Frédéric Dard - L'archipel des Malotrus

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - L'archipel des Malotrus» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1967, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'archipel des Malotrus: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'archipel des Malotrus»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ne le cherchez pas trop sur la carte, encore que sur l’océan Pacifique vous avez quelques chances. Mais pacifiques, les Malotrus ? Parlons-en, hein ! Surtout lorsque Béru vient semer la panique et fomenter des révolutions dans un pays vraiment pas comme les autres. Heureusement qu’il a un gros ticket avec la Reine, ce qui doit lui porter bonheur, car il a rudement besoin de veine.
Et moi, donc !
Deux condamnations à mort dans la même journée pour chacun de nous, ça commence à bien faire.
On ne sait plus où donner de la tête…

L'archipel des Malotrus — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'archipel des Malotrus», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

L’orgasme du populo ressemble à un rugissement. Ça fait « vrraâoum ! » L’entrée d’Anquetil au Parc des Princes à l’issue de son triomphal Bordeaux-Paris.

Je tire sur mes ficelles, mais y’a rien de plus traître que le nylon. Plus vous faites d’effort, plus il vous cisaille l’habit d’Hoche. C’est alors que j’avise le sabre dabe hors d’âge d’un de mes gardes. Il l’a passé dans sa ceinture qui lui sert aussi d’uniforme et la lame rebique agressivement de mon côté. J’amorce un léger mouvement d’approche en pivotant sur mes talons. J’y vais molo, mais mes précautions sont superflues car il est trop fasciné par les prouesses de l’exécuteur des hautes œuvres.

On s’occupe d’un général pour l’instant, ce qui est moins affligeant. Lorsque j’ai bien pivoté, je me mets à frotter mes liens sur le tranchant du sabre. Et vous pouvez croire que je m’en paie une tranche, que je me passe au fil de l’épais, comme dirait our président. Cette pomme de garde ne prend même pas garde à mon manège. Je lime à l’envers. Ça pète… Je continue de me désaucissonner. Maintenant, lorsque je tire sur mes bras je sens que ça vient.

Encore un petit effort. Pour comble de chance, avant de se laisser haler, le général fait une déclaration. Il bonnit comme quoi le supplice qu’on lui inflige est indigne de sa qualité d’officier supérieur, et que l’histoire jugera sévèrement un tel acte. Les gus ne comprenant pas l’anglais s’entre-questionnent.

— Qu’est-ce qu’il dit ? me demande mon gardien au sabre en trompette.

Je lui traduis obligeamment, et à l’oreille, ce qui me permet de cramponner la poignée de son arme de ma main droite libérée. Je tire doucement, doucement. Lorsque je m’écarte de l’homme, ça y est j’ai son coupe-cigare bien à moi.

La suspension du général crée la bonne diversion. Je pige pourquoi, au moyen âge, les tire-laines opéraient au pied des estrades de bateleurs. Un zig qui, en extérieur surtout, a son attention accaparée devient un mannequin pour les détrousseurs de tous poils.

Je tranche les liens paralysant mes jambes. Ce que c’est bon de récupérer, ne fût-ce que pour quelques instants, la totale liberté de ses mouvements.

Mes deux gardes sont penchés en avant pour mieux voir hisser le pauvre officier. Moi, futé comme belette, je me coule en arrière, contourne ma potence, et passe derrière Bérurier.

— Bouge pas, mec, chuchoté-je. Et attends que je déclenche le patacaisse avant de nous jouer le retour de King-Kong.

Aucune réaction. Il se laisse couper les liens sans broncher, et même une fois que les fils de nylon gisent à ses pieds, il conserve farouchement la même position.

— Prépare-toi à piquer le sabre d’un de tes guignols, tu piges ?

Là-dessus, je recule dans le sein de la foule toujours hypnotisée. Mon propos : dénicher la môme Vicky avant que ça berzingue. La dernière fois que je l’ai située, cette douce panthère, elle se tenait près de l’échafaud de la reine. Faut que je fasse fissa. Dès que le général aura cessé de gambader dans le néant, il y aura ce relâchement qui succède à chaque numéro dans les music-halls, et alors, aussi pommes à l’huile qu’ils fussent, mes sbires s’apercevront que je viens de choisir la liberté.

Le sabre collé le long de ma jambe (pas celle-ci, l’autre !) je me glisse à travers la foule. Un incident amuse beaucoup cette dernière, un petit gavroche malotrusien vient de grimper à la potence du général comme à un mât de cocagne et a ôté la casquette de l’officier pour s’en coiffer. De là-haut, il adresse des grands signes à la foule et virgule des coups de pompe au corps pour le faire se balancer. L’intermède a beaucoup de succès. D’autres gosses, ne voulant pas être en reste, escaladent les premiers gibets. Ça plaît énormément. Je vois Anar Chizan, dressé sur un baril de peaux de bananes traitées qui applaudit et hurle « Mort aux pas noirs ! », ce qui n’est pas gentil pour les Chinois qui ont organisé cette révolution, ni pour les belles Scandinaves qui lui ont permis de la réaliser.

Docile, la foule reprend, « mort aux pas noirs ». Quand une populace vous clame ça dans les portugaises, vous rêvez d’être le cousin germain de M. Humphouët Boigny. Je me ratatine, me recroqueville. Je noircis sûrement à force de bonne volonté.

Enfin, j’avise Vicky, à trois mètres de là, pas tellement à son aise, elle non plus. C’est alors qu’un grand escogriffe s’interpose. Il m’a vu et reconnu ; il est tout à la fois surpris et courroucé. Il va pour, simultanément (car c’est un gars qui a une certaine ubiquité dans la pensée, l’expression et l’action) hurler et me sauter dessus. Mais San-Antonio, le petit intrépide, lui plonge confidentiellement sa rapière dans l’estomac. Vous devez bien penser, malgré votre inaptitude congénitale, que si j’ai chouravé un sabre, c’était pas pour m’en servir comme signet ! Du reste, de nos jours les bouquins sont massicotés, ce qui est la logique même. Car enfin, un livre ne peut servir que lorsqu’il est feuilletable, conclusion, il y a pas si longtemps, et même encore parfois, on est obligé de terminer soi-même la fabrication de ceux qu’on achète.

Pourquoi je vous parle de ça à un pareil moment, alors là, je suis bien incapable de vous l’expliquer. Simple enchaînement d’idées. Vous détraquez pas le grand zygomatique, je poursuis.

L’escogriffe pousse une grimace épouvantable et se plie en deux. Le gars bibi décide qu’il y a extrême urgence et, oubliant toute prudence, écarte les badauds à coups de coudes pour aller plus vite.

Je m’annonce enfin derrière Vicky. Elle a sa sacoche sous le bras, la sangle de celle-ci étant entortillée à son poignet.

Pas mèche de la lui arracher par surprise. Alors aux grands maux, les… etc… Je baisse le bras droit à fond afin de pouvoir tenir le sabre comme un coutelas. Puis j’abats la gauche sur la sacoche afin d’empêcher la gosse de l’ouvrir.

Elle sursaute, se détourne. Nous sommes visage à visage. Ses yeux s’agrandissent de stupeur, comme on le dit si joliment dans les bouquins d’action depuis bientôt un siècle.

Des cernes lui soulignent le regard.

— Lâche ta sacoche, môme, ou je t’étripe.

Et, joignant the geste to the parole, je lui pique le ventre avec mon instrument.

Elle s’est ressaisie, au lieu de devenir souple, son bras se crispe.

— Vite ! gronflé-je silencieusement, tu dois bien piger que l’époque des cadeaux est finie entre nous !

À cet instant, il y a une bousculade. Des cris. Je pige qu’on vient de s’apercevoir de ma fugue. Le remous me fait faire un faux mouvement et la lame bien affûtée s’enfonce dans le corps de la fille. J’ai beau essayer de contenir mon geste forcé, la pression de la foule m’en empêche et je sens pénétrer le sabre dans les chairs palpitantes. Les yeux de Vicky se révulsent.

À ce moment des paluches m’alpaguent. Je sens pleuvoir des coups dans mes reins, sur ma nuque. Le cadavre de Vicky m’entraîne. Je tombe. On m’assaisonne affreusement. La multitude se concentre. Tout le monde veut me piétiner.

Je n’ai qu’une idée. Ouvrir la sacoche, m’emparer du vaporisateur… Je suis étourdi. Endolori. En feu ! J’ai du sang dans la bouche. Je sais que je vais m’évanouir. Périr là, dévoré par ces jambes en furie comme par les dents d’un monstre. Je lutte, une main sur ma nuque, l’autre s’affolant sur le fermoir de la sacoche. Je ne vois même pas ce que je fais. J’ai des cloches plein la tronche. Je n’y vois plus clair. Il n’y a plus que ma main qui tâtonne. Elle est toute seule. Délivrée de moi, autonome ! Des mâchoires d’acier me coupent les chairs. Je perds conscience… Je retrouve conscience. J’entends des cris. Ça et là, un gnon plus douloureux m’est perceptible. Je me vide comme un tube de crème qu’on piétinerait. Je me réunis encore un coup. Un dernier. Je sens du froid, du lisse, du rond dans ma main.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'archipel des Malotrus»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'archipel des Malotrus» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «L'archipel des Malotrus»

Обсуждение, отзывы о книге «L'archipel des Malotrus» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x