Halter,Marek - Marie
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- Название:Marie
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- Издательство:Alexandriz
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- Год:2006
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Miryem approuva d’un signe. Ils s’enfoncèrent dans une venelle fangeuse, bordée de murs borgnes. Les gosses avançaient en silence, mais sans aucune crainte. Elle demanda au petit chef :
— Quel est ton nom ?
Il ne répondit pas. Les autres lui lancèrent des coups d’œil où Miryem devina un zeste de raillerie. L’un d’eux se frappa fièrement la poitrine.
— Moi, je m’appelle David. Comme le roi qui a aimé cette fille très belle…
Il buta sur le nom, qui ne lui revenait pas. Les autres lui soufflèrent des prénoms, mais Bethsabée ne leur remonta pas à la mémoire.
Miryem sourit en les écoutant. Cependant son regard ne quittait pas son guide.
Lorsque les autres se turent, il eut un haussement d’épaule désinvolte et marmonna :
— Abdias.
— Oh ! s’étonna Miryem. C’est un très beau prénom. Et pas si fréquent. Sais-tu d’où il vient ?
L’enfant leva le visage vers elle. Ses yeux très noirs mangeaient son curieux visage. Ils brillaient d’intelligence et de ruse.
— Un prophète. Un qui aimait pas les Romains, comme moi.
— Et qui était tout petit, se moqua aussitôt celui qui s’appelait David. Et paresseux. Les savants disent qu’il a écrit le plus petit livre de tout le Livre !
Les autres gosses gloussèrent. Abdias les foudroya du regard, les réduisant au silence.
Combien de fois s’étaient-ils battus à cause de ce prénom ? se demanda Miryem. Et combien de fois Abdias avait-il dû les vaincre à coups de poing et de pied pour s’imposer ?
— Tu en sais, des choses, lança-t-elle à l’adresse de David. Et tu as raison. Le Livre ne contient qu’une vingtaine de versets d’Abdias. Mais ils sont forts et beaux. Je me souviens de celui qui dit : Proche est le jour de Jhwh contre nos ennemis. Le mal qu’ils font, il leur retombera sur la tête. Et de même que vous, ceux d’Israël, vous avez bu sur la montagne sainte, tous les peuples sans répit y boiront jusqu’à plus soif. Et ce sera comme s’il n’y avait plus qu’un seul peuple !
Elle se garda d’ajouter qu’Abdias s’était battu contre les Perses, bien avant que les Romains ne deviennent la peste du monde. Mais elle ne doutait pas que le prophète Abdias ait été comme son petit guide : sauvage, rusé, plein de courage.
Les enfants avaient ralenti. Ils la considéraient avec stupéfaction. Abdias demanda :
— Tu sais par cœur tout ce qu’ont dit les Prophètes ? Tu l’as lu dans le Livre ?
Miryem ne put retenir son rire.
— Non ! Je suis comme vous. Je ne sais pas lire. Mais mon père, lui, a lu le Livre au Temple. Souvent, il m’en raconte les histoires.
L’admiration illumina et embellit leurs faces crasseuses. Quel prodige ce devait être, qu’un père raconte à sa fille les belles histoires du Livre ! Ils peinaient à l’imaginer. Le désir les démangea de la questionner encore. Miryem protesta, sérieuse de nouveau :
— Ne perdons pas de temps en bavardages. Chaque heure qui passe, les mercenaires d’Hérode font souffrir mon père. Plus tard, je vous le promets, je vous raconterai.
— Et ton père aussi, répliqua Abdias d’un ton assuré. Quand Barabbas l’aura délivré, il faudra qu’il nous raconte.
*
* *
Tournant à gauche et à droite, en un zigzag qui ne semblait pas les mener bien loin, ils parvinrent dans une rue plus large. Les maisons qui la bordaient, moins délabrées, étaient ornées de jardins. Quelques femmes y travaillaient. Elles jetèrent des regards intrigués vers leur groupe. Reconnaissant les enfants, elles se remirent aussitôt à l’ouvrage.
Abdias, bifurquant encore à droite, s’enfonça dans une venelle encaissée entre d’épais murs de briques nues : une vieille construction romaine. Çà et là, des grenadiers sauvages et des tamaris avaient poussé entre les fissures, les masquant autant que les élargissant. Certains étaient si grands et si forts que leurs masses enlacées dépassaient les murs d’une hauteur d’homme.
Miryem s’aperçut qu’une partie des enfants était demeurée en arrière, à l’entrée de la ruelle. Sur un signe d’Abdias, des gamins coururent en avant.
— Ils vont faire le guet, expliqua le petit chef.
Et, aussitôt, il l’attira sans ménagement vers un gros buisson de tamaris. Le tronc s’était démultiplié en branches rêches, mais assez souples pour que l’on puisse les écarter afin de passer au travers.
— Dépêche-toi, souffla Abdias.
Son manteau la gêna. Elle le dégrafa maladroitement. Abdias le lui prit des mains tout en la poussant en avant.
De l’autre côté, à sa surprise, elle se retrouva dans un champ de fèves à peine levées, ponctué de quelques amandiers aux troncs rabougris. Abdias sauta à son côté, suivi de deux de ses compagnons.
— Cours ! ordonna-t-il en lui fourrant le manteau entre les mains.
Ils longèrent le champ de fèves et parvinrent à une tour à demi en ruine. Abdias, la précédant, grimpa un escalier jonché de briques cassées. Ils pénétrèrent dans une pièce carrée dont le mur du fond avait été largement abattu. Au travers de la brèche, Miryem devina le dos d’une autre construction. Elle aussi romaine et très ancienne. Le toit de tuiles rondes était partiellement écroulé.
Abdias désigna un pont de bois branlant qui, depuis la faille du mur, pénétrait dans une lucarne de la bâtisse romaine.
— On passe là-dessus. Tu risques rien, c’est solide. Et de l’autre côté, il y a une échelle.
Miryem s’y aventura, retenant son souffle. C’était solide, peut-être, mais terriblement branlant. Elle se glissa dans la lucarne, se laissa doucement tomber sur un plancher de bois. La pièce où elle se redressa ressemblait à un petit grenier. De vieux couffins servant à transporter des jarres, mangés par l’humidité et les insectes, s’entassaient dans un coin. De la paille, du tressage rompu et délité crissèrent sous ses pas. Elle devina le volet rabattu d’une trappe alors que, derrière elle, Abdias sautait à son tour sur le plancher.
— Vas-y, descends, l’encouragea-t-il.
La pièce au-dessous était à peine éclairée par une porte étroite. Cependant le peu de lumière suffisait pour s’apercevoir que le sol de dalle était loin du plancher où Miryem se trouvait. Au moins quatre ou cinq fois sa hauteur.
À tâtons, de la pointe des pieds, elle chercha les barreaux de l’échelle. Abdias, un sourire moqueur aux lèvres, s’inclina vers elle, lui tenant complaisamment le poignet.
— C’est pas si haut, s’amusa-t-il. Moi, des fois, je prends même pas l’échelle. Je saute.
Miryem devina les échelons qui vacillaient sous son poids et, s’abstenant de répondre, les descendit en serrant les dents. Puis, avant qu’elle touche le sol, deux mains puissantes lui enlacèrent la taille. Elle poussa un cri pendant qu’on la soulevait pour la déposer sur le sol.
— J’étais sûr qu’on se reverrait, déclara Barabbas, un sourire dans la voix.
*
* *
Une lumière chiche l’éclairait à contre-jour. Elle distinguait vaguement son visage.
Dans son dos, Abdias se laissa glisser comme une plume le long de l’échelle. Barabbas lui ébouriffa tendrement la tignasse.
— Je vois que tu es toujours aussi courageuse, dit-il à Miryem. Tu n’as pas eu peur de confier ta vie à ces démons. Dans Sepphoris, il n’y en a pas beaucoup qui l’auraient osé.
Abdias rayonnait de fierté.
— J’ai fait comme tu m’as demandé, Barabbas. Et elle a obéi.
— C’est bien. Va manger, maintenant.
— Pas possible. Les autres m’attendent de l’autre côté. Barabbas le poussa vers la porte d’une petite tape.
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