Frédéric Dard - San-Antonio renvoie la balle

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San-Antonio renvoie la balle: краткое содержание, описание и аннотация

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Il y a des jours où c'est pas votre jour !
C'est pas Bérurier qui me contredira !
Pourtant, il était plutôt batouze avec son élégant costume aubergine et ses bottes de pêche…
Paré qu'il était pour assister à la grande rencontre de football France- Exéma !
Il est balèze, le Béru, seulement de là à affronter les onze joueurs de l'équipe de France…
Dimanche mémorable qui a marqué le début de la plus fantastique enquête de ma carrière.
Et si les balles ont plu sur le terrain, c'était pas toujours en direction des buts !

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Le goal eczémateux se met à tricoter son filet. L’arrière gauche français réclame un jeu de cartes pour montrer un tour au gars qui le marque. Ce dernier demande s’il ne pourrait pas faire une passe après la partie (car c’est la première fois qu’il vient en France. Ses rencontres précédentes, il les a faites sur le trottoir de son quartier à Dermatologie, la capitale de l’Eczéma).

Le Gros est à quatre pattes. Il cherche sa botte et ne la retrouve pas.

Sur le terrain, c’est la panique. Les soigneurs gesticulent. Des poulets vont les rejoindre.

Quelque chose me dit soudain que ça pourrait être intéressant. Je ne sais pas pourquoi, je vous jure…

Une force obscure !

Je crie au Gros que je vais revenir, et je dévale la travée jusqu’au terrain.

CHAPITRE III

Le match de sa mort

Un brigadier moustachu — si fortement moustachu qu’il ressemble à un grenier à fourrage — m’intercepte.

— Vous ! Où allez-vous ?

Je lui réponds que « Moi, je vais où j’ai envie d’aller », ce qui est la meilleure manière de ne pas faire de complexes. Et pour lui prouver que j’ai le droit d’aller où je veux aller, je lui montre un papelard délivré par le ministère de l’Intérieur, papier que j’ai honoré de ma photographie et de ma signature.

Le brigadier passe la main par-dessus ses moustaches, la hisse au niveau de son képi et l’y maintient le temps nécessaire à la démonstration de son profond respect.

Lorsqu’il l’ôte, je suis déjà perdu dans le groupe entourant l’arbitre défaillant.

Les zigs sont un peu perplexes sur les bords et le pourtour. Un médecin de la Fédération, agenouillé dans l’herbe, palpe l’homme allongé avec circonscription, comme dirait Béru. Il hoche la tête et déclare, en nous regardant :

— Deux balles en plein cœur ! Vous pensez…

Si, un matin, vous vous réveilliez le corps couvert de plumes ; si vous aviez soudain la possibilité de marcher sur les eaux sans le secours de flotteurs ou de Jésus-Christ ; ou bien si on vous disait que votre petite amie vous a toujours été fidèle, vous seriez saisi de vertige, n’est-il pas vrai, mes bonnes pommes ! Vous douteriez de vous, des autres, de tous les manuels qu’on vous a fait avaler de gré et surtout de force ! de toutes les lois, de tous les dogmes, de toutes les traditions.

C’est un peu ce qui m’arrive en ce moment.

Un brave homme de toubib qui vous annonce froidement : « Deux balles en plein cœur » !

En plein cœur d’arbitre en train d’officier.

Au beau milieu du terrain de Colombes !

Pan-pan. Pendant le match, en présence de trente-deux mille personnes, on a tué un homme que ces trente-deux mille personnes regardaient ! Qui dit mieux ? Je sens tout de suite, car fort heureusement je n’ai pas le tarin obstrué, que c’est l’affaire la plus formidable de ma carrière.

Et moi qui connais la suite, je peux vous affirmer que ça l’est !

* * *

D’ordinaire, lorsqu’un meurtre est commis, la police, en arrivant, ordonne de ne laisser sortir personne.

Mais allez donc demander ça à trente-deux mille pékins, et vous verrez leur réaction.

Ça mugit sauvage dans les tribunes. Les spectateurs ne savent pas ce qui se passe. Ils pensent que l’homme au sifflet entre les dents est tombé en digue-digue et ils conspuent sa faiblesse. Cette foule énorme huant un cadavre vous a quelque chose de dantesque !

Je m’accroupis auprès de l’arbitre. Il porte un maillot noir et une culotte noire. C’était un grand type blond, au teint bronzé et aux cheveux blonds coupés en brosse. Une cicatrice à la pommette souligne son côté germanique.

Le médecin de service a relevé le maillot et les deux orifices sont inscrits dans la chair pâle du mort. Deux petits trous distants l’un de l’autre d’un demi-centimètre et situés pile à l’emplacement du palpitant.

Pour un beau carton, c’est un beau carton. Le mec qui lui a offert ces berlingots ne sait peut-être pas se servir d’un chausse-pied à pédale, mais il sait manier un composteur.

À la dimension des trous, j’estime que le calibre qui a craché cette marchandise était environ un 9 mm, ce qui ne change rien au destin d’Otto Graff, mais ce qui peut aider à mettre la main sur son assassin.

Où niche-t-il, le mitrailleur d’élite ?

Dans le public ? Je ne vois guère, en effet, un joueur planquer un 9 mm dans son soutien-gorge, le sortir au vu de toute une populace en délire et assaisonner l’arbitre.

La foule mugit comme tout le port de New York saluant l’ Île-de-France après le sauvetage de l’ Andrea-Doria .

Elle abreuve cette carcasse de sarcasmes. Pluie d’épithètes ! Torrent d’injures ! Ouragan de quolibets (quelques-uns sont des quolibets de Tunis, vu l’affluence des Nord-Africains) ! Tornade d’ironie ! Cyclone de vacheries ! Mousson de rage !

On le traite de vendu, de chiqueur ! De truqueur ! De gonzesse ! De mauviette !

Et pendant ce temps, il est mort, Otto.

Il ne vit plus que par les insultes de ces trente-deux mille tordus… Lorsque la nouvelle de sa mort leur sera parvenue, ils se tairont. Et alors Otto Graff sera clamsé pour de bon.

— Dites voir, docteur, à votre avis, les balles ont été tirées à quelle distance ?

Il branle le chef. Ce toubib-là, il est fortiche pour défouler les guibolles, masser les traumatismes, et coller du sparadrap sur les bouilles fendues ; mais la balistique, c’est pas inscrit dans son catalogue.

Il me le dit. J’admets, et je prends à part le brigadier à moustaches pour prendre avec lui les mesures qui s’imposent.

— Prévenez vos collègues et demandez des renforts.

« Ensuite, consignez tous les joueurs des deux équipes ainsi que les arbitres de touche et les ramasseurs de balles dans les vestiaires.

— Bien, monsieur le…

— Attendez !

Il attend.

Rien n’est plus docile qu’un poultok vis-à-vis de son supérieur hiéraldique, comme dit encore le Béru.

— Lorsque les renforts seront là, vous leur ordonnerez de ma part de fouiller les spectateurs du premier rang dans les deux tribunes, de même que ceux du virage.

— Bien, monsieur le…

— Rompez !

Il rompt !

Des brancardiers s’amènent avec l’appareil qui justifie leur appellation contrôlée : un brancard.

Ils vont pour déposer Otto Graff sur la civière de toile.

— Minute ! leur dis-je.

Je prends une boîte d’allumettes dans ma vague et je les pique dans l’herbe afin de marquer l’emplacement du cadavre.

Un haut-parleur demande au public d’excuser l’interruption due à un accident survenu à l’arbitre.

— Tu parles d’un accident !

Pour faire prendre patience au peuple survolté, la direction du stade met un disque : Moi je m’en fous, j’ai du poil au nez , paroles et musique de Jean Baume.

On dit que ça adoucit les mœurs, le cas présent nous prouve qu’il y a des exceptions. On commence à faire du ramdam dans la volière. Le peuple a douillé sa place, le peuple veut du spectacle. Il est venu voir du football, il en veut. Le tir au pigeon, c’est pas son blaud !

Un monsieur de la haute direction se la radine en perdant son avant-dernier cheveu.

— C’est une catastrophe ! dit-il.

Quelqu’un l’a mis au parfum de ce qui se passe. La mort de l’arbitre, il s’en tamponne la prostate avec une antenne de radio. Ce qui l’obsède, c’est la recette.

— Il faut que le match reprenne ! Nous allons désigner un arbitre de touche comme arbitre et…

— Et vous allez nous ficher la paix, tranché-je. C’est un assassinat, vous l’oubliez…

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