Frédéric Dard - J'ai essayé - on peut !

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J'ai essayé : on peut !: краткое содержание, описание и аннотация

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Dis, tu connais la nouvelle ?
Je vais me marier !
Non, non, c'est pas du bidon : je suis sur le point de convoler.
Tu me vois, loqué en convoleur de charme ? Ça va faire couler de l'encre, entre autres, non ?
San-A.-la-bague-au-doigt !
Lui qui arborait plutôt un parabellum en guise de bijou.
Enfin :
comme l'affirme le pape auquel je rends un sacré service dans ce livre. Et dire que si Béru n'avait pas eu un pote cardinal, rien de tout cela ne serait arrivé…
Surtout me raconte pas que tout ce bigntz est impossible.
Car tu vois, pour en avoir le cœur net, j'ai essayé.
Et tu sais pas ?
On peut !

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Ouf, ça va mieux.

Je récupère ma vision. Note que je serais plus à mon aise avec une canne blanche, mais enfin, quand t’as pas de beurre, tu te sers de margarine, hein ?

Je vois un paysage tout brouillé, tout zébré, encore poivré. La rue vide… La façade de l’hôpital inerte. Des arbres alignés comme… (tiens, je vais te sortir une image dont l’originalité t’échappera pas)… des soldats à la parade ! Bath, non ? T’imagines ces soldats… de bois commak, à la baïonnette-leu-leu ? J’en frissonne. Tu serais moins ce que t’es, j’en rajouterais. Mais t’as pas le temps. Avec toi faut que ça trace. Bon…

Je retourne à ma chiotte.

La môme, je perds pas mon temps à la courser biscotte nous sommes à deux pas et demi du bois of Boulogne et que c’est là que ma gazelle s’est dirigée.

Moi non plus, j’ai pas le temps. Une demi-plombe pour parer à la manœuvre…

Si je ne pleurais pas de poivre, je pleurerais de rage. Me laisser poivrer de la sorte par une panthère ! Merde ! Enfin, m’objecteras-tu, vaut mieux qu’une gonzesse te poivre de cette manière-là. Ça te fait des éconocroques d’antibiotiques…

Je remonte dans ma guinde.

Et je fonce en direction du boulevard Saint-Germain. il est 23 h 45 lorsque j’y déboule. J’abandonne ma tire sur un passage clouté, miraculeusement libre. Un dernier coup de chiftir à mes lanternes, un coup de peigne réparateur, un toc-toc-t’es-beau à mon nœud de cravate.

Paré !

Saint-Germain-des-Prés grouille de monde à cette heure. Une vraie arche de Noé. Artistes et pouilladins. Tout-Paris-de-mes-Deux et bite-niques. Un sacré méli-mélo. Quand tu penses qu’ils ont compromis l’avenir du microbe à coups de drogues perfides toutes plus sulfamidiques l’une que l’autre et qu’ils laissent pulluler ces messieurs-dames depuis Hiroshima-l’Amour-de-Truma, sans oser réemployer leur détergent miracle, tu vires incrédule, ma panosse.

On s’était pourtant magnifiquement fait à cette idée de grand nettoyage hygiénique. Ça solutionnait si bien les problèmes… Vloum : aujourd’hui je te sucre le quart de l’Inde. Et pan ! sur la Chine, scrafez-moi donc trois cents millions de jaunets. Du temps que tu passes par là, file encore un petit coup de vaporisateur sur Tokyo, que leur courbe démographique harde trop fort à ces tronches plates ! Et puis tu me solutionneras la misère du tiers-monde. Bling, bling ! Au tas ! Y a pas de restes. C’est tout bon. Une grande réactivité règne dans l’Univers. Les v’là tous redevenus hommes de gros moignons. La thalidomide ? Une sucette ! Dégagez, mortels, puisqu’aussi bien vous l’êtes. Et pas trop de suivants. Place aux vieux. Y a qu’eux qui savent vivre. Quand ils sont bien gras, bien riches. Le monde à ceux qui savent s’en servir, lui faire suer le pétrole, la bauxite, les boxons. La plaie de notre planète, c’est l’amateurisme. Tous ces navetons qui bousculent les autres, leur pompent l’air sans faire autre chose que travailler et se multiplier, c’est le chancre mou de l’espèce. Une honte déambulatoire. Processionnaire. Quoi, ils sont frappés d’apathie, les bien-puissants, ou si des fois, ils ne le sont plus, puissants ? Anémiés du dedans, tu crois ? Chiffes mollasses ? Epuisés de puissance comme on l’est de fatigue ? Blasés d’avoir ?

Ça doit être ça. La gavance les a eus. Ils sont tellement las de cet état de chose que le communisme, ils l’imposeront de force. On assiste. C’est en cours : regarde ! Et les autres grouilleurs anonymes regimbent. « Mais non, laissez, on est pour la société de consommation, mes messieurs. Notre rêve, c’est vous : l’obésité, la crise cardiaque, la médaille de la Légion de ma Croix sur la Commode de l’Honneur, les voyages, les belles maisons, Hermès, Fauchon, Dior, Eden-Roc, toute la panoplie. »

Ah, vrai : j’sus content d’être martien.

Bien entendu, c’est bourré à craquer chez Lipp. Mlle Alice Sapritch braque son fume-cigarette de star sur l’entrée. Trois ministres choucroutent en bonne compagnie. Deux avocats célèbres se coupent alternativement la parole et une foule d’inconnus examinent des inconnus en se demandant s’ils sont vraiment inconnus ou si c’est eux qui ne les reconnaissent pas.

« Cravate. »

Le mot tartifuge [15] Cherchez nulle part, dans aucun dictionnaire d’argot, le verbe tartifuger : il n’a jamais existé et va cesser dès tout de suite. dans ma tête.

« Cravate. »

V’là ton San-hante-Tonio qui déambule devant les tables, faisant mine de chercher quelqu’un de connaissance. J’examine les cravetouzes des pèlerins rassemblés en l’auguste brasserie. Elles n’ont rien de particulier. C’est plutôt du classique, genre Lanvin. A Saint-Germain-des-Prés, y a pratiquement que les vieux jetons qui mettent encore des baveuses (les autres sont en col roulé), alors comme ils sont vioques, ils les choisissent sérieuses, tu comprends ? Chez nous, à Mars, où on remplace la cravate par le mégot, on ignore ce genre de contingence.

Donc je passe les cravatés en revue et j’ai le désagrément de n’en dégauchir aucun dont on puisse trouver la cravoche plus ou moins singulière. Je te dis : c’est du mylord tiré à quarante-quatre épingles et accompagné de souris visionneuses pour la plupart.

Pourtant il est minuit, docteur Schweitzer, et le correspondant de la môme Zoé est sûrement ici. On est exact à un rendez-vous de cette importance.

« Bien, me dis-je familièrement, si le mot « Cravate » ne se rapporte pas à l’élément complémentaire de l’élégance masculine, peut-être est-ce là le patronyme du monsieur ?

Ricane pas, pied de porc, j’ai connu des drôles de blazes le long de ma vie. Des Crétin, des Ducon, des Lamerde et je t’en épargne. J’ai même rencontré un malin qui s’appelait Dard, ce qui fait tout de suite dégueulasse ; remarque qu’il méritait bien son nom. Alors, donc, pourquoi pas Cravate ? Un qui annonce, dans la foulée : Jean-Louis Cravate, pour peu qu’il déplace un chouïa l’accent tonique (ou qu’il prenne l’accent teutonique), je te parie mon truc contre ton chose (tu y gagnes) que tu ne sourcilles pas.

Je dévale aux toilettes et j’aborde avec une politesse exquise la garde-chasse (d’eau).

Je lui raconte comme quoi j’ai la ranque avec un dénommé Cravate, que je ne connais pas, et qu’elle m’obligerait en le mandant. Une généreuse obole ponctue ma requête. Dès lors, la dévouée personne écrit le mot Cravate sur son ardoise à sonnette et part à la pêche. J’attends, non pas en rongeant mon frein, mais en faisant pleurer Margot. Comme je prends congé d’elle, et alors que j’achève de la mettre à l’abri des convoitises, la porte d’une cabine téléphonique s’ouvre et un homme qui turlutinait en sort.

Tu veux que je te dise ce que refait mon sang ?

Ah, t’as deviné ? Ben oui : il ne fait qu’un tour.

Mais un beau.

Vingt-gu. J’en ai le guignol qui gesticule et il me grimpe des vapeurs ardentes au niveau de la visière.

Le personnage mentionné ci-dessus, ce que tu remarques sur lui, avant tout, c’est sa cravate, justement.

Elle est jaune. Unie. Mais attends, t’énerve pas, vieille figue, elle est ornée d’une épingle d’or, ce qui ne se fait plus beaucoup, sauf chez les vieux retraités ou dans les bars à Nordafs. L’épingle décrit un motif bizarre. De très loin, tu prendrais ça pour un hippocampe stylisé, d’un peu plus près, ça ressemble à un point d’interrogation, et quand tu regardes à nez-portant, tu t’aperçois que le bijou représente en fait une sorte de crosse épiscopale.

Ça chef-lieuse Ajaccio, hein ? [16] San-Antonio a voulu dire : « Ça se corse. »

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