Frédéric Dard - Remets ton slip, gondolier !

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Remets ton slip, gondolier !: краткое содержание, описание и аннотация

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Les fiers-à-bras de l'esprit vont-ils se gondoler dans cette Venise bourrée de Hollandais ?
Les amoureux de promenades nocturnes sur le Grand Canal aimeront-ils naviguer au son des mandolines et des mitraillettes ?
Les touristes avides de folklore ne seront-ils pas intimidés par un gondolier sans slip qui ressemble tellement à Béru que ce pourrait bien être lui ?
Mais assez de questions oiseuses : embarque !
De toute façon, tu te sentiras fatalement en pays de connaissance : c'est plein de pigeons place Saint-Marc.

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— Cela se voit ?

— Non, cela se devine. Il y a chez vous un moelleux européen. Vous n’avez pas cette fougue un peu dure des femmes de là-bas.

— Quelles sont mes origines, selon vous ?

Sa question est une invite à la regarder, ce que je fais plus que volontiers. Elle est décidément envoûtante.

— Pas russe, soliloqué-je. Attendez, je devine un croisement assez bizarre. Il a fallu plusieurs races pour obtenir cette merveille. Ne bougez pas… Une grand-mère ricaine tout de même, ça oui. Mais qui a épousé un Latin. La résultante de ce couple s’est alliée avec un pur produit d’Europe centrale et vous voici…

Elle a un sourire content.

— Bravo. Effectivement, la mère de ma mère était de Boston. Elle s’est mariée à un Argentin. Leur fille a épousé un Hongrois. Vous êtes très fort, dites donc.

Je hausse les épaules.

— Disons que les hommes m’intéressent et que j’ai beaucoup voyagé.

« Je peux me permettre une question indiscrète ? »

— Voyons toujours…

— Si vous n’êtes ni l’épouse ni la maîtresse de Spontinini, qu’est-ce que vous fichez avec lui ? Vous jouez les gardes-malades ?

— Plus ou moins, mais il ne m’a pas engagée.

— Alors ?

— Vous ne me croirez peut-être pas.

— Quelle idée : je crois toujours ce qu’on me raconte, au début du moins.

— Je suis journaliste, de profession, ou plutôt « j’étais » car j’ai raccroché. Un jour, mon canard new-yorkais m’a chargée d’écrire un truc sur Spontinini, sur la manière dont il vivait au Canada, sa reconversion, ses souvenirs… Vous voyez le topo ?

— Très bien.

— J’ai eu pas mal de difficultés à obtenir un rendez-vous de lui. Mais comme je suis quelqu’un d’obstiné j’y suis parvenue. Notre contact a été aussitôt positif. Il m’a fascinée et je lui ai plu. L’interview a duré plusieurs jours. Et alors, au moment de le quitter, il m’a dit : « Puisque ma vie paraît tellement vous intéresser, vivez-la aussi ! » J’ai refusé. Mais de retour à New York l’existence m’a paru grise. J’ai pondu l’article et je suis retournée à Montréal le lui montrer. Simple prétexte : j’avais envie de le revoir. Il a lu mon papier en quatrième vitesse, a hoché la tête, et m’a demandé à quoi « ça rimait tout ça, ces mots, cette notion de lui dont tout le monde se foutait ». Et alors il a réitéré son offre en assurant : « Un homme ne pourra jamais être exprimé dans un article, il faut pour le cerner un gros livre. Restez, et peut-être qu’un jour vous l’écrirez. » Cette fois, je ne me le suis pas fait répéter.

Elle est grave en évoquant ce tournant de son existence.

— Et tout ça platonique ? je laisse tomber.

— Absolument.

— Faut-il que vous l’aimiez !

— Oh, non, c’est autre chose. Autre chose de mieux dans un sens.

— La foi, quoi ! ricané-je.

— Non : l’intérêt que revêt un homme d’exception pour un être curieux de ce qui est exceptionnel. Je le regarde exister, je l’écoute, et c’est un spectacle étonnant, de tous les instants.

— Formidable ! Mais l’amour dans tout ça, le vrai, l’horizontal ?

Elle a une roseur de bon ton.

— Pfff, il m’arrive de sortir et de faire des rencontres.

— Elles vous satisfont ?

— Parfois oui, la plupart du temps non. Mais ce qui m’importe le plus, c’est de vivre une vie hors série.

— Vous la menez depuis longtemps ?

— Deux ans.

— Pas de signes de lassitude ?

— Pensez-vous !

— Pourquoi Spontinini est-il paralysé ?

— Une balle de parabellum dans la colonne vertébrale à la sortie d’un night-club de New York.

Elle se lève brusquement. Sa main m’est présentée. Je la considère, surpris par la vivacité du mouvement, comme si j’avais à lui lire les lignes très fines que son destin y a tissées. Je me dresse à mon tour.

— Vous n’aimeriez pas considérer notre rencontre comme l’une de ces rencontres auxquelles vous venez de faire allusion ?

Je me perds dans son regard insondable. L’orchestre mouline Fascination , afin de ne pas laisser coaguler l’auditoire en pleine liquéfaction avec le docteur Allez j’y vas .

— Pourquoi pas ? dit-elle.

CHAPITRE PREMIER

QUI SE POURSUIT DE LA SORTE…

— A la semaine ou au mois ? s’inquiète le signore Bellaquiquetta (son nom est gravé sur cuivre vert-de-grisé au-dessus de la caisse, à gauche de la photo coloriée de sa défunte mère).

Ce vieux forban maigrelet, mal rasé, loqué d’un costar épuisé et qui porte une chemise à col ouvert, manière de se pimpantiser, a très bien vu que nous survenions les mains vides.

— A l’instant, rétorqué-je.

L’autre plonge jusqu’à la garde son auriculaire dans sa trompe d’Eustache droite et l’agite fiévreusement, comme l’on agitait jadis la fourche d’un téléphone mural pour alerter des postières incertaines.

— Ici, dit-il sévèrement, c’est l’ Albergo Alfredo Royal , monsieur.

— Ne soyez pas complexé pour si peu, cher monsieur, tout le monde ne peut pas diriger le Ritz , lui réponds-je, et donnez-nous votre meilleure chambre, si toutefois elle existe. Par meilleure chambre j’entends celle dont le lit n’imite pas le braiement de l’âne quand on s’y couche, et dont les robinets du lavabo ne vous restent pas dans les mains.

Tout en parlant je souris, et tout en souriant j’extrais de ma poche une liasse de billets de banque en provenance de différents pays à la solidité monétaire incontestable.

Le signore Bellaquiquetta soupire et, en échange de vingt francs extrêmement suisses, me tend la clé du 21.

A titre de prime, il nous souhaite d’y être heureux et d’y procéder à de nombreux enfants. Ce que nous lui promettons avec ferveur !

Il existe, m’a-t-on moultes fois affirmé, deux catégories de femmes. Alors je me demande à la suite de quoi je suis toujours tombé sur la troisième ! Je les attire. C’est bien le coup d’y dire, hein ? Tu vois ma gonzesse du moment ? Cette journaliste platoniquement séduite par un vieux forban en retraite ? La manière décidée qu’elle est venue parmi les pigeons de San-Marco me demander ce que je leur cherchais, à son équipe. Et aussi sa spontanéité, comme dit le Gros, pour me suivre jusqu’à cet Albergo Alfredo Royal , qui n’a de royal que l’air fumier du taulier. Et y a son aisance tandis qu’on grimpe un escalier d’amour plus troué que la conscience à Spontinini. On dirait qu’elle gravit l’escadrin d’honneur de l’Opéra un soir de gala. Pas du tout gênée, la gentille. Chez les gonzesses, d’ailleurs, la gêne passe après le fignedé.

Elle marche devant. Ça aussi : quand tu grimpes à la brosse, la nana ouvre la marche et pour redescendre, elle te file le train. C’est l’homme d’instinct qui décide. En se rendant au divin sacrifice, il s’excite sur les rondeurs de la proie. Pour en revenir, il se grouille de les oublier. L’homme est le mammifère le plus salopard qu’il m’ait été donné de rencontrer au cours de mes pérégrinations internationales à travers le Berry et la Franche-Comté.

Arrivés au premier, on cherche le 21. Ce qui nous induit à plonger jusqu’au fin bout d’un couloir tergiversant qui se termine dans des obscurités touffeuses et malodorantes. Parce que oui, y a ça, Venise : elle pue, la gueuse ! Ils virent doucement égouts, les romantiques canaux que se promenaient Marco Polo et Casanova. Ils sont pleins de fange et de limon, de bêtes mortes et de détritus. Y a rien de plus beau que l’eau, mais rien de plus dégueulasse aussi quand elle n’est pas propre. La terre absorbe la sanie, la transforme en enrichissements. L’eau s’en corrompt.

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