Ferdinand Fabre - Barnabé
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Comme je passais devant l’église Saint-Alexandre, les douze coups de midi sonnèrent à la grosse horloge du clocher.
Sauf mon père, que ses travaux d’architecture retenaient souvent dans une vaste chambre au troisième, où il lavait à l’encre de Chine des plans que je trouvais admirables, quand j’entrai, tout le monde était assis autour de la table: mon oncle, le Frère, le médecin. Ma mère et Marion, notre bonne, vaquaient dans la cuisine aux derniers apprêts du repas.
– Tu cours donc toujours? me dit le curé des Aires voyant mon front ruisselant.
– Vous comprenez, mon oncle, les jours de foire… balbutiai-je.
Il m’embrassa et n’ajouta plus un mot.
– Eh bien! as-tu vu ton Venceslas aujourd’hui, pétiot? me demanda Barnabé en m’allongeant une tape amicale sur la joue.
– J’étais au Planol tout à l’heure, répondis-je, esquivant la question, et comme ces hommes de la Catalogne ont perdu l’ours qui leur restait, cette après-midi on fera battre des ânes avec les chiens-loups de la montagne. Si vous voulez que j’amène faire battre Baptiste?
– Est-il fou, cet enfant! s’écria le Frère: attacher ma bête au poteau et la laisser tranquillement dévorer!
– Baptiste ruera pour se défendre comme les autres, dis-je.
Mon père entra.
Une fois la soupe dépêchée, – à Bédarieux, on la mange à midi, – chacun respira.
– Savez-vous, demanda mon père, si l’on a mis la main sur le Frère de Cavimont? Depuis ce matin, toute la ville est en rumeur à cause de lui.
– La gendarmerie est à ses trousses, répondit mon oncle; mais elle ne l’a pas saisi.
– Le saisira-t-elle? intervint M. Anselme Benoît. Je ne le crois pas. Venceslas Labinowski, qui a passé trois années en Sibérie, y dépista la police russe. Comment n’échapperait-il pas à nos bons gendarmes? Ils sont si bêtes!..
– Oh! pour ça, j’en réponds, interrompit Barnabé, éclatant de rire. On leur en fait voir de grises tout de même, à ces pauvres gendarmes. Et tenez, moi qui vous parle, une fois, à Saint-Pons, avec M. Cœurdevache…
Il s’arrêta court.
– Une fois? interrogea mon oncle, arrêtant un regard sévère sur l’ermite de Saint-Michel… Cette aventure n’est pas à votre louange, et je vous invite à ne pas réveiller le souvenir de M. Cœurdevache, de Saint-Pons.
Barnabé, subitement terrifié, laissa tomber son nez dans son assiette, et dévora, sans oser relever la tête, le bouilli de mouton que ma mère venait de lui servir.
– Mais enfin, reprit mon père, après un silence de quelques minutes, vous qui êtes renseignés, fixez-moi sur cette aventure, car on la raconte de mille façons.
– Voici la vérité vraie, dit mon oncle.
Et, ayant déposé avec précaution sa fourchette et son couteau, s’étant essuyé les lèvres par ce geste à la fois solennel et recueilli dont les ecclésiastiques contractent l’habitude à l’autel, il allait prendre son élan, quand M. Anselme Benoît, lui faisant un signe:
– Prenez garde, monsieur le curé, vous êtes atteint d’une affection de la gorge qui, pour le moment, n’offre rien de grave, je le crois, mais qui vous condamne à de grands ménagements…
– Pourtant, mon ami… hasarda le pauvre saint homme, pris brusquement d’une légère toux.
– Vous voyez… vous voyez, s’écria le docteur, voilà une quinte! Quand je vous le disais!.. Taisez-vous, je vous en prie, et au besoin je vous l’ordonne… Barnabé parlera pour vous. Il n’a pas la langue trop mal pendue, notre Frère… Allons, Barnabé!
L’ermite leva sur l’assistance une face radieuse. Heureux de saisir la balle au bond, avant d’avaler le morceau qui lui emplissait la bouche:
– Tous, ici, vous connaissez mon fils Félibien Lavérune? barbouilla-t-il.
– Nous le connaissons, répondirent mon père et M. Anselme Benoît.
– Comme vous le savez, il est dans les horlogeries, et travaille présentement à Moret, département du Jura, un pays aussi loin des Aires que Pâques est loin de la Trinité. S’il vous faut son adresse, il demeure rue des Balances, vis-à-vis M. Pincedos, bourrelier…
– Eh! que nous fait votre fils! interrompit M. Anselme Benoît, prêt à se fâcher. Parlez-nous de Venceslas Labinowski et laissez à tous les diables Félibien Lavérune avec son bourrelier.
– Figurez-vous donc, poursuivit Barnabé, difficile à intimider, figurez-vous donc que, toutes les fois que je vais à Béziers, – ce qui m’arrive de cent en quarante, car les quêtes ne rapportent pas un fétu de ce côté-là, – je n’en reviens jamais sans être allé boire un coup chez M. Briguemal, horloger dans la rue Française. Pensez, c’est là que Félibien apprit son métier; puis ce sont des gens si bien éduqués, ces Briguemal! Madame Briguemal porte au cou une chaîne en or, en or fin, s’il vous plaît, qui pèse au moins une demi-livre… Pour lors, voici qu’avant-hier, vers les onze heures du soir, après avoir mis à sec, de compagnie avec M. Briguemal, trois bouteilles de vin blanc de Maraussan…
– Trois bouteilles! se récria mon oncle.
– Oh! des fioles de rien, aussi petites que des fioles d’apothicaire…
– Eh bien? demanda M. Anselme Benoît.
– Eh bien, je descendais pour me coucher vers l’ Auberge des Deux-Mulets , où m’attendait Baptiste, quand, traversant la Place de la Citadelle, devinez qui j’aperçus sous les arbres de la promenade?.. Pardi! Venceslas… Ah! j’en jure Dieu, il me fallut plus d’un coup d’œil pour le reconnaître. Ni froc, ni capuchon, ni pèlerine, ni chapelet, ni chapeau de Frère; un monsieur, je vous prie, un monsieur, le cigare à la bouche et la canne à la main. Etait-ce possible, paradis du Seigneur? Le maraussan – un coquin de vin tout de même qui fait des siennes sans en avoir l’air – ne m’avait-il pas brouillé les vitres? Comptez que ce n’était pas tout: notre homme se pavanait comme un roi, tenant à son bras gauche une femme qui laissait flotter une écharpe de soie à sa taille et sur sa tête un bonnet à rubans… Peut-être ne le savez-vous pas, mais moi qui ai voyagé, une fois jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle et deux fois jusqu’à Rome, je vous apprendrai qu’il y a comme ça, dans les grandes villes, des créatures sans conduite ni religion qui…
– Barnabé! interrompit mon oncle avec un clignement d’yeux qui me désignait.
L’ermite, trop prompt à battre l’amble sur un sujet scabreux, demeura tout interdit.
– Continuez, voyons, c’est très amusant, lui dit M. Anselme Benoît.
Les rênes lui étant rendues, le Frère reprit carrière.
– Il y a au bout de la promenade de Béziers le piédestal de la statue de Paul Riquet, un homme tout en bronze, à ce que l’on dit, de pied en cap… Vous allez voir… Semblablement au renard qui cherche son terrier, je me faufilai derrière ce piédestal de marbre, et, n’osant aborder mon couple sans être bien sûr du fait, je l’observai attentivement… Monsieur le curé, fâchez-vous si vous ne pouvez retenir votre colère: tout d’un coup, comme il n’y avait pas grand monde rôdant par là, Venceslas prit cette femme dans ses bras et l’embrassa, en répétant: «Catherine! Catherine!..»
– Barnabé, c’est inconvenant, à la fin! s’écria mon oncle.
– Je le sais, monsieur le curé. Aussi je ne fis ni une ni deux; je sautai de ma cachette et posai cinq doigts au collet du Frère de Cavimont.
« – Ah! rufian! ah! homme sans foi ni loi! lui criai-je.
« – Eh bien! qu’est-ce que je fais? eut-il le front de me répondre.
« – Comment, misérable, tu ne vois pas que tu déshonores le métier?
« – Alors, parce qu’on est Frère libre de Saint-François, on n’a pas le droit de se promener avec sa sœur?
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