Fortuné du - Le pouce crochu
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– Il prétend que l’assassin devait être renseigné, car il ne pouvait pas deviner que mon père avait reçu le jour même une grosse somme d’argent…
– J’espère qu’il ne va pas jusqu’à supposer que c’est vous qui l’avez averti… ce serait par trop fort. Il ferait mieux d’arrêter tous les saltimbanques de la foire et de chercher dans le tas.
– Il a fait relâcher celui que j’avais désigné. Il ne lui manque plus que de m’envoyer en prison, dit amèrement Camille.
– Ah! s’écria M. Gémozac, c’est pour le coup que j’interviendrais pour attester que vous avez toujours été la fille la plus tendre, la plus dévouée… Il y a longtemps que je connaissais ce brave Monistrol et il m’a souvent parlé de vous en me racontant sa vie. C’est vous qui l’avez soutenu dans les longues crises qu’il a traversées.
Il n’avait plus que vous, car votre mère était morte en vous mettant au monde; c’est lui qui vous a élevée, vous ne vous êtes jamais quittés et c’est pour vous qu’il cherchait la fortune. Il y était arrivé, à force de travail et de persévérance, et il n’a pas eu le bonheur d’en jouir, mais je suis là, pour le remplacer auprès de sa fille, et je me charge de votre avenir. Je n’aurai pas grand mérite, car vous êtes riche… très riche. Votre part, dans l’association que j’ai formée avec Monistrol, produira, la première année, cinquante mille francs au moins… et je vais, dès à présent, vous mettre à même de vivre comme doit vivre la fille et l’héritière de mon associé.
– Je vous remercie, monsieur. Je désire rester comme je suis. J’ai toujours été pauvre, et je ne me plains pas de mon sort.
– Mais, moi, je suis obligé de vous enrichir malgré vous, car je ne peux pas garder ce qui vous appartient. Et, d’ailleurs, comment feriez-vous? Votre père n’a rien laissé que son invention.
– La maison où il est mort est à moi. C’est tout ce que ma mère avait apporté en dot.
– Si vous la louiez, elle ne vous rapporterait pas de quoi manger, dit en souriant M. Gémozac.
– Et vous ne pouvez pas l’habiter seule, reprit madame. Je vais m’occuper de chercher pour vous un appartement dans notre quartier… il n’est pas très gai, mais nous serons voisins, et nous nous verrons tous les jours. Et, si vous le permettez, je trouverai pour vous servir deux femmes sûres.
– Je vous suis bien reconnaissante, madame, dit doucement Camille, mais j’ai résolu de ne pas quitter la maisonnette où j’ai toujours vécu. Ma vieille nourrice est à Montreuil. Elle consent à demeurer avec moi. C’est tout ce qu’il me faut.
– Il vous faut bien aussi de l’argent pour vivre, répliqua un peu brusquement l’industriel, qui ne comprenait rien aux refus persistants de la jeune fille; et vous avez chez moi un compte ouvert. M’obligerez-vous à vous faire des offres réelles pour vous forcer à toucher vos revenus?
– Je vous supplie de les garder et de ne me remettre que ce qui me sera strictement nécessaire… au fur et à mesure de mes besoins.
– Voilà qui est plus raisonnable, dit le père Gémozac, en se frottant les mains. Ainsi, c’est entendu, ma caisse sera à votre disposition et vous y puiserez comme il vous plaira. Je capitaliserai les sommes que vous y laisserez, et dans un an ou deux, mademoiselle, vous serez un parti superbe. En fait de maris, vous n’aurez qu’à choisir.
– Je ne veux pas me marier.
– Pourquoi donc, ma chère enfant? demanda madame Gémozac.
– Parce que j’ai une mission à remplir.
– Une mission?
– Oui, je veux venger mon père. Puisque la justice est impuissante, je ferai ce qu’elle ne peut ou ne veut pas faire. Je découvrirai l’assassin, je le traînerai devant elle, et nous verrons alors si elle refusera de m’écouter quand je lui dirai: Le voilà!
– Et vous espérez, à vous seule, retrouver ce scélérat… qui ne vous a même pas montré son visage, m’a dit mon fils.
– Je le retrouverai, j’en suis sûre. Dieu ne permettra pas qu’il m’échappe, comme il a échappé à ceux qui l’ont si mal cherché. Je le poursuivrai, s’il le faut, jusqu’au bout de la terre. Rien ne me rebutera, et si je meurs à la peine…
– Ne parlez pas de mourir à l’âge où il est si doux de vivre. Laissez le temps calmer votre douleur légitime et oubliez le passé pour songer à l’avenir. Rien n’est éternel en ce monde, ma chère Camille. Un jour viendra où vous serez aimée par un homme digne de vous et où vous l’aimerez. Nous autres, femmes, nous sommes nées pour être épouses et mères. Vous parlez de mission… la nôtre est de faire le bonheur de notre mari et d’élever nos enfants…
– Je le sais, madame; mais si jamais je me marie, ce sera avec celui qui me livrera le meurtrier de mon père.
– Prenez garde, mademoiselle, dit gaiement M. Gémozac, qui ne jugeait pas sérieuses les résolutions de la jeune fille, si vous persistiez à ne vouloir épouser que l’homme qui arrêtera ce brigand, vous seriez peut-être obligée d’épouser un agent de police.
– Non, répondit Camille d’un ton ferme. Un agent de police ne ferait que son métier en arrêtant un assassin et je n’aurais pas à lui savoir gré de l’avoir fait. Je parle de celui qui, par dévouement, par sympathie pour moi, me seconderait dans ma tâche. À celui-là, s’il atteignait le but, je ne marchanderais pas la récompense.
– Ma foi! reprit en riant l’industriel, si j’étais plus jeune, j’essaierais de mériter le prix que vous promettez. Et, à cette condition-là, bien des gens s’estimeront trop heureux de vous servir.
Julien ne releva pas ce propos encourageant, mais sa mère lut dans ses yeux qu’il ne lui déplairait pas de se mettre sur les rangs. Et, de fait, sans être déjà amoureux de mademoiselle Monistrol, Julien se disait qu’il serait beau de conquérir la main de la jeune associée de son père. Ce n’était pas la fortune qui le tentait, car il était assez riche pour deux, mais Camille était charmante et l’imprévu l’attirait. Le désœuvrement commençait à lui peser, et il se sentait tout disposé à se lancer dans des aventures un peu moins banales, des aventures où il y aurait des dangers à courir. L’occasion était bonne pour couper court à une vie de plaisirs qui ne l’amusait plus, parce qu’il en avait abusé. On se lasse de tout, et, comme un officier qui s’ennuie dans une bonne garnison, il brûlait du désir d’entrer en campagne. La question était de savoir si mademoiselle Monistrol l’agréerait pour allié, et, quoique la timidité ne fût pas son défaut, il n’osait pas se proposer, de peur qu’elle ne refusât.
– Ma chère Camille, dit madame Gémozac, j’admire votre énergie, mais je me demande comment vous vous y prendrez pour en venir à vos fins.
– Je n’en sais rien encore. Dieu m’inspirera.
– Mais du moins, vous ne cesserez pas de nous voir.
– Non, madame. Seulement, je vous prierai de me laisser ma liberté tout entière. Il faut que je puisse aller et venir à ma fantaisie. Je serai peut-être obligée de quitter Paris… momentanément.
– Bon! s’écria Gémozac, l’argent est le nerf de la guerre… et des voyages. Donc, vous allez me faire le plaisir de passer à la caisse aujourd’hui même… ou plutôt, non… ce n’est pas la peine… mon caissier va vous apporter cinq mille francs… Est-ce assez pour commencer?
– Beaucoup trop, monsieur.
L’industriel saisit un des tubes acoustiques qu’il avait toujours à sa portée, même en déjeunant, il l’appliqua à ses lèvres, puis à son oreille, et dit:
– Voilà qui est fait. Quand vous n’en aurez plus, il y en aura encore. Maintenant, revenons à votre projet. Je ne le désapprouve pas positivement, mais je vous conseille de ne pas trop vous lancer, avant d’être mieux renseignée, car si j’en crois mon fils, rien ne prouve que le coupable soit ce saltimbanque auquel vous avez donné la chasse…
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