Halter,Marek - Marie
Здесь есть возможность читать онлайн «Halter,Marek - Marie» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 2006, Издательство: Alexandriz, Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Marie
- Автор:
- Издательство:Alexandriz
- Жанр:
- Год:2006
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Marie: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Marie»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Marie — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Marie», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
En vérité, il songeait surtout au cadavre d’Abdias. Que l’un des paysans l’aperçût et cela aurait provoqué un attroupement de personnes auxquelles il serait bien difficile de donner des explications.
Mais Miryem ne sembla pas l’entendre. C’est seul, un peu plus tard, qu’il s’enquit du village de Beth Zabdaï. On le lui indiqua sans peine, à deux lieues des faubourgs. Il était connu par tous comme le village où l’on se faisait soigner. Et, par chance, le chemin qui y conduisait était assez large pour que Rekab puisse y engager le char sans trop de difficultés. Situé à l’ouest de Damas, entouré de champs et de vergers, le village se limitait à quelques bâtisses en pierre badigeonnées de blanc. Les toits plats étaient couverts de vigne. Dénués de fenêtres côté extérieur, les murs se refermaient sur des cours. La maison devant laquelle ils s’arrêtèrent ne possédait qu’une seule grande porte de bois, peinte de couleur bleue. Un huis, tout juste assez grand pour un enfant, permettait le passage sans qu’il soit nécessaire d’ouvrir la porte largement. Un marteau de bronze l’ornait.
Après avoir immobilisé l’attelage, Rekab descendit et alla frapper le marteau. Il attendit et, comme nul ne venait, il frappa plus fort. Pas davantage de réponse. Il crut qu’on ne lui ouvrirait pas. Comme le ciel était déjà rouge et la nuit toute proche, ce n’était guère étonnant.
Il s’en retournait vers le char, soucieux d’annoncer la nouvelle à Miryem, quand l’huis s’entrebâilla. Un jeune essénien aux cheveux rasés, vêtu d’une tunique blanche, passa la tête et afficha un visage suspicieux. L’heure était à la prière et non plus aux visites, indiqua-t-il. Il fallait attendre le lendemain pour que l’on dispense des soins dans la maison.
Rekab bondit. Il retint l’huis avant que le garçon ne le referme. L’autre commença à protester. D’un geste sans douceur, Rekab l’agrippa par la tunique et le tira de force jusqu’au char. Il en souleva la tenture. Le jeune essénien, qui criait des insultes et se débattait avec fureur, respira l’odeur de la mort à pleines narines. Il s’immobilisa, écarquilla les yeux et découvrit Miryem dans le creux sombre du char.
— Ouvre la porte, gronda Rekab en le lâchant enfin. Le garçon remit de l’ordre dans sa tunique. Mal à l’aise devant le spectacle qu’offrait Miryem, il baissa les yeux.
— Ce n’est pas la règle, s’obstina-t-il. À cette heure-ci, les maîtres interdisent l’ouverture.
Avant que Rekab puisse réagir, Miryem parla.
— Donne mon nom au sage Joseph d’Arimathie. Dis-lui que je suis ici et je ne peux pas aller plus loin. Je suis Miryem de Nazareth.
Elle s’était à peine redressée. Sa voix était d’une douceur qui embarrassa le jeune essénien plus encore que ce qu’il voyait. Il ne répondit pas, fila vers l’intérieur de la maison. Rekab nota qu’il ne refermait pas l’huis derrière lui.
Ils n’eurent pas à attendre longtemps. Entouré de quelques frères, Joseph d’Arimathie accourut.
Il ne s’embarrassa pas de saluer Rekab, mais sauta dans le chariot. Il voulut questionner Miryem quand elle dévoila le visage d’Abdias. Au premier coup d’œil, il reconnut le jeune am-ha-aretz. Il laissa échapper une plainte. Miryem murmura des phrases à peine compréhensibles. Rekab l’entendit qui demandait à Joseph de ressusciter le garçon.
— Toi, tu le peux. Je sais que tu peux, marmonnait-elle comme si elle avait perdu la raison.
Joseph ne perdit pas de temps à lui répondre. Il la saisit sous les bras, réclama l’aide de ses compagnons pour la descendre du chariot. Elle protesta, gémit, mais elle était trop faible pour lutter. Elle tendit les mains vers Joseph, suppliant d’une voix qui donnait la chair de poule :
— Je t’en supplie, Joseph, accomplis ce miracle… Abdias ne méritait pas cette mort. Il faut qu’il vive encore.
Le visage tendu, grave, Joseph lui caressa la joue sans un mot. D’un signe, il ordonna qu’on l’emporte à l’intérieur de la maison.
* *
Plus tard, alors que Rekab avait garé le char dans la cour, et que le corps d’Abdias en avait été enlevé, Joseph le rejoignit. Avec gentillesse, il posa la main sur l’épaule cocher.
— Nous allons prendre soin d’elle, dit-il en désignant l’aile où logeaient les femmes et où Miryem avait été portée. Merci pour ce que tu as fait. Le voyage a dû être rude. Il faut te nourrir et prendre du repos.
Rekab montra les mules qu’il venait de libérer du joug.
— Il faut les soigner et les nourrir, elles aussi. Demain, je repartirai. C’est le char de Rachel de Magdala. Je dois le lui ramener au plus vite…
— Mes compagnons vont s’occuper des bêtes, répliqua Joseph. Tu en as assez fait pour aujourd’hui. Ne t’inquiète pas pour ta maîtresse. Elle peut attendre son char quelques jours de plus. Ainsi, tu lui rapporteras de bonnes nouvelles de Miryem.
Rekab hésita, ayant envie tout à la fois de protester et d’accepter. Joseph l’impressionnait. Sa bienveillance, son calme, son crâne chauve, son regard bleu et doux, le grand respect que lui témoignaient les jeunes esséniens qui s’activaient dans la maison… tout l’intimidait en cet homme. Cependant, son cœur saignait. Ce qu’il venait de vivre tournoyait dans son esprit et dépassait son imagination.
Les doigts de Joseph serrèrent affectueusement son épaule. Le sage le conduisit vers la grande salle commune.
— Je connaissais mal ce garçon, Abdias, remarqua-t-il. Mais Joachim, le père de Miryem, m’en a dit beaucoup de bien. Cette mort est triste. Mais toutes les morts sont tristes et injustes.
Ils pénétrèrent dans une longue pièce voûtée, toute blanche, uniquement meublée d’une immense table et de bancs.
— Il ne faut pas t’inquiéter pour Miryem, dit encore Joseph. Elle est forte. Demain, elle ira mieux.
À nouveau Rekab fut impressionné par l’attention que lui marquait le maître des esséniens. Même dans la demeure de Rachel, on ne le traitait pas avec autant d’égards, lui, le cocher. Il chercha les yeux si bleus de Joseph et dit :
— Barabbas le brigand était avec nous cette nuit. C’est lui qui a apporté le petit à Magdala…
Joseph hocha la tête. Il fit asseoir Rekab, s’installa près de lui. Un jeune frère était déjà là, qui déposa devant eux une écuelle de semoule et un gobelet d’eau.
Rekab, la main un peu tremblante, porta à sa bouche une première cuillerée. Puis il reposa la cuillère, se tourna vers Joseph et se mit à raconter toute l’horreur qu’avait été ce voyage.
12.
Miryem mit plus de temps à se rétablir que Joseph ne l’avait prévu.
On l’avait installée dans l’une des petites pièces du quartier des femmes, au nord de la maison. Aussitôt qu’elle s’y trouva, elle protesta. Elle voulait être auprès d’Abdias. Elle refusait de prendre du repos, de se calmer, d’être raisonnable comme on l’en priait. Chaque fois qu’une servante lui répétait qu’elle devait prendre soin de sa propre santé et non de celle d’Abdias, puisqu’il était mort, Miryem l’insultait sans retenue.
Néanmoins, après une dure journée de luttes et de cris, les servantes parvinrent à lui faire prendre un bain, manger trois cuillerées de semoule dans du lait et ingurgiter une tisane qui l’endormit sans qu’elle en eût conscience.
Pendant trois jours, il en alla ainsi. Dès qu’elle ouvrait les yeux, on la nourrissait et on l’abreuvait d’une tisane narcotique. Lorsqu’elle se réveillait, Miryem trouvait Joseph près d’elle.
En vérité, il venait la visiter le plus souvent possible. Tandis qu’elle dormait, il la scrutait, anxieux. Mais quand elle ouvrait les paupières, il souriait et prononçait des paroles apaisantes.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Marie»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Marie» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Marie» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.