Frédéric Dard - Ma cavale au Canada

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Ma cavale au Canada» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1989, ISBN: 1989, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Ma cavale au Canada: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Ma cavale au Canada»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

J'aime mieux prévenir.
Celui qui entreprend la lecture de « Ma cavale au Canada » doit avoir le cœur et les roustons bien accrochés, car il y a davantage d'épisodes dramatiques dans cette œuvre magistrale qu'il n'y en a eu pendant toute la dernière guerre et plus de scènes de baise que n'en comptent les règnes d'Henri VIII et d'Elisabeth II réunis.
Prière d'éteindre sa cigarette avant de pénétrer dans ces pages. A l'intérieur, y a déjà plein de gonzesses qui ont le feu aux miches : inutile d'aggraver les risques.
Vive le Québec Livres !

Ma cavale au Canada — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Ma cavale au Canada», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Un qui frime, près de moi, c’est Mister Béru. Ces louanges lui vont droit au cœur. Il renifle de l’humidité qui doit être proche des larmes.

— C’est gentil, il murmure. V’Ià une gagneuse qui sait rend’ à Béru c’ qu’appartient à Mozart. L’hommage d’une vraie pro, ça m’ touche. Elle a raison, Mirella ; ton con d’ plouc, faut lui faire une démontrance, qu’il susse à quoi ça correspond, exaguettement, une partie d’ jambons pur fruit.

Il passe dans la pièce voisine, épanoui, le ventre en avant.

— J’allais justement vous demander, monsieur Alexandre-Benoît ! s’extasie la rouquine.

Le Gros tapote l’épaule de Justin.

— Alors, comme ça, on est en rade d’allumage, m’sieur Justin ? V’s’avez du diesel dans vot’ réservevoir d’ super ? Restez assis, j’ vous prille. J’ vas vous remplacer au pied levé, c’est l’ cas d’y dire. Mad’m’selle Mirella, toute pute qu’é soye, j’ la fais hurler d’ bonheur, pas vrai, ma Puce ? Et pourtant, du chibre, elle attend pas après ! Elle bat l’ Mermoz en f'sant du dix nœuds à l’heure dans les urgences.

Tout en parlant, il se dépiaute presque entièrement, ne conservant que ses chaussettes, ses souliers et aussi son chapeau.

Mirella prend le relais.

— Tu vas voir, Chouchou, annonce-t-elle en se plaçant en travers du lit, M. Alexandre-Benoît va m’entreprendre par une babasse-dégustation ; et avec lui, c’est pas du chiqué de sénateur asthmatique, espère ! La groume intégrale, un vrai caméléon, question de la menteuse. T’as remarqué sa chopine de bourrin ? Dis-toi que pour la langue, c’est en rapport. Sa bavarde, tu croirais une semelle de botte.

« Tiens, vise comme je chique à la petite grenouille ! La minouche comme la porte de ta grange, Chouchou. Penche-toi, tu verras mieux. Tu notes comment qu’il me vote ses petits coups de semonce, le chérubin ? Sur le pourtour. Yop ! Et yop ! Et maintenant, il va faire l’entonnoir géant. En spirale ! C’est ça qui fait son prestige, M. Alexandre-Benoît. Comment ? Tu vois pas à cause de son chapeau ? Ah ! ça, c’est son péché mignon, le chapeau, M. Alexandre-Benoît. Un roi tient moins à sa couronne que lui à son bada.

« Vise un peu la démonstration, Chouchou. Ses mains ! Là, tu les vois, ses mains ? La droite ! Tu piges le manège des doigts ? Un dans la moniche, l’autre dans le petit borgne. Et sa gauche ! Loupe pas le manège de la gauche. Il me malaxe les noix, et ça c’est du vrai boulot de boulanger. Je ne serais pas blasée, je crois que j’appellerais ma mère ! »

Moi, assis dans un fauteuil pelucheux, les jambes allongées, les mains croisées sur le bide, je contemple l’aimable spectacle, lequel est beaucoup plus attrayant que bien des cassettes pornos.

Peut-être, puisque je suis un romancier consciencieux, serait-il temps pour moi de t’affranchir sur l’objet de notre présence chez Mirella ! Oui, n’est-ce pas ?

Sache donc, ô mon ami cartésien, que tout a commencé avant-hier. Je désœuvrais à la Maison Poupoule devant L’Evénement du Jeudi, toujours riche d’enseignement, lorsque le standardiste m’a annoncé un appel de province. Un certain Justin Petipeux, de Goguenars, Ardèche, demandait à me parler. N’ayant pas ce nom sur mes tablettes, je faillis refuser la communication, mais, tu le sais, nous autres, chevronnés de la Rousse, détenons un sixième sens qui nous alerte à bon escient.

Mû par un réflexe incontrôlé, je demandai à Narcisse Suave, le préposé, de me brancher. J’obtins alors ce bel organe embarrassé, gras, au lent débit légèrement chantant qui n’appartient qu’à un homme de la terre ou, pour le moins, du terroir (de la commode).

« — Vous êtes le commissaire Santantonio ? »

ils me foutent toujours un « t » à San et sucrent mon cher tiret, ces nœuds !

« — Entièrement ! » répondis-je.

« — Çui-là qu’écrit des livres ? » insista la voix des campagnes.

« — Exactement ! » confirmé-je.

Il y eut un court silence. L’homme respirait bruyamment et cherchait ses mots en même temps que son souffle.

« — J’en ai lu deux », me révéla-t-il.

« — J’en suis flatté. »

« — L’an passé, je me suis laissé opérer d’une péritonite », reprit l’Ardéchois.

« — Vous avez bien fait, dis-je. Si on ne soigne pas ces choses-là, elles peuvent dégénérer en mauvaise grippe. »

« — Je sais », me rassura la voix rurale.

Mon terlocuteur toussa gras, rassembla, avala et reprit :

« — C’est du temps que je me trouvais à l’hôpital que j’ai lu vos deux livres. »

« — J’en ai écrit davantage », mis-je un point d’honneur à préciser.

« — Ah bon ? »

« — On peut vous adresser la liste, à moins que vous ne lisiez que lorsqu’on vous opère d’une péritonite ? »

« — Oui, c’est cela. »

« — C’est cela, quoi, cher monsieur ? Vous voulez la liste de mes œuvres, complètement incomplètes grâce à Dieu, ou bien avez-vous cessé de lire ? »

« — J’ai cessé de lire. Y a pas de raison que je continue. »

« — En effet. Eh bien, je suis ravi que vous m’ayez honoré de cette double lecture, cher monsieur. »

Il sentit que j’allais raccrocher et s’écria :

« — Attendez ! »

J’attendis.

La voix reprit sa route tortueuse vers mon entendement :

« — C'est à cause de ces deux bouquins que je vous téléphone. Je me suis dit que vous me prendriez peut-être pas pour un con. Si j’irais à la gendarmerie, ils me traiteraient de fou. J’étais à l’école avec le brigadier Chauducq et je connais l’oiseau ! Je me suis dit que le gars qu’écrivait de cette manière à vous, on pouvait y aller franco avec lui. »

C’était touchant ! Je fus touché.

« — Dites-moi ce qui vous tracasse », convié-je.

Il se ramona derechef les muqueuses et en fit son profit.

« — Hier, je purinais mon champ vers chez la Sourde. Quand ma citerne à lisier a été vide, j’ai décidé de casser la croûte et je me suis installé contre la haie de noisetiers bordant la route. »

« — C’était une excellente idée, fis-je, manière de l’encourager. A votre place j’en aurais fait tout autant. »

« — Oui, dit-il. Pendant que je mangeais mes caillettes, une auto s’est arrêtée de l’autre côté de la haie. Un type en a descendu pour pisser. J’ai même pris une giclette sur mes caillettes. »

« — Voilà un casse-croûte sottement gâché », déploré-je.

« — Tout de même pas, reprit mon interlocuteur. S’il fallait s’arrêter à ça… »

Il se reracla la corgnole, déglutit en force et dit :

« — Du temps qu’il pissait, le type causait à quelqu’un resté dans l’auto. Il lui a dit : « Tu devrais brancher la radio pour les informations, c’est aujourd’hui ou demain qu’ils vont zigouiller le général Chapedelin. » J’ai pas entendu ce que répondait la personne dans la voiture ; je ne saurais même pas vous dire si c’était un homme ou une femme. Le pisseur, lui, a entendu puisqu’il a répondu : « Ils vont le tuer à Bruxelles. Dès que ce sera fait, il faudra que j’aille à Montréal pour la suite des opérations. » Et il a encore ajouté : « Sale boulot ! Là-bas, ça risque de saigner dur. » Et puis la personne restée dans l’auto a mis la radio en marche et ils ont plus causé. Le bonhomme a fini de pisser et ils sont repartis.

Il y a eu un temps. Mon correspondant soufflait fort du nez car il était anxieux de ma réaction.

« — Voilà, a-t-il balbutié, c’est tout. Je ne sais pas si j’ai bien fait de vous prévenir ? »

« — Vous avez très bien fait. Vous êtes monsieur Justin… »

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Ma cavale au Canada»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Ma cavale au Canada» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Ma cavale au Canada»

Обсуждение, отзывы о книге «Ma cavale au Canada» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x