Frédéric Dard - Les souris ont la peau tendre

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Les souris ont la peau tendre» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1951, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les souris ont la peau tendre: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les souris ont la peau tendre»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Un patron de bistrot portant, dans son arrière-salle, une épée à la taille, surtout au XXème siècle, c'est assez extraordinaire. Mais franchement où ça se corse (chef-lieu Bastia — histoire de fomenter une petite guerre civile), où ça se corse, disais-je, c'est quand l'épée n'est pas à la taille du type, mais à travers la taille…
Je tiens aussi à vous préciser que cette découverte n'est pas faite pour me réjouir, vu que l'épinglé était mon seul contact dans ce foutu bled… Pour lui, le contact a été plutôt rude, et pour moi, il risque de l'être aussi, je le crains, car j'entends déjà mugir, au loin, une sirène de police…

Les souris ont la peau tendre — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les souris ont la peau tendre», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Tiens ! Et pourquoi donc ?

Parce que tu es allée droit à lui en entrant, crétine !

Il y a un bref silence.

Je demande :

— Où allons-nous ?

— Où veux-tu que nous allions, sinon à la Gestapo ? Je te répète que j’ai un joli programme en perspective.

— Et si je refuse de conduire ?

— Tu ne refuseras pas ça.

— Admettons…

Elle lève son arme à la hauteur de mon nez.

— Je te fais sauter le nez. Ce serait dommage pour ton physique.

— Je comprends.

— Et, note bien, ça ne te tuerait pas.

— Tu tiens tant que cela à me conserver vivant ?

— Tu n’as pas idée de ce que j’ai besoin de ta vie. Je vais te faire payer ça, mon petit, chaque jour. Tu verras comme j’ai de l’imagination. Allez, en route !

Comme je débraie, le merveilleux intervient, comme il intervient toujours dans mes petites affaires lorsque je commence à perdre de la vitesse. Une forme sombre pareille à celle d’un chien bondit de la banquette arrière. Il ne s’agit pas d’un clébard mais de Laura. Celle-ci a empoigné le bras de Thérèse-Elsa Maurer et le tient renversé.

— Arrache-lui vite son revolver ! me crie-t-elle.

Je lui obéis. J’en profite également pour récupérer le mien. Sans attendre une nouvelle invitation de Laura, je file un coup de crosse sur la tête de l’espionne, presque aussi monumental que celui attribué gratuitement au maître d’hôtel italien, tout à l’heure.

Puis je démarre sans perdre une seconde de plus.

Grâce au ciel, ça tourne du bon côté. Nous pouvons retourner chez la maman Broukère. Sa planque est toujours valable.

— Comment se fait-il ? demandé-je.

Laura a un petit rire lointain.

— La jalousie, fait-elle, tu vois, ça a du bon parfois. Elle ne me disait rien cette fille, San-Antonio, je lui trouvais l’air gourde. Beaucoup trop gourde pour être vrai. Ça m’a fichu en rogne que tu l’emmènes, elle, en expédition. Malgré les adjurations de Mme Broukère, je suis venue. J’ai repéré l’auto, et je me suis assise en vous attendant.

— T’es la souris la plus monumentale que j’aie jamais rencontrée, Laura. Si j’étais ministre de quelque chose je te ferais balancer toutes les décorations existantes et j’en ferais instituer de nouvelles à ton intention.

CHAPITRE XXIII

— Alors ? questionne la maman Broukère.

Elle nous regarde pénétrer dans sa taverne. Notre silence lui donne à penser. Ce qu’elle ne semble pas entraver parfaitement, c’est pourquoi je tiens un pétard dans le dos de Thérèse.

— Ça n’a pas marché ? insiste-t-elle.

— Mission remplie, je dis. C’est la formule !

— Vous l’avez mouché, le von Gressen ?

— Bien comme il faut. Il doit être en train de s’expliquer avec saint Pierre, au sujet de son ordre de route pour l’enfer.

— Et… et Bourgeois ?

Nous baissons la tête comme font les personnages accablés au théâtre.

— Mon Dieu, soupire-t-elle.

Son gros visage mafflu se crispe. Il devient gris cendre. Une buée brille dans ses yeux.

— Un si brave homme !

— C’est la guerre, mame Broubrou… Il était patriote, Bourgeois, et ça lui a dit de faire cadeau de sa peau à la Belgique.

« Mais ça n’est pas tout, nous avons des dispositions à prendre pour éviter la grande casse. Allez me chercher une corde solide, nous allons saucissonner cette garce.

— Qu’est-ce qu’elle a fait ?

— Son boulot : c’est une espionne.

— Pas possible !

— Heureusement que je l’ai compris à temps, sans quoi vous ne m’auriez pas revu non plus.

Je regarde tendrement Laura qui vient de se laisser choir sur un siège.

— Et heureusement aussi que ma petite Laura était là. Elle a un sacré cran, cette gosse.

Brièvement je la mets au courant des chapitres précédents. Elle pousse des « Oïe ! » et des « Gotfordom ! ».

Je ligote sérieusement Thérèse-Elsa sur une chaise, suivant ma bonne habitude.

— Attendez-moi un instant, dis-je. Je vais aller semer l’auto.

— Ça n’est pas prudent ! s’écrie Laura. Je ne veux plus que tu sortes ! Le travail est terminé, maintenant il va falloir penser à nous, rien qu’à nous !

— Ce qui ne serait pas prudent ce serait de conserver ce véhicule dans les parages. N’oublie pas que c’est celui de Bourgeois, or Bourgeois doit déjà être identifié…

Sans en écouter davantage je me trisse.

J’enfile deux ou trois rues et je parviens à une place.

À ce moment un coup de sifflet retentit. Une voix gutturale crie :

— Halte !

Je regarde attentivement et j’aperçois deux soldats allemands qui s’approchent à pas rapides.

— Papirs !

— Voilà ! dis-je.

Je mets la main à ma poche intérieure tandis que l’un des sulfatés me braque le faisceau d’une torche électrique dans les mirettes et que l’autre passe le museau de sa mitraillette par l’ouverture de la portière.

Prompto je tire mon automatique et je mets du plomb dans le buffet de l’Allemand à la lampe.

Son collègue pousse un juron terrible en le recevant dans les bras. Il appuie sur sa gâchette ; mais sa belle marchandise va se perdre dans le plafond de la voiture, car le corps de son copain le gêne terriblement.

J’ouvre la portière de gauche et me laisse tomber à l’extérieur. En quelques bonds je contourne l’auto et j’envoie de mes nouvelles au second Frisé. La nuit et son silence se referment sur les détonations, puis, brusquement, un martèlement de bottes se fait entendre.

Je les mets en vitesse. J’ai la chance de parvenir dans une zone d’ombre avant qu’une patrouille chleuh ne débouche. En rasant les murs, je parviens à regagner l’établissement de Mme Broukère.

— Fermez vite l’estanco, maman ! dis-je. La ville commence à remuer comme un cadavre de vache exposé pendant quinze jours au soleil.

Elle se magne, la brave vieille, malgré son embonpoint.

Pendant qu’elle claquemure la boîte, je grimpe Thérèse, toujours ficelée, dans la cachette du grenier. Laura me suit avec une lampe à pétrole.

Une fois parvenu à destination je reluque l’espionne. On dirait qu’elle a eu des démêlés avec Joe Louis. Ses joues sont rouges et des cernes bleuâtres soulignent ses yeux.

— Ben quoi, m’exclamé-je, qu’est-ce qui lui est arrivé, à cette souris ?

Laura bafouille :

— Comme tu tardais et que j’ai entendu des coups de feu, j’ai cru, j’ai pensé que… qu’il était arrivé quelque chose et j’ai piqué une petite crise…

Je reluque la gogne boursouflée de l’Autrichienne.

— Mince de crise ! je murmure. Si j’avais tardé cinq minutes de plus elle allait ressembler au cousin germain d’un panier à salade, cette môme. Note bien que je ne t’en fais pas grief. Elle a mérité ça, ça et un tas de trucs plus compliqués qui vont peut-être lui arriver.

J’ôte son bâillon à Thérèse.

— On va discuter le bout de gras, tous les deux, hein, ma belle ?

— Pas loquace ce soir, grince-t-elle.

— Une femme l’est toujours plus ou moins, ma petite.

— Il y a des exceptions pour confirmer les règles !

Laura m’écarta et s’approcha de la chaise.

— Laissez-moi m’en occuper, fait-elle. Assez de salade comme ça. Cette gueuse est capable encore de te posséder en te le faisant au sentiment. Avec moi, pas de danger, et elle le sait. Regarde comme elle le sait.

En effet la môme judas a autant de couleur que la momie de Ramsès II. Ses lèvres tremblotent.

Je crois habile d’exploiter sa panique.

— Si tu ne réponds pas à mes questions, je vais boire un verre ou deux en bas pendant que Laura s’explique avec toi !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les souris ont la peau tendre»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les souris ont la peau tendre» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les souris ont la peau tendre»

Обсуждение, отзывы о книге «Les souris ont la peau tendre» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x