Halter,Marek - Marie

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Marie: краткое содержание, описание и аннотация

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Derrière, savamment creusée dans l’amoncellement des rondins, fixés et chevillés avec art, apparaissait une tanière assez grande pour qu’un adulte puisse s’y tenir allongé.

Seule Miryem, sa mère et Joachim connaissaient son existence. Ni ami, ni voisin. Ils ne pouvaient courir ce risque. Les mercenaires d’Hérode savaient faire avouer aux hommes et aux femmes ce qu’ils croyaient pouvoir taire à jamais.

La main sur la planchette, Miryem allait actionner le mécanisme, quand elle s’immobilisa. Malgré le vacarme effroyable qui croissait dans la rue et dans la maison, elle eut la sensation d’une présence toute proche.

Elle tourna vivement la tête. L’ombre claire d’un tissu chatoya. Puis s’éteignit. Elle fouilla du regard l’ombre derrière les tonneaux de saumure où macéraient des olives, consciente qu’elle ne pourrait demeurer ainsi longtemps.

— Qui est là ? chuchota-t-elle.

Pas de réponse. D’en bas provenait la voix sourde de Joachim qui affirmait, en réponse aux vociférations d’un soldat, que non, qu’il n’y avait jamais eu de garçon dans cette maison. Dieu Tout-Puissant ne lui en avait pas donné.

— Ne mens pas ! gueulait le mercenaire avec un accent qui entrechoquait les syllabes. Il y a toujours des garçons chez les Juifs.

Miryem devait se dépêcher : ils allaient monter. Avait-elle réellement vu quelque chose ou était-ce son imagination ?

Retenant son souffle, elle avança. Et buta contre lui. Il bondit tel un chat à l’attaque.

Un garçon, grand et maigre, pour ce qu’elle en devinait à la faible lueur des torches de la rue. Des yeux brillants, un visage à la peau tendue sur les os.

— Qui es-tu ? murmura-t-elle, stupéfaite.

S’il avait peur, il n’en montra rien. Il agrippa Miryem par la manche de sa tunique et, sans un mot, l’entraîna dans l’épaisseur de l’obscurité. La tunique craqua. Miryem finit par s’accroupir près du garçon.

— Idiote ! Tu vas me faire repérer ! Une voix sèche et grave.

— Lâche-moi, tu me fais mal.

— Crétine ! gronda-t-il encore.

Mais il relâcha son bras en se rencognant contre la murette.

Miryem se redressa à demi et s’écarta. S’il pensait pouvoir échapper aux soldats en se cachant ici, il était aussi stupide que brutal.

— C’est toi qu’ils cherchent ? demanda-t-elle. Il ne répondit pas ; c’était inutile.

— À cause de toi, ils détruisent tout, dit-elle encore. Cette fois, ce n’était pas une question. Cependant, il n’ouvrit pas la bouche. Miryem jeta un coup d’œil par-dessus les barriques. Ils allaient venir, le trouver. Les mercenaires n’écouteraient rien. Ils croiraient que ses parents avaient voulu cacher cet idiot. Ils seraient tous perdus. Elle voyait déjà les soldats d’Hérode battre sa mère et son père.

— Si tu t’imagines qu’ils ne te trouveront pas, là-derrière ! Tu vas tous nous faire prendre.

— Tais-toi !… File d’ici, bon sang ! Ce n’était pas le moment de discuter.

— Ne sois pas si bête. Vite ! On a juste le temps avant qu’ils arrivent !

Elle espéra qu’il ne serait pas trop têtu. Sans l’attendre, elle bondit vers le tas de rondins. Bien sûr, il ne la suivit pas. Elle regarda vers la porte de la terrasse. En bas, les protestations de sa mère se mêlaient au vacarme d’objets brisés.

— Dépêche-toi ! Je t’en supplie !

Déjà, elle avait poussé la planchette et tiré la trappe de la cache. Il avait enfin compris et se tenait derrière elle, encore enclin à discuter.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Qu’est-ce que tu crois ? Entre là-dedans, ce sera assez grand.

— Mais toi…

Sans répondre, elle le poussa de toutes ses forces dans la cachette. Avec une certaine satisfaction, elle l’entendit se cogner la tête et grommeler, puis elle rabattit la trappe en prenant soin de ne pas faire de bruit. Elle bascula la planchette, bloquant ainsi le mécanisme qui permettait d’ouvrir de l’intérieur. « Comme ça, on ne courra pas de risque à cause de lui ! » Elle ne le connaissait pas, ignorait jusqu’à son nom. Mais elle n’avait nul besoin d’en savoir davantage pour deviner qu’il n’en faisait qu’à sa tête.

Elle s’accroupit derrière les barriques à l’instant où les mercenaires levaient une torche sur la terrasse.

*

* *

Ils poussaient Joachim devant eux. Quatre soldats, le glaive au poing, la poitrine recouverte de cuir. Les plumets de leurs casques frémissaient à chacun de leurs mouvements.

Ils agitaient leurs flambeaux pour mieux discerner le fatras qui recouvrait le lieu. Du pommeau de son glaive, l’un d’eux frappa Joachim dans le dos, l’obligeant à se courber. Un geste inutile, plus humiliant que douloureux. Mais les mercenaires aimaient à se montrer cruels.

Leur chef s’exclama dans un mauvais hébreu :

— Un bon endroit pour se cacher, ça ! Facile ! Surpris, Joachim ne protesta pas et parut embarrassé. Le décurion scrutait sa réaction. Il se mit à rire.

— Oui, bien sûr ! Quelqu’un se cache ici !

Il aboya des ordres. Ses sbires entreprirent de tout fouiller, de tout renverser, alors que Joachim, une fois de plus, assurait que personne ne se cachait là.

L’officier riait et répétait :

— Si, quelqu’un est entré chez toi ! Tu mens, mais pour un Juif, tu mens mal.

Un double cri retentit. Celui de surprise du soldat et celui de douleur de Miryem, qu’une poigne agrippait par les cheveux.

Joachim cria à son tour, voulut avancer pour protéger sa fille. L’officier saisit sa tunique et le tira en arrière.

— C’est ma fille ! protesta Joachim. Ma fille Miryem ! Les torches éclairèrent Miryem au point de l’éblouir. Son menton tremblait de peur. Tous les regards pesaient sur elle, y compris celui de son père, furieux qu’elle ne soit pas dans la cachette. Elle serra les mâchoires, repoussa la main qui la maintenait par la chevelure. A son étonnement, l’homme dénoua ses doigts avec une certaine douceur.

— C’est ma fille, supplia encore Joachim.

— Tais-toi ! hurla l’officier.

À Miryem il demanda :

— Qu’est-ce que tu faisais là ?

— Je me cachais.

La voix de Miryem tremblait plus qu’elle ne l’aurait souhaité. Sa peur plut à l’officier.

— Pourquoi te caches-tu ? demanda-t-il.

Le regard de Miryem se dirigea brièvement vers l’endroit où l’on retenait son père.

— Mes parents m’y obligent. Ils ont peur de vous. Les soldats ricanèrent.

— Tu croyais qu’on ne te trouverait pas derrière ces tonneaux ? se moqua l’officier.

Miryem se contenta de hausser les épaules. Joachim, d’une voix déjà plus ferme, lança :

— C’est une enfant, décurion. Elle n’a rien fait.

— Alors, pourquoi as-tu peur qu’on découvre ta fille dans ta maison, si elle n’a rien fait ?

Il y eut un silence gêné. Miryem répliqua aussitôt :

— Mon père a peur parce qu’on raconte que les soldats du roi Hérode tuent même les femmes et les enfants. On raconte aussi que vous les emportez dans le palais du roi et qu’on ne les revoit plus.

Le rire du décurion éclata, faisant sursauter Miryem, avant que les mercenaires, autour d’elle, imitent leur chef. L’homme redevint sérieux. Il saisit Miryem par l’épaule, la fixa intensément.

— Tu as peut-être raison, gamine. Mais on ne s’en prend qu’à ceux qui n’obéissent pas à la volonté du roi. Es-tu bien sûre que tu n’as rien fait de mal ?

Miryem soutint son regard, les traits immobiles, les sourcils levés par l’incompréhension, comme si le mercenaire avait proféré une insanité.

— Comment pourrais-je faire quelque chose contre le roi ? Je ne suis qu’une enfant et il ne sait même pas que j’existe.

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