Halter,Marek - Marie

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Marie: краткое содержание, описание и аннотация

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— Tu es folle, folle à lier… As-tu seulement pensé à une chose : même s’il pouvait s’échapper de la forteresse, ton père sera comme nous pour le restant de ses jours. Un fuyard. Il n’ira plus dans son atelier. Les mercenaires détruiront votre maison. Ta mère et toi devrez vous cacher en Galilée toute votre vie… Miryem se dégagea sèchement.

— Ce que tu ne comprends pas, toi, c’est qu’il vaut mieux mourir en se battant ! Mourir en affrontant les mercenaires que d’être humilié sur la croix ! Hérode gagne, Hérode est plus fort que le peuple d’Israël, car nous baissons la nuque quand il supplicie sous nos yeux ceux qui nous sont chers.

La réplique creusa un silence étonné. Abdias fut le premier à le rompre. Il approcha tout près de Miryem et de Barabbas.

— Elle a raison. Moi, je vais avec elle. Je me cacherai et, la nuit, j’irai décrocher son père de la croix.

— Toi, tu te tais ou je te botte les fesses ! commença Barabbas avec humeur.

Il s’interrompit, se retourna soudainement vers ses compagnons, l’œil excité.

— Hé, ce petit singe a raison ! Il est stupide de se faire massacrer en cherchant à entrer dans la forteresse. Mais une fois Joachim sur la croix, c’est une autre histoire !

*

* *

— Ils ne vont pas laisser longtemps ton père croupir dans les geôles, expliqua Barabbas avec enthousiasme. Les prisonniers les encombrent. Ceux qui sont condamnés, ils s’empressent de les mettre sur les pieux. C’est là que nous pourrons le sauver. En le décrochant de ces saloperies de croix. Abdias a raison. De nuit. En douce, si c’est possible. Un coup auquel je rêve depuis longtemps. Avec un peu de chance, on pourra même en sauver quelques autres avec lui. Mais il faudra agir comme des renards : par surprise, vite, et en fuyant plus vite encore !

Toute colère passée, il riait tel un enfant, enchanté d’imaginer le tour qu’il allait jouer aux mercenaires de la garnison de Tarichée.

— Décrocher les suppliciés de Tarichée ! Par le Tout-Puissant, si jamais Il existe, cela va faire du bruit. Hérode bouffera sa barbe et ça bardera chez les mercenaires !

Ils riaient tous, imaginant déjà ce succès.

Miryem s’inquiéta. Ne sera-t-il pas trop tard ? Avant d’être lié sur la croix, son père avait tout le temps d’être battu, blessé, et même tué. Il arrivait souvent que les suppliciés soient suspendus déjà morts sur la croix.

— Ça n’arrive qu’aux plus chanceux. A ceux à qui on a fait une grâce afin qu’ils ne souffrent pas trop longtemps, assura Barabbas. Ton père, ils voudront le voir souffrir le plus longtemps possible. Mais il tiendra bon. Ils le frapperont, l’insulteront, le laisseront crever de soif et de faim, c’est sûr. Mais il saura serrer les dents. Et nous, nous le descendrons de sa croix dès la première nuit.

Barabbas se tourna vers ses compagnons et les prévint de ce qui les attendait :

— Délivrer des crucifiés, ils ne vont pas aimer. Les mercenaires ne nous laisseront plus en paix. Nous ne pourrons pas revenir ici, la cache ne sera plus assez sûre et, de toute façon, nous ne pourrons plus entrer dans la ville. Après le coup, il faudra nous séparer pendant quelques mois. Il faudra vivre sur nos richesses…

L’un des plus âgés l’interrompit en levant son poignard.

— Ne gâche pas ta salive, Barabbas ! On sait ce qui nous attend. Et c’est du bien : tout ce qui fait du mal à Hérode nous fait du bien !

Des vivats retentirent. En un instant l’ancienne piscine d’Hérode s’anima d’une intense activité, tandis que Barabbas lançait encore des ordres et que chacun se préparait au départ.

Abdias tira Barabbas par la manche, impatient.

— Faut que j’aille prévenir les autres. On fiche le camp sans vous attendre, comme d’habitude, pas vrai ?

— Pas avant de nous avoir amené les mules et les ânes. Nous aurons besoin des charrettes.

Abdias approuva de la tête. Il s’éloigna, pivota sur lui-même après quelques pas et désigna Miryem. Souriant de toutes ses mauvaises dents, il déclara :

— Je disais vrai tout à l’heure, tu sais. Même si t’avais pas voulu, moi, je serais allé avec elle.

— Tu m’aurais obéi ou je t’aurais salé les côtes, rigola Barabbas en le menaçant du doigt.

— Eh ! tu oublies que celui qui a eu l’idée pour sauver son père, c’est moi, pas toi. Maintenant, t’es plus mon chef. On est associés.

La fierté éclaira son étrange visage, lui donnant une fugace beauté d’homme-enfant. D’une voix pleine de gouaille, il ajouta :

— Et tu verras, c’est pas toi qu’elle va aimer, Miryem de Nazareth, c’est moi !

Alors qu’il filait, son rire résonnant entre les murs ruinés des thermes, Miryem, du coin de l’œil, remarqua que Barabbas rougissait.

À la nuit tombée, une caravane, aussi banale que celles qui circulaient sur les routes de Galilée les jours des grands marchés de Capharnaüm, Tarichée, Jérusalem ou Césarée, quitta Sepphoris.

Tirées par des bêtes d’apparence aussi miséreuse que leurs propriétaires, une dizaine de charrettes transportaient des ballots de laine, de chanvre, des peaux de mouton et des sacs de grain. Chacune possédait un astucieux double fond où Barabbas et ses compagnons avaient dissimulé une belle collection d’épées, de dagues, de haches de combat, et même quelques lances romaines subtilisées dans des entrepôts.

3.

Entouré d’une douzaine de ses semblables, le petit bateau de pêche se balançait sur la houle ténue du lac de Génézareth. Les voiles rouges et bleues avaient été affalées. Depuis le matin, à deux lieues du rivage, les pêcheurs lançaient leurs filets, comme en un jour ordinaire. Chaque barque cependant emportait quatre des compagnons de Barabbas, prêts au combat. Pour l’heure, ils prenaient plaisir à aider les pêcheurs.

Recroquevillée sur les planches grossières d’un fond de poupe, Miryem mesurait avec impatience la lente descente du soleil au-dessus de Tarichée. Là-bas, au-delà de l’horrible forêt de pieux qui jouxtait la forteresse, son père souffrait, ignorant qu’elle était si près de lui. Ignorant que, la nuit venue et si Dieu Tout-Puissant le permettait, elle le délivrerait.

Assis derrière elle sur la lisse du bateau, Barabbas perçut son appréhension. Il posa la main sur son épaule.

— Il n’y a plus longtemps à attendre, dit-il lorsqu’elle leva la tête vers lui. Encore un peu de patience.

Son visage était tiré par la fatigue, mais sa voix demeurait gentiment malicieuse.

Miryem aurait voulu lui sourire, à son tour lui effleurer la main pour dire son amitié et sa confiance. Mais elle en était incapable. Ses muscles étaient si tendus qu’elle peinait à s’empêcher de trembler. Sa gorge nouée l’autorisait à peine à respirer. La nuit précédente, brisée d’angoisse et de fatigue, elle avait à peine dormi. Barabbas, lui, ne s’accordant que des moments épars de sommeil, n’avait guère pris de repos.

En vérité, Miryem avait été sidérée par son habileté et son efficacité.

*

* *

Après leur départ de Sepphoris, marchant toute la nuit et ne s’arrêtant que pour laisser reposer les ânes et les mules, la bande de Barabbas s’était retrouvée au petit matin dans les collines surplombant les rives du lac de Génézareth. Tarichée était à leurs pieds. La forteresse, avec ses murailles de pierres taillées, ses tours et ses remparts crénelés, apparut plus imprenable que jamais.

Malgré la distance, Miryem repéra immédiatement le champ terrible des supplices. À la droite de la forteresse, il s’étendait sur la rive du lac sur près d’un quart de lieue. De loin, on devinait les centaines de gibets, comme si, en cet endroit, avait poussé une herbe monstrueuse.

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