Ferdinand Fabre - Barnabé

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– La comédie sera belle! soupira Barnabé, quand les Catalans défilèrent sous nos yeux… Est-ce possible? ajouta-t-il avec enthousiasme, un taureau de la Camargue, deux loups, trois ânes et une hyène!

– Cette bête hérissée, c’est une hyène?

– Oui, une hyène, une vraie. Ça ne vient pas dans nos pays, ce bétail.

– Et où ça vient-il?

– Dans les Afriques… Tu sais, les Afriques où les armées de la France se battent avec les Bédouins. Quand il était soldat, mon Félibien a bataillé dans ces contrées. C’est un luron, celui-là!

Les Catalans avaient disparu, gagnant le Planol par la rue du Vignal.

– Eh bien? demandai-je à l’ermite, en proie à toutes les angoisses et à toutes les sueurs.

– Chut! me fit-il portant un doigt à ses lèvres.

Puis à voix basse:

– Descends doucement l’escalier, pareillement à un chat qui va faire un mauvais coup. Une fois dans la rue, tu t’en iras en avant, n’ayant l’air de rien, surtout tu ne courras pas. Il ne faut point laisser croire que nous nous échappons. Moi, je te suivrai, mais à distance… Je m’arrêterai même à deux ou trois portes, tout comme si je pratiquais mes quêtes, à l’habitude. Tu m’attendras à l’entrée de la rue du Vignal. S’il le fallait, il y a là de grands platanes, tu pourrais te cacher derrière les troncs qui sont énormes… Je te rejoindrai…

– Et alors? interrompis-je le cœur palpitant d’espoir.

– Alors, fillot, nous irons voir si la hyène des Afriques a les dents et les griffes aussi bien établies que les chiens du pays cévenol.

– Vous me mènerez à la comédie, Barnabé?

– Je t’y mènerai, mon garçonnet, tout droit comme mon bourdon.

– Et mon oncle?

– S’il vit, c’est à moi qu’il le doit. Il fermera les yeux sur cette comédie du Planol, comme il l’a fait sur tant d’autres menues escapades. Je ne suis pas un saint, moi, à l’exemple de Laborie… Allons, pars!

Ce qui fut dit fut fait.

V

Mon oncle prend le parti d’acheter une calotte neuve

Cependant il était écrit que mon engouement tout à fait désordonné pour les Frères libres de Saint-François, lesquels représentaient à mes yeux la vie sans contrainte, la vie en plein air, la vie rustique enfin, m’attirerait quelque méchante affaire sur les bras, et que, Venceslas Labinowski ayant commencé ma perte, Barnabé Lavérune la consommerait.

Comme l’aventure, aussi singulière que terrible, à laquelle je fus mêlé presque à mon insu, me paraît faite pour mettre de plus en plus en relief le caractère à la fois très simple et très complexe du Frère de Saint-Michel, on me permettra d’entrer dans quelques détails. Ayant à peine entrevu Venceslas, malgré l’attrait d’un type fort original, même dans le milieu de nos ermites cévenols, où l’originalité déborde, je n’ai pu m’étendre longuement sur son compte. Mais j’ai connu à fond Barnabé, mon enfance est remplie du souvenir de cet homme, et je demande à le raconter tout entier.

Six mois après la disparition de Venceslas Labinowski, qu’aucun gendarme n’était parvenu à harponner ni dans la montagne, ni dans la plaine, je me trouvais installé au presbytère des Aires, bataillant, en compagnie de mon oncle, contre les Fables de Phèdre , lesquelles ne laissaient pas de nous offrir de nombreuses difficultés. Mon oncle avait bien reçu une traduction d’un libraire de Montpellier, M. Seguin; mais il avait négligé de la demander interlinéaire, et, quand il fallait en arriver au mot à mot… Pourtant nous finissions par nous sortir d’embarras. Oh! quelle joie alors, et comme l’élève et le professeur s’embrassaient, encore tout chauds de la lutte et tout enivrés de la victoire!

Malheureusement la phthisie laryngée dont souffrait le pauvre curé des Aires s’était aggravée à la longue, et il avait dû demander un congé de vingt jours à Monseigneur pour aller prendre les eaux d’Amélie. Quelles préoccupations, bon Dieu!.. Durant tout l’hiver, au coin du feu avec sa vieille gouvernante Marianne, dans la sacristie avec les marguilliers de la paroisse, sur la place du village avec ses simples ouailles, mon oncle s’était entretenu de ce voyage, le plus gros événement de sa vie. Il est certain que, n’ayant point quitté les Aires depuis vingt-cinq ans qu’il desservait ce modeste hameau, il lui en coûtait de s’en éloigner brusquement, surtout pour un motif aussi douloureux qu’une maladie de gorge passée à l’état chronique. Songez donc, plus de cinquante lieues à faire en diligence, car la Compagnie des chemins de fer du Midi n’avait pas encore étendu son réseau jusqu’à nos chaînons cévenols!

Maintes fois, sentant la tête lui tourner à l’idée d’une pérégrination si lointaine, le saint homme avait essayé, réprimant, Dieu sait par quels efforts, un irrésistible besoin de tousser, de faire revenir son médecin, l’aimable Anselme Benoît, sur une décision qui le remplissait d’effarement. Mais le farouche officier de santé, s’appuyant sur l’opinion de M. le docteur Barascut, de Bédarieux, s’était montré inflexible.

« Laryngite: eaux d’Amélie! » avait-il répondu, lisant dans un grand livre ouvert.

Mon oncle donc avait dû se résigner. Il partirait vers Pâques, quand la neige serait fondue aux pentes du mont Caroux et que le soleil nouveau aurait un peu réchauffé la haute vallée d’Orb.

Le jour de Pâques arriva, et, avec lui, les effluves tièdes du printemps s’épandirent dans l’air, devenu plus transparent et plus doux. Après une messe basse mélancolique, – M. Anselme Benoît avait défendu au curé des Aires de chanter, – après des vêpres sans sermon, – M. Anselme Benoît avait presque interdit la parole au curé des Aires, – on rentra au presbytère pour ne songer désormais qu’au départ. La malle était préparée en un coin de la cuisine. C’était une petite malle mince et longue, consolidée aux encoignures par des lamelles de tôle épaisses, le couvercle hérissé de crins rudes comme le dos d’un porc-épic. Une grosse corde l’étreignait étroitement.

– Tout y est-il? demanda mon oncle, préoccupé.

– Voyons, répondit Marianne, comptant sur ses doigts: votre soutane neuve de drap du Nord, votre ceinture à glands de soie des grandes fêtes, deux rabats de fin mérinos, vos souliers à boucles d’acier, six paires de bas, quatre chemises, une étole, un surplis…

– Et ma calotte?

– Elle est si sale!

– N’importe, il me la faut, mettez-la.

– Que je la mette! Y pensez-vous, monsieur le curé? Tenez, regardez-la.

Et la gouvernante, par un geste dépité, saisissant sur un meuble un petit couvre-chef en cuir bouilli, dont l’usure et la crasse avaient à la longue effacé les côtes élégantes des premiers jours, le fit passer sous les yeux de son maître.

– Comment, vous oseriez?..

– Je la veux.

– Elle n’est plus bonne que pour Barnabé.

– Je vous répète, Marianne, que je la veux!

– Et si vous rencontrez quelque évêque dans ce pays où vous allez, vous présenterez-vous devant lui avec?..

– Un évêque! murmura mon oncle levant ses deux bras et les laissant retomber aussitôt… Miséricorde! un évêque…

– Croyez-vous que le bon Dieu épargne les évêques plus qu’il ne vous a épargné? Cela ne serait pas dans la justice, et le bon Dieu est plus juste que les hommes, heureusement. Allez, vous en verrez plus d’un Monseigneur geignant et toussant à faire pleurer comme vous… C’est décidé, vous achèterez une autre calotte dans les villes, puisque aussi bien vous devez traverser beaucoup de villes avant d’arriver à ces eaux de M. Anselme Benoît… Jésus-Maria! est-il possible? aller boire de l’eau dans des montagnes plus hautes et plus froides que nos Cévennes, quand je fais de si bonnes tisanes, moi!

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