Halter,Marek - Marie

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Marie: краткое содержание, описание и аннотация

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— Ils t’attendront. Tu manges d’abord.

Le gosse grommela une vague protestation. Avant de disparaître, il décocha un grand sourire inattendu à l’adresse de Miryem. Pour la première fois, son visage fut vraiment celui d’un enfant.

— Je vois que tu t’en es déjà fait un ami, s’amusa Barabbas en approuvant d’un signe. Une drôle de tête, n’est-ce pas ? Il va avoir quinze ans et en paraît à peine dix. C’est toute une histoire pour le faire manger. Quand je l’ai trouvé, il était capable de se nourrir une fois tous les deux ou trois jours. À croire que sa mère l’a enfanté avec un chameau.

À son tour il franchit le seuil du grenier, pénétra dans la lumière. Elle le découvrit changé, bien plus qu’elle ne s’y attendait.

Cela ne venait pas seulement de la barbe, maintenant épaisse et bouclée, qui lui couvrait les joues. Il paraissait plus grand que dans son souvenir. Ses épaules s’étaient élargies et son cou était puissant. Une curieuse tunique blanche en poil de chèvre, serrée à la taille par une ceinture de cuir aussi large que la main, lui couvrait le buste et les cuisses. Une dague pendait à son flanc. Les lanières de ses sandales, des demi-bottines romaines de belle qualité, montaient haut sur ses mollets. Une longue bande de lin ocre, retenue par des bandelettes vertes et rouges, lui couvrait la tête.

Une tenue qui ne devait pas passer inaperçue, et inattendue chez un homme qui se cachait. Des effets que Barabbas n’avait certainement pas acquis chez les artisans de Sepphoris contre de l’argent sonnant et trébuchant.

Il devina sa pensée. La malice éclaira à nouveau ses traits.

— Je me suis fait beau pour te recevoir. Ne va pas croire que je suis toujours vêtu ainsi !

Miryem songea qu’il disait la vérité. Elle pensa également qu’il dégageait une assurance dont elle ne se souvenait pas. Et aussi une douceur que la curiosité et l’ironie, tandis qu’il la détaillait des pieds à la tête, ne masquaient pas en entier. Il acheva son examen par une mimique provocante.

— Miryem de Nazareth ! Heureusement que tu as donné ton nom à Abdias. Je ne t’aurais pas reconnue, mentit-il. Je me rappelais une gamine, te voilà une femme. Et belle.

Elle fut sur le point de se moquer en retour. Cependant, ce n’était pas le moment de perdre son temps. Barabbas semblait oublier pourquoi elle était devant lui.

— Je suis venue parce que j’ai besoin de ton aide, déclara-t-elle sèchement, la voix plus anxieuse qu’elle ne l’aurait souhaité.

Barabbas approuva d’un signe, sérieux à son tour.

— Je sais. Abdias m’a dit, pour ton père. C’est une mauvaise nouvelle.

Et comme Miryem allait encore parler, il leva la main.

— Attends un instant. Ne discutons pas de ça ici. Nous ne sommes pas encore chez moi.

Ils avancèrent vers une sorte de cour étrangement pavée de grandes dalles brisées qui laissaient entrevoir un labyrinthe de couloirs étroits, de cuves, de foyers, et même une canalisation en brique et poterie, qui parurent autant d’énigmes à Miryem. Les murs étaient noircis de suie, écaillés ici ou là, comme si les briques et la chaux n’étaient qu’une peau fragile.

— Suis-moi, intima Barabbas en la précédant entre les dalles éclatées et les béances du sol.

Ils s’approchèrent d’un porche délabré, mais dont la porte était aussi solide que neuve. Elle s’ouvrit devant lui sans qu’il la poussât. Miryem fit un pas à son tour. Et s’immobilisa, sidérée.

Elle n’avait jamais rien vu de pareil. La salle était immense, le centre un long bassin, et le toit ne recouvrait que les pourtours. Des colonnades élégantes le soutenaient. De gigantesques personnages peints, des animaux inconnus, des paysages gorgés de fleurs couvraient les murs et jusqu’aux madriers du toit. Le sol était composé de pierres aux reflets verts dessinant des géométries entre les plaques de marbre.

Néanmoins, il ne s’agissait plus que d’un souvenir de splendeur. L’eau du bassin était si glauque que les nuages s’y reflétaient à peine. Des algues vacillaient dans son ombre, tandis que les araignées d’eau couraient à sa surface. Les marbres étaient à demi brisés, les peintures parfois gommées par une lèpre blanche, des taches d’humidité maculaient le bas des murs. Une partie du toit s’était rompue comme sous l’effet d’un incendie, mais si lointain que les pluies avaient lavé ce qui restait de la charpente calcinée. Dans la partie la plus saine, des monceaux de sacs et de paniers gonflés de grains, de cuir, de tissus s’amoncelaient. Des selles de chameaux, des armes, des outres étaient entassées entre des colonnades et atteignaient le toit.

Entre ce fatras, des hommes et des femmes, une cinquantaine peut-être, debout ou couchés sur des couvertures et des ballots de laine, la dévisagèrent sans aménité.

— Entre, lança Barabbas. Tu ne risques rien. Ici, chacun a déjà ce qu’il veut.

Se tournant vers ses compagnons, avec une curieuse fierté il annonça, d’une voix assez forte pour que tous l’entendent :

— Voici Miryem de Nazareth. Une fille courageuse qui m’a caché un soir où les mercenaires d’Hérode croyaient pouvoir me mettre la main dessus.

Ces mots suffirent. Les regards se détournèrent. Impressionnée par le lieu, malgré le désordre et la crasse, Miryem hésitait encore à avancer. L’étrangeté de ces hommes et de ces femmes presque nus, à demi vivants, qui s’offraient sur les peintures murales la mettait mal à l’aise. Parfois n’apparaissaient que des parties de corps, un visage, un buste, des membres, le flou d’une robe transparente. Ainsi, ils n’en paraissaient que plus vrais et plus fascinants.

— C’est la première fois que tu vois une maison de Romain, n’est-ce pas ? s’amusa Barabbas.

Miryem opina.

— Les rabbins disent qu’il est contre nos Lois de vivre dans une maison où sont peints des hommes et des femmes…

— Et même des animaux ! Des chèvres et aussi des fleurs.

Il acquiesça, plus narquois que jamais.

— Voilà longtemps que je n’écoute plus les rabâchages hypocrites des rabbins, Miryem de Nazareth. Quant à cet endroit, moi, il me convient parfaitement.

D’un geste théâtral, faisant comiquement danser sa tunique en poil de chèvre, il désigna tout ce qui les entourait.

— Quand Hérode avait vingt ans, tout ça était pour lui. Lui qui n’était que le fils de son père et le petit seigneur de la Galilée. Il venait se baigner ici. Il s’y saoulait, sûrement. Et avec des femmes plus réelles que celles qui ornent ces murs. Les Romains lui apprenaient à les imiter, à être un gentil Juif à l’échine souple, comme ils les aiment. Il s’y est si bien appliqué, il leur a tant léché le cul qu’ils l’ont couronné. Roi d’Israël et roi des rabbins du sanhédrin. Sepphoris et la Galilée sont devenues bien trop pauvres pour lui. Juste assez bonnes pour y voler les impôts.

Les compagnons de Barabbas écoutaient en approuvant de la tête ce récit qu’ils connaissaient par cœur, mais dont ils ne se lassaient pas. Barabbas désigna l’étrange cour qu’ils venaient de traverser.

— Ce que tu as vu là-bas dessous sont les foyers qui leur servaient à chauffer l’eau du bassin en hiver. Il y a des années, les esclaves qui en avaient la garde y ont mis le feu. Ils se sont enfuis pendant que les voisins éteignaient l’incendie, et tout a été abandonné. Personne n’osait y entrer. C’était toujours la piscine d’Hérode, hein ? Et ainsi jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à ce que j’en fasse ma maison. Et la meilleure cache de Sepphoris !

Des rires et des plaisanteries jaillirent. Barabbas opina, fier de sa ruse.

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