Halter,Marek - Marie
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- Название:Marie
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- Издательство:Alexandriz
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- Год:2006
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— Eh bien, il est temps vraiment que l’on te requinque, ma fille, grommela Ruth.
— Il faut juste que je m’habitue…
D’un regard, Ruth réclama l’assistance d’une servante.
— Cesse de dire des bêtises. Je vais te nourrir et tu vas aimer ça. Notre cuisine est trop bonne pour que l’on fasse la fine bouche devant.
*
* *
Plus tard, alors que Miryem dégustait à petites bouchées une galette de sarrasin fourrée de fromage de chèvre qu’elle trempait dans une écuelle d’orge bouilli dans du jus de légumes, Ruth déclara :
— Cette maison n’est pas comme les autres. Il faut que tu en apprennes les règles.
— C’est inutile. Dès demain, je partirai chez mon père. Ruth fronça les sourcils. Elle demanda où demeurait son père. Quand Miryem lui eut expliqué qu’elle venait de Nazareth, dans les montagnes de Galilée, Ruth fit la moue.
— C’est une longue route pour une fille toute seule… Dans un geste inattendu, elle caressa le front de Miryem et glissa ses doigts usés dans la masse de sa chevelure. Miryem tressaillit, émue. Cela faisait longtemps qu’une femme ne l’avait caressée d’un geste empli de tendresse maternelle.
— Ote-toi cette idée de la tête, ma fille, reprit Ruth avec douceur. Tu ne nous quitteras pas demain. Le maître a ordonné que tu restes ici. Nous lui obéissons tous et toi aussi, tu vas lui obéir.
— Le maître ?
— Maître Joseph d’Arimathie. Qui d’autre serait le maître, ici ?
Miryem ne répliqua pas. Elle savait que l’on appelait Joseph ainsi. Même à Magdala, certaines femmes le désignaient sous ce titre respectueux. Et, de toute évidence, ici, à Beth Zabdaï, Joseph était un homme différent de celui qu’elle avait connu à Nazareth et qui l’avait conduite chez Rachel.
— Je dois aller sur la tombe d’Abdias, dans le cimetière. Je dois aller lui dire au revoir, chanter les prières, dit-elle.
Ruth parut surprise, puis inquiète.
— Non ! Tu ne le peux pas. Tu n’es pas en état de jeûner. Il faut que tu manges… Le maître le veut !
Ses joues rosissaient, elle parlait précipitamment.
— Y a-t-il des frères sur sa tombe ? insista Miryem. Sinon, je dois y aller. Abdias n’a que moi pour l’accompagner chez les morts.
— Ne t’inquiète pas. Les hommes de cette maison font leur devoir. C’est pas à nous, les femmes, de le faire à leur place. Toi, tu dois manger.
Le vacarme des pilons résonna derrière elles, les réduisant au silence un instant. Le réfectoire des femmes était tout en longueur et bas de plafond. Sur les côtés étaient alignés des sacs et des couffins contenant les fruits et les légumes séchés, ainsi que des sortes de bancs troués soutenant des jarres d’huile. Le mur du fond s’ouvrait en grand sur les mortiers, les billots et le foyer de la cuisine, où des braises rougeoyaient en permanence.
Quelques servantes broyaient les grains pour la farine sur une pierre à l’aide d’une masse en bois d’olivier, tandis que quatre femmes pétrissaient et étiraient la pâte des galettes. De temps en temps, elles relevaient le front et jetaient des regards curieux vers Miryem.
Dolente, rassasiée, celle-ci achevait son écuelle. Ruth s’empressa de la remplir à nouveau.
— Tu es bien trop maigre. Il faut t’arrondir si tu veux plaire aux hommes.
C’était dit avec tendresse, ainsi que ces choses sont dites, toujours, entre une aînée et une cadette. Ruth fut stupéfiée par la raideur de Miryem, par la violence de son ton et la dureté de son regard :
— Comment peut-on désirer qu’un homme pose ses regards sur vous quand on sait combien ceux qui vivent ici nous détestent ?
Ruth jeta un coup d’œil prudent vers la cuisine.
— Les frères esséniens ne nous détestent pas. Ils nous craignent.
— Nous craindre ? Et pourquoi ?
— Ils craignent ce qui fait de nous des femmes. Notre ventre et notre sang.
Il s’agissait là d’une réalité que Miryem ne connaissait que trop bien. Elle avait eu l’occasion d’en débattre quantité de fois à Magdala, avec les compagnes de Rachel.
— Nous sommes comme Dieu l’a voulu et cela devrait suffire.
— Sans doute, approuva Ruth. Mais pour les hommes de cette maison, ça nous éloigne du chemin qui nous permettrait de rejoindre l’île des Bienheureux. Ce qui compte le plus au monde pour eux, c’est ça : atteindre l’île des Bienheureux.
Miryem lui adressa un regard d’incompréhension. Jamais elle n’avait entendu parler de cette île.
— Ce n’est pas à moi de te l’expliquer, fit Ruth, embarrassée. C’est trop savant et je dirais des bêtises. Nous ne recevons pas d’enseignement, ici. On entend parfois les frères parler entre eux, on grappille des mots par-ci, par-là, pas plus. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut suivre la règle de la maison. C’est le plus important. Grâce à elle, les frères se purifient afin d’entrer dans l’île… La première règle, c’est de demeurer dans la partie de la maison qui nous est réservée. Les cours, on peut s’y rendre, mais le reste nous est interdit. Ensuite, il est interdit de parler à un frère s’il ne nous adresse pas d’abord la parole. Nous devons prendre des bains avant de cuire le pain, ce qui a lieu tous les jours avant l’aube…
Les tâches consistaient à préparer de la soupe de semoule et à confectionner des galettes fourrées au fromage deux fois par jour, à laver le linge des frères et à se débrouiller pour que le lin de leurs pagnes et de leurs tuniques soit d’une blancheur immaculée.
— Autre chose importante : il ne faut rien gâcher. Ni la nourriture ni les vêtements, insista Ruth. Pour la nourriture, il ne faut cuire que le nécessaire, ni trop ni trop peu. Pareil pour le tissage. Les vêtements ordinaires, les tuniques brunes du travail, même s’il y a des trous, les frères ne veulent pas les jeter. Ils ne s’en séparent que quand ils sont en charpie. Ce qui n’est pas plus mal, c’est toujours moins de travail pour nous.
Elle prodigua encore bien d’autres conseils. Surtout, il ne fallait pas approcher du réfectoire des frères. C’était un lieu sacré, réservé aux hommes, car le repas était comme une prière pour les esséniens. Boire et manger était un don du Tout-Puissant et il fallait L’aimer en retour pour ce bienfait. Aussi, avant chaque repas, les frères quittaient-ils leurs tuniques brunes de gros drap et enfilaient-ils des pagnes de lin blanc. Après quoi, ils se baignaient dans une eau absolument pure pour se laver des souillures de la vie.
— Pour sûr, je ne les ai pas vus faire, chuchota Ruth avec un clin d’œil. Mais il y a longtemps que je suis là. On finit par glaner quelques informations… Le bain, voilà ce qui est important. Après le bain, ils peuvent manger. Tous assis à la même table, mais pas avant que le maître ait béni la nourriture. Ensuite, ils reprennent leurs vêtements ordinaires et nous, nous devons laver les tuniques qui ont servi au repas. Quand il neige, l’eau de leur bain peut être glacée, ils s’en moquent. Le puits d’où ils la tirent est dans la maison elle-même. Notre puits à nous, pour la cuisine et la toilette, est dehors. Comme tu vois, ce n’est pas le travail qui manque. Tu vas trouver ta place ici.
Miryem, silencieuse, repoussa son écuelle.
— Mange ! ordonna aussitôt Ruth. Mange encore, même si tu n’en as pas envie. Il faut reprendre des forces.
Mais Miryem ne souleva pas sa cuillère.
— Tu restes, n’est-ce pas ?
L’anxiété n’était pas seulement dans le ton mais aussi sur le visage de Ruth. Miryem l’observa avec étonnement.
— Pourquoi tiens-tu tant à ce que je reste ? Je n’ai rien à faire ici. Cela se voit.
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