Frédéric Dard - Chauds, les lapins!

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Chauds, les lapins!: краткое содержание, описание и аннотация

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Les Editions Fleuve Noir ont longuement hésité avant de publier cet ouvrage. Car les événements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'épouse d'un ministre.
L'aventure survenue à cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous décider à éditer ce livre. Ce consentement héroïque, elle nous l'a donné sans réserve.
Nous prions donc Mme Alexandre-Benoît Bérurier de trouver ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.

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— Votre visite est bien matinale, mon cher, fait-il d’un ton de reproche suffisamment proéminent pour être remarqué.

C’est un tyran, Achille, faut oser l’admettre. Chef goulaguier par vocation. Y a du chat à neuf queues dans sa prunelle, certaines fois. De l’intonation pour peloton d’exécution, à d’autres. Il me dévisage avec cet écœurement léger qu’on marque vis-à-vis d’un serveur de restaurant sentant fort des aisselles.

Ses collaborateurs, il aime pas les trouver sanguinolents et hâves dans son salon, au petit morninge. Il les lui faut toujours pimpants, lumineux comme les images représentant Bayard au pont du Garigliano.

— Je reviens de loin, lui dis-je.

— Amsterdam, c’est presque la périphérie de Paris, ricane-t-il.

— Mais l’Enfer notre territoire d’outre-mer le plus lointain, monsieur le directeur.

Il hoche la tête.

— Que de grands mots. Nous allons voir cela.

Il sonne son vieux branleur rosbif et lui demande de lui apporter le café.

— En prendrez-vous aussi ? me demande Achille, style pourboire.

Je me fâche :

— Je crois plutôt que c’est vous qui allez en prendre aussi, patron !

Le Déplumé encaisse sans broncher. Juste son regard qui fermente un peu. Il s’assied face à moi, croise ses jambes. Son panard d’aristo est veiné de bleu pâle. La mule vernie qui le chausse se balance au bout de ses radis pédicurés [18] Pédicure deviendra grand pourvu que Dieu lui prête vie. .

— Ça a été tellement dur ? compatit-il, tout de même frappé par ma délabrance.

— Pas mal, merci.

Et me voilà à narrer consciencieusement, sans rien omettre.

Il écoute en examinant ses ongles, puis en buvant sa tasse de caoua pur arabica, goût grand-mère avec arôme gringo.

Ça aussi, il sait faire : écouter. Ecouter sans se manifester. Restant sur son piédestal, le bougre, pour à la fin, slalomer à sa convenance après une période de méditance impressionnante.

— D’après vos affirmations il appert [19] Du verbe défectif apparoir, que je te recommande chaleureusement car il reste beaucoup trop sur la touche, le pauvre. que le chef de la police d’Amsterdam serait un gangster, un chef de bande, un…

— Oui, monseigneur.

— Se peut-il ?

— Il se pneu, réponds-je en me régalant de ce bas calembour qui ne lui est pas perceptible.

Le Vioque masse ses tempes glabres, puis enfonce son auriculaire dans l’une de ses cages à miel qui le démange et l’y secoue fortement pour mieux écouter ensuite la voix de sa conscience.

— Cela paraît insensé ! déclare-t-il.

Ça l’est, mais cela est !

— Admettons.

— Oh, oui, de grâce : admettez, patron ! Admettez de fond en comble !

— Si j’en crois les résultats de votre enquête, ce chef félon (y a que lui pour employer encore ce mot tombé en désuétude) était acoquiné avec l’armateur Hans Bergens pour diriger un empire de la drogue étendant ses ramifications sur l’Europe et l’Amérique du Nord ?

— Exact, patron. Mais comme toujours sur les bateaux commandés par deux capitaines, on s’aperçoit qu’il y en a un de trop. Commence alors une sourde lutte entre les deux hommes pour l’élimination de l’autre.

Je me sers, sans y être invité, une deuxième tasse de café.

— Dans le cas présent, monsieur le directeur, la lutte fut unilatérale. C’est Hieronymus Krül qui décida la liquidation de son partenaire pour l’excellente raison que celui-ci perdait la raison. Il n’est que de visiter le bureau où il conduisait ses affaires pour s’en convaincre : une étable ! Dans un gratte-ciel ! Au vingt-cinquième étage !

Achille sourit.

— Effectivement, reconnaît-il, c’est déconcertant.

— Je ne vous le fais pas dire.

J’avale quelques gorgées du breuvage reconstituant, dont Honoré de Balzac m’a enseigné toutes les vertus, car il m’avait à la bonne, ayant très vite pressenti que je deviendrais un jour son successeur.

— Certes, d’après ses familiers, Bergens a toujours été un « original » ; mais peu à peu, sa fantaisie tournait à la folie ; ses caprices excessifs inquiétaient son entourage. Krül attendait une occasion de se débarrasser de lui ; mais comme les deux hommes avaient pas mal d’associés mineurs, il tenait à ce que la chose se fît de telle sorte qu’il ne fût pas suspecté.

— Plan génial, me devance le Marmoréen en se grattant sous les testicules avec distinction. Utiliser Bérurier comme bouc émissaire dénote un esprit d’à-propos machiavélique. Après la propagation de ce film odieux dont la Bérurière en chaleur, sautée par tout un équipage, est la vedette, il n’était pas difficile de transformer en assassin le mari ivre de vengeance. Krül a fait appeler votre abruti de copain de toute urgence par Bergens. Le poussah immonde a donné tête baissée dans le panneau. Il est allé hurler dans le bureau de Bergens où se tenaient les deux hommes. Ce gros sac à tripes prétend qu’ils l’ont asticoté en lui disant que sa digne épouse (digne de lui, s’entend) avait insisté pour copuler avec tous les hommes de ce bateau. Fou de rage, l’Apôtre est parti en vociférant. Dès qu’il a eu claqué la porte, Krül a fait éclater la tête de son associé et s’est débiné par une issue secrète connue seulement des deux compères. C’est bien cela, n’est-ce pas ?

Son truc, Achille, c’est qu’après chaque rapport que tu lui fais, il te le raconte à son tour, comme pour en prendre possession pleinement, et il y met tant de conviction que tu finis par te demander si c’est toi ou lui qui a réuni les éléments. L’art de s’approprier les marrons que tu t’es brûlé les paluches à sortir des braises.

— Vous comprenez, San-Antonio, il ne restait plus qu’à ébruiter l’affaire Bérurier et à donner des instructions pour qu’on tire à vue sur le meurtrier du fameux armateur. Pas mal combiné, hé ? Mais j’ai pigé tout de suite la malice. Moi, vous me connaissez, mon petit ?

— J’ai cet honneur, conviens-je.

— Bergens trucidé par un ancien ministre français cocu ! Vous parlez d’une facture ! Ça, c’est le style ! Mon homologue néerlandais est franchement démoniaque. Et le voici seul maître à bord.

— Seul maître à bord, mais considérablement gêné aux entournures, monsieur le directeur, puisque nous avons pu glisser entre les mailles de ses filets, Bérurier et moi. Et que nous disposons désormais de quatre témoins.

Achille réfléchit, arrange le col de son pyjama par-dessus celui de la robe de chambre. Et le voilà qui se dresse, statue du Commandeur, droit, haut, grand, impressionnant.

— Votre affaire est foireuse, mon vieux ! fait-il, d’un ton presque haineux. Vous vous pavanez. Vous vous prenez pour Superman. Vous faites des effets de voix, de style, de menton. Qu’y a-t-il derrière tout ça ? Je le dis ou je le dis pas ? Tant pis, je le dis : de la merde ! Vous croyez rapporter la vérité, mais elle est restée en Hollande, mon petit ami, la vérité. Vous êtes très fier d’avoir amené ici de force et arbitrairement des gens qui au grand jamais, sauf en cas de sévices, ne parleront. Que voulez-vous que j’en foute, moi, de vos témoins kidnappés. Les arrêter ? Pour quel motif ? C’est eux qui porteront plainte et qui auront gain de cause. Car vous les avez molestés et expatriés de force. Si la chose est connue, j’aurai le monde entier sur le poil. La Ligue des Droits de l’Homme, les Affaires étrangères, l’Intérieur dont le nouveau ministre n’est pas un va-de-la-gueule analphabète, lui ! Tout ce que vous pourrez affirmer, l’excrémentiel Bérurier et vous, concernant les événements d’Amsterdam, sera démenti, fera l’objet d’un monstrueux incident diplomatique. On réclamera l’extradition de votre pachyderme et la France ne pourra la refuser. Coup d’épée dans l’eau. Vous savez ce que vous allez faire, San-Antonio si malin ? Vous allez rebrousser chemin et vous démerder pour reconduire ces gens dans leur pays. Je ne veux pas qu’ils sortent de ce fourgon ! Bérurier oui, à la rigueur, il est blessé et ressortissant français ; mais les autres, les autres : ramenez-les à leurs moulins à vent. Et tout de suite !

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