Halter,Marek - Marie
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- Название:Marie
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- Издательство:Alexandriz
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- Год:2006
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Tout autour, aucune culture. Les vergers et les jardins entouraient uniquement les murs blancs de la ville et l’entrelacs des ruelles prudemment serrées de l’autre côté de la forteresse. Vu de haut, le champ des suppliciés dessinait une longue bande brune bordée d’une palissade menaçante, monstrueusement hachurée de noir et souillant la splendeur naturelle des berges.
Miryem se mordit les lèvres. Elle aurait voulu se précipiter, s’assurer que Joachim n’était pas déjà parmi les formes noires que l’on percevait aux extrémités des croix irrégulières, même si ne pas l’y voir n’eût été d’aucun réconfort. Peut-être l’avait-on déjà assassiné dans la forteresse ?
Sans perdre de temps, Barabbas ordonna sa troupe. Ils devaient demeurer à l’abri de la forêt tandis que lui-même, Abdias et des compagnons de confiance iraient en reconnaissance dans Tarichée.
Ils en revinrent la mine sombre. Abdias s’approcha aussitôt de Miryem. Du menton, il désigna le champ des supplices.
— Ton père n’y est pas. Je suis sûr qu’il y est pas.
Miryem ferma les yeux, respirant profondément pour calmer les battements de son cœur. Abdias se laissa choir sur le sol. Ses joues creuses et sales semblaient plus tendues, ses traits plus anormalement vieillis que jamais. Dans leur dos, les autres s’étaient approchés pour l’entendre.
— Je suis allé tout près, comme m’a demandé Barabbas. C’est plein de gardes, mais ils se méfient pas trop des gosses. La palissade de pieux qui entoure le champ des croix est cloutée sur le haut. Celui qui veut la passer, il se retrouve en charpie. Il y a deux endroits où on peut voir à l’intérieur. Et ce qu’on voit, c’est pas drôle, je peux vous dire.
Abdias marqua un temps d’arrêt, comme si ces horreurs s’étalaient encore sous son regard.
— Des dizaines et des dizaines. On peut pas les compter. Il y en a qui sont là depuis tant de temps que c’est plus que des os dans des bouts de tissu. D’autres, ça fait pas assez longtemps pour qu’ils soient morts. On les entend marmonner. Parfois, il y en a qui crient d’une drôle de voix. Comme s’ils étaient déjà avec les anges.
Un long frisson, irrépressible, secoua les épaules de Miryem.
— S’ils sont si nombreux, demanda-t-elle d’une voix enrouée, à peine audible, comment sais-tu que mon père n’y est pas ?
La ruse revint dans les yeux d’Abdias. Il eut presque un sourire.
— J’ai causé avec un vieux mercenaire. Les vieux comme ça, quand ils voient un gosse comme moi, ils deviennent plus mou qu’une épouse de rabbin. Je lui ai raconté que mon grand frère allait être mis sur la croix. Il a commencé par ricaner que ça l’étonnait pas et que j’allais sûrement aller lui tenir compagnie. J’ai fait semblant de pleurer. Alors, il m’a dit de pas m’en faire, qu’on n’allait pas m’accrocher tout de suite. Après, il m’a demandé depuis quand mon « frère » était dans la forteresse, parce qu’on n’avait pas attaché un homme sur les croix depuis quatre jours.
Abdias leva la main, les doigts écartés.
— Fais le compte : ton père est arrivé dans la forteresse avant-hier…
Miryem opina, prenant, sous les regards de tous, la main du garçon dans la sienne. Elle sentit les doigts d’Abdias trembler entre les siens et ne les garda pas longtemps.
Barabbas, d’une voix rogue, ajouta à l’attention de tous qu’il ne fallait pas compter entrer dans le champ des supplices par la porte principale.
— Elle est tout juste assez large pour une mule. Une dizaine de mercenaires la gardent en permanence, prêts à donner l’alarme et à la refermer avec un vantail bardé de fer.
— Qui est fermé toute la nuit, pour ce que j’ai appris, ajouta un de ses compagnons.
Par ailleurs, la ville grouillait de légionnaires et sans doute d’espions. Il était hors de question d’y trouver refuge. La traverser en groupe attirerait bien trop l’attention, même sous leur apparence de pauvres marchands. Les gardes étaient vigilants, et ce n’était pas un risque à prendre.
Les mines étaient préoccupées. Barabbas se moqua :
— Faites pas ces têtes, ça va être plus facile qu’on le pensait. Leur palissade s’arrête au lac. Sur la berge, il n’y a rien, pas même des gardes.
Des protestations retentirent. Qui savait nager dans la bande ? Pas plus de trois ou quatre. Et même, nager avec des pauvres gens qu’on venait de descendre de la croix, sous le tir des archers romains, c’était du suicide… Il fallait des bateaux. Et des bateaux, ils n’en avaient pas.
— On en aurait qu’on ne saurait même pas s’en servir ! Barabbas railla leur pessimisme.
— Vous ne pensez pas plus loin que votre nez crasseux. Nous n’avons pas de bateaux. Mais sur les rives du lac on croise tout ce qu’il faut de pêcheurs et de barques. Nous, nous avons du grain, de la laine, des peaux. Et même quelques beaux objets d’argent. De quoi les convaincre de nous aider.
Avant la nuit, l’affaire était conclue. Les pêcheurs des villages voisins de Tarichée détestaient vivre si près de la forteresse et de son champ de douleur. La réputation de la bande de Barabbas et le chargement des charrettes avaient fait le reste.
Discrètement, la nuit suivante, les maisons sur les rives du lac étaient restées ouvertes. Le lendemain, pendant qu’Abdias et ses camarades rôdaient encore près de la forteresse, Barabbas avait mis au point sa stratégie, avec l’accord des pêcheurs.
Miryem, elle, avait enduré des heures de cauchemar avant qu’Abdias ne la tire d’un mauvais sommeil, deux heures après le lever du jour.
— J’ai vu ton père. Tu peux te rassurer : il marchait. C’était pas le cas de tous les autres. Quinze d’un coup, ils ont mis en croix. Il en était.
Un peu plus tard, à l’attention de Barabbas, il avait ajouté :
— Le vieux mercenaire est mon copain. Il m’a laissé regarder autant que je voulais. J’ai repéré tout de suite Joachim à cause de son crâne chauve et de sa tunique de charpentier. Je l’ai pas quitté des yeux. Je sais exactement où il est. Même dans la nuit noire je le retrouverai.
Maintenant, ils attendaient l’obscurité. La tension effaçait leur épuisement. Avant de quitter la rive, Barabbas avait répété minutieusement son plan et s’était assuré que chacun savait ce qu’il avait à faire. Miryem, malgré son angoisse, ne doutait pas de leur détermination.
Le soleil ne paraissait plus qu’à quelques mains des collines surplombant Tarichée. Dans le contre-jour, la forteresse dessinait une masse noire aux contours tourmentés. Le crépuscule avalait un à un les verts des prés et des vergers. Dans l’air immobile se diffusait une étrange lumière, sourde et bleutée, pareille à une nuée. Bientôt, le champ des supplices lui-même allait disparaître. Des bruits résonnaient à la surface du lac, venus de Tarichée et comme projetés par les milliers d’étincelles où se dispersaient les reflets du soleil.
Miryem enfonçait ses ongles dans ses paumes, songeant si fort au désespoir que devait ressentir son père qu’elle crut le voir, priant Yhwh avec sa douceur habituelle, alors qu’après la brûlure du jour fondait sur lui l’onde froide des ténèbres.
Aidé de Barabbas, le pêcheur qui menait leur barque replia son filet au pied du mât. Il désigna la rive.
— Dès que le soleil touchera la crête des collines, la brise se lèvera, annonça-t-il. Il deviendra facile de manœuvrer.
Barabbas approuva d’un signe.
— Il y aura un peu de lune. Juste ce qu’il nous faut. Barabbas revint s’asseoir près de Miryem, tandis que le pêcheur tirait sur un cordage pour lever sa voile.
— Prends-le, ordonna-t-il avec douceur. Tu peux en avoir besoin.
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