Fortuné du - Le pouce crochu
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Cet homme avait une face carrée, rougeaude, agrémentée d’un nez trognonnant et comme coupée en deux par une large bouche, qui ressemblait à l’ouverture d’une tirelire.
Camille ne le reconnut pas tout d’abord à cause du changement de costume, mais en le regardant avec attention, elle se rappela l’avoir vu paradant sur l’estrade. C’était le pitre qui était venu annoncer au public que Zig-Zag allait paraître. Mais il n’avait plus son air jovial et narquois; ses gros yeux étaient devenus ternes comme des yeux d’aveugle: son dos s’était voûté, et sa physionomie niaise avait pris une expression mélancolique.
Il lui était évidemment arrivé quelque malheur et c’était un prétexte tout trouvé pour entrer en conversation avec lui.
La jeune fille s’approcha hardiment et le tira de ses rêveries en lui frappant sur l’épaule. Il ne l’avait pas entendue venir et il l’examina avec une mine ahurie qui le rendit encore plus grotesque.
Camille savait parler aux pauvres diables.
– Eh! bien, mon brave, lui dit-elle, ça ne va donc pas comme vous voulez?
– Pas seulement de quoi acheter du tabac, grommela-t-il en ôtant sa pipe et en secouant le fourneau vide.
– Si ce n’est que ça!
– Comment! Si ce n’est que ça! Vous en parlez à votre aise. Je voudrais vous y voir, si vous n’aviez rien dans le coco depuis hier et pas de tabac pour tromper la faim.
Et puis, d’abord, qu’est-ce que ça vous fait?… je ne vous ai jamais vue et je ne suis pas en train de causer.
– Ça m’étonne que vous ne me reconnaissiez pas. Vous étiez pourtant là le soir où on m’a mise à la porte, sous prétexte que je troublais le spectacle. Vous ne vous rappelez pas que le sergent de ville voulait me conduire au poste?
– Ah! bah!… oui… je vous remets maintenant… Mais si vous ne m’aviez pas parlé, je n’aurais jamais deviné que c’était vous… dame! faut dire aussi que, l’autre jour, vous étiez habillée comme une pas grand-chose… tandis que ce matin vous avez l’air assez calée… Il n’y a rien qui vous change une femme comme la toilette.
Alors, comme ça, reprit le pitre qui regardait Camille en dessous, c’est vous qui couriez après Zig-Zag… sous prétexte qu’il venait de vous voler? Eh! ben, vous vous mettiez le doigt dans l’œil, vu que le curieux qui l’a interrogé n’a rien trouvé contre lui. C’est-il vrai seulement qu’on vous a pris des billets de mille?
– Pas à moi; à mon père… et le voleur l’a assassiné.
– Alors, c’est pas Zig-Zag. Il est bien canaille, mais il est trop lâche pour tuer un homme. Et puis, si c’était lui, il n’aurait pas pu mettre dedans le juge, le commissaire et tout le tremblement. Ils l’ont assez retourné, allez! et ils nous ont assez embêtés. On a tout fouillé, nous et nos malles… ils ont mis la baraque sens dessus dessous… mais ils n’ont rien trouvé, et Zig-Zag a prouvé qu’il n’était pas sorti pendant la représentation. Mais vous, ma p’tite dame, vous pouvez vous flatter de nous avoir fait du tort.
– Aurait-on accusé quelqu’un de vos camarades? demanda vivement Camille. Qu’on me mette en face de lui, et je déclarerai que je ne le reconnais pas.
– Oh! on n’accuse personne. Il ne manquerait plus que ça! Mais la troupe est en brindezingue. Nous avons été obligés de fermer, parce que nous ne faisions plus un sou. Le directeur a mis la clé sous la porte, le vieux filou, et voilà deux jours que je n’ai mangé la soupe.
– Vous la mangerez aujourd’hui, mon ami, dit la jeune fille en tirant une pièce de vingt francs de son porte-monnaie.
Le pitre la prit sans façon et l’empocha immédiatement.
– À la bonne heure! s’écria-t-il; vous avez bon cœur, vous. Le petit aura de quoi se mettre sous la dent.
Et deux grosses larmes roulèrent sur ses joues bouffies.
– Vous avez un enfant? lui demanda Camille, avec intérêt.
– Oui… un mioche qui va sur ses treize ans et qui mord joliment au métier… vous avez dû le voir sur l’estrade… en paillasse… ah! si je n’avais que moi à nourrir, je trouverais à travailler et si je ne trouvais pas, j’en serais quitte pour crever,… mais mon Georget!… il n’est pas accoutumé à se brosser le ventre.
– Et… votre femme?
– Ma femme! ricana le malheureux pitre. Elle s’est sauvée avec ce gueux de Zig-Zag.
– Quoi! s’écria Camille, Zig-Zag, le clown que j’ai poursuivi jusqu’à la porte de votre baraque et que le juge n’a pas voulu arrêter!… il est parti?
– Il a décampé avant-hier et il a emmené Amanda, dit le pitre d’un ton lamentable. Une coquine que j’avais ramassée sur un chemin où elle demandait l’aumône! Elle me doit tout. Je lui ai appris à danser et à jongler sur un fil de fer… j’ai fait la bêtise de l’épouser, et trois ans après, elle me plante là pour suivre un gredin, qui ne vaut pas la corde pour le pendre.
– Comment a-t-elle pu abandonner son enfant?
– Georget? il n’est pas à elle, Dieu merci! Je me suis marié deux fois, et si j’avais encore sa mère, je n’en serais pas où j’en suis. Elle s’est cassé les reins en travaillant à la foire de Guibray. En voilà une qui ne boudait pas à la besogne et qui soignait bien le petit! Ah! c’est pas lui qui regrettera Amanda! Elle ne lui faisait que des misères, la gueuse, et j’étais assez lâche pour ne pas oser la rosser! Et quand Zig-Zag tournait autour d’elle, je n’y voyais que du feu! Fallait-il que je sois serin!… Ils ont filé ensemble et elle a emporté le magot… trois cents francs que j’avais amassés sou par sou. C’est bien fait… je n’ai que ce que je mérite.
Le pauvre diable pleurait à chaudes larmes.
Cette douleur sincère toucha mademoiselle Monistrol, mais elle ne lui fit pas oublier Zig-Zag. L’occasion était bonne pour se renseigner sur ce misérable qui tuait, qui volait et qui enlevait la femme de son camarade. Camille songeait déjà à se faire du mari trompé un auxiliaire utile et elle reprit vivement.
– Je vous plains de tout mon cœur et je voudrais vous aider à retrouver les coupables… car je suppose que vous n’allez pas les laisser en paix; et, moi aussi, j’ai un compte à régler avec Zig-Zag.
– Oui, grommela le pitre, ça se peut bien tout de même qu’il ait tué votre père, car il est capable de tout… et je ne demanderais qu’à le voir monter sur la guillotine… mais les juges sont si bêtes!… ils l’ont lâché une fois, ils le lâcheraient encore, quand même je remettrais la main sur lui… et je n’aurai pas cette chance-là…
– Vous pouvez toujours le chercher?
– Et gagner notre pain! Le petit ne vit pas de l’air du temps, ni moi non plus. Notre patron a fermé boutique. Il doit à tout le monde. La maringotte est saisie, et la baraque, les costumes… tout… quoi! Je vas tâcher de nous faire engager quelque part Georget et moi. Mais j’aurai du mal, vu que la foire finit après-demain.
– Comment vous appelez-vous, mon ami? demanda brusquement Camille.
– Jean Courapied… quarante-cinq ans… né entre Paris et Amiens…
– Tenez-vous à continuer le métier que vous faites?
– Je n’en sais pas d’autre. Mon père était escamoteur et ma mère disait la bonne aventure. Je suis un enfant de la balle.
– Mais si on vous assurait une bonne existence… à vous et à votre fils… une existence moins pénible… et plus régulière?
– Ça ne serait pas de refus… surtout si je pouvais faire donner de l’instruction au petit… Malheureusement, je n’ai pas encore rencontré de bourgeois disposé à m’adopter et à me faire des rentes.
– Le bourgeois, ce sera moi.
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