Frédéric Dard - Remets ton slip, gondolier !

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Remets ton slip, gondolier !: краткое содержание, описание и аннотация

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Les fiers-à-bras de l'esprit vont-ils se gondoler dans cette Venise bourrée de Hollandais ?
Les amoureux de promenades nocturnes sur le Grand Canal aimeront-ils naviguer au son des mandolines et des mitraillettes ?
Les touristes avides de folklore ne seront-ils pas intimidés par un gondolier sans slip qui ressemble tellement à Béru que ce pourrait bien être lui ?
Mais assez de questions oiseuses : embarque !
De toute façon, tu te sentiras fatalement en pays de connaissance : c'est plein de pigeons place Saint-Marc.

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— Vous êtes d’une naïveté touchante, mon cher comte, attaque le forban. Votre insistance à nous offrir du champagne, à vouloir que nous portions un toast au succès de notre entreprise « tous ensemble ! » préconisiez-vous. C’est d’une sottise, d’un infantilisme. Bien entendu j’ai seulement fait semblant de boire. Et, quand j’ai vu s’écrouler Marika et Steve, je me suis hâté de faire comme eux. Idiot ! Cher jeune idiot ! Vous n’êtes décidément qu’un bricoleur, mon pauvre ami. Une lamentable pédale.

« Déjà je n’ai pas aimé ce coup de téléphone mystérieux qui vous a fait quitter précipitamment la maison. Non plus que votre faux enjouement lorsque vous y êtes revenu. Mon Dieu, si je n’avais pas eu plus de self-control que vous au cours de ma vie, comme je serais mort depuis longtemps, si vous saviez ! Bien, éclaircissons un peu la situation ; qui sont ces gens, Fornicato ? »

Le bon comte (qui fait les bons salamis) glapit :

— Des agents de la C.I.A., monsieur Spontinini, ils savent tout à propos du coffre et de… San-Antonio. Ils m’ont forcé à vous administrer un soporifique pour…

Carlo Spontinini sourit. C’est cette même expression miséricordieuse qu’il m’a adressée sur le barlu, naguère. Cet éclat de bonté sadique, annonciateur de funestes décisions.

— Comme si l’on pouvait forcer quelqu’un à droguer quelqu’un d’autre. Passez-moi votre briquet, minable déchet !

— Oui, oui…

Et le comte s’empresse, tend fébrilement au truand un Dunhill en jonc mastar. Son geste traduirait son délabrement moral s’il en était besoin.

— Venez vous agenouiller devant moi, monsieur le comte.

L’autre cesse de respirer. Il ne pensait pas que « cela allait être pour tout de suite ». Il n’était pas prêt. D’ailleurs est trop froussard pour l’être jamais…

Le gangster insiste d’une brève mimique. On ne résiste pas à cette injonction de coordination, surtout lorsqu’on est une chiffe molle. Aussi, le comte obtempère-t-il, ma chère dame, tel que je vous le cause. Il se place à genoux, face à Spontinini.

— Je vous demande de ne pas bouger, dit celui-ci. Sinon, mon bon ami, au plus léger mouvement, je vous logerai une balle ici.

Il appuie un point précis du ventre de Fornicato, entre foie et estomac.

— Vous mettriez des heures à mourir. D’une seule balle à bout portant. Dans les premières minutes on n’éprouve pas grand-chose, mais cela devient vite extrêmement pénible, puis intolérable. Et il est terrible de subir pendant des heures l’intolérable. Compris ?

Un castagnettage de dents lui répond.

De sa main gauche, la droite nous braquant, il bat le briquet et approche la flamme de la belle chevelure ondulée (les vaches aussi) du comte. Ça se met à puer le cramé, le cochon brûlé. Un comte ! Si c’est pas malheureux, dis ! Les tifs à Fornicato flambent comme de la paille. Avec la laque qu’il se vaporise dessus, ça les rend particulièrement inflammables. Tu verrais ce brasier. Le comte porte les deux mains à son ex-tignasse pour se calmer l’incendie de pinède.

— Ah ! vous avez bougé ! fait Spontinini. Et il lui loge une praline dans le baquet.

Et alors le spectacle devient vraiment navrant, je te conjure de le croire. Ce beau jeune homme dont la tête est couronnée de flammes, et qui reste assis sur ses talons avec son pauvre ventre éclaté, plein de sang déjà, et de tripaille en baguenaude, oh, Seigneur, quelle misère !

Spontinini a empoché le briquet.

S’est levé pour changer de siège. Il opte pour un fauteuil plus confortable. S’y installe, croise ses jambes peu fiables malgré tout et nous considère avec une grande gravité.

— Eh bien, dit-il, il va falloir que nous nous expliquions, n’est-ce pas ? Pour quelle raison la C.I.A. me fait-elle l’honneur de s’intéresser à moi ?

Perruchieri est l’homme des situations chaudes. Il ne s’émeut pas. Ne jette même pas un regard apitoyé à Fornicato qui vient de s’abattre sur le côté et qui gémit à fendre l’âme d’une bûche en cœur de chêne.

— Vous ne vous en doutez pas un peu, Spontinini ? se contente-t-il de répondre.

Le vieux misérable a un haussement d’épaules.

— Ma vie est riche, dit-il.

— Le docteur Funchmeiner.

— Ah bon !

C’est tout. Il a pigé. Rien à ajouter. Il s’agit d’un sommaire échange entre deux parties agissantes.

— La C.I.A. tient tellement à cette arme ? questionne Spontinini.

— A preuve.

— Moi aussi.

Perruchieri fait la moue.

— Il va pourtant bien falloir trouver une solution.

— Je crois l’avoir trouvée, assure l’Italo-Américain à l’Américano-Italien.

C’est crevant, dans le fond : ces deux mecs ont la même origine et font des carrières presque semblables, sauf que l’un est gangster et l’autre policier, mais existe-t-il une tant grande différence entre ces deux professions ? Ne sont-elles pas admirablement complémentaires au contraire ?

— Ah oui ? interroge Perruchieri.

Spontinini avance son arme de quelques centimètres dans notre direction.

— Ça.

Mon pote Johnny ne se démonte pas.

— Allons, voyons, Spontinini, vous vous doutez bien que la maison mère ne lâcherait pas le morceau pour autant. Votre addition n’en serait que plus salée.

— Pas sûr. Vos patrons ne sont pas des sentimentaux. Quelle que soit l’estime en laquelle ils vous tiennent, ils se rangeront toujours sous la bannière du réalisme. Comprenez deux choses, vieux : primo, pour l’instant vous m’encombrez et je vous élimine ; secundo, j’ai une monnaie d’échange qui me permettra, le moment venu, d’acheter ma tranquillité.

Ce qui signifie notre arrêt de mort quand on commence à connaître les mœurs de ce vilain corbeau. Je sais qu’il n’y a pas d’espoir à caresser. Cet homme implacable au-delà de toute limite, il vient encore de nous le prouver sur la personne de Fornicato, va nous buter, simplement pour avoir sa liberté de mouvement. Comme on écrase un moustique sur sa joue, d’une tape impatientée.

Ce qui me fait de la peine, dans tout ça — tu vas dire que je suis bête, hein ? — c’est surtout pour la ravissante statue polychrome, clou de la collection du futur défunt comte. Elle représente une madone Renaissance espagnole tenant dans ses bras un enfant Jésus. Cette œuvre forte et noble se trouve admirablement mise en valeur sur un tabouret de chantre éclairé par deux spots aux faisceaux croisés. La perspective d’endommager cette pièce exceptionnelle ravage mon âme d’artiste. Et pourtant ! Quelle de ma vie ou de la sienne est la plus importante ? Elle vient de se payer plusieurs siècles, la madone. C’est déjà pas mal pour une dame vermoulue.

Ce qui la condamne, c’t pauv’ femme et son divin enfant, c’est la certitude qui me prend que Spontinini va nous flinguer ici même, sur place, à l’instant. Comprends-le, cet homme : il est seul, pas très ingambe, et ne peut donc se permettre de nous véhiculer vivants en des lieux plus propices à l’équarrissage. D’autant qu’il a affaire à des agents de la C.I.A., c’est-à-dire pas à des mazettes.

Oui, il va défourailler d’une seconde à l’autre. On est arrivé à terme.

Moi, je n’ai qu’un atout pour le biter : l’élément de surprise. J’entends par là que mon seul espoir, c’est de l’étonner, histoire de freiner d’un poil ses réflexes. Et mettre à profit cet infime et problématique temps de surprise pour lui catapulter la magnifique madone espago dans la bouille.

Bon, on y va ?

CHAPITRE QUATRE

— Eh ! Spontinini, regardez !

J’arrache ma perruque Grand Siècle.

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