Coluche - Et vous trouvez ça drôle ?

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Et vous trouvez ça drôle ?: краткое содержание, описание и аннотация

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Si on en profitait pour s'emmerder à chaque fois que c'est triste, eh bien ce ne serait pas gai! Je suis la manivelle des pauvres: je leur remonte le moral. Durant près de quinze ans, Coluche a été le provocateur public n° 1, l'incitateur continuel et indomptable à l'irrévérence et au rire. A la générosité, aussi, avec la fondation des « Restos du cœur ».
Un festival d'éclats de rire, entièrement inédit, tiré de ses innombrables interviews et émissions de télé ou de radio, comme à Europe 1 où il animait la tranche de l'après-midi.

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COLUCHE :Faire deux choses à la fois, c’est pas bien. Dans notre métier, on a un truc qui est sûr, c’est que les effets s’annulent. Donc quand on en fait un, il faut pas chercher à en faire deux. Il y a une modestie à notre profession qui est intérieure, si vous voulez, si on veut cumuler deux effets qu’on a trouvés, ça marche pas.

QUESTION : Est-ce que vous pensez que, dans le cas du pouvoir qui nous préoccupe depuis tout à l’heure, certains artistes font de l’abus de ce dit pouvoir ?

COLUCHE :Oui, probablement. Tout le monde est autorisé à faire ce qu’il veut, de toute façon. Moi j’ai déjà entendu des artistes dire que finalement les artistes étaient très importants, comme si eux en étaient… Mais le public se laisse pas prendre.

QUESTION : Michel, je me permets de t’appeler fraternellement ainsi, je te remercie parce que tu as des propos extrêmement percutants. Mais je voudrais te poser deux questions, en me servant d’un proverbe de Mao, qui dit ceci : quand votre voisin de palier se présente à votre porte, pour vous demander un morceau de poisson, vous lui en donnez. Le lendemain, s’il se présente, est-ce qu’il ne serait pas possible de le prendre par la main pour aller lui apprendre à pêcher le poisson ?

COLUCHE :Je peux répondre déjà à celle-là ? Mao Tsé-toung, il a un gros inconvénient sur moi, c’est qu’il est mort. J’ai du respect pour certaines choses et quand il a dit ça, c’était sûrement vrai. Mais aujourd’hui, on donne pas du poisson à quelqu’un qui sait pas pêcher, on donne du poisson à quelqu’un qui sait pêcher, mais qui n’a pas de lieu de pêche. Ce qui est tout à fait différent.

Parce que quand j’ai dit qu’il s’agit pas de charité, mais de redistribution, il s’agit d’excédents de production alimentaire européens, qui sont bloqués pour des raisons économiques et capitalistes, puisqu’on est dans un système capitaliste, sur ce plan-là du moins. Ils sont bloqués de manière à ne pas être écoulés à des cours inférieurs au marché, parce qu’il y en a des quantités excédentaires. Donc cet excédent, il appartient à la société, même si vous êtes pas agriculteur, il vous appartient à vous tous. Et c’est normal que ceux à qui la société n’a pas trouvé un travail, le bouffent C’est un minimum. Il s’agit bien de redistribution, et pas de charité. Mao Tsé-toung, il avait sûrement raison à son époque, mais aujourd’hui, ça n’a rien à voir.

QUESTION : Je voulais dire, en tant qu’originaire d’un pays dit en voie de développement, crois-tu qu’en donnant à manger aux chômeurs, ça va les inciter vraiment à travailler ?

COLUCHE :Ça, c’est une bonne question aussi. Le parti socialiste par exemple a dans son projet le minimum social. Alors je peux te dire que le minimum social, c’est-à-dire donner un minimum d’argent à tous ceux qui travaillent pas, c’est vraiment ouvrir la porte à l’Italie. Moi, je suis ravi, mais je trouve ça d’une connerie politicienne extraordinaire. Les politiciens à mes yeux ont un défaut majeur, c’est que, dans les écoles où ils vont, ils apprennent tout, mais ils savent rien d’autre. Et c’est très grave. Parce que le minimum social, les mecs vont évidemment continuer à travailler un peu au noir, la femme va divorcer et continuer à toucher ses allocations sur les enfants, ils vont se démerder et ils vont avoir ça en plus.

Tandis que le minimum pour la nourriture… Bon, s’il y avait une distribution meilleure, ça se passerait pas comme aujourd’hui : il faut faire une heure la queue dans le froid pour avoir ce repas, qui est de très bonne qualité, je vous l’accorde, mais qui dans l’ensemble justifie pas qu’on aille se geler les pieds une heure si on a de quoi s’acheter un repas. Si on a de quoi s’acheter à bouffer, on va pas faire ça tous les jours.

D’autre part, on ne peut pas fonder une idée… une distribution généreuse, en fait… sur une suspicion de fraude. On ne peut pas dire : il va y avoir des gens qui en abusent, donc je le fais pas. Ce serait une bien plus grande connerie que de le faire. Même si tout le monde en abuse.

Je veux dire qu’il y a des défauts à tous les trucs, je dis pas que c’est parfait, loin de là. Je dis même pas que c’est moi qui ai eu l’idée ! Mais en tout cas, c’est sûr que dans son efficacité, c’est imbattable… Je sais pas si ça répond bien à la question…

QUESTION : Coluche, voici une dizaine d’années que nous vous connaissons, ou plutôt que nous vous suivons. Nous avons pu constater l’immense succès que vous avez remporté dans votre métier, au point de vue impact populaire. Sur le chemin de la montagne de la vie, monsieur, vous n’êtes pas encore arrivé en haut, je pense que vous avez encore beaucoup de chemin, et je vous le souhaite, mais tout simplement je voudrais savoir si vous pensez avoir rempli votre vie d’homme, c’est-à-dire vis-à-vis des vôtres, vis-à-vis de votre famille, et même des idées que vous vous faisiez de la vie ?

COLUCHE :Non, sur ce plan-là, j’ai tout faux. Parce qu’on peut pas jouer sa vie, comme on le fait dans nos métiers ; à son travail, et avoir une idée de famille. Ça déjà, moi j’y crois pas. Enfin, j’ai essayé, et je l’ai raté. J’ai divorcé, ma femme en avait marre, c’était invivable.

Par contre, sur le plan de ma vie d’homme, j’ai jamais eu la prétention d’arriver là où je suis, donc là j’ai vraiment de l’avance, pour le coup.

Euh… pour ce qui me reste à faire, je m’engage à faire pour le mieux, mais je peux rien vous promettre, parce qu’on fait un métier où y a pas d’exemple de gens qui aient été connus toute leur vie. Il y a très peu de gens dans notre profession qui meurent célèbres. Si j’avais fait la liste par avance, parce que je me rappelle pas non plus du nombre de vedettes que vous avez dû connaître et qui sont absolument inconnues, vous seriez sidérés.

QUESTION : Coluche, je crois qu’on peut dire que le premier média n’est ni la radio ni la presse, c’est la télévision. Vous avez d’ailleurs fait un tabac récemment sur TF1, je crois qu’on peut le dire. Ma question est la suivante : aujourd’hui, il y a une multiplication de chaînes dites privées, qui s’opposent dans leur conception aux chaînes contrôlées par l’État, Est-ce que d’abord c’est une chose qui vous paraît souhaitable d’une part, et d’autre part, d’après vous, dans votre action, dans votre engagement comme disait l’un de mes confrères, est-ce que ces chaînes privées vous paraissent plus à même de véhiculer votre message ?

COLUCHE :Écoutez, je suis un peu emmerdé parce que vous me demandez mon avis là où je n’en ai pas. J’ai un avis professionnel sur les chaînes privées parce que ça touche ma profession, mais est-ce que c’est bien, est-ce que c’est mal, franchement, j’ai pas d’avis. Je crois plutôt que c’est une évolution irréversible.

Quand Mitterrand m’a demandé mon avis là-dessus (parce qu’il doit le faire avec plein de gens comme ça dans des déjeuners), qu’est-ce que vous en pensez, vous qui êtes du métier, est-ce qu’il faut faire des télévisions ou pas ? Quand il m’a parlé de ça il y a un an et demi, je lui ai dit oui, moi je pense qu’il faut laisser faire, parce qu’on va quand même pas vivre toute notre vie à la frontière de la Pologne pour ce qui est de la télévision. On est pratiquement le seul pays d’Europe à avoir trois chaînes, il faut quand même s’aligner. Il faut donner une chance à nos enfants de voir des télévisions européennes, de voir autre chose que Joseph Poli le soir. Oui, je crois qu’il faut laisser se développer, mais c’est pas dans le sens du bien et du mal, c’est dans le sens de la profession.

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