Frédéric Dard - Rue des macchabées

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Au lieu de passer au centre des chèques postaux, aujourd'hui, j'aurais mieux fait de me consacrer à des amours ancillaires (celles que je préfère).
Au guichet, j'avise un vieux type blême et pâle des crayons qui retire de l'artiche. Où ça se complique, c'est quand je retrouve pépère, assis dans sa bagnole, bien sagement, mais un peu mort ! Alors je me mets en piste, courant de surprise en surprise au long de la rue des Macchabées.

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— Je vous écoute.

Faites-lui confiance : pour m’écouter, il m’écoute en effet.

— Voyons, monsieur Parieux, comment se fait-il que Balmin ait fermé sa boutique et vous ait accompagné aux Chèques postaux alors qu’il pouvait vous faire un chèque au porteur ?

Ma question le prend entre les deux yeux. Il ouvre à demi la bouche. Ça tourne à plein régime dans sa calbombe… Il me semble qu’il lui sort de la fumée par les oreilles et les trous de nez… Si on mettait la main sur son front, on se brûlerait, parole !

— Eh bien ! fait-il…

De la même voix qu’il a pris tout à l’heure, je murmure :

— Je vous écoute ?

— Eh bien ! Balmin ignorait s’il est possible de délivrer un chèque à vue de cette importance. Dans le doute, il a préféré venir lui-même, car j’avais absolument besoin de cette somme.

Je lui souris : bien repêché ! Vous allez penser que je suis un vicelard, mais j’adore ces petites joutes. Surtout lorsque l’adversaire possède un pareil sang-froid.

J’avais marqué un point, il en a marqué un autre…

Avec un temps mort entre, mais officiellement il n’y a pas grand-chose à redire à sa riposte.

— Balmin a bien le téléphone ?

— Il l’avait, oui, rectifie Parieux.

Car il ne perd jamais une occasion de me mettre en échec.

— En ce cas, comment se fait-il qu’il n’ait pas téléphoné aux Postaux pour leur demander s’il était possible d’établir un chèque d’un million à vue ?

— Ça, dit Parieux avec une grimace, j’avoue que nous n’y avons pensé ni l’un ni l’autre…

— C’est pourtant très simple…

— C’est simple, considéré tranquillement avec le recul ; mais sur le moment, cela s’est déroulé très vite. D’autant que Balmin devait, au retour, profiter de ce qu’il allait à Montparnasse pour voir un de ses confrères rue de Rennes.

« Match nul », je me dis.

Pendant cet interrogatoire fort courtois, la lopette n’a pas bronché.

Il est adossé au mur, Jo, les pognes au dos, comme s’il voulait protéger sa vertu. Je le regarde et il bat des cils comme la jeune fille de la maison lorsque le fils des voisins vient proposer des billets pour la sauterie de la paroisse.

— Quelle gentille petite veuve, hein ? je rigole.

Parieux sourit, d’un sourire discret qui ne se livre pas.

J’avise mes gants sur le radiateur du chauffage central.

— Ah ! voilà ce que j’étais revenu chercher, dis-je.

Je les enfile lentement en regardant mes deux compagnons à tour de rôle.

Non, décidément, ça ne tourne pas rond dans le coin. D’où vient ce sentiment de malaise qui plane sur l’appartement ? De la petite frappe ? De l’homme au manteau de cuir ? Du fait que nous nous trouvons dans le logement d’un homme étendu en ce moment dans une bassine à la morgue ? Ou bien cela vient-il de cette enquête qui n’en est pas une ? De ces investigations arbitraires qui me vaudraient une engueulade Grande Maison si elles étaient connues du Vieux ?

Je renifle l’air sucré de ce salon… Un parfum fade et louche flotte ici.

Balmin y menait une existence que je crois paisible. Entre ses vieilleries et sa jeune fiotte, il devait être à peu près heureux… Du moins, autant qu’un homme puisse l’être ! Surtout un homme de cet âge…

Hier matin, quelque chose s’est produit. Quoi ?

C’est ce que j’aimerais découvrir…

Comme ça, pour le sport. Parce que je sens un mystère et qu’un mystère m’est intolérable.

— Messieurs-dames, dis-je en adressant aux deux personnages un petit signe ni cordial ni hostile.

Et je mets les adjas.

CHAPITRE IV

N’omettez jamais certaines vérifications

Pendant une demi-heure j’ai oublié le dimanche et son fardeau de mélancolie… (Avouez que je m’exprime comme un académicien… comme un académicien qui aurait du talent !)

Mais en ouvrant la porte de la rue, je le retrouve, ce dimanche, bien gris, bien morne, bien parisien…

Je soupire et referme la porte sans la franchir. Une idée me titille les cellules grises.

Je m’approche de la loge, frappe un petit coup rapide au carreau et je pénètre dans la tanière de la vioque.

Elle est là, la pipelette, avachie, croulante, vidée de toute dignité humaine… Elle se fait des réussites dans une odeur pesante et triste de crasse chaude, de graisse rance, de vin aigre.

Elle lève sur moi un regard gélatineux.

— Salut, ma bonne dame, dis-je en m’asseyant.

— C’qu’v’vlez ? éructe-t-elle.

— J’aimerais que vous placiez ce dix de trèfle sous le valet, dis-je, ensuite cette dame de carreau sous son barbu de mari ; et puis que vous ouvriez grandes vos manettes et que vous m’écoutiez…

Elle brouille ses cartes. C’est sa façon à elle de manifester contre mon intrusion.

— Vous avez tort, dis-je. Une réussite, c’est un peu un accessoire du destin, et on n’a pas le droit de malmener le destin.

Mais le baratin intellectuel, ça n’est pas le genre de la maison. Elle pousse un grognement qui, en truie, doit vouloir exprimer des choses peu gentilles.

— Écoutez, mémé, je déclare, il faut de tout pour faire un monde ; vous êtes concierge, moi je suis flic… L’histoire nous apprend que nous sommes faits pour nous entendre.

Elle est pleine à craquer, la vioque… Il y a de la vinasse dans sa moustache et ses yeux chavirent.

— J’aime pas les flics, annonce-t-elle.

— Je ne tombe pas amoureux des concierges, riposté-je, mais le boulot commande. J’aimerais que vous me parliez un peu de Balmin. Il y a longtemps qu’il vit avec le petit endofé ?

— Oui…

— Quel genre de vie menaient-ils tous les deux ?

Elle me regarde sans comprendre.

— Ils s’entendaient bien ?

— Pardine, pisque y couchaient ensemble !

— Ça ne prouve rien, ils ne s’engueulaient jamais ?

— J’sais pas.

— Ils recevaient beaucoup de monde ?

— Pas en dehors du magasin…

— Vous connaissez un homme au manteau de cuir ?

— M’sieur Jeannot ?

— C’est ça, m’sieur Jeannot.

— Oui, je connais…

— C’est un ami ?

— Oui, c’t’un ami… Travaille avec eux, j’crois…

— Exact…

— L’est ici en ce moment…

— Je sais, je viens de le voir…

Elle tend son index format hot dog en direction d’un kil de rouquin qui est posé sur le placard.

— Faites passer ! ordonne-t-elle.

Je lui tends le chérubin. Elle le débouche avec les dents et verse une rasade terrible dans son bol.

— V’s’en v’lez ?

— Non, merci…

— Pas assez fin pour vot’ gueule ?

— C’est pas ça, mais je suis comme les animaux, moi, je ne bois que lorsque j’ai soif… Par exemple, comme je suis un homme, j’ai souvent soif… Mais pas en ce moment, vous me suivez ?

Non, elle ne me suit pas, elle ne pourrait même pas suivre un enterrement d’escargots.

— Dites, la mère, Balmin était malade, n’est-ce pas ?

— Ange d’p’trine…

— Une angine de poitrine ?

— Oui…

— Il prenait souvent des crises ?

— Quéquefois.

— Qui le soignait ?

— S’m’d’cin…

— Son médecin, oui. C’est ce que dirait M. de La Palice.

— J’l’connais pas ! assure cette cérébrale du balai.

— D’accord, vous ne connaissez pas M. de La Palice. Pour être franc, moi non plus… Mais vous connaissez bien le médecin de feu Balmin, non ?

— D’c’t’r Bougeon…

— Il crèche dans le quartier ?

— Place des Ternes.

— Merci du tuyau. C’est tout ce que vous voyez à me dire ?

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