Frédéric Dard - Ma cavale au Canada

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Ma cavale au Canada: краткое содержание, описание и аннотация

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J'aime mieux prévenir.
Celui qui entreprend la lecture de « Ma cavale au Canada » doit avoir le cœur et les roustons bien accrochés, car il y a davantage d'épisodes dramatiques dans cette œuvre magistrale qu'il n'y en a eu pendant toute la dernière guerre et plus de scènes de baise que n'en comptent les règnes d'Henri VIII et d'Elisabeth II réunis.
Prière d'éteindre sa cigarette avant de pénétrer dans ces pages. A l'intérieur, y a déjà plein de gonzesses qui ont le feu aux miches : inutile d'aggraver les risques.
Vive le Québec Livres !

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Moi, je répète à mi-voix : « port » et « Eve ». A moins que ce ne soit « porc », ou « pore ». Deux syllabes en saillie dans le débit inaudible d’une phrase. Pourquoi pensé-je qu’elles ont de l’importance ?

Mirella fait merveille de sa dextre gantée Cadum. Elle arrache de sa Majesté un feu d’artifice impressionnant qui éclabousse l’environnement en gerbes lourdes mais harmonieuses.

Tout est bien qui finit bien. Cet hymne à l’amour perpétré (assez bassement), nous voici disponibles pour de futures prouesses. L’existence va à cloche-pied, à cloche-couilles. Tu niques, tu attends, tu reniques. C’est sans fin, sans trêve. Ou alors, faudrait aller se faire décoder. Qu’on t’affuble d’un nouveau programme d’où seraient exclues la baise, la bouffe et les sordides ambitions. On s’éthérerait, deviendrait pur esprit.

Nous ciglons un supplément à Mirella pour ses vaillantes prestations. C’est les fonds secrets qui marchent !

— Et vous, commissaire, vous repartez sans vous êtres mis à votre aise ? déplore la chère rouquine.

— Une autre fois, promets-je.

Les prouesses des deux gugus loin de m’exciter, m’ont flanqué le bourdon. Je pense à Marie-Marie que j’ai retrouvée dans Papa, achète-moi une pute, le chef-d’œuvre précédant icelui. Nous avons décidé de nous marier dans les meilleurs délais, la Musaraigne et moi. Pour l’heure, elle participe à une commission sur la faim dans le monde, à Genève. Dès qu’elle sera de retour, je…

— Qu’est-ce y t’arrive ? demande le Gros, en me voyant m’arrêter dans I’escadrin de Mirella, un pied dans le vide.

— Justin ! appelé-je doucement, à voix de zombi.

— Commissaire ?

— Aéroport de Genève.

— Qu’est-ce que vous dites ?

— Je dis aéroPORT de GenEVE. « Port » — « Eve ». Ça ne pourrait pas être ça, les deux syllabes attrapées au vol ?

II a retrouvé tout son équilibre de Français profond, Justin Petipeux. A présent qu’il s’est dégagé le chinois, il fonctionne impec du bulbe. Le voilà qui ferme à demi un œil, comme quand il marchande une vache à la foire d’Aubenas. II laisse aller sa gamberge, longuement.

Et puis il opine.

— Exactement, commissaire. Maintenant, c’est pareil que si j’entendrais la phrase en entière : à l’aéroport de Genève ! Oui, oui ! Pile ça ! Dedieu dedieu, vous alors, votre réputation n’est pas usurpée ! C’est bien comme dans vos bouquins !

UN PISTOLET PEUT EN CACHER UN AUTRE

Elle est à la tribune.

Putain, cette secousse ! Un tailleur légèrement parme, chemisier jaune. Des micros en arc de cercle devant son pupitre. Elle cause. Bien ! De choses fortes qui viennent t’agacer le bout du cœur. Elle déclare à ces doctes glandeurs rassemblés que le tiers-monde, c’est pas de la nourriture qu’il faut lui porter, mais les moyens d’en fabriquer. Et elle ajoute que celui qui agit par pitié avec les déshérités de la planète ferait mieux d’aller se faire cuire un œuf. Les crève-la-faim elle affirme, Marie-Marie, c’est pas des dons qu’il leur faut,mais leur dû ! Et les birboches ponctuent ses déclarations d’applaudissements nourris (eux !). Note que les birbes le sont vachement aussi. Y a que les niacouais qui la pilent sur leurs terres ingrates.

Moi, elle me fascine, ma merveilleuse. Sa personnalité s’est affirmée. On la sent vibrante d’énergie. Passionnée. Promise à un grand destin.

Au fond de la salle, y a un gazier debout près de moi. Un chafouin poilu, avec les yeux qui se croisent les bras, et des sourcils qu’il n’a pas recoiffés depuis huit jours. Il grommelle des trucs. Je tends l’esgourde. Il murmure : « Elle se prend pour Marie-France Garaud, cette gonzesse. Elle ferait mieux de tailler des pipes ! »

Prenant l’attention que je lui voue pour un intérêt complice, il a le tort de me prendre à témoin :

— Ces pétroleuses qui jonglent avec les grands sentiments humanitaires, moi j’ai envie de leur coller ma queue dans la bouche pour les rendre muettes. Feraient mieux de se faire enfiler que de nous interpréter leur berceuse. D’autant que celle-là est bien foutue, vous ne trouvez pas ?

— Si, conviens-je, avec un maximum de sincérité.

— Vous ne lui colleriez pas la grosse, vous ?

— Si, répété-je.

— Et moi donc ! Vous avez vu son pétrousquin quand elle est montée а la tribune ? Vous voulez que je vous dise ? Car on sent qu’on peut parler avec vous ! Ce que j’aimerais, c’est la prendre en levrette. Je m’y vois déjà.

— Pas moi, assuré-je.

— Vous ne vous y voyez pas ?

— Moi, si, mais c’est vous que je ne vois pas dans cette posture, vieux ! C’est pas le genre de môme à se farcir des chimpanzés !

Il cesse de sourire et de bavocher. Il attend que je compte jusqu’à dix et finit par lancer :

— Pardon ?

— Hein ? je lui demande.

— Vous avez dit que c’était pas le genre de fille à se taper des chimpanzés ?

— Ben, oui. C’est l’évidence même. Un vilain-pas-frais comme vous lui ferait une propose, elle en gerberait son quatre-heures, la pauvrette !

— Vous me cherchez ?

— Absolument pas.

— Vous croyez peut-être que je vais me contenter de ça ?

— Si ce n’est pas suffisant, je peux y ajouter ceci.

Comme je me tiens à son côté, t’ai-je dit, j’exécute un demi-pas en avant, afin de me détacher de lui, je replie mon bras droit et lui balance mon coude dans le tarbouif. Mais alors, la toute grande pétée. Il accueille cette livraison d’os avec un cri escamoté.

— Chut, fais-je, n’importunez pas l’oratrice.

Ce qui l’impressionne le plus, c’est que je ne me suis même pas retourné pour apprécier les éventuels dégâts. Je reste debout à côté de lui, offert а ses représailles.

— Sors dehors ! il m’enjoint, la voix ébréchée.

— Si je sors dehors, je te rentre dedans, rigolé-je, ce qui n’est pas nouveau comme humour, mais qui remplit toujours son office.

Dès lors, il se croit autorisé à m’administrer un ramponneau à l’estomac. Jeu d’enfant que de le parer d’une minuscule esquive pivotante. Me souvenant opportunément que je porte mon ravissant trench-coat d’officier, à épaulettes, qui me donne l’air grand reporter sous la une, j’en palpe les poches. Mes gants de cuir fourré s’y trouvent. Je sélectionne le droit, l’enfile posément tandis que cette basse charogne me file un coup de saton dans le mollet. Moi, qu’à peine ébranlé, je dirige ma dextre gantée en direction de sa braguette et, non sans répulsion, lui saisis les bourses. Il en trimbale un beau paquet, façon sous-préfet [1] Michel Simon m’affirmait que les sous-préfets possédaient de grosses couilles. . J’attrape l’ensemble de ma main puissante et me livre simultanément à une double action : je comprime et tords.

Ton ami Sana a toujours joui d’une force peu commune dans les mains. Il déchire comme une pochette d’allumettes les jeux de cinquante-deux cartes et broie une poignée de noix pour en extraire deux litres d’huile !

Là-bas, ma chère Marie-Marie lance sa conclusion à la tribune, de sa belle voix chaleureuse et harmonieuse.

— Comprenons-le bien, dit-elle. Chaque enfant du monde qui souffre de la faim devient automatiquement notre enfant !

— Vrouhhhaa ! fait l’assistance conquise en applaudissant à tout rompre, comme on dit.

Que je me demande à quoi ça correspondait, ce « tout rompre » au départ.

— Vraouiouiouilllle ! hurle le gonzier dont j’exprime le jus de bumes.

Lui, il n’applaudit pas : il s’évanouit sous l’intensité de la douleur et glisse entre quelques personnes et moi.

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