine.

J’y vais, je demande le Dépôt et on me passe l’officier de garde.

— Vous avez réceptionné Angelino ?

— Oui…

— Il a passé à la fouille ?

— Oui…

— Négatif ?

— Nous avons trouvé à même sa peau une ceinture de toile…

Je me renfrogne… Parbleu, le lascar trimbalait la cagnotte sur lui. J’aurais dû y penser, au lieu de jouer les Sherlock Holmes de noces et banquets.

— Qu’y avait-il dans la ceinture ?

— Du fric ! Un gros tas… Dix mille dollars, deux mille livres… Et près d’un million de francs en billets de dix mille balles !

— C’est tout ?

— C’est tout…

— Rien d’autres, pas de clé, pas de papiers, pas de reçu ?

— Non…

— Et la vieille ?

— Elle n’avait rien.

— Sans blague…

— Parole, commissaire. Et le boulot a été bien fait. On les a explorés de fond en comble. Ils sont vides comme des noix dont on a mangé le bon…

— Ça va, merci…

Je raccroche et me tourne vers Mireille.

— Non de foutre, il ne les a pourtant pas bectés !

Je frappe du pied avec rage.

— On ne me sortira jamais de l’idée qu’ils les ont à portée de la main ! Un type qui trimbale sur sa bedaine une fortune en billets de banque est un type qui s’attend à devoir calter d’un moment à l’autre…

« A moins que… A moins qu’il ait expédié les gobilles quelque part à un nom d’emprunt en poste restante… Mais j’en doute, il est tellement méfiant… »

Mireille est retournée s’asseoir sur le lit des époux Angelino, du moins sur ce qu’il en reste. Elle a une jambe repliée sous elle qui fait remonter sa jupe et découvre le haut de son bas, sa jarretelle blanche à petites fleurs bleues… (Où va se nicher la poésie, je vous le demande ?) Le bas est couleur chair, la jarretelle blanche tranche sur la peau ambrée… Je sens que des idées bizarres me cavalent sous le dôme à toute allure…

Mais elle ne pense pas à la rigolade, Mireille. Elle a un petit air sérieux qui ne lui va pas du tout.

— A quoi penses-tu ? je questionne.

Elle me désigne un flacon de lotion capillaire sur la coiffeuse.

— A ça, dit-elle.

Je regarde le flacon.

— Angelino se collait ce truc-là sur les tifs ?

Elle ricane :

— Tu les a vus, les tifs d’Angelino ? S’il y mettait quelque chose dessus, ce serait plutôt de la gomina pour essayer de les aplatir. Non, c’est sa souris qui se balance ça sur le crâne, parce qu’à elle, ses tifs sont chétifs ; je m’en suis aperçue souvent. Elle a une moumoute comme chignon…

Je murmure :

— Ah ?…

— Oui, fait Mireille. Et je me rappelle qu’un jour où elle l’épinglait, son chignon, ça faisait un drôle de bruit, à l’intérieur… On aurait dit qu’il y avait des noyaux dedans…

Je la regarde.

— Mireille, je lui fais, non seulement tu as un soubassement qui vaut le déplacement, mais encore tu possèdes un chapiteau que beaucoup de bonshommes t’envieraient…

Je passe une dernière fois ma main sur sa belle cuisse dénudée.

— Ta jarretelle, je lui fais, je crois bien que je vais en rêver pendant un siècle ou deux ! Allons, viens…

Nous descendons dans la rue.

— Si tu as un cousin à la campagne, tu ferais bien d’aller passer quelques jours chez lui. Salut, fillette !

Et je m’éloigne à grandes enjambées, sans me retourner, en me disant que le chignon de la mère Alda est en effet un coffre-fort très ingénieux.

ÉPILOGUE

J’ai dû vous le faire remarquer quelque part : moi, je suis poète…

Vous ne me feriez jamais manger une tartine de gorgonzola pendant que je raconte à une gonzesse des salades dans le genre de celles que Roméo bonnissait à Juliette pendant que leurs vieux avaient le dos tourné…

Non. Je suis champion pour ce qui est de tenir une souris par le petit doigt en lui chuchotant des trucs qui feraient tomber en digue-digue un fauteuil à roulettes.

Comme la petite Claude vient de me demander ce qui s’est passé, je lui dis :

— Un mauvais rêve, mon ange, ça s’oublie lorsque le coq chante…

Et j’imite à la perfection le chant du coq. Une poule s’y tromperait et commencerait à s’ébouriffer en m’entendant.

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