Frédéric Dard - Chauds, les lapins!

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Chauds, les lapins!: краткое содержание, описание и аннотация

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Les Editions Fleuve Noir ont longuement hésité avant de publier cet ouvrage. Car les événements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'épouse d'un ministre.
L'aventure survenue à cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous décider à éditer ce livre. Ce consentement héroïque, elle nous l'a donné sans réserve.
Nous prions donc Mme Alexandre-Benoît Bérurier de trouver ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.

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Tu insistes ? Il faut vraiment tout te dire ?

Le Vieux ! En personne ! Elégant et sombre ! Le regard plus transparent que du cristal d’auroch.

Pas seul. Un type patibulaire l’escorte en qui je reconnais le capitaine Van Dhäl, le collaborateur, et probablement le complice de Hieronymus Krül, celui-là même à qui j’ai faussé compagnie lorsqu’il « m’expulsait » de Hollande.

Oui, ils s’avancent, massifs, terribles. Le Dabe surtout. Les voici qui pénètrent dans la pièce où gisent, enchaînés, les quatre malfrats néerlandais. Ils regardent. Se regardent. Me regardent. Le Big est très pâle, comme le marbre d’une poissonnerie.

— Je le savais ! finit-il par articuler. Je le sentais ! J’en étais sûr.

Ceci n’est que le préambule, l’introduction au vrai discours qui va suivre.

Et que voilà :

— Vous n’êtes qu’un misérable, San-Antonio ! Un renégat. Me faire ça, vous ! A moi ! Enfreindre mes ordres à un tel point ! S’en gausser ! Prendre leur contre-pied ! Tout est consommé entre nous. Depuis deux minutes vous ne faites plus partie de la police ! Radié à vie. La geôle ! Je témoignerai aux assises contre vous ! Je choisirai un bon avocat pour me porter partie civile au nom du gouvernement français que vous aurez bafoué ignominieusement. Association de malfaiteurs. Où est le téléphone ? Vous êtes en état d’arrestation, tous. Association de malfaiteurs ! Vingt ans pour Pinaud qui arrive au bout du rouleau, et perpète pour les autres, j’y veillerai, j’ai le bras long. Et si perpète ne suffit pas, il y aura des rallonges !

« Pas de pardon, aucun, jamais ! Qu’est-ce que je voulais dire encore ? Oh ! oui : je vous maudis ! Vous ne saviez pas que je vous maudissais, commissaire ? Eh bien ! voilà qui est fait ! Vous êtes radié de ma vie. Je vous biffe de mon passé. Vous oublierai sitôt le verdict prononcé. Ferai désinfecter votre bureau. Ou plutôt abattre. Raser ! A la place on y fera une salle de projection. Ou autre chose, je verrai. Une chapelle, peut-être, car c’est vrai, ça, il n’y a pas de chapelle ici. Un flic veut se recueillir, prier un bout, il doit aller jusqu’à Notre-Dame qui est toujours emplie de Japonais ahuris ou de ministres hollandais. Je vous demande pardon, capitaine Van Dhäl. Allez donc vous recueillir dans une cathédrale où crépitent des flashes ! Je hais les touristes, les assimile à des prédateurs, tous les touristes, à l’exception des touristes hollandais, capitaine Van Dhäl, je vous le dis tel que je le pense.

« Comment ? Que dites-vous, si on voulait bien délier ces personnes ? Mais comment donc ! Qu’attendez-vous, vous autres, effroyables tortionnaires, gestapistes, pour délivrer ces charmantes gens ? Regardez-vous dans quelle posture ils se tiennent, les malheureux ! La France leur votera des dommages et intérêts, je m’y engage, et si la France montre quelque carence à ce propos, je débourserai de ma poche ! Mais soyez sans inquiétude, capitaine Van Dhäl, on ne va pas recommencer un nouveau Greenpeace. »

Il roule, le capitaine, prend un fade monumental. Il est en civil, bien sûr, puisqu’à l’étranger, genre officier de réserve dans un complet au ton épinard. Il manque un bouton à sa chemise et on aperçoit son ventre rose et gras de porcelet où frisottent quelques poils blonds.

Il me frime avec ironie. Chapeau ! ils sont gonflés, ces mecs ! Venir récupérer leurs complices officiellement en s’offrant le luxe de porter plainte contre nous !

Alors une lame de fond m’empare. Elle décarre de mes doigts de pieds et grimpe inexorablement jusqu’à mon chapiteau après avoir traversé mes burnes tuméfiées. Je me ramasse sur moi-même, pareil au tigre du Bengale, d’après ce que je me suis laissé raconter. Et je bondis ! Ma boule, il se la cueille en plein pif. Ce fracas de porte enfoncée, tu crois qu’il est produit par ses cartilages qui déclarent forfait, toi ? Oui, probable. Sa bouille est instantanément en sang. Je n’en reste pas là. Un crochet au bouc suit. Puis un uppercut à la pommette. Je recule pour lui ajuster enfin un penalty forcené sous le ventre. Le capitaine ne cherche pas à jouer au plus fin avec sa lucidité et perd conscience. Ça fait « Vraonggg ! » quand il s’abat sur le plancher des Bérurier.

— Oh ! mon Dieu, balbutie le Vieux, pétrifié, à peine réintégré me voici de nouveau limogé !

Epuisé, comme s’il était au cœur d’une cruelle hépatite virale, il s’assied sur une chaise qui proximitait. Il est aussi sonné que Van Dhäl. Il marmonne des bribes de misère. Il raconte comme quoi les temps sont de plus en plus difficiles. Que la vie, s’il aurait su, il se serait lancé dans la culture de l’endive, ou l’élevage du basset artésien ; à moins qu’il aurait pu être pêcheur grec dans les Cyclades. Il va se retirer dans un monastère avec Zouzou. Ils seront habillés de bure et prieront avant et après chaque coït. Des larmes lui jaillissent. Il lève sa tête de saint Sébastien martyrisé vers moi.

— O San-Antonio, vous que j’aimais paternellement, vous que j’ai formé, pétri dans l’argile de mon expérience, vous qui me devez tout et davantage encore, pourquoi me faire cela ?

Je tire une chaise de sous la table, prends place face au Vieux, lui saisis les mains sans qu’il résiste et plonge mon regard flamboyant dans ses yeux de chien battu.

— Je vous ai fait tout cela, patron, pour vous éviter de sombrer dans le déshonneur. Si je ne vous avais pas « fait cela », à l’heure où nous parlons la France serait sans président, Paris sans maire et les télévisions françaises sans antennes pour annoncer au monde ces fâcheuses nouvelles. Car si je ne vous avais pas fait cela, ces requins de haut vol à la solde de je ne sais quelle puissance maléfique auraient réussi l’attentat le plus terrible depuis celui qui coûta la vie à Kennedy.

Je vais chercher une petite boîte de carton sur le buffet des Bérurier. L’ouvre. A l’intérieur se trouve une chose sombre, brillante, ayant le volume de deux pièces de cinq francs superposées.

— Qu’est-ce que c’est ? murmure Achille.

— D’après Mathias qui y a jeté un premier coup d’œil, il s’agirait d’une charge de Chibrium endurci. L’explosif le plus puissant avant la bombe atomique. Si ce truc explosait, il ne resterait de l’immeuble que ses caves et peut-être la cage à serins de Mme Glansale, la concierge, accrochée à la porte de sa loge mais, que je vous raconte… Quand Berthe a été baisée par cet équipage de chauds lapins, on lui a fait subir ensuite un contrôle médical. Au cours dudit contrôle, le médecin qui l’effectuait a placé cette bombe miniaturisée dans le corps de Mme Bérurier. Ne restait plus que d’attendre l’occasion de la faire exploser. Pour cela, il convenait que Berthe se trouvât dans l’entourage du président, chose qui n’avait rien d’impossible puisqu’elle était l’épouse du ministre de l’Intérieur. A ce moment-là, un technicien compétent, se trouvant à bonne portée, provoquait l’explosion de l’engin. La chose a failli se produire tout à l’heure, au second étage de la tour Eiffel. Si je n’avais pas remplacé la vraie dame Bérurier par une fausse, c’était l’apocalypse. Vous réalisez, monsieur le directeur ? Berthe était partie chercher l’amour à Amsterdam et elle en a rapporté la mort dans son ventre.

Pépère est à bout de crédulité.

— Tout ce que j’avance, je peux le prouver, dis-je. Grâce à Pinaud qui a télescopé l’Asiatique chargé de la manœuvre (et qui se trouve à l’hosto dans un piteux état), nous possédons la mallette de déclenchement. Un gynécologue de renom peut témoigner qu’il a bel et bien prélevé cette bombe dans les profondeurs de notre chère Berthe après l’y avoir décelée à la radioscopie. Mais il y a mieux, boss. Je me fais fort d’obtenir les aveux de cette tête de lard de capitaine Van Dhäl.

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