Frédéric Dard - T'es beau, tu sais !

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T'es beau, tu sais !: краткое содержание, описание и аннотация

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« — Monsieur, j'lui dis comme ça, il va falloir que je vous tue toutes affaires cessantes, mes supérieurs m'en ont donné l'ordre !
— Essayez toujours, me répond le tueur à gages en levant son verre à ma santé. Et il fait bien, vu qu'elle va être mise à rude épreuve, ma petite santé. Ah ! les souris, je vous jure… Plus je les pratique, plus je me rends compte que c'est du sable. Du sable émouvant, j'admets, mais terriblement mouvant ! Pour escalader les jolies dunes, vaut mieux ramper ! Dans cette position, on prend moins de risques, et puis quoi : c'est tellement plus agréable.
Si je ne suis pas de retour à la fin de ce livre, ne vous caillez pas la laitance. Entrez et faites-vous des frites en m'attendant : la clé est sous le paillasson ! »

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Je barbote dans des ténèbres sanieuses (les plus réputées). Le ciel est bleu, la mer est verte, laisse un peu les ténèbres ouvertes…

Après le biautifoul Danub’bleu, les gentils clowns nous interprètent Fascination.

J’adore.

Pour moi c’est un hymne, Fascination. Aussi bathouse que la Marseillaise . Il raconte une France que j’ai pas connue mais dont j’ai tellement entendu causer que c’est mieux que si j’y avais vécu. Une époque où seul l’amour importait. Avec des fiacres, des becs de gaz, le French Cancan, Modigliani, Paris-sur-Seine, Villennes-sur-Seine, les soirées de Mes Deux, des louis d’or en circulation… Moi, de Gaulle aurait interprété Fascination au lieu de la Marseillaise, sur les champs de foire, je me serais fait gaulliste irrésistiblement. A quoi ça tient, une vocation politique, hein ?

Mais faut pas que je m’écarte au moment le plus palpitant du récit.

Remarquez, personne m’empêche, heureusement. Même si je voudrais pas le terminer, mon récit, je suis libre, hein ? Charbonnier est maître dans sa maison quand sa femme est en voyage !

Vous pariez que je le finis pas ?

Qu’est-ce qu’a dit « chiche », là ?

Quelqu’un a crié chiche, j’ai entendu.

Bon, vous l’aurez voulu. Je le termine pas. Je vais vous commencer un autre livre. Moins beau que çui-ci !

Ça vous pendait au pif, depuis le temps que vous m’agacez ! Faut pas toujours provoquer l’honnête auteur, qu’à la fin il prend la mouche.

Allez, tchao !

FIN [40] Laissez-le piquer sa crise et continuez de tourner les pages. Vous pensez bien que nous avons des moyens de rétorsion contre San-A. Et il le sait ! (L’éditeur.)

REPRISE DU LOUIS XV [41] Qu’est-ce que je vous avais dit ? Notre lettre recommandée a fait de l’effet, non ? (L’éditeur.)

Bon, allez quoi, merde, on va pas se fâcher ! Moi, vous me connaissez. Pétardier mais bon cœur. Vous ne pensiez pas que j’allais vous laisser quimper sérieusement avec un chibre turgescent, comme ils disent dans le roman porno (car il n’y a pas plusieurs livres pornos, mais un seul dont on intervertit l’ordre des scènes pour faire accroire chaque fois qu’il s’agit d’un nouveau). Ou bien vous faire du chantage, comme les radasses de jadis qui vous abandonnaient le guignol sur sa rampe de lancement et vous réclamaient une rallonge pour la mise à feu !

Trop honnête pour être au lit, le San-A. Ça le perdra !

Tant pis. Le fatalisme est affaire de volonté. Ce qui t’aide surtout à l’apprendre, c’est quand t’as plus les moyens de faire autrement.

Très bien, je suis à vous.

Donc, mes trois clowns qui musiquent. Irréel, je vous jure. Dans ce salon !

Trois faux clowns, avec un faux abbé, deux faux savants, un faux trafiquant de drogue, un vrai tueur.

Du Prévert !

Je me dis, ça nous mène où, ça ?

Ils achèvent Fascination. On les applaudit. Moins fort que le Beau Danube bleu. Pas qu’on aime moins, mais on est de plus en plus crispés, tous. Y a de l’orage dans l’air. On est saturés d’électricité. De l’angoisse nous coule dans les paumes des mains. On avale sa salive comme si elle était de l’étoupe. On se regarde en bredouillant de la prunelle. On a envie de crier. De dire « Stop », d’ouvrir plus grandement les portes-fenêtres.

Les trois gugus se concertent à voix basse. L’un d’eux regarde une montre-bracelet. Pas une montre en carton, une vraie, en jonc poinçonné. Leur conciliabule se prolonge.

Alonzo s’avance vers le trio.

— Eh bien, messieurs, bravo, et… heu… merci beaucoup pour cette sérénade impromptu. Comme le petit cachottier qui vous envoie ne se manifeste pas, je vais vous demander de nous dire son nom afin que… heu… nous puissions le remercier pour… pour cette amusante idée qui…

Il la boucle.

Car sans lui avoir accordé la moindre attention, nos clowns attaquent le grand air du toréador, de Carmen Bizet (épouse de Georges).

Le pauvre Alonzo ne sait plus où Alonzer. (Il a davantage l’air d’un duc que d’un moulin à aubes. Planté au mitan du salon, il fait taureau seul dans le toril. Il regarde. Ses naseaux fument. Il racle la moquette du pied.

Ça joue fort ! Les vitres tremblent. Les cuivres pètent. Les tasses à café fibrillent sur leurs soucoupes volantes.

J’aime bien, aussi, le grand air du Toréador-mon-cul-n’est-pas-en-or . Enthousiasmant ! Du Lopez avant la lettre ! Mais dans une pareille tension nerveuse, il te pousse à la démence. Te fissure les parois du rectum.

— Vite ! Vite ! Quelqu’un !

Ça vient de l’extérieur. C’est ponctué d’un galop de galoches. C’est dit en espagnol !

Une silhouette surgit sur l’esplanade abondamment illuminée. A travers le fin grillage qui nous préserve des moustiques, on voit débouler un bonhomme tout tordu, qui boîte en arc de cercle. Il est fringué péquenot : gros velours, chemise rapiécée.

Il s’annonce à la porte-fenêtre et — ô dérision ! — frappe au grillage.

— Vite ! Vite ! dit-il.

S’il n’était pas asthmatique, il est en train de le devenir. Sa respiration fait un bruit de vessie pétomane.

Le maître d’hôtel s’empresse de remonter le store grillagé. L’homme s’arrête sur le seuil, impressionné par le luxe, par les toilettes, par les clowns.

— Qu’y a-t-il, José ? demande Inès.

Le paysan halète. Et ne se rassasie pas du spectacle que nous formons. Il trouve ça dément, lui aussi.

— Un homme mort, finit-il par dire.

Cris d’hiver dans l’assistance. Exclamations en tout genre. Début de panique.

— Quoi, un homme mort ? lance rudement Dorothy avec une énergie dont on ne la croirait pas capable.

— Je passais, je l’ai vu… Là, dans les lumières… Il a un couteau planté dans le dos !

Il s’écarte, nous désigne d’un doigt tremblant un point de l’esplanade, près du barbe-cul.

Tout le monde se dresse. On distingue la masse d’un type effondré, la face contre le sol, les bras allongés dans une bizarre attitude de plongeur.

Le Ricain !

Pas de doute, d’où je suis je reconnais son blazer, son pantalon blanc, sa chevelure rouquinos.

On va tous pour sortir.

— Stop ! jette une forte voix.

On se pétrifie.

C’est l’un des musicos. Le violoniste.

Il a déposé son instrument sur une console. A la place il tient deux revolvers. Des colts gros comme des canons de marine. Il braque toute la société à la fois.

Son camarade le saxophoniste s’avance alors vers le paysan. Ses immenses semelles claquent sur le carreau comme des battoirs de lavandière.

Il saisit le bonhomme par le pauvre revers de son pauvre veston et, d’une secousse précise, l’envoie promener dans le salon. Le paysan trébuche contre une table basse supportant une énorme lampe bêtement chinoise. La table se renverse, la lampe aussi, vous pensez qu’elle allait pas rater ça. Cette dernière — fort heureusement — se brise. Elle éclate positivement et en menus morceaux. Du coup, la cuisinière se croit dans l’obligation de piquer une crise de nerfs. La v’là qui fait des « Aaaah aaah ! » en battant des bras. Elle se laisse tomber à terre où elle trémousse comme une grosse bête en train de crever. Le saxophoniste s’approche d’elle et lui file trois coups de talon de sa grosse godasse dans la poire. La tambouilleuse se calme.

Un silence de mort règne à présent sur l’assistance. Je file un œil à » l’Homme ». Il est un peu pâle. Son regard s’est comme ramassé. Il est aigu, fielleux, terrible.

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