Frédéric Dard - Rue des macchabées

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Au lieu de passer au centre des chèques postaux, aujourd'hui, j'aurais mieux fait de me consacrer à des amours ancillaires (celles que je préfère).
Au guichet, j'avise un vieux type blême et pâle des crayons qui retire de l'artiche. Où ça se complique, c'est quand je retrouve pépère, assis dans sa bagnole, bien sagement, mais un peu mort ! Alors je me mets en piste, courant de surprise en surprise au long de la rue des Macchabées.

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— C’est tout !

Elle cramponne son litre de rouge et s’en téléphone un vieux coup. Il ne me reste plus qu’à me déguiser en courant d’air. Dans une loge de concierge, c’est un travesti facile à adopter.

Docteur Étienne Bougeon, ex-interne des Hôpitaux de Paris

Ex-chef de clinique à l’Hôpital Laennec…

Un loustic a ajouté à la craie sous la plaque de cuivre :

Ex-abonné à la Compagnie du gaz…

Je grimpe un étage dans un immeuble cossu, avec tapis rouge et barres de cuivre encaustiquées. Je bigle sur le vantail d’une lourde à double battant la réplique de la plaque de cuivre. Je sonne.

Un clébard se met à aboyer quelque part dans l’appartement.

La porte s’ouvre sans que j’aie perçu d’autres bruits et je me trouve en face d’un petit homme de cinquante berges, aux cheveux en broussaille, vêtu d’une veste d’intérieur. Un boxer passe son museau écrasé entre ses cannes. L’un et l’autre me considèrent avec plutôt de la réprobation.

— Docteur Bougeon ? je questionne.

— C’est moi.

Il a une voix sèche comme un bruit d’allumette frottée, ses yeux sont noirs et froids. Il est pâle avec un air d’ennui peint en blanc sur le visage.

Une vraie gueule de dimanche après-midi !

— Je viens au sujet de M. Balmin, votre client…

— Ça ne va pas ?

— Ça ne va plus, dis-je.

— Voulez-vous dire que…

— Oui, il est mort. Vous ne lisez donc pas les journaux ?

— Très rarement…

Il ne paraît pas surpris outre mesure. Il est vrai qu’un toubib n’est jamais surpris par le clabotage d’un de ses clients. Ce serait plutôt le contraire qui les épaterait !

— Puis-je vous entretenir un instant ? demandé-je en produisant ma carte.

Il y jette un rapide coup d’œil et son expression d’ennui s’accentue.

— Entrez ! dit-il.

Nous nous installons dans son salon d’attente aux fauteuils ravagés.

— Ludovic Balmin est mort hier, un peu avant midi… Il est mort sur la voie publique, et ce dans des circonstances qui ne sont pas très claires, encore que le médecin légiste ait conclu à la mort naturelle…

— Eh bien ! alors ?

Pour un médecin, il n’y a pas trente-six vérités ! Du moment qu’un de ses confrères croit en la mort normale, il n’entrave pas le motif de ma visite.

— Balmin souffrait de quoi, au juste ?

— De troubles cardiaques graves. Il faisait de l’angine de poitrine, mais avec des complications. Je suppose qu’il est mort subitement ?

— C’est exact…

Il a un ricanement satisfait.

— Parbleu !.. Je lui avais formellement interdit tout effort, de quelque nature qu’il soit. Mais il menait une vie de barreau de chaise avec son godelureau…

— Jo ?

— C’est ça…

— Puis-je vous demander ce que vous entendez, docteur, par une vie de barreau de chaise ?

— Rien d’autre que ce que vous pensez. Balmin aurait dû, depuis des années, lâcher les affaires et… l’amour. Mais les hommes qui tiennent tant à leur peau aiment à la risquer.

— La Bruyère ! fais-je.

— Quoi ?

— La Bruyère a dit quelque chose de ce genre voici déjà un bout de temps…

— C’est juste ! Je ne savais pas qu’on avait des lettres dans la police !

Je lui décoche une courbette de gratitude.

— En somme, demande-t-il, pour quelle raison êtes-vous venu me trouver ?

— Je tenais à m’entendre dire par son médecin traitant que Balmin devait mourir subitement.

— Eh bien ! je vous le répète : il ne pouvait mourir autrement. La moindre émotion, le moindre effort physique et il était assuré d’y passer…

— La moindre émotion ?

— En théorie, du moins. Vous savez, dans notre métier, la théorie joue un rôle prépondérant.

— Sûrement. Dites-moi encore, docteur, puisque vous êtes l’homme connaissant le mieux l’état physique du vieillard, si Balmin avait été menacé d’un grand danger, donc s’il avait ressenti une grande peur, lui aurait-il été possible d’écrire ?

— D’écrire ?

Je sors mon larfouillet et j’en extrais le fameux talon de chèque sur lequel le vieux a écrit « Au secours ! ».

— Voyons, poursuis-je, lorsqu’on est menacé au point de crier au secours, on a la tremblote et il devient difficile, voire impossible, à l’homme le mieux trempé d’écrire quoi que ce soit, non ?

— Il me semble…

— Bon… Alors ce qui paraît difficile de la part d’un homme normal devient impossible de la part d’un grand malade du cœur… Or, voici les derniers mots que Balmin ait écrits, quelques minutes — on peut même dire quelques secondes ! — avant sa mort…

Il lit les deux mots.

— Étrange, en effet…

— L’écriture est nette, sans bavure, sans tremblotements… Un angineux affolé peut-il avoir assez de sûreté pour tracer ces mots ?

— Je ne le crois pas…

— Alors il faudrait admettre que Balmin n’était pas en proie à cette forte émotion que nous supposons. Mais le sens des deux mots est d’une telle éloquence qu’il contredit ce point de vue…

Le petit toubib hausse les épaules… Il avance la main, flatte la tranche du boxer…

— À moins que ce ne soit pas lui qui ait écrit cela…

— Oh ! c’est lui, affirmé-je… J’en suis absolument cer…

Je boucle ma grande gueule à double tour et je chope le coin d’enveloppe sur lequel Parieux, tout à l’heure, a noté son adresse.

Les mecs ! Si vous pouviez mater le gars San-Antonio ! Je dois valoir le déplacement. De quoi justifier un voyage organisé ! Ma hure vaut le mont Saint-Michel, la cathédrale de Chartres, Naples ou la pointe du Raz !

En comparant les deux morceaux de papelard, je constate que les deux portent la même écriture.

Conclusion : c’est Parieux qui a écrit cet « Au secours » sur le talon de chèque…

Alors là, que voulez-vous, je perds les pédales. Il me semble que ma raison fait le grand soleil… Je perds la boule… Si vous la retrouvez, prière d’en faire un paquet et de me la réexpédier à mon domicile contre remboursement.

Le toubib me regarde…

— Qu’y a-t-il ?

— Rien, fais-je… Merci… Je m’excuse, docteur, je…

En zigzaguant, je gagne la sortie tandis que le boxer me renifle les talons et regarde son maître avec l’air de lui demander si mes noix sont comestibles !

CHAPITRE V

Ne mangez pas d’œufs le soir

— Hector est parti, me dit Félicie…

— Tant mieux, fais-je…

— Tu as passé une bonne journée ?

— Très bonne, merci, M’man !

Elle n’insiste pas. Félicie, c’est la discrétion personnifiée.

— Il reste de la quiche et des petits pois, avec du fromage, ça ira pour ce soir, tu ne crois pas ? Si tu as très faim, je peux te faire des œufs bourguignon…

— Je n’ai pas très faim, M’man.

— Tu n’es pas malade ?

— On peut ne pas avoir très faim sans pour cela être malade, M’man… Mets-toi ça dans la tête une fois pour toutes, sans quoi tu mourras d’inquiétude…

Ce terme me fait l’effet d’une décharge électrique.

« Mourir d’inquiétude… »

Au fait, de quoi est mort Balmin ?

De peur.

Oui, plus ça va, plus je me souviens de son visage lorsqu’il est sorti de derrière le paravent de fer. C’était le visage d’un gars malade de peur… Le visage de la peur elle-même…

Qui lui faisait peur ? Parieux ?

Pourquoi alors ce dernier a-t-il écrit cet appel sur le talon de chèque ?

Est-ce l’agresseur qui crie au secours ? Non !

Alors il faudrait conclure que Parieux était aussi victime, qu’il était menacé… Il était menacé mais il ne pouvait pas le dire ! Il ne pouvait que l’écrire… C’est donc que quelqu’un était là, tout près, à les guetter ?…

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