Halter,Marek - Marie
Здесь есть возможность читать онлайн «Halter,Marek - Marie» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 2006, Издательство: Alexandriz, Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Marie
- Автор:
- Издательство:Alexandriz
- Жанр:
- Год:2006
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Marie: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Marie»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Marie — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Marie», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Elle ôta son châle de laine et le lui glissa entre les mains.
— Tu peux dormir dans la cache… Laisse la trappe ouverte, comme ça, tu n’étoufferas pas. Avec ce châle, tu n’auras pas trop froid.
Pour toute réponse, il haussa les épaules et évita son regard. Mais il ne refusa pas le châle et ne chercha plus le moyen de sauter par-dessus le muret de la terrasse.
— Demain, répéta Miryem avec un sourire dans la voix, dès que je pourrai, je t’apporterai un peu de lait et de pain. Mais quand il fera jour, il vaut mieux que tu refermes la trappe. Parfois, mon père vient ici aussitôt levé.
*
* *
À l’aube, une pluie fine et froide gorgeait les maisons d’humidité. Miryem s’arrangea de son mieux pour détourner des réserves de sa mère un petit pot de lait et un quignon de pain. Elle grimpa sur la terrasse sans que nul dans la maison ne s’en soucie.
La trappe de la cache était refermée. Le bois luisait, ruisselant de pluie. Elle s’assura qu’on ne pouvait la voir et tira sur la planchette. Le panneau bascula juste assez pour révéler que le lieu était vide. Barabbas était parti.
Pas depuis longtemps, car sa chaleur était encore présente dans la laine. Le châle était là aussi. Soigneusement plié. Si soigneusement que Miryem sourit. Comme si cela était un signe. Un merci, peut-être.
Miryem n’était pas surprise que Barabbas eût disparu ainsi, sans l’attendre. Cela s’accordait avec l’image qu’elle se faisait de lui. Incapable de tenir en place, téméraire, ignorant la paix. Et puis il y avait la pluie, la crainte d’être vu par les gens de Nazareth. En le découvrant dans le village, chacun effectuerait le rapprochement avec les garçons que poursuivaient les mercenaires d’Hérode. Qui sait si certains n’auraient pas eu le désir de se venger de la peur qu’ils avaient éprouvée ?
Pourtant, en refermant la trappe, Miryem ressentit une sorte de dépit. Elle aurait aimé revoir Barabbas. Lui parler encore. Voir son visage en plein jour.
Il existait peu de chances que leurs routes se croisent de nouveau. Sans doute Barabbas éviterait-il soigneusement Nazareth, à l’avenir.
Elle se détourna pour rentrer dans la maison et tressaillit. Le froid, la pluie, la peur, la rage, tout s’embrasa en elle au même instant. Ses yeux, pourtant accoutumés à cette horreur, venaient de glisser sur trois croix de bois dressées en surplomb du village.
Six mois plus tôt, les mercenaires d’Hérode y avaient attaché des « voleurs » capturés dans les alentours. Aujourd’hui, les cadavres des suppliciés n’étaient que des masses racornies, putréfiées, séchées, à demi dévorées par les oiseaux.
Voilà ce qui attendait Barabbas s’il se faisait prendre. Et voilà aussi ce qui justifiait sa révolte.
Première partie
An 6 avant Jésus-Christ
1.
Des cris d’enfants percèrent la torpeur du premier matin.
— Ils sont là ! Ils sont là !
Dans son atelier, Joachim était déjà au travail. Il échangea un regard avec son aide, Lysanias. Sans se laisser distraire par ces braillements, d’un seul élan ils soulevèrent la poutre de cèdre et la déposèrent sur l’établi.
Lysanias se massa les reins en gémissant. Il était trop vieux pour ces gros efforts. Si vieux que nul, pas même lui, ne se rappelait le jour de sa naissance dans un village lointain de Samarie. Mais Joachim travaillait en sa compagnie depuis toujours. Il ne pouvait imaginer le remplacer par un jeune apprenti inconnu. Lysanias lui avait enseigné le métier de la charpente autant que son père. A tous deux, ils avaient confectionné plus d’une centaine de toits dans les villages autour de Nazareth. Plusieurs fois, on avait réclamé leur savoir-faire jusqu’à Sepphoris.
Ils entendirent des pas dans la cour alors que les clameurs des enfants rebondissaient encore sur les murs du village. Hannah s’immobilisa sur le seuil de l’atelier. Projetée par le soleil rasant du matin, son ombre glissa jusqu’à leurs pieds. À son tour elle annonça :
— Ils sont arrivés.
Ces mots étaient inutiles, elle ne l’ignorait pas, mais il fallait qu’ils sortent de sa bouche, telle une plainte de rage et d’inquiétude.
— J’ai entendu, soupira Joachim.
Il n’était pas besoin d’en dire plus. Chacun, dans le village, savait de quoi il retournait : les percepteurs du sanhédrin entraient dans Nazareth.
Depuis des jours, ils parcouraient la Galilée, allant de village en village, précédés par l’annonce de leur venue comme par la rumeur d’une peste. Et chaque fois qu’ils quittaient une bourgade, la rumeur enflait. On eût cru qu’ils dévoraient tout sur leur passage, ainsi que les sauterelles lancées sur l’Egypte de Pharaon par la colère de Yhwh.
Le vieux Lysanias s’assit sur un plot en secouant la tête.
— Il ne faut plus céder devant ces charognes ! Il faut laisser Dieu décider qui Il veut châtier : eux ou nous.
Joachim se passa la main sur le menton, grattant sa barbe courte. La veille au soir, les hommes du village s’étaient réunis. Chacun avait donné libre cours à sa fureur. Comme Lysanias, ils avaient été plusieurs à vouloir qu’on ne livre plus rien aux percepteurs. Ni grain, ni argent, ni objet. Que chacun s’avance les mains vides et crie : « Allez-vous-en ! » Mais Joachim savait qu’il s’agissait des mots et des rêves d’hommes en proie à la rage. Les rêves s’évanouiraient et le courage s’effondrerait aussitôt qu’ils devraient affronter la réalité.
Les percepteurs ne venaient pas piller les villages sans l’aide des mercenaires d’Hérode. Si devant les premiers on pouvait se présenter les mains vides, devant les lances et les épées, la colère constituerait une faiblesse supplémentaire. Elle ne servirait qu’à provoquer un massacre. Ou à palper un peu plus son impuissance et son humiliation.
Des enfants du voisinage s’arrêtèrent devant l’atelier, entourant Hannah, les yeux brillants d’excitation.
— Ils sont chez la vieille Houlda ! annoncèrent-ils. Lysanias se releva, la bouche frémissante.
— Et qu’est-ce qu’ils vont trouver chez Houlda ? Elle n’a rien de rien !
Chacun, dans Nazareth, savait qu’Houlda était la bonne amie de Lysanias. N’eût été la tradition, qui interdisait à ceux de Samarie d’épouser des femmes de Galilée, et même de vivre sous le même toit qu’elles, ils seraient devenus mari et femme depuis des lustres.
Joachim se redressa, serrant soigneusement les pans de sa tunique dans sa ceinture.
— J’y vais, reste ici avec Hannah, dit-il à Lysanias. Hannah et les enfants s’écartèrent pour le laisser passer. A peine fut-il dehors que la voix claire de Miryem le surprit.
— Je vais avec toi, père.
Hannah protesta aussitôt. Telle n’était pas la place d’une jeune fille. Joachim faillit lui donner raison. La mine décidée de Miryem l’en dissuada. Sa fille n’était pas comme les autres. Il y avait en elle quelque chose de plus fort et de plus mûr. Du courage et de la rébellion, aussi.
En vérité, sa présence le rendait toujours heureux, et cela se voyait tant qu’Hannah ne manquait pas de se moquer de lui. Était-il de ces pères dévots de leur fille ? Il se pouvait. Et si cela était, où serait le mal ?
Il sourit à Miryem et lui fit signe de marcher à son côté.
*
* *
La maison d’Houlda était l’une des premières lorsque l’on entrait dans Nazareth par la route de Sepphoris. Déjà, la moitié des hommes du village s’y pressaient lorsque Miryem et Joachim y parvinrent.
Une vingtaine de mercenaires en tunique de cuir surveillaient les montures des percepteurs et les charrettes attelées à des mules, un peu plus bas sur la route. Joachim compta quatre charrettes. Les charognes du sanhédrin avaient vu grand, s’ils espéraient les remplir.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Marie»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Marie» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Marie» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.