Halter,Marek - Marie
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- Название:Marie
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- Издательство:Alexandriz
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- Год:2006
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Un autre groupe de mercenaires, sous le regard d’un officier romain, formait le rang devant la maison de la vieille Houlda. Le poing serré sur une lance ou sur la poignée d’une épée, tous manifestaient la même indifférence.
Les percepteurs, Joachim et Miryem ne les aperçurent pas sur-le-champ. Ils étaient à l’intérieur de la minuscule maison.
Brusquement, on entendit la voix d’Houlda. Une plainte éraillée qui stria l’air. Une courte bousculade eut lieu sur le seuil de la maisonnette, et on les vit.
Ils étaient trois. La bouche dure avec, dans les yeux, cette expression hautaine que confère le pouvoir sur les choses et sur les êtres. Leurs tuniques noires balayaient le sol. Noir aussi était le voile de lin enroulé sur leurs calottes et qui, sur les côtés, ne laissait apparaître que les barbes sombres.
Joachim serra les mâchoires à s’en faire mal. A leur simple vue, il bouillonnait de fureur. De honte et de désir de meurtre. Que Dieu pardonne à tous ! Des charognards, vraiment, pareils à ces corbeaux qui se nourrissaient des suppliciés.
Devinant ses pensées, Miryem chercha son poignet et le serra fort. Elle y mettait toute sa tendresse, mais partageait trop la douleur de son père pour vraiment l’apaiser.
À nouveau, Houlda poussa un cri. Elle supplia, ses mains aux doigts tordus jetées en avant. Son chignon se dénoua. Des mèches de cheveux blancs lui voilèrent à demi le visage. Elle chercha à agripper la tunique d’un des percepteurs en balbutiant :
— Vous ne pouvez pas ! Vous ne pouvez pas !
L’homme se dégagea. Il la repoussa en grimaçant de dégoût. Les deux autres vinrent à son secours. Ils saisirent la vieille Houlda par les épaules sans aucun égard pour son âge et sa faiblesse.
Ni Miryem ni Joachim n’avaient encore compris la raison des cris d’Houlda. Puis l’un des percepteurs s’avança. Chacun découvrit alors, entre les pans de sa tunique corbeau, le chandelier qu’il serrait contre sa poitrine.
Un chandelier de bronze, plus vieux qu’Houlda elle-même, décoré de fleurs d’amandier. Il lui venait des aïeux de ses aïeux. Un chandelier de Hanoukka, si ancien qu’elle racontait que les fils de Yehuda Maccabée l’avaient possédé et, les premiers, y avaient allumé les chandelles fêtant le miracle de la lumière éternelle. C’était certainement la seule chose d’un peu de valeur qu’elle possédât encore. Tous, dans le village, connaissaient les sacrifices qu’Houlda avait consentis pour ne jamais s’en séparer. Plus d’une fois, elle avait préféré la privation aux quelques pièces d’or qu’elle aurait pu en obtenir.
A la vue de ce chandelier dans les bras du percepteur, une protestation monta de la gorge de ceux qui se trouvaient là. Dans tous les foyers de Galilée et d’Israël, le chandelier de Hanoukka n’était-il pas aussi sacré que la pensée de Yhwh ? Comment des servants du temple de Jérusalem pouvaient-ils oser voler la lumière d’une maison ?
Aux premiers grognements, l’officier romain brailla un ordre. Les mercenaires, abaissant leurs lances, resserrèrent les rangs.
Houlda cria encore quelques phrases que l’on ne comprit pas. L’un des charognards se retourna, le poing levé. Sans hésitation, il la frappa au visage. Le coup projeta le corps chétif de la vieille femme contre le mur de la maison. Avant de s’effondrer dans la poussière du seuil, elle rebondit comme si elle ne pesait pas plus qu’une plume.
Des cris de fureur jaillirent. Les soldats reculèrent d’un pas, mais les lances et les épées piquèrent les poitrines de ceux qui se tenaient aux premiers rangs.
Miryem avait lâché le bras de son père. Tout près de lui, elle cria le nom d’Houlda. Le fer d’une lance jaillit à moins d’un doigt de sa gorge. Joachim vit les yeux apeurés du mercenaire qui en tenait la hampe.
Il devina que ce fou allait frapper Miryem. Il comprit que lui, malgré les exhortations à la sagesse et à la patience qu’il s’infligeait depuis la veille, ne supportait plus l’humiliation que les canailles du sanhédrin infligeaient à la vieille Houlda. Et que Dieu Tout-Puissant lui pardonne, jamais il n’accepterait qu’un Barbare à la solde d’Hérode tue sa fille. Il sut que le courage de la colère l’emportait, quoi qu’il lui en coûtât.
Le mercenaire recula le bras pour frapper. Joachim se jeta en avant. Du bout des doigts, il détourna la lance avant qu’elle n’achève sa course dans la poitrine de Miryem. Le plat du fer cogna l’épaule d’un jeune homme à son côté, avec assez de force pour le jeter à terre. Mais déjà Joachim avait arraché l’arme des mains du mercenaire. De son poing libre, aussi dur que le bois qu’il travaillait quotidiennement, il frappa l’homme à la gorge.
Quelque chose se brisa dans le cou du mercenaire, lui coupant la respiration. Ses yeux s’agrandirent de stupeur.
Joachim le repoussa, devina du coin de l’œil Miryem qui relevait le voisin, entourée par des gens du village qui, n’ayant pas compris que l’un de leurs ennemis était mort, insultaient les mercenaires.
Sans hésiter, la lance au poing, il bondit vers les percepteurs. Alors qu’on braillait toujours derrière lui, il pointa le fer sur le ventre du charognard qui tenait le chandelier.
— Rends ce chandelier ! hurla-t-il.
L’autre, stupéfait, ne fit pas un geste. Peut-être même ne comprit-il pas les paroles de Joachim. Il recula, blême. Tenant toujours le chandelier, mais bavant de peur, il se tassa contre les autres percepteurs derrière lui, comme pour disparaître dans leur masse sombre.
À leurs pieds, la vieille Houlda ne bougeait plus. Un peu de sang coulait sur l’une de ses tempes, noircissant ses mèches grises. A travers les cris et les vociférations de la bousculade, Joachim perçut la voix de Miryem qui criait :
— Père, attention !
Les mercenaires qui, un instant plus tôt, gardaient les charrettes accouraient à la rescousse, l’épée brandie. Joachim comprit qu’il commettait une folie et que son châtiment serait terrible.
Il eut une pensée pour Yhwh. Si le Dieu Tout-Puissant était le dieu de Justice que l’on enseignait, alors Il lui pardonnerait.
Il poussa la lance d’un coup sec. Il fut surpris de sentir le fer entrer si facilement dans l’épaule du gros percepteur. Celui-ci hurla de douleur. Il lâcha enfin le chandelier, qui heurta le sol avec un léger tintement de cloche.
Avant que les mercenaires ne se jettent sur lui, Joachim se débarrassa de sa lance, ramassa le chandelier et s’agenouilla près d’Houlda. Avec soulagement, il se rendit compte qu’elle était seulement évanouie. Il glissa un bras sous les épaules de la vieille femme, posa le chandelier sur son ventre et referma les doigts déformés sur le bronze.
Alors seulement il eut conscience du silence.
Plus un cri, plus un braillement ou une insulte. Tout au plus les gémissements du gros charognard blessé.
Il leva les yeux. Une dizaine de pointes de lance, autant de lames d’épée, étaient pointées sur lui. L’indifférence avait quitté le visage des mercenaires. On y lisait une vieille haine arrogante.
Là-bas, à dix pas sur la route, tous ceux de Nazareth, ainsi que Miryem, sa fille, sous la menace des lances, n’osaient plus bouger.
Le silence et la stupeur se prolongèrent le temps d’un souffle, puis se brisèrent. Alors vint la confusion.
Joachim fut agrippé, jeté au sol et frappé. Miryem et les habitants du village s’agitèrent. Les mercenaires les repoussèrent, tranchant sans hésiter dans les bras, les cuisses ou les épaules des plus courageux. L’officier qui commandait la garde brailla des ordres de repli.
Des mercenaires portèrent le percepteur blessé jusqu’à sa monture, tandis qu’on passait des liens de cuir aux poignets et aux chevilles de Joachim. Il fut jeté sans ménagement sur les planches d’une charrette qui manœuvrait déjà pour s’éloigner du village. À côté de lui, on chargea le corps du soldat qu’il avait tué. Sous les claquements des fouets et les beuglements, les autres charrettes suivirent avec précipitation.
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