Frédéric Dard - San-Antonio renvoie la balle

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San-Antonio renvoie la balle: краткое содержание, описание и аннотация

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Il y a des jours où c'est pas votre jour !
C'est pas Bérurier qui me contredira !
Pourtant, il était plutôt batouze avec son élégant costume aubergine et ses bottes de pêche…
Paré qu'il était pour assister à la grande rencontre de football France- Exéma !
Il est balèze, le Béru, seulement de là à affronter les onze joueurs de l'équipe de France…
Dimanche mémorable qui a marqué le début de la plus fantastique enquête de ma carrière.
Et si les balles ont plu sur le terrain, c'était pas toujours en direction des buts !

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Il reprend, car il est disert. Et il eût été dommage pour moi d’être privé de disert.

— En tout cas, on peut estimer que le tireur a opéré au moins à partir d’un troisième étage…

Je remercie chaleureusement mon collègue. D’autant plus chaleureusement qu’on étouffe dans ces vestiaires. Il me promet un rapport plus détaillé pour très prochainement et sollicite la permission de faire enlever le cadavre…

Je la lui accorde.

— Qu’est-ce t’en penses ? murmure le néo-équipier de France.

Il est mimi, Béru, avec ses grosses cuisses poilues, ses bottes, son maillot flambant neuf, son pif meurtri et ses lèvres qui ressemblent à deux pastèques écrasées.

— Je ne pense pas encore, affirmé-je.

Et sur ces paroles aussi hermétiques qu’un sous-marin en plongée, je me rends chez les gars de l’équipe de France.

Je réclame le goal.

Un bel éphèbe blond, musclé comme un débardeur, à peine plus poli, s’avance vers moi.

C’est Kriss Kraft, l’idole de la jeunesse. Celui qui peut arrêter un penalty, de dos, les yeux bandés, et avec un bras dans le plâtre.

Il est morose. On le comprend.

Une serviette éponge nouée au cou, il bouffe un citron avec des petits clappements de langue, comme s’il jouait du piston.

Je me présente. On s’en pétrit cinq chacun.

— Cher Kriss, fais-je, je pense que c’est vous qui occupiez l’endroit idéal pour assister au meurtre…

Il ronchonne :

— L’endroit idéal pour voir ce qui se passe sur un terrain de foot, c’est le milieu de la tribune d’honneur !

Belle repartie, hein ?

Je la mets dans ma poche avec mon tire-gomme par-dessus.

— Il y a des cas, objecté-je, où ça n’est pas le cas.

Il crache un pépin de citron dans l’œil au beurre noir de Béru.

Le Gros fronce le sourcil, ce qui est la moindre des choses.

— Écoutez, mon vieux, enchaîné-je. (Un flic, ça adore enchaîner.) Depuis vos filets vous suiviez le déroulement de l’action… Pouvez-vous me dire si vous avez vu culbuter l’arbitre ?

Le gardien de but secoue sa belle tête d’intellectuel surmené.

— Mais non. Quand une descente pareille s’opère, c’est le ballon qu’on regarde, pas l’arbitre…

Il a raison. C’est bien là que le bât me blesse. Sur le terrain, on ne regarde pas l’arbitre. Il constitue une espèce d’entité.

— Même si vous ne le regardiez pas, fais-je, il se trouvait dans votre champ visuel, que diantre, puisqu’il se trouvait entre vous et les buts adverses…

— Possible, mais je ne peux rien vous dire !

C’est un espoir déçu de plus. Je commence à en avoir une chouette collection, depuis que je fais ce métier.

Je rumine lentement ma déception lorsque la moustache en guidon de course style 1904 qui est collée à un brigadier, s’annonce.

La bouche qui se trouve dessous articule :

— On a du nouveau, monsieur le commissaire !

Je m’empresse de sortir sur ses talons.

Dans les vestiaires flotte une âcre odeur de suint, d’embrocation et de chaleur animale. Ça me meurtrit les muqueuses.

La tête me tourne un chouïa.

— Quel est ce nouveau ? demandé-je.

Le brigadier de course soulève son képi et, à ma grande stupeur, je constate qu’il a quelque chose dessous. Le quelque chose en question est une calvitie en forme de suppositoire avec freins à disque et double carburateur. Sous la calvitie, il y a un pois chiche bouffé par les charançons que le brigadier prend pour un cerveau normal.

— Plusieurs témoins se sont fait connaître, me dit-il. Voulez-vous les entendre tout de suite ou si je vous les fais livrer à domicile ?

— Je vais les auditionner. Amenez-les-moi les uns après les autres…

Je cherche un endroit tranquille pour procéder aux interrogatoires. J’ouvre une porte et je tombe — ce qui est une simple façon de parler — sur un joueur eczémateux aussi nu qu’un lapin écorché.

Je lui demande pardon.

Il me répond aimablement :

— Entrétoutlep laisirserapourm oï !

Ce qui veut dire, tous ceux qui ont fait de l’eczéma au lycée le savent :

« Y a pas de mâle ! »

Je finis par retourner au vestiaire de feu m’sieur l’arbitre.

Au moment où je m’apprête à délourder, le loquet tourne. Je m’immobilise et je vois apparaître un petit bonhomme chétif, aux cheveux blancs, bien qu’il ait à peine cinquante carats.

Il ressemble à un jockey qui aurait perdu son cheval. Il a quelque chose d’anxieux, de furtif…

— Vous cherchez quelque chose ? je demande aimablement.

Il ne répond pas. Peut-être fait-il partie des Eczémateux et a-t-il oublié d’apprendre le français, ce qui est fort possible.

Il passe devant moi et s’éloigne d’un pas mou.

Je ne sais pas pourquoi, mais soudain j’ai une sorte d’espèce d’impression bizarre.

Je rattrape le quidam.

— Vos papiers ! dis-je.

Et, comme il semble ne rien entraver, j’ajoute, en eczémateux, en m’efforçant de prendre l’accent :

— Don’téfafs !

Pas plus de succès. Le petit zig aux cheveux blancs ne bronche pas.

Je lui répète alors mon ordre en anglais, en allemand, en italien, en portugais, en japonais, en indonésien, en cambodgien, en cabotin, en sanscrit, en conscrit, en sourd-muet, en roulant les « r » et en me mouchant.

Le petit homme, avec une obstination à toute épreuve, continue de se diriger vers la sortie.

Plan de coupe, en coupe sur le cerveau du merveilleux San-Antonio. Que se passe-t-il dans ce haut lieu de l’intelligence humaine ?

Je vais vous le dire.

Il pense, San-Antonio, que le petit zigoto était allé fouiller dans le vestiaire de l’arbitre. Et il veut savoir pourquoi le mec en question s’est permis cette fantaisie.

Alors, aux grands maux les grands remèdes. Je lui chope le bras, je lui fais une clé double à récupération directe et je plonge ma main libre dans son veston pour coiffer son larfouillet.

Je saisis un porte-cartes taillé dans la peau d’un de ces animaux longs et verdâtres qui passent pour pleurer abondamment et je l’ouvre. Pour ce faire, je suis obligé de lâcher mon type.

Au lieu de venir au renaud et de râler dans sa langue maternelle — ou dans ses gestes maternels s’il n’a pas l’usage de la parabole —, le petit homme pique un sprint étourdissant en direction de la sortie.

Son démarrage a été si foudroyant que je n’ai pas eu le temps de lui bondir sur le plumage.

— Arrêtez-le ! je mugis à tout hasard.

Quelques tronches apparaissent, ahuries. Mais mon fuyard n’est plus là.

Je cavale jusqu’à la porte. Le terrain est envahi par la populace que le service d’ordre n’a pu canaliser plus longtemps.

Pour espérer retrouver un gars dans cette foultitude, il faudrait avoir reçu plusieurs caisses d’optimisme par wagons frigorifiques avec la manière de s’en servir.

Je me rabats donc sur le porte-cartes en peau de faux tronc d’arbre.

C’est ce que dans les loteries foraines on appelle : le lot de consolation.

À l’instant où je commence à me préparer à m’apprêter à l’ouvrir, un bousin infernal se fait dans le secteur de l’équipe de France.

C’est la journée des émotions, non ?

CHAPITRE V

Dans lequel l’équipe d’Eczéma

trouve une recrue de choix

Un spectacle affligeant s’offre à moi lorsque je repasse le seuil des locaux consacrés à notre noble et vaillante équipe.

Le Gros est en train de se faire mettre une tisane soignée par quatre membres de celle-ci. Deux avants et deux arrières l’ont entrepris et complètent à coup de bourre-pif les interventions esthétiques que mon malheureux collègue a subies auparavant.

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