Frédéric Dard - Remets ton slip, gondolier !

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Remets ton slip, gondolier !: краткое содержание, описание и аннотация

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Les fiers-à-bras de l'esprit vont-ils se gondoler dans cette Venise bourrée de Hollandais ?
Les amoureux de promenades nocturnes sur le Grand Canal aimeront-ils naviguer au son des mandolines et des mitraillettes ?
Les touristes avides de folklore ne seront-ils pas intimidés par un gondolier sans slip qui ressemble tellement à Béru que ce pourrait bien être lui ?
Mais assez de questions oiseuses : embarque !
De toute façon, tu te sentiras fatalement en pays de connaissance : c'est plein de pigeons place Saint-Marc.

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Le « signore » se frotte le menton pour se donner l’impression de réfléchir.

— Il est à qui, ce palazzo ?

— Au comte Fornicato.

— Merci. Place San-Marco !

* * *

L’orchestre très violonique joue des valses viennoises, ce qui est tout indiqué pour l’Italie. Il fait tendre. L’air est chargé de pigeons culottés (et qui se déculottent à tout-va). Ces téméraires volatiles se posent sur les épaules, voire dans les tifs, des bonnes âmes semeuses de graines. Des enfants ravis prennent un bain de picciones , les mains en avant, comme le cher de Gaulle prenait des bains de foule. Et les ramiers esquivent les caresses au dernier instant, soit d’un coup d’aile pareil à une passe de muletta, soit en patti-pattant très vite avec une gravité pressée de moine se rendant aux chiottes.

Un beau loufiat frisé comme le dessous d’un établi de menuisier vient se camper devant moi. Je lui commande un Cinzano blanc, non pour faire plaisir à mon éditeur qui aime bien cette honorable firme, mais parce que le Cinzano blanc ne me paraît buvable qu’à la terrasse située à droite de la place Saint-Marc quand tu regardes le Palais des Doges ; partout ailleurs, y compris à la terrasse de gauche, il me poisse la menteuse et me donne soif.

Je suis servi avec cette célérité tout italienne et je vide mon glass avec cette promptitude toute française. Et alors, tu sais quoi ? Pile à l’instant que je repose mon verre au fond duquel le glaçon est en train de faire ses besoins, oui, juste à cet instant, quelqu’un prend place sur la chaise qui coéquipe avec la mienne.

Je n’ai pas un haut-le-corps parce que je suis un garçon extrêmement bien élevé, mais, crois-moi, le cœur y est. Le quelqu’un en question est, en réalité, une quelqu’une. Il s’agit de la compagne de Spontinini ! T’as bien lu ? Bien entendu l’exclamation de ma pensée ? C’est reçu 5 sur 5, oui, on peut continuer ?

En plus qu’elle est jolie et d’une élégance de grande classe, cette personne, elle sent bon comme tu ne peux pas savoir, toi qui ne respires que des odeurs de chiottes bouchées et de friture peu renouvelée. Et ce qui me frappe aussi, c’est son regard intelligent, la dame. Ses yeux sombres, voilés de j’sais pas quoi d’humide, qui se posent pensivement sur toi et te décortiquent en une fraction d’instant.

— Vous permettez ? murmure-t-elle en me prenant place tout contre.

Je me lève à moitié, montrer qu’ j’sus d’une politesse bien extrême, et confirme du geste et du sourire.

— Avec joie, je trouve le moyen d’articuler malgré que.

Le louf est déjà là, plus empressé que jamais :

— Pour madame ?

L’arrivante esquisse une moue.

— Je ne sais pas trop, dit-elle, mais en mettant un fort point d’interrogation à la place de ma virgule.

Je fais montre d’une autorité spontanée :

— Deux Cinzano blancs.

Le serveur s’en va. L’orchestre en profite pour remplacer la Forêt Viennoise par Docteur Jivago , de la Faculté de Saint-Pétersbourg. On se défrime, la dame blonde et moi et force nous est de convenir dans nos in petto respectifs que nous sommes sympathiques l’un à l’autresse, comme l’une à l’autre.

— Pas trop fatiguée par ce voyage ? je questionne.

Elle soupire :

— Un peu défraîchie.

Son français, bien que parfait, contient des tas d’accents dont parmi lesquels l’accent américain.

Et moi, avec un brio de garçon coiffeur de village, je me lance à l’assaut du madrigal, comme Maurice Herzog à celui de l’Everest.

— La rose qui vient d’éclore est plus défraîchie que vous, madame.

La camarade de Spontinini hoche la tête :

— Laissez, dit-elle, ce n’est pas la peine. Je viens seulement vous demander pour quelle raison vous nous suivez depuis Paris.

Au lieu de décontenancer comme n’importe quel tocasson de ton espèce, moi, d’une aisance superbe, toujours, même quand y a branle-bas de combat dans mon sub’, je murmure :

— Depuis Paris ! Chapeau, vous avez un œil de lynx.

— Voyons, cher monsieur, Spontinini n’est pas un enfant de chœur, il sait reconnaître un flic au premier coup d’œil, comme vous, vous reconnaissez un Noir.

— C’est pour cela sans doute qu’un passager de votre avion a été pris de malaise avant le décollage ? Et poum !

Elle sourcille, sincèrement surprise. Là, je viens, me semble-t-il, de lui marquer un but dans la lucarne. Spontinini ne l’aurait-il pas mise au courant pour le gustave de la C.I.A. ?

— Je ne sais pas ! répond-elle sincèrement.

Le serveur nous apporte des Cinzano plus jauno que bianco. Elle cueille son verre délicatement (ah, que l’adverbe est donc la prise de conscience de la langue !) et le porte à ses lèvres avec une grâce infinie. Elle boit un millilitre d’apéro et repose le breuvage sans même avoir fait tinter le glaçon contre la paroi embuée.

Un silence, très relatif vu le docteur Machin qui un jour Lara, etc., à tout berzingue, nous place l’un comme l’autre sur des positions de repli mental.

Et puis, comme rassérénée, elle déclare :

— Vous n’avez pas répondu à ma question, monsieur le détective : pour quelle raison nous suivez-vous ?

Je moue :

— Beûh, à vrai dire, je n’en sais trop rien. L’ordre m’en a été donné par mon supérieur direct et j’obéis ; c’est aussi bête que cela.

Elle sent de plus en plus meilleur, la dame. Franchement, elle avoisine les trente-huit carats, mais si délicatement que personne ne s’en aperçoit, pas même elle. Y a des nanas qui savent vieillir, et d’autres qui ne savent pas se rajeunir, tu remarqueras. Elle, sa jeunesse est un état de grâce qui ne doit pas grand-chose aux produits de beauté ni aux instituts. C’est une jeunesse spirituelle. La vraie !

— M. Spontinini sait que vous êtes venue m’interviewer ?

— Oh, je ne fais rien sans le lui dire. Il était contre mon intervention, mais il sait que j’aime beaucoup les situations claires…

— Vous êtes sa… heu… compagne ?

— J’ignore le sens que vous attachez à ce mot. Pris littéralement, je suis effectivement sa compagne, mais sans être son épouse ni sa maîtresse.

Mon léger sourire l’importune comme t’importe la mouche à merde qui vient de faire un crash dans ta Chantilly.

— La chose peut vous sembler invraisemblable, à vous Français, pourtant c’est l’exacte vérité. D’ailleurs il n’est pas important que vous le croyiez ou non, n’est-ce pas ?

Et toc !

J’amorce une courbette pour montrer que sa réflexion a porté.

— M. Spontinini est un ami du comte Fornicato ?

— Non, ils sont en train de lier connaissance.

— Voyage d’affaires ?

Elle me décoche une moue taquine.

— C’est leur affaire ! Vous n’espérez pas que je vais vous raconter la vie de Spontinini ?

— Elle doit être pourtant passionnante ?

— Ah ça…

Bon, bien, parfait. Que se dire d’autre ? On est là, réunis sur cette fabuleuse place Saint-Marc reproduite à des milliards d’exemplaires de par le monde. Un orchestre langoureux nous fait croire à une douceur de vivre d’un autre âge. Des touristes à la con déferlent, en groupes compacts, Nikon ou Leica braqué, lestés de tout un attirail pesant qui les transforme en forçats de la pelloche. Il fait doux. A cet endroit précis de la planète j’apprécie le Cinzano blanc.

Cette femme me trouble à cause de sa beauté, bien sûr, de ce je ne sais quoi de capiteux qui émane d’elle, et également par son intelligence qu’on devine vigilante.

— Vous n’êtes pas américaine ?

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