Frédéric Dard - Chauds, les lapins!

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Chauds, les lapins!: краткое содержание, описание и аннотация

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Les Editions Fleuve Noir ont longuement hésité avant de publier cet ouvrage. Car les événements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'épouse d'un ministre.
L'aventure survenue à cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous décider à éditer ce livre. Ce consentement héroïque, elle nous l'a donné sans réserve.
Nous prions donc Mme Alexandre-Benoît Bérurier de trouver ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.

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L’Asiate, lui, c’est calme et précision. Il sait que je suis hors circuit pour un moment. Posément, il déploie une antenne télescopique logée dans le couvercle de son attaché-case, en braque la pointe en direction de la tour.

Je veux gueuler que non fais pas ça ! Ça râle feu de forge en moi. Mais aucun son articulé. Un projet de crachat tout au plus.

Sur le quai la circulation continue indifférente. C’est plein de tutures pressées qui s’entrombent à qui mieux mieux. Peu de passants, sauf de l’autre côté de la chaussée, par-delà la guirlande de bagnoles.

Le Chinois, je le regarde manipuler, ne puis m’empêcher d’admirer sa parfaite maîtrise. Un chirurgien opérant dans le délicat. Il fait comme s’il était seul dans un laboratoire. Vérifie des trucs, ou plus exactement des bidules (je cherchais le mot, pardonne-moi). Il semble sûr de lui. Et moi, un vrai naveton ! Me suis laissé estourbir recta, écrabouiller comme un cafard. A dégager, le bouillant commissaire ! Une loque ! Une lope !

L’homme procède à un ultime réglage. Ensuite il avance son index sur une grosse touche rouge qui éclabousse au milieu de toute cette grisaille technique d’acier sophistiqué.

Non ! Empêcher absolument ce geste fatal ! Oh ! oui, fatal, je le sens intensément. Ça y est, il a le doigt dessus. La touche s’enfonce. L’homme regarde en direction de la tour Eiffel. Lui aussi, lui surtout s’attend à un badaboum monstre. Mais rien ne se produit. Je le vois, à travers mon brouillard de souffrance, qui se crispe. Ha, ha ! y a un os ! Une couille ? Il fébrilise à présent. Bye-bye son impassibilité, sa froideur. Mister Lajaunisse tripatouille ses bitougnets pour une nouvelle mise au point, s’assure que l’antenne est bien connectée ; rappuie sur la touche ! C’est lui qui y reste, sur la touche ! C’est râpé !

— Tu l’as dans le cul, Tchang ? je tente d’ironiser.

Ce qui subsiste de mon intention de phrase ressemble à un gargarisme qu’on crache. Le Chinois rabat presto son couvercle et détale.

Je fais un effort surhumain pour brancher mon talkie.

— Pinaud ? râlé-je.

— Présent ! Qu’as-tu, Antoine, tu parles bizarrement ?

— Regarde sur le pont, un Chinois court en direction du Trocadéro, rattrape-le, neutralise-le par tous les moyens ! Vite ! Je te dis : tous les moyens !

Le reste, je sais pas. Je suis au bord de la fosse à pommes. L’esprit qui dodeline. Je glisse à genoux et me mets à gerber. Ma vue est rouge, ma poitrine en éruption.

— Vous êtes malade, monsieur ? demande une voix.

J’aperçois une petite vieillarde biscornue (tu parles d’une scoliose, Berlioz !) qui promène un loulou de paumé ravi.

En guise de réponse, je balance une nouvelle fusée à base de croissants mal assimilés.

— Voulez-vous que je prévienne la police ?

— Occupez-vous de votre clébard, madame Michu ! je lui riposte entre deux spasmes.

Elle s’éloigne en maugréant des maudissures.

DEUXIÈME PARTIE

AUTANT EN RAPPORTE

LE VENTRE

XIII

L’ATTENTAT DU SIÈCLE

La radeuse est fringuée d’un péplum taillé dans un filet de pêche à grosses mailles. Juste un slip noir en dessous, moins grand qu’une carte de vœux. L’air acide de la rue Saint-Martin lui mord les meules, les bleuissant vilainement.

Elle me regarde survenir, intriguée par ma démarche en chasse-neige, pieds écartés because mes testicules endoloris. Me prend pour un micheton et, se référant à mon costard bien coupé, s’apprête à m’engourdir un max.

— Salut, ma mignonne, lui balancé-je, t’as pas aperçu la grosse qui remplace Carmen ?

— Elle est en passe, grommelle l’aimable femme. J’sais pas ce qu’elle a pour dérouiller de la sorte, mais ça fait la queue devant sa boutique.

Elle me désigne deux pèlerins faussement innocents qui regardent la devanture d’une épicerie orientale.

— Ces deux pommes, c’est pour elle ; elle est en train d’essorer un veuf d’au moins soixante-dix balais !

— Je vais l’attendre, soupiré-je.

— Tu sais qu’avec moi, mon loup, tu perdrais pas au change, je peux te pratiquer tout le catalogue, même l’œil de bronze si ça te chante ; je suis pour la franche régalade du clille, moi !

J’ai dans l’idée que Berthy crée un drôle de manque à gagner chez ces dames de la rue ; elles envisagent de baisser leurs prix pour lutter contre la concurrence, de consentir des « passes en promotion », d’établir des tarifs réduits, d’instituer des tickets-primes.

— Tu es très aimable, ma chérie, mais c’est pas pour la brosser que je viens rambiner la Grosse ; on a des affaires ensemble…

— T’aimerais pas une petite feuille de rose en l’attendant ?

— J’aurais peur de la rater, et puis, pour l’instant je ne suis pas opérationnel ayant morflé un coup de saton dans les bas morcifs.

Résignée, elle renonce. On se met à jacter de ceci cela : la politique, l’insécurité, la vie chère, ces cons de la mairie qui voudraient faire déménager les putes du quartier. Qu’au bout d’un temps de parlotes, voilà Berthe qui sort enfin de son immeuble, toujours salace dans sa jupette de cuir noir, son soutien-loloches froufrouneux, ses bottes montantes, son fouet de postillon et son immense peigne scintillant dans les cheveux, tout pareil au phare de Guénolé, la nuit. O combien de marins…

— Antoine ! exclame la nouvelle reine de la rue Saint-Martin en m’apercevant. Comment est-ce que vous allez-t-il ?

Le petit veuf annoncé à l’extérieur prend la fuite en rasant gratuitement les murs.

— Votre temps de pénitence est terminé, chère Berthe, vous allez pouvoir rentrer au bercail, je lui annonce gaiement.

Elle rembrunit chouchouïe.

— Dommage, je m’y f’sais. J’sus t’une personne de grand contact, moi, comprenez-vous-t-il, Antoine ? On voit des têtes nouvelles sans arrêt, c’t’intéressant.

— Des têtes de nœud ? souris-je.

Elle m’aboie un grand rire dépeceur.

— Vous avez toujours l’humour à portée, Antoine !

— Allons-y, ma tendre amie, invité-je en lui désignant ma Maserati stoppée à quelques encablures.

Ma belle hétaïre hésite.

— Vous n’voudrez pas que j’épongeasse en vitesse ces deux messieurs dont j’aperçois, devant l’épicerie, avant de quitter ? Y viennent tous les jours pour moi, des gentlemants très bien, très portés.

— Prenez leur adresse, vous leur écrirez, mais nous sommes pressés.

La Baleine soupire à travers ses fanons, adresse une mimique de profond regret à ses deux clients potentiels et consent à me suivre.

La voici qui se détend une fois dans ma voiture.

— C’est un enlevage ! roucoule-t-elle. Vous m’emmenez où est-ce, Antoine, à la maison ?

— Auparavant, nous allons rendre visite à un gynéco de mes amis pour un petit contrôle, chère amie. Après ces quelques jours de remplacement, il est bon de prendre certaines précautions.

— Vous croilliez, Antoine ? J’ai toujours grimpé des gens bien, vous savez ; dont auxquels je f’sais prend’ des précautions. Ces choses du cul, quand elles s’passent ent’ gens du monde, y a jamais de problème.

On sonne.

Fort !

Beethoven sonnerait, il carillonnerait pas avec plus de vigueur. Y a de la véhémence dans ce cigognage du timbre. Une impatience forcenée, de la colère sous-jacente.

Poilala va délourder. Je m’attends à un bonjour, à n’importe quoi de poli, voire d’accueillant, mais fume : silence !

Je m’apprête à aller aux renseignements dans le vestibule lorsqu’on vient à nous.

Et tu sais quoi ? Tu sais qui ?

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