Ferdinand Fabre - Barnabé

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«Pourvu qu’il ne l’ait pas dévalisée aussi, cet ennemi du bon Dieu! me dis-je.

«J’y courus.

«Ah! je pleurerais tout mon soûl, quand j’y pense. Vous savez, monsieur le curé, la couronne toute en diamants, qui valait bien au moins six mille francs, un cadeau de madame la baronne de Serviès à Notre-Dame de Cavimont, au temps où M. Courbezon était curé de Villecelle-Mourcairol, volée. Le tabernacle était entr’ouvert. J’y fourrai l’œil. Le calice d’argent, le saint-ciboire d’argent, l’ostensoir d’argent, volés. Volées aussi les croix d’honneur que des malades dévots, anciens soldats de Napoléon guéris par Notre-Dame, lui avaient baillées en reconnaissance. Volés encore tous ces cœurs en or massif qui pendaient aux gradins de l’autel, présents de personnes pieuses et pénitentes. Ce misérable Venceslas, ce Polonais enragé, n’avait oublié aux murailles de la chapelle que les béquilles des boiteux redressés par la Sainte Vierge. Au fait, il avait laissé aussi, derrière la tribune du fond, quelques bandages déposés là par ces gens qui ont des maladies au bas-ventre…»

– Barnabé! murmura mon oncle, le regardant.

– Enfin, reprit-il, se frottant les mains, je vous ai raconté de fil en aiguille le commencement et la fin du mauvais coup de Venceslas Labinowski.

– C’est vous alors qui avez prévenu la gendarmerie? lui demanda mon père.

– Je vous promets qu’une fois toutes ces abominations vues de mes yeux, je ne me suis pas amusé à ferrer des cigales sur le rocher de Cavimont. Je suis monté au galop vers la ferme de l’Olivette, où demeure le maire d’Hérépian, commune de laquelle dépend l’ermitage. M. Baticol, encore que malade d’une enflure aux jambes, était à ses étables, en train de panser ses moutons qui ont le piétin. Je lui ai baillé la chose toute fraîche. J’en ai dit autant deux heures après à M. Combal, notre maire des Aires, et ce sont eux qui, hier au soir, sont venus prévenir le brigadier de gendarmerie.

– En vérité, dit mon père, ce Venceslas me paraît un coquin des plus audacieux. Mais que va-t-il faire de tous ces objets volés?.. Allons, il ne sera pas trop difficile de le prendre.

– Ce ne sera pas toujours le gendarme que nous avons rencontré tapi dans la haie de la grange de M. Lautrec qui le prendra, intervint M. Anselme Benoît.

– Faut-il être dépourvu de sens et de ruse! s’écria Barnabé; la gendarmerie se porte sur la route d’Hérépian, comme si Venceslas devait aujourd’hui venir à la foire de Bédarieux. C’est à Béziers, à Montpellier, à Marseille, à Toulon, dans les villes où il y a des femmes de méchante conduite, qu’il faut aller traquer ce brigand.

– La misère l’obligera bien à se débarrasser de son butin, reprit mon père. Or, il ne sera pas commode dans nos pays de trouver à vendre un calice, un ostensoir, un saint-ciboire…

– Et les Juifs donc, ces assassins du bon Dieu! interrompit l’ermite de Saint-Michel.

– O Seigneur! soupira mon oncle, qui sait si le saint-ciboire ne contenait pas des hosties? Quelle profanation épouvantable, le corps de Jésus-Christ aux mains de ce scélérat! Peut-on songer à cela sans frémir…

Il se signa dévotement. Ma mère, Barnabé et moi nous l’imitâmes.

– Dois-je servir le café, monsieur? demanda Marion, entr’ouvrant la porte de la cuisine.

– Surtout qu’il soit bien chaud! lui répliqua mon père.

IV

A Saint-Michel, l’argent du tronc est comme la glu, il se colle aux doigts de l’ermite

Je respirai. Dieu merci! je n’étais pas dans l’affaire. Égoïsme des enfants! dans le contentement que j’éprouvai, Venceslas Labinowski, ce Venceslas Labinowski que j’avais tant aimé, je l’abandonnais sans regrets à la gendarmerie, je l’eusse abandonné au bourreau. Peut-être, aujourd’hui même, agrippé au fond de quelque réduit de la montagne, allait-il traverser la ville, les menottes aux poignets. Oh! je ne serais pas le dernier, quand il passerait devant notre porte, à lui crier avec tout le monde:

– Voleur, voleur, tu n’es qu’un voleur!

J’osai relever la tête, que j’avais tenue penchée tout le temps du récit de Barnabé. Il fallait voir avec quelle volupté, à la fois complaisante et sérieuse, l’ermite de Saint-Michel, après avoir par un signe invité Marion à lui remplir de café et la tasse et la soucoupe, humait le moka brûlant! Dans sa longue fréquentation des ecclésiastiques, gens qui officient à la table comme à l’autel, le Frère avait fini par prendre quelque chose de leurs manières graves, cérémonieuses, apprêtées.

– C’est bon! répétait-il à chaque gorgée, en se caressant l’estomac de sa large main étendue, c’est très-bon!

Une fois, sa langue claqua bruyamment. Mais mon oncle fit les gros yeux, et cet homme exubérant de sève et de vie, qui ne demandait qu’à se répandre en gestes, en paroles, en démonstrations de toute sorte, courba le front et demeura coi.

Pour moi, je m’ennuyais horriblement, et j’aurais voulu partir. Comment m’y prendre pour déserter cet interminable repas? Deux fois, sous la table, je pressai le genou à ma mère, essayant par ce contact de l’initier aux longues angoisses de mon martyre. Mais ma mère, occupée à faire fondre un énorme morceau de sucre dans un petit verre de carthagène , liqueur du crû que M. Anselme Benoît permettait à mon oncle, n’entendit pas mon appel ou feignit de ne pas l’entendre.

Cependant il s’en allait deux heures, et c’était à trois heures que devait avoir lieu, en plein Planol, le combat des ânes et des chiens. Comment ne point assister à cette lutte unique, si terrible, si solennelle, moi qui n’en manquais aucune, ni les jours de foire, ni les jours de marché! Les Catalans me connaissaient bien avec ma blouse trouée aux coudes, mon pantalon poussiéreux aux genoux, mes chaussures rougeâtres et fripées, mon feutre sans forme ni couleur. Tout à coup, dans mes nouvelles préoccupations, – il est bien évident que Venceslas Labinowski n’occupait plus ma pensée, – je crus ouïr de lointains roulements de tambour. Probablement, selon une habitude ancienne, on commençait à travers les rues la promenade des ânes qui devaient soutenir l’assaut de nos féroces chiens-loups cévenols. Je ressentis d’intolérables picotements le long de l’échine, et je me secouai sur ma chaise comme je l’eusse fait sur une pelote d’épingles.

– Eh bien! vas-tu rester tranquille? me dit mon père sévèrement.

Eperdu, je regardai Barnabé.

– Ah! je comprends le fillot, moi, intervint le Frère, devinant mon intime désir. Je suis sûr qu’un brin de comédie l’amuserait plus que l’histoire de Venceslas. Attends, mon garçonnet, attends que j’aie fini mon café, et je te mènerai au Planol. Parce que ton ami l’ermite de Cavimont a pris du champ, ce n’est pas une raison pour que tu passes ta foire de septembre aussi triste qu’un rat dans une ratière. D’ailleurs, je ne serais pas fâché de voir comment les ânes de la Catalogne se comportent…

– Barnabé, interrompit mon oncle, à qui la carthagène sucrée venait de restituer quelque voix, dernièrement, quand j’agonisais dans mon lit, vous me fîtes deux promesses: celle de ne plus fréquenter les spectacles et celle de ne plus rimer de chansons pour les jeunes gens à qui il prend envie, en compagnie de Braguibus, de donner des aubades aux filles. En soi, ces deux choses sont innocentes, et nos mœurs méridionales, peut-être trop tolérantes, les acceptent; mais elles peuvent devenir, pour certains, une cause de scandale, et je désire que vous vous en absteniez d’une manière absolue. Quoique laïque, l’habit dont mes mains vous revêtirent jadis, vous oblige à plus de réserve, à plus de dignité.

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