Halter,Marek - Marie
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- Название:Marie
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- Издательство:Alexandriz
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- Год:2006
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Elle attira Miryem contre elle, l’entraîna vers l’escalier.
— Je vais passer devant pour qu’ils ne te voient pas sortir. Nous irons chez moi. Je te donnerai un manteau, comme ça, ta mère ne devinera rien. Et tu pourras te reposer au calme quelques heures avant que nous prenions la route.
2
Le soleil se levait au-dessus des collines lorsqu’elles quittèrent la forêt. Loin dans le creux de la vallée, au pied du chemin qu’elles empruntaient, s’étalant entre les vergers en fleurs et les champs de lin, apparurent les toits serrés de Sepphoris. Halva immobilisa la charrette.
— Je vais te laisser ici. Il ne faut pas que je rentre trop tard à Nazareth.
Elle attira Miryem contre elle.
— Sois prudente avec ce Barabbas ! Après tout, c’est quand même un peu un bandit…
— Si jamais je parviens à le rencontrer, soupira Miryem.
— Tu le verras ! Je le sais. Comme je sais que tu vas sauver ton père de la croix.
Halva l’embrassa à nouveau. Cette fois, sans plus de malice, mais avec tendresse et sérieux.
— Je le sens dans le fond de mon cœur, Miryem : il me suffit de te voir pour le sentir. Tu vas sauver Joachim. Tu peux me faire confiance : mes intuitions ne me trompent jamais !
Tout au long du chemin, elles n’avaient cessé de réfléchir au moyen de trouver Barabbas. À Halva, Miryem n’avait pas caché son souci : elle ignorait tout simplement où il se cachait. Devant ceux de Nazareth, elle avait montré beaucoup d’assurance en affirmant qu’il l’écouterait. Peut-être était-ce vrai. Mais, d’abord, il fallait parvenir jusqu’à lui.
— Si les Romains et les mercenaires d’Hérode ne le trouvent pas, comment y arriverai-je, moi ?
Halva, toujours pratique et confiante, ne s’était pas laissé impressionner par la difficulté.
— Tu le trouveras justement parce que tu n’es ni romaine ni mercenaire. Tu sais bien comment vont les choses. Il doit y en avoir plus d’un, dans Sepphoris, qui sait où Barabbas se cache. Il a des partisans et des débiteurs. Ils te renseigneront.
— Si je pose trop de questions, on va se méfier. Il me suffira de marcher dans les rues de Sepphoris pour qu’on se demande qui je suis, où je vais.
— Bah ! Les gens sont curieux, comme chez nous, mais qui irait courir chez les mercenaires d’Hérode pour te dénoncer ? Tu n’auras qu’à expliquer que tu vas rejoindre une tante. Raconte que tu vas aider ta tante Judith qui va avoir un nouvel enfant. Ce n’est pas un bien gros mensonge. C’est même presque vrai, puisqu’il lui en est né un à l’automne dernier. Et quand tu vois une personne de bonne mine, dis la vérité. Il y en a bien une qui saura te répondre.
— Et comment les reconnaîtrai-je, celles de « bonne mine » ?
Halva s’exclama, espiègle :
— Tu peux déjà éliminer les riches et les artisans trop sérieux ! Allons, aie confiance. Tu es parfaitement capable de distinguer un fourbe d’un honnête homme et une mégère vicieuse d’une bonne mère.
Halva avait peut-être raison. Dans sa bouche, les choses paraissaient faciles, évidentes. Mais maintenant qu’elle approchait des portes de la ville, Miryem doutait plus que jamais de pouvoir extirper Barabbas de sa cachette pour lui demander son aide.
Pourtant, le temps pressait. Dans deux jours, trois, quatre tout au plus, il serait trop tard. Son père mourrait sur la croix, calciné par la soif et le soleil, dévoré par les corbeaux, sous les quolibets des mercenaires.
*
* *
Dans la lumière légère du matin, Sepphoris s’éveillait. Les boutiques ouvraient, les tentures et les portières des maisons s’écartaient. Les femmes se hélaient avec des cris aigus, s’assurant que la nuit des uns et des autres avait été bonne. Les enfants, par grappes, allaient chercher de l’eau aux puits en se chamaillant. Des hommes, le visage encore chiffonné de sommeil, bousculant leurs ânes et leurs mulets, partaient pour les champs.
Comme Miryem l’avait prévu, des œillades curieuses glissèrent vers elle, cette étrangère qui entrait si tôt dans la ville. Peut-être devinait-on, à son pas un peu trop sec, un peu trop lent, qu’elle ignorait son chemin, mais qu’elle n’osait pas pour autant le demander. Cependant, la curiosité qu’elle suscitait était moins vive qu’elle ne l’avait craint. Les regards se détournaient après avoir jaugé son allure et la bonne qualité de son manteau.
Quand elle eut croisé plusieurs rues, songeant aux conseils d’Halva, elle marcha plus fermement. Elle prit ici à gauche, là à droite, comme si elle connaissait la ville et savait parfaitement où la menaient ses pas. Elle cherchait un visage qui lui inspirât confiance.
Elle traversa ainsi un quartier après l’autre, passant devant les échoppes puantes des pelletiers, celles des tisserands qui étendaient, sur de longues perches, draperies, tapis et tentures, éblouissant la rue d’une fête de couleurs. Puis vint le quartier des vanniers, des tisseurs de tentes, des changeurs…
Brièvement, elle quêtait sur les visages un signe qui lui eût donné le courage de prononcer le nom de Barabbas. Mais, chaque fois, elle trouvait une raison pour baisser les paupières et ne pas s’attarder. Outre qu’elle n’osait les dévisager, afin de ne pas paraître effrontée, les uns et les autres lui semblaient bien loin de savoir où se trouvait un bandit recherché par Rome et par les mercenaires du roi.
Sans autre choix que de s’en remettre à la bonne volonté du Tout-Puissant, elle s’enfonça dans des ruelles de plus en plus bruyantes et populeuses.
Après s’être écartée d’un groupe d’hommes sortant d’une petite synagogue élevée entre deux grands figuiers, elle s’aventura dans une venelle juste assez large pour que l’on puisse s’y croiser. En contrebas du chemin de terre battue, pareille à une gueule béante surgit l’antre d’un savetier. Elle sursauta lorsqu’un apprenti agita soudain vers elle de longues lianes de cordes. Des rires la poursuivirent tandis qu’elle courait presque jusqu’à l’extrémité du boyau, qui allait en se rétrécissant et paraissait vouloir se refermer sur elle.
Il débouchait sur un terrain vague, souillé de détritus et recouvert de mauvaises herbes. Des flaques d’eau croupies stagnaient ici et là. Des poules et des dindons s’écartèrent à peine quand elle s’avança. Les murs clôturant la place n’avaient plus été chaulés depuis longtemps. Sur les façades des masures, rares étaient les ouvertures comportant des volets. Attaché au tronc d’un arbre mort transformé en pieu, un âne au poil crasseux tourna sa grosse tête vers elle. Son braiment résonna, inquiétant comme une trompe d’alarme.
Miryem jeta un regard derrière elle, hésitant à rebrousser chemin, à s’enfoncer dans la ruelle et à subir une nouvelle fois les quolibets des apprentis. De l’autre côté du terrain vague, en face d’elle, se devinaient deux rues qui pouvaient peut-être la reconduire vers le cœur de la ville. Elle progressa, scrutant le sol devant elle pour éviter les flaques et les ordures. Elle ne les vit pas apparaître. Seul le soudain caquetage de poules dérangées lui fit relever la tête.
Elle eut l’impression qu’ils sortaient du sol fangeux. Une dizaine de gosses dépenaillés, les cheveux hirsutes, la morve au nez et l’œil rusé. Le plus âgé ne devait pas avoir plus de onze ou douze ans. Ils étaient tous pieds nus, avec des joues creuses aussi noires de crasse que leurs mains. Des garçons si mal nourris que des dents leur manquaient déjà. Des am-ha-aretz, comme les qualifiaient avec mépris ceux de Judée. Des ignorants, des culs-terreux, des bouseux, des damnés de la terre. Des fils d’esclaves, des fils de personne qui ne seraient jamais eux-mêmes, dans le grand royaume d’Israël, que des esclaves. Des am-ha-aretz, des pauvres parmi les pauvres.
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