Pierre-Marie-Joseph Bonnefoux - Vie de Christophe Colomb

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En effet, la promesse fut tenue, et des hommes investis de toute la confiance de la cour furent désignés pour négocier avec le navigateur génois: au nombre de ces hommes se trouva Fernando de Talavera, qui venait d'être nommé archevêque de la ville nouvellement conquise. Mais dès le premier pas fait dans cette voie, survinrent de graves difficultés. La stipulation principale de Colomb fut qu'il serait investi du titre ainsi que des priviléges de grand-amiral, et de vice-roi des terres ou pays qu'il découvrirait, et qu'il lui serait accordé la dixième partie de tous les gains ou bénéfices qui pourraient provenir du commerce ou de la conquête de ces pays.

On se montra fort indigné de prétentions aussi élevées; on demanda même comment, lorsque Colomb n'exposait rien à lui, lorsqu'il n'avait rien à perdre, il osait demander que tant d'avantages et d'honneurs lui fussent garantis. Colomb réduisit alors sa demande, et s'engageant, sur l'assurance qu'il avait de trouver des amis qui l'aideraient de leur bourse, il offrit de subvenir à la huitième partie des frais de l'expédition et à se borner également à la huitième partie des bénéfices; mais il persista à vouloir être vice-roi et grand-amiral. Ces propositions ne parurent pas admissibles; toutefois, l'illustre marin ne voulut pas en changer les termes, et la négociation fut rompue.

Nous savons qu'on a fort loué Christophe Colomb de persévérer à vouloir obtenir ce qu'il croyait dû à son mérite, aux périls et à la grandeur de l'entreprise: nous n'ignorons pas qu'on a dit qu'il fallait que, par l'étendue, par l'éclat des récompenses ou des dignités à lui conférées, il fît revenir les esprits mal disposés sur son compte, qu'il inspirât par là de la confiance à ceux qu'il allait être appelé à commander. Mais ces raisons et d'autres de même nature ne nous paraissent que spécieuses, et la preuve, selon nous, qu'il en était ainsi, c'est qu'elles compromirent vivement son expédition, car ce n'est que par des circonstances qu'on ne pouvait pas prévoir, qu'elle fut reprise et décidée plus tard d'une manière définitive.

Selon nous, Colomb devait se dire: «J'ai foi en moi; tout me dit que j'accomplirai le dessein le plus difficile, le plus grand qu'il ait été donné à un homme de concevoir et d'exécuter. Depuis plus de vingt ans, je sollicite en vain un appui et des secours pour y parvenir; je trouve enfin ces secours, cet appui; et, pour de vains titres, pour de misérables questions d'argent, j'hésiterais!.. Si je ne réussis pas, rien au monde ne pourra me consoler ni me dédommager; mais si je mène mon entreprise à bonne fin, quel homme, quel savant, quel génie, quel potentat pourra se dire au-dessus de moi! et mon nom seul, le nom de Colomb ne brillera-t-il pas, dans tous les siècles, parmi tous ceux et plus peut-être que tous ceux dont s'honore l'univers!..»

Quoi qu'il en soit, Colomb pensait que, pour la grandeur elle-même du présent qu'il allait faire au monde et aux souverains espagnols, que pour justifier sa foi en Dieu et l'opinion qu'il avait de la dignité de sa mission, il devait traiter, en quelque sorte, comme un roi, ou demander des avantages considérables, et il fut inébranlable; ainsi, il quitta Santa-Fé et il s'achemina vers Cordoue pour y faire ses adieux à Beatrix Enriquez, et pour se rendre ensuite à Paris.

Mais ses amis les plus fervents ne purent supporter l'idée de ce départ. De ce nombre étaient Saint-Angel, receveur des revenus ecclésiastiques de l'Aragon, et Quintanilla. Ils s'empressèrent de se rendre auprès de la reine; ce fut Saint-Angel qui porta la parole, et il le fit avec une force, avec une éloquence qui ne laissèrent aucun point indécis. Le navigateur fut, par lui, loué, vanté, disculpé, justifié avec une noble chaleur qui partait du cœur le plus patriotique et le plus dévoué à la gloire de son pays.

Isabelle fut plus que touchée, car la conviction, et une conviction profonde pénétra cette fois dans son âme; elle s'écria aussitôt: «Qu'il revienne, faites-le revenir!» Mais se rappelant soudainement que Ferdinand, dont le trésor épuisé par ses guerres si glorieuses contre les Maures, craignait de favoriser cette entreprise de peur de n'y pouvoir suffire, elle se leva remplie d'enthousiasme, et elle s'écria de nouveau: «Oui, qu'il revienne; je mets l'expédition au compte de la couronne de Castille, et j'engagerai mes joyaux, mes diamants et mes bijoux pour en couvrir les frais!» On l'a dit, et nous le répétons avec attendrissement: ce mouvement inspiré, cette noble générosité, cette abnégation personnelle marquèrent le plus beau des moments de la vie déjà si belle de la reine, et le titre de patronne de l'événement prodigieux de la découverte du Nouveau-Monde demeure acquis à son nom et à sa volonté.

Saint-Angel ne prit que le temps d'assurer Isabelle qu'il ne serait pas nécessaire qu'elle engageât ses bijoux, et il se hâta d'aller expédier un courrier à Colomb pour l'inviter, de la part de la reine, à retourner sans délai à Santa-Fé.

Pendant que Christophe Colomb s'acheminait vers Cordoue, modestement monté sur une mule et se livrant aux réflexions les plus amères, il se trouvait sur le pont de Pinos, qui n'est qu'à deux lieues de Grenade et qui est célèbre par plusieurs hauts faits de la lutte nationale contre les Maures, lorsque tout à coup il entend les pas d'un cheval lancé à tout élan. Il n'a que le temps de se retourner, et il voit ce cheval et son cavalier qui s'arrêtent auprès de lui: c'était le courrier expédié par Saint-Angel qui, payé comme s'il se fût agi de la destinée de la monarchie espagnole, avait fendu l'espace comme un trait et qui lui remit une lettre en lui disant de tourner bride et de revenir sur ses pas.

Le premier mouvement de l'illustre voyageur, tant son cœur était ulcéré! le porta à répondre qu'il ne reviendrait pas; mais quand il eut lu la lettre, quand il eut appris que la reine le demandait elle-même et qu'elle prenait l'expédition sur le compte de la couronne de Castille, ses yeux se remplirent de larmes de reconnaissance, et, en reprenant subitement la route de Santa-Fé, il s'écria: «Dieu soit loué! c'est lui qui inspire la reine, et je suis sûr du succès!»

Des ordres étaient donnés pour qu'il se présentât immédiatement devant la reine, et l'audience qu'il reçut est encore un de ces faits qui méritent d'être rapportés avec quelques développements.

Colomb approchait alors de sa soixantième année; le temps de son séjour en Espagne lui semblait, tout à l'heure encore, une tache dans son existence, et la vie paraissait se dérober sous lui sans que le but de tous ses efforts fût accompli; cependant, si son cœur était abreuvé de chagrin, il était aussi exempt de faiblesse; si ses cheveux avaient entièrement blanchi, ses yeux avaient conservé tout leur feu; et sa contenance, son maintien n'avaient rien perdu de leur noblesse ou de leur dignité. Tel il était lorsque, introduit devant Isabelle, il s'avança d'un pas solennel, et que, selon l'étiquette de la cour, il se prosterna à ses pieds. La reine, qui ne l'avait jamais regardé ni avec autant d'attention ni avec autant de bienveillance, fut comme saisie de respect, et elle s'empressa de lui dire:

«Segnor Colomb, vous êtes le bien venu, tous nos malentendus ont cessé; relevez-vous, et recevez ma parole qui est un gage certain. Surtout, ajouta-t-elle en se retournant vers les personnes de sa cour, point de discussion; le résultat est trop beau pour en permettre, et je n'en veux plus.»

Un long cri de plaisir s'échappa de toutes les poitrines, et Colomb, avec cette gravité mâle qui donnait tant de prix à ses paroles, lui répondit:

«Reine, mon cœur vous remercie d'une bienveillance qui m'est d'autant plus précieuse que ce matin même je n'osais pas l'espérer, et Dieu vous en récompensera. Mais ne puis-je me flatter que sa Majesté le Roi consentira à ne pas priver mon entreprise de ses lumières et de son appui?»

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