Frédéric Dard - Fleur de nave vinaigrette

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Fleur de nave vinaigrette: краткое содержание, описание и аннотация

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Avez-vous déjà vu un personnage obèse, cradingue, vinasseux et violacé, en pantoufles, maillot de corps gris (mais qui fut blanc jadis), portant un pantalon de coutil rapiécé, affublé d'un véritable sombrero mexicain se prélasser dans les fauteuils du Boeing Paris-Tokyo ?
Assurément non ! Pour se délecter d'une pareille situation, il faut avoir lu « Fleur de nave vinaigrette ».
Au passage : savez-vous comment se traduit « Fleur de nave » en japonais ? « Bey-Rhû-Ryé » ! Rigoureusement authentique !
Si vous ne me croyez pas, consultez votre judoka habituel.

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— Vous caillez pas le sang, pépère, d’ailleurs maintenant c’est le mien qui coule dans vos tuyaux. Et souvenez-vous d’une chose, c’est qu’un raisin signé Bérurier est garanti pour des années…

— Merci, vaillant policier français.

— Pas de quoi, seulement faudra que je me refasse des calories si je veux devenir professeur de lyonnais.

— J’ai soif, chuchote Boku-Hokury.

— Voulez-vous un peu de thé ?

— Non.

— De l’eau ?

— J’aimerais mieux du vin, fait le transfusé. Je n’en ai encore jamais bu.

On se regarde, Roult et moi.

— C’est le sang de ton ami qui commence à faire de l’effet, rigole-t-il.

Nous abreuvons le vieux Jap. Il clape de la menteuse et assure que c’est un divin nectar.

— Laissez la bouteille à promiscuité de ma main, implore l’Enorme, j’en ai encore plus mieux besoin que lui !

Mais revenons aux révélations du blessé.

— Approchez-vous, mes forces déclinent. Et j’ai du mal à parler…

C’est parti, mon kiki ! Et comme c’est long, tortueux, étonnant, compliqué, formidable, historique, japonais et entrecoupé de silences, je préfère vous le résumer succinctement, car avec le paquet de coton que vous avez dans le caberlot, il vous faudrait soixante-quatre ans pour piger. Vous y êtes, les z’enfants ? Débouchez-vous les pavillons, croisez les bras et prêtez-moi toute votre attention, je vous la rendrai à la sortie.

Au milieu du siècle dernier régnait un célèbre empereur plein de bonté et de sagesse du nom de Tafégalva-Nhisétonku. Le dieu-monarque [12] Au Japon, l’empereur est dieu. Et il l’était beaucoup plus au siècle dernier. Les jurons courants étaient alors « Nom d’empereur ! Bon empereur de bon empereur ! et Bordel d’empereur ! » n’avait qu’un défaut (mais en est-ce un ?) : il aimait trop caramboler les chambrières. Et c’est ainsi que tout dieu qu’il était, il fit un lardon à l’une d’elles, la belle, la douce, la pathétique Handofé. La loi du Shogouiat était formelle : l’empereur marié ne pouvait reconnaître l’enfant d’une roturière. Aussi maria-t-il Handofé à un riche fils de famille nommé Poulé-Hokury.

— Votre grand-père ? interrogé-je.

— Mon père, rectifie le vieux.

— Mais quel âge avez-vous donc ?

— Quatre-vingt-douze ans.

— On vous les donnerait pas, affirme Béru, vous êtes encore vert pour votre âge.

— Ainsi, s’exclame Roult, vous êtes l’enfant bâtard de l’empereur Tafégalva-Nhisétonku ?

— Exactement !

— Mince ! jubile Bérurier. Qui m’aurait causé qu’un jour je donnerais mon sang à un vice-empereur ?

Mais Boku-Hokury a poursuivi…

— Au lieu de se désintéresser de l’enfant, le bon empereur s’y attacha. Comme il est dit dans la loi shogounat qu’un dieu-monarque ne peut établir un acte de reconnaissance en paternité, Tafégalva-Nhisétonku tourna la difficulté. Quelques heures avant sa mort, il rédigea une enveloppe en langage shogounat [13] Ou Japon Impérial. ainsi libellée : « Au fruit de ma chair, le Vénéré Boku ».

Et, dessous, en japonais normal :

« Aux bons soins de Poulé-Hokury en son palais de Yokohama ».

Il timbra avec un timbre réservé au souverain et chargea son chambellan, Vavi-Démonpô, d’aller poster la lettre, ce que l’autre fit. Mais le chambellan connaissait le langage shougounat et, lorsque le monarque défunta, un peu plus tard, il n’eut rien de plus pressé que d’aller rapiner le truc au nouvel empereur Cétoloto-Ktatouperdhû. Le successeur de Tafégalva-Nhisétonku comprit le danger que constituait cette lettre et il posta des sbires devant le palais des Hokury avec mission de s’emparer du courrier ; ce qui fut fait. L’enveloppe revint donc au Palais Impérial où on l’enferma avec les archives secrètes, car il est dit aussi dans la loi shogounat qu’on ne peut détruire un texte écrit de la main d’un empereur sous peine de revivre après sa mort sous la forme d’un porc pendant cent mille générations.

Le transfusé ferme ses yeux. L’épuisement le gagne. Vu son âge, ça n’a rien de surprenant.

Je prends le toubib à l’écart.

Vous ne pourriez pas lui faire une nouvelle piqûre d’un tonique cardiaque ?

Il a justement sur lui un excellent régulateur des contractions du cœur, d’origine british : le Toni-Armstronjohn’s, à base d’hyposulfite. Il l’administre à Boku-Hokury qui, illico, reprend des forces et se remet à révéler.

Un traître est toujours un traître. Le chambellan félon qui trahit la mémoire de son empereur Tafégalva-Nhisétonku eut la langue trop longue et ne parla pas seulement de la terrible enveloppe à son nouveau maître, mais aussi à ses maîtresses, qui en parlèrent à leurs autres amants, qui le dirent à leurs épouses, qui le racontèrent à leurs amants et c’est ainsi que la nouvelle s’ébruita. Certes, le chambellan fut puni, et ce de façon désagréable, puisqu’on lui ouvrit l’abdomen sur une largeur de soixante centimètres et qu’on emplit celui-ci de poivre moulu et de piment rouge avant de le recoudre, mais une certaine partie de la population n’en connut pas moins le secret.

Les années passèrent. Boku-Hokury sut qu’il était fils d’empereur mais rien ne le prouvait officiellement, sinon le message fameux. Hélas ! celui-ci dormait dans les coffres souterrains du palais. La dynastie changea et personne ne pensa plus à l’incident. Personne, sauf Boku qui, sa vie durant, remâcha la plus affreuse des amertumes. Et puis un jour…

Un jour de la semaine passée, l’ambassade japonaise de Paris organisa une exposition sur l’art japonais ancien. Un congrès de philatélistes demandèrent que l’on produisit un exemplaire du premier timbre privé des empereurs. Celui-ci était tellement rare qu’on ne l’avait jamais vu.

Le gouvernement nippon savait qu’il en existait un au Palais : celui qui était collé sur la fameuse enveloppe, vous pigez, mes agneaux ?

Il y eut des hésitations, et puis, il fut décidé que, pour le prestige jap, on enverrait l’enveloppe à Paris pour y être exposée. Près d’un siècle s’était écoulé. L’enveloppe-testament était devenue une sorte de confuse relique. Mais Boku sut la chose. L’occasion qu’il avait attendue toute sa longue vie (comme on dit dans les aciéries) se présentait enfin. Il avait la possibilité de rentrer en possession de son bien puisque, pour la première fois, l’enveloppe sortait des coffres secrets du Palais Impérial. Il s’assura les services d’un ancien chef de la gestapo japonaise : Fouzy Houtusé, et de son équipe. A prix d’or, il les expédia à Paris avec ordre de s’emparer coûte que coûte de l’enveloppe et de la lui ramener.

Maintenant je pige tout : l’attentat à l’ambassade, la nitroglycérine dont s’était muni Fouzy Houtusé pour le cas où l’avion tomberait… Oui, sauf une chose.

— Dites-moi, monsieur Boku-Hokury, comment se fait-il que deux honorables Japonais se soient suicidés après avoir lu l’enveloppe ?

Boku réclame une nouvelle gorgée de beaujolais, puis, l’ayant bu et déclaré excellent, il explique :

— Il est dit, dans nos textes sacrés, que qui touchera de ses doigts un texte écrit par un empereur sera maudit pour l’éternité s’il ne met fin lui-même à ses jours dans l’heure qui suit !

Cette fois tout est clair, net et sans bavures.

La transfusion est finie depuis longtemps. Béru s’en est retourné auprès de son égérie. Nous apportons le téléphone à ce pauvre Boku afin de lui permettre de donner des instructions chez lui. Ses troupiers vont venir le ramasser en ambulance et je lui promets solennellement de lui faire parvenir sa chère enveloppe-acte-de-naissance dans les heures qui suivent.

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