Halter,Marek - Marie

Здесь есть возможность читать онлайн «Halter,Marek - Marie» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 2006, Издательство: Alexandriz, Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Marie: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Marie»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Marie — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Marie», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

De nouveau les soldats s’esclaffèrent. L’officier poussa Miryem contre son père. Joachim referma les bras sur elle et la serra si fort qu’elle en eut le souffle coupé.

— Ta fille est une maligne, charpentier, déclara l’officier. Tu devrais mieux la surveiller. La cacher sur ta terrasse n’est pas une bonne idée. Les garçons que nous pourchassons sont dangereux. Ils tuent même les vôtres quand ils ont peur.

*

* *

A leur retour dans la maison, Hannah, elle aussi surveillée par des mercenaires, les attendait au pied de l’escalier. Elle enlaça sa fille en balbutiant une prière au Tout-Puissant.

L’officier menaça encore : des jeunes brigands avaient voulu s’emparer de la villa du percepteur. Ils avaient cherché, une fois de plus, à voler le roi. Ils seraient pris et punis. On savait comment. Et tous ceux qui leur viendraient en aide subiraient leur sort. Sans la moindre clémence.

Lorsque les soldats quittèrent enfin la pièce, Joachim s’empressa de rabattre la barre de la porte. Un grésillement vif attisait les braises du foyer. Les mercenaires ne s’étaient pas contentés de renverser les quelques sièges, de retourner les couches et les coffres, ils avaient jeté dans le feu les pièces de bois délicatement travaillées par Joachim. Maintenant, elles brûlaient avec des flammes claires, ajoutant à la chiche lumière des lampes à huile.

Miryem se précipita, s’accroupit devant le foyer, voulut retirer les morceaux ouvragés à l’aide d’une pointe de fer. Il était trop tard. La main de son père se posa sur son épaule.

— Il n’y a plus rien à sauver, marmonna-t-il. Ce n’est rien. Ce que j’ai su faire, je saurai le refaire.

Les larmes brouillaient le regard de Miryem.

— Au moins ne s’en sont-ils pas pris à l’atelier. Je ne sais pas ce qui les a retenus, soupira Joachim.

Alors que Miryem se relevait, sa mère demanda :

— Comment ont-ils réussi à te trouver ? Dieu Tout-Puissant, ils ont découvert la cache ?

Joachim répondit :

— Non. Elle s’était simplement glissée derrière les barriques.

— Et pourquoi ?

Miryem contempla leurs visages encore gris de peur, leurs yeux trop brillants, leurs traits tendus à l’idée de ce qui aurait pu advenir. Elle songea au garçon enfermé là-haut, à sa place. A son père, elle aurait pu confier ce secret. Pas à sa mère.

Elle murmura :

— J’avais peur qu’ils vous fassent du mal. J’avais peur de rester toute seule pendant qu’ils vous faisaient du mal.

Ce n’était qu’un demi-mensonge. Hannah la serra contre sa poitrine, lui mouillant les tempes de ses larmes et de ses baisers.

— Oh ! ma pauvre petite ! tu es folle. Joachim redressa un tabouret, esquissa un sourire.

— Elle s’est parfaitement débrouillée avec l’officier. Notre fille est courageuse, c’est bien.

Miryem s’écarta de sa mère, les joues rosies de fierté sous le compliment. Le regard de Joachim était empli d’orgueil, presque heureux.

— Aide-nous à ranger, dit-il, et va dormir. À présent, la nuit sera tranquille.

*

* *

En effet, les braillements des mercenaires cessèrent. Ils n’avaient pas trouvé ce qu’ils cherchaient. Comme souvent. Le plus souvent, en vérité. Cette impuissance les rendait parfois aussi fous que des bêtes sauvages. Alors, ils massacraient et détruisaient sans discernement ni pitié. Cette nuit-là, pourtant, ils se contentèrent de s’éloigner du village, fourbus et ensommeillés, pour regagner le camp de la légion à deux milles de Nazareth.

Quand il en allait ainsi, chaque maison se refermait sur elle-même. Chacun pansait ses plaies, séchait ses larmes, calmait ses peurs. À l’aube, il serait assez tôt pour se souvenir, pour que de voisin à voisin on se raconte ses frayeurs.

Miryem dut attendre longtemps avant de pouvoir se glisser hors de sa couche. Hannah et Joachim, encore frémissants d’angoisse, furent longs à s’endormir.

Quand enfin elle perçut leurs respirations régulières à travers la mince cloison de bois qui séparait sa chambre de la leur, elle se leva. Enveloppée dans un châle épais, elle grimpa l’escalier de la terrasse, prenant soin, cette fois, qu’aucune marche ne craque.

Un croissant de lune, voilé de brume, laquait toute chose d’une lueur livide. Miryem progressait d’un pas assuré. Elle aurait pu se diriger dans le noir absolu.

Ses doigts trouvèrent aisément la planchette verrouillant la cache. Elle eut à peine le temps de s’écarter pour éviter que la trappe de rondins, repoussée violemment de l’intérieur, ne la frappe. Le garçon était déjà debout.

— C’est moi ! N’aie pas peur, chuchota-t-elle.

Il n’avait pas peur. Il pestait en se secouant comme un fauve pour débarrasser ses cheveux de la paille et des mèches de laine qui tapissaient le fond de la tanière.

— Pas si fort ! protesta Miryem dans un murmure. Tu vas réveiller mes parents…

— Tu ne pouvais pas venir plus tôt ? On étouffe, là-dedans, et pas moyen d’ouvrir cette foutue boîte !

Miryem gloussa.

— Tu m’as enfermé, hein ! gronda le garçon. Tu l’as fait exprès !

— Je me suis dépêchée, c’est tout.

Le jeune homme se contenta d’un grommellement. Pour l’adoucir, Miryem lui montra le mécanisme d’ouverture intérieur. Une pièce de bois qu’il suffisait d’enfoncer.

— Ce n’est pas compliqué.

— Si on sait comment ça marche.

— Ne te plains pas. Les soldats ne t’ont pas trouvé. Derrière les barriques, tu n’aurais pas eu une chance.

Le garçon se calmait. Dans la pénombre, Miryem devina son regard brillant. Peut-être souriait-il.

— Comment t’appelles-tu ? demanda-t-il.

— Miryem. Mon père, c’est Joachim, le charpentier.

— Pour une fille de ton âge, tu es courageuse, admit-il. J’ai entendu, tu t’es bien débrouillée avec les soldats.

A nouveau, le garçon se frotta énergiquement les joues et la nuque, là où les brins de paille l’irritaient.

— Je suppose que je dois te remercier. Mon nom à moi, c’est Barabbas.

Miryem ne put retenir un petit rire. A cause de ce nom qui n’en était pas tout à fait un, puisqu’il ne signifiait rien de plus que « fils du père ». Et aussi à cause du ton si sérieux du garçon et du plaisir que lui procuraient ses compliments.

Barabbas s’assit sur les rondins.

— Il y a pas de quoi rire, maugréa-t-il.

— C’est à cause de ton nom.

— Tu es peut-être courageuse, mais tu es quand même sotte comme une gamine.

La pique déplut à Miryem plus qu’elle ne la peina. Elle connaissait l’esprit des garçons. Celui-là voulait se rendre intéressant. C’était inutile. Il l’était sans effort. Le fort et le doux, le violent et le juste s’entremêlaient en lui dans un alliage plaisant et sans qu’il en ait trop conscience. Hélas, les garçons de son espèce croyaient toujours que les filles étaient des enfants, tandis qu’eux étaient déjà des hommes.

Cependant, aussi intrigant qu’il fût, il n’en avait pas moins attiré les soldats dans leur maison et dans tout le village.

— Pourquoi les Romains te cherchaient-ils ? demanda-t-elle.

— C’est pas des Romains ! C’est des Barbares. On ne sait même pas où Hérode les achète ! En Gaule ou en Thrace. Peut-être chez les Goths. Hérode n’est pas capable d’entretenir de vraies légions. Il lui faut des esclaves et des mercenaires.

Il cracha de dégoût par-dessus la murette. Miryem se tut, attendant qu’il réponde pour de bon à sa question.

Barabbas mesura l’ombre épaisse des demeures alentour, comme pour s’assurer que nul ne pouvait les voir ni les entendre. À la faible lumière de la lune, sa bouche était belle, son profil fin. Une barbe bouclée duvetait ses joues et son menton. Une barbe d’adolescent qui ne devait pas, en plein jour, le vieillir beaucoup.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Marie»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Marie» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Marie»

Обсуждение, отзывы о книге «Marie» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x