Frédéric Dard - Les souris ont la peau tendre

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Un patron de bistrot portant, dans son arrière-salle, une épée à la taille, surtout au XXème siècle, c'est assez extraordinaire. Mais franchement où ça se corse (chef-lieu Bastia — histoire de fomenter une petite guerre civile), où ça se corse, disais-je, c'est quand l'épée n'est pas à la taille du type, mais à travers la taille…
Je tiens aussi à vous préciser que cette découverte n'est pas faite pour me réjouir, vu que l'épinglé était mon seul contact dans ce foutu bled… Pour lui, le contact a été plutôt rude, et pour moi, il risque de l'être aussi, je le crains, car j'entends déjà mugir, au loin, une sirène de police…

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Ses pupilles s’élargissent et sa bouche s’ouvre comme l’obturateur d’un vieil appareil de photo.

— Pattes en l’air ! je lui fais.

Il s’exécute.

— Qu’est-ce que vous me voulez ? balbutie-t-il.

— Tu vas le savoir. Va au fond de la pièce, dans cet angle, là-bas. Bien. Maintenant grimpe sur cette chaise et appuie-toi des mains contre le mur.

Il est docile comme un mouton. Je le contemple d’un air satisfait. Dans cette position il ne peut absolument rien tenter « à la surprise ».

Je rempoche mon arme.

— Tu as un corbillard automobile ?

Il est surpris par une question aussi saugrenue, mais il opine.

Je regarde les papiers étalés sur son bureau et qui sont rédigés en deux langues : flamand et français. Ils concernent un transport de cadavre. Un type claqué à Bruxelles doit être inhumé à Gand le lendemain. Ça m’a l’air d’être l’occasion rêvée.

— Tu as une cave ?

— Heu…

— Oui ou non ?

— Oui.

— Alors descendons-y !

Là il biche les jetons. Ses genoux font les castagnettes.

— Vous n’allez pas ?…

— Descends !

Il obtempère. Nous descendons un escalier raide comme une échelle et nous débouchons dans un sous-sol humide. Je ne puis réprimer un frisson. Il y a un tas de cercueils entreposés dans ce coin.

Je dis au croque-mort :

— Tu vas y passer, salopard !

Et je fais mine de chercher mon revolver.

Il ne perd pas son temps et se rue sur moi. Il me balance un bol qui m’aurait fait manger mes gencives s’il était parvenu à destination. Mais tout ça c’est de la frime, vous l’avez compris ? Je fais un saut en arrière et je brise son élan avec un direct du droit très sec. Il se ratatine comme un château de cartes. Je lui octroie un coup de savate sous le menton, histoire de lui donner sa dose de somnifère, après quoi je le ligote avec des courroies qui se trouvent là et je l’installe confortablement sur un tas de charbon.

Puis je remonte et je me mets en devoir de fouiller la cabane. J’y découvre des accessoires de croque-mort. Des voiles de deuil, des tentures à pompons…

Sans plus attendre, je dresse une échelle contre le toit de l’appentis et je cours chercher les femmes.

— Merveilleux, dis-je. Nous allons pouvoir filer.

— De quelle façon ?

— En corbillard.

— En cor…

— … billard, oui. Mon plan est simple. Je suis le croque-mort en grande tenue. Laura est la veuve éplorée (il y a ce qu’il faut pour la grimer) et cette enfant de garce — je désigne Thérèse — sera le défunt.

« Oui, ma vieille, tu voyageras dans un beau cercueil tout neuf… Ça te donnera à réfléchir.

« Madame Broukère, voulez-vous venir avec nous ?

— Non, fait-elle, ma place est ici.

— En ce cas je vous informe que j’ai planqué votre voisin dans sa cave. Comme je ne tiens pas à ce qu’il claque d’inanition, si par hasard personne ne l’a découvert avant demain soir, donnez l’alerte. Dites que vous avez jeté un coup d’œil dans sa cour et que vous croyez qu’il y a du louche. Je laisserai une chaise au milieu de la cour ou des papiers, afin de justifier votre « inquiétude ». Ainsi vous aurez l’air d’être une sympathisante et les vert-de-gris vous ficheront la paix.

Tout se déroule comme je l’avais annoncé. Nos déguisements sont parfaits, les papiers sont en règle et l’espionne, dûment attachée, est introduite dans un cercueil dans le couvercle duquel nous perçons quelques trous pour l’aération.

En route !

Un corbillard incite toujours au respect. Les hommes se découvrent sur notre passage et j’ai la satisfaction de voir que même des soldats allemands saluent. Les patrouilles nous arrêtent, mais elles vérifient rapidement nos paperasses et nous laissent poursuivre notre macabre randonnée.

CHAPITRE XXV

Tout se passe bien jusqu’aux environs de Gand. Là, nous tombons sur un barrage sérieux. L’officier qui dirige les opérations épluche nos feuilles de route ; heureusement qu’elles sont en règle. Il demande à voir le cercueil.

Je vous jure que j’ai le trouillomètre à zéro. Tandis que je vais glisser la boîte sur les petits rails de la voiture, je me dis que si cette carne de Thérèse a réussi à détendre un tant soit peu ses liens, elle va remuer et tout sera foutu.

L’officier regarde le cercueil.

— Ouvrez ! ordonne-t-il.

Un paquet de coton me bloque la glotte.

Je prends un air consterné.

— Impossible, fais-je. Voyez, monsieur l’officier, les scellés y sont. Si jamais je les fais sauter j’aurai des histoires terribles avec les familles. Elles sont à cheval sur les principes, les familles.

Il hausse les épaules de l’air de dire que les familles mécontentes, c’est le plus négligeable de ses soucis.

— Et si l’homme qui est là-dedans n’est pas mort ? Si c’est un terroriste que vous cachez ?

Je me force à rire.

— Monsieur l’officier plaisante ; j’ai moi-même procédé à la mise en bière.

Tant de naïveté le déconcerte.

— C’est bon, fait-il.

Au moment où je m’apprête à repousser le cercueil à l’intérieur de la voiture, une traction avant noire stoppe à notre hauteur. Elle est conduite par un seul homme. Et cet homme ! (Ma peau rétrécit comme une chemise bon marché dans la lessive). Cet homme n’est autre qu’Ulrich, le chef de la Gestapo de La Panne.

J’enfonce à fond ma bâche sur mes yeux et je me contracte un peu la bouillotte dans l’espoir insensé de modifier mon physique de théâtre.

Il parlemente avec l’officier. Celui-ci lui fait un salut militaire comme pour une grande personne et devient obséquieux. C’est fou ce que ces militaires ont peur de la Gesta. C’est, je crois bien, à eux qu’elle flanque le plus les jetons, la Gestapo.

Ulrich descend de sa voiture. Lui aussi considère le cercueil d’un air soupçonneux. Sapristi, quoi, elle n’a pourtant rien de sensationnel, cette caisse en bois. Ils la biglent comme s’il s’agissait du tombeau de Napoléon.

Soudain Ulrich extrait un revolver de sa poche et, posément, il tire quatre balles dans le cercueil, dans le sens de la longueur, et à dix centimètres d’intervalle.

— À toutes fins utiles, dit-il à mon intention.

Il ne m’accorde qu’un bref regard. Je dois avoir considérablement modifié mon aspect, car il ne me reconnaît pas. Il est vrai qu’il m’a très peu vu.

— Vous pouvez continuer, me dit avec raideur l’officier, lequel, je l’avoue, semble réprouver ces manières.

Je ne me le fais pas dire deux fois et j’escalade mon siège rapidos.

En m’éloignant, je regarde le groupe sur la route dans mon rétroviseur. Ulrich et l’officier discutent le bout de gras. M’est avis qu’ils échangent des propos aigres-doux. Les méthodes de la Gestapo doivent quelque peu déconcerter le militaire. Il est vrai qu’il a dû en voir bien d’autres !

Je jette un coup d’œil à Laura : elle est verte comme une feuille de radis. On dirait qu’elle va défaillir.

Moi-même j’éprouve comme une nausée à la pensée de la môme Thérèse perforée dans son cercueil.

Néanmoins je remonte Laura :

— C’est moche, hein ? je lui fais. Enfin elle n’a que ce qu’elle méritait…

Je n’ai pas fait quatre bornes que la voiture d’Ulrich jaillit dans mon rétroviseur.

Elle nous rattrape rapidement, mais, au lieu de nous doubler, la voici qui ralentit.

Oh là… Qu’est-ce à dire ? Cette espèce de musico de la torture se serait-il ravisé ? M’aurait-il identifié après coup comme cela se produit quelquefois ?

Je le surveille autant que je le puis dans le disque de glace.

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