Halter,Marek - Marie

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Marie: краткое содержание, описание и аннотация

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Hannah gémit. Elle murmura le nom de Joachim plusieurs fois, tandis que chacun baissait la tête.

— Après, ils ont allongé le percepteur blessé dans une autre charrette et ils ont filé bon train hors de la ville. Dans la direction de Cana, assurèrent les bergers.

— Ils vont à Tarichée ! s’exclama un voisin. S’ils s’en étaient retournés à Jérusalem, ils auraient pris la route de Tabor.

Ce que nul n’ignorait. Un silence pesant s’installa.

Maintenant, les mots d’Hannah leur tournaient dans la tête. Oui, à quoi cela leur servait-il de savoir Joachim en route pour la forteresse de Tarichée ?

— Au moins, soupira une voisine, répondant aux préoccupations de tous, cela signifie qu’ils ne vont pas le lier tout de suite sur une croix.

— Demain ou après-demain, qu’est-ce que cela change ? grommela Lysanias. Joachim endurera ses douleurs plus longtemps, c’est tout.

Chacun s’imaginait la forteresse. Un monstre de pierre datant du temps béni du roi David, mais qu’Hérode avait fait agrandir et renforcer, prétendument pour défendre Israël contre les Nabatéens, les ennemis du désert de l’est.

En vérité, depuis des lustres la forteresse servait à emprisonner des centaines d’innocents, riches et pauvres, savants et illettrés. Tous ceux qui déplaisaient au roi. Une rumeur, un ragot malveillant, les manœuvres d’une vile vengeance suffisaient pour que l’on y croupisse. Le plus souvent pour n’en plus jamais ressortir ou pour finir sur la forêt de pieux qui l’entourait.

Désormais, visiter Tarichée était une douleur, malgré la grande beauté des rives du lac Génézareth. Nul ne pouvait échapper au spectacle des suppliciés. Certains assuraient que, la nuit, leurs gémissements résonnaient à la surface des eaux tels des cris montés de l’enfer. À vous dresser les cheveux sur la tête. Les pêcheurs eux-mêmes, bien que la rive proche de la forteresse fût plus poissonneuse que les autres, n’osaient plus s’en approcher.

Mais alors que l’effroi rendait chacun muet, Miryem prononça d’une voix nette, sans hésitation :

— Je pars pour Tarichée. Je ne laisserai pas mon père pourrir dans la forteresse.

Les fronts se relevèrent. Le brouhaha des protestions fut aussi bruyant que le silence avait été profond l’instant d’avant.

Miryem déraisonnait. Elle ne devait pas se laisser abuser par la douleur. Comment pourrait-elle tirer son père des geôles de Tarichée ? Oubliait-elle qu’elle n’était qu’une fille ? Quinze ans à peine, encore si jeune qu’on ne l’avait pas mariée. Même si elle en paraissait davantage et que son père avait l’habitude, peut-être pas si bonne, de la considérer comme une femme de raison et de sagesse. Elle n’était qu’une fille, pas une faiseuse de miracles.

— Je ne songe pas à aller seule à Tarichée, annonça-t-elle quand le calme fut revenu. Je vais réclamer l’aide de Barabbas.

— Barabbas le voleur ?

A nouveau s’éleva un concert de protestations.

Cette fois, après avoir échangé un regard avec Miryem, Halva, la jeune épouse de Yossef, un charpentier ami de Joachim, déclara, en surmontant le vacarme :

— À Sepphoris, on dit qu’il ne vole pas pour lui mais pour donner à ceux qui sont dans le besoin. On raconte qu’il fait plus de bien que de mal et que ceux qu’ils volent l’ont bien mérité.

Des hommes l’interrompirent sèchement. Comment pouvait-on parler ainsi ? Un voleur était un voleur.

— La vérité, c’est que ces méchants larrons attirent les mercenaires d’Hérode dans nos villages comme les mouches sur une plaie !

Miryem haussa les épaules.

— Comme vous prétendez que mon père va attirer la vengeance des mercenaires sur Nazareth ! lança-t-elle durement. Ce qui compte, c’est qu’ils ont beau faire la chasse à Barabbas, ils ne l’attrapent jamais. Si quelqu’un est capable de sauver mon père, c’est lui.

Lysanias secoua la tête.

— Et pourquoi le ferait-il ? On n’a pas d’or pour sa récompense !

— Il le fera parce qu’il me le doit. Les yeux ronds, tous la dévisagèrent.

— Il nous doit la vie, à mon père et à moi. Il m’écoutera, j’en suis sûre.

*

* *

D’interminables palabres se prolongèrent jusque tard dans la nuit.

Hannah gémit qu’elle ne voulait pas laisser partir sa fille. Miryem voulait-elle la laisser absolument seule ? Sans plus d’enfant ni d’époux ? Car aussi sûrement que Joachim était déjà comme crucifié et mort, Miryem serait prise par les voleurs ou par les mercenaires. Elle serait souillée puis assassinée. Voilà ce qui l’attendait.

Le rabbin la soutint. Miryem parlait avec l’inconscience de la jeunesse autant que l’oubli de son sexe. Qu’une jeune fille aille ainsi se jeter dans la gueule d’un fauve, un rebelle, un voleur comme ce Barabbas, était inconcevable. Et pour arriver à quoi ? A se faire tuer à la première occasion ? À attiser la hargne des Romains et des mercenaires du roi, qui ne manqueraient pas de se retourner contre eux tous ?

Ils se saoulaient des mots de la peur, de l’imagination du pire. Ils se complaisaient dans l’impuissance. Bien qu’elle sût que tous parlaient par affection et se croyant sages, Miryem en vint à ressentir un immense dégoût.

Elle s’éclipsa sur la terrasse. Gorgée de toute la tristesse de ce jour, elle s’allongea sur les billots de bois dissimulant la cache désormais inutile que son père avait confectionnée pour elle quand elle n’était qu’une petite fille. Elle ferma les yeux et laissa les larmes glisser sous ses paupières.

Elle devait pleurer maintenant, car dans un moment, sans que nul ne s’en aperçoive, elle accomplirait ce qu’elle avait dit. Elle quitterait Nazareth pour aller sauver son père. Alors, il ne serait plus temps de larmoyer.

Dans l’obscurité, le visage de Joachim lui revint. Doux, accueillant, et terrible, aussi, comme elle l’avait entrevu lorsqu’il avait frappé le mercenaire.

Il avait eu ce courage. Pour elle. Pour la vieille Houlda, pour eux tous, les habitants de Nazareth. Lui, le plus doux des hommes. Lui que l’on venait chercher afin d’apaiser les querelles entre voisins. Il avait eu ce courage. Elle devait l’avoir aussi. À quoi bon attendre l’aube si le jour qui venait ne devait pas être celui de la lutte contre qui vous humilie et vous anéantit ?

Elle rouvrit les yeux, s’obligea à scruter les étoiles pour y deviner la présence du Tout-Puissant. Ah, si au moins elle pouvait Lui demander s’il voulait, ou ne voulait pas, la vie de Joachim, son père !

Elle sursauta en entendant un frôlement.

— C’est moi, chuchota la voix d’Halva. Je me doutais que tu étais là.

Elle saisit la main de Miryem, la serra en posant ses lèvres sur la pointe des doigts.

— Ils ont peur, ils sont tristes, alors ils ne peuvent plus s’arrêter de parler, dit-elle simplement en désignant le brouhaha qui venait d’en bas.

Et comme Miryem se taisait, elle ajouta :

— Tu vas partir avant le jour, n’est-ce pas ?

— Oui, il le faut.

— Tu as raison. Si tu veux, je t’accompagnerai un bout de chemin avec notre mule.

— Que dira ton époux ?

— J’ai parlé avec Yossef. En vérité, sans les enfants, il partirait avec toi.

Elle n’avait pas besoin d’en dire davantage. Miryem savait que Yossef aimait Joachim comme un fils. Il lui devait tout ce qu’il savait de son métier de charpentier et même sa maison, à deux lieues de Nazareth, où il était né.

Poursuivant sa pensée, Halva rit avec tendresse.

— Sauf que Yossef est bien le dernier homme que j’imagine en train de se battre contre des mercenaires ! Il est si timide qu’il n’ose pas dire tout haut ce qu’il pense !

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