Halter,Marek - Marie
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- Название:Marie
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- Издательство:Alexandriz
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- Год:2006
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Barabbas se précipita, la peur au ventre. Mais Miryem n’était pas même inconsciente. Aucun membre, aucun os de son corps n’était brisé. Lorsqu’il la toucha, elle le repoussa à nouveau. Elle pleurait, déchirée de sanglots. Les larmes transformaient en boue la poussière qui couvrait ses joues.
Barabbas recula, perdu, terrifié. Il boitillait. La blessure de sa cuisse s’était rouverte. Rekab s’approcha pour le soutenir. Ensemble ils eurent le souffle coupé lorsque Miryem se redressa, menaçant Barabbas de son poing en criant comme si elle était devenue folle :
— Ne me touche pas ! Ne me touche plus jamais ! Tu n’es rien. Tu n’es pas même capable de ressusciter Abdias !
*
* *
Un surprenant silence, où crissait le vent sur le sable et dans les buissons d’épineux, suivit les cris.
Rekab attendit un moment avant d’approcher le corps d’Abdias pour le prendre dans ses bras. Déjà, les mouches accouraient, alléchées par l’odeur de la mort. Sous la surveillance glacée de Miryem, il le déposa dans le char, le recouvrit avec soin, usant de gestes aussi tendres que ceux d’un père.
Barabbas ne chercha pas à l’aider. Ses yeux demeuraient secs, mais ses lèvres tremblaient. On eût dit qu’il cherchait les mots oubliés d’une prière.
Quand Rekab redescendit du char, Barabbas fit face à Miryem. Il eut un geste d’impuissance, de fatalité. Peut-être voulut-il la relever, puisqu’elle demeurait accroupie sur le sol, recroquevillée comme si on l’avait frappée. Mais il n’osa pas.
— Je sais ce que tu penses, lança-t-il avec hargne. Que c’est ma faute. Qu’il est mort à cause de moi.
Il parlait trop fort dans le silence qui les entourait. Miryem pourtant ne broncha pas, comme si elle ne l’avait pas entendu. Barabbas s’agita, tourna sur lui-même, chercha le soutien de Rekab. Mais le cocher baissait la tête, immobile près de la croupe des mules, les rênes dans les mains.
Barabbas boitilla jusqu’à une roue, où il s’appuya.
— Tu me condamnes, mais c’est la lance d’un mercenaire qui l’a tué !
Les muscles bandés, il agita les poings.
— Abdias aimait les combats ! Il aimait ça. Et il m’aimait, moi, autant que je l’aimais. Sans moi, il n’aurait pas survécu. Quand je l’ai reçu entre mes bras, il n’était qu’un enfant. Un morveux pas plus grand que ça.
Il se frappa la poitrine avec violence.
— C’est moi qui l’ai tiré des griffes des traîtres du sanhédrin, alors que les bonnes gens comme toi avaient laissé crever de faim ses parents ! Je lui ai tout donné. À boire, à manger ! Un toit pour se protéger de la pluie et du froid. Voler pour vivre, se cacher, c’est avec moi qu’il l’a appris. Chaque fois que nous allions au combat, je craignais pour lui comme un frère craint pour son frère. Mais nous sommes des guerriers. Nous savons ce que nous risquons ! Et pourquoi nous le faisons !
Il eut un rire mauvais, plein de détresse.
— Moi, je n’ai pas changé d’avis. Je n’ai pas peur. Je n’ai pas besoin de me plonger le nez dans les livres pour savoir si je fais le bien ou le mal ! Qui sauvera Israël, si on ne se bat pas ? Tes amies de Magdala ?
Miryem ne bougeait toujours pas, insensible aux mots qu’il lançait sur elle comme des pierres.
Incrédule, impuissant, il observa cette indifférence. La douleur ravagea ses traits. Il fit quelques pas, bancal, jeta les bras vers le ciel :
— Abdias ! Abdias !…
Autour d’eux les criquets se turent. À nouveau le silence parut n’être que du vent déchiré par les épineux.
— Il n’y a plus de Dieu pour nous ! hurla Barabbas. C’est fini. Il n’y a plus de Messie à attendre. Il faut se battre, se battre, se battre ! Il faut trancher dans la chair des Romains ou être massacrés par eux…
Miryem, enfin, redressa la tête. Elle le regarda, froide et calme. D’un geste presque machinal, elle ramassa une poignée de poussière et la répandit sur sa chevelure, en signe de deuil. Elle rassembla les pans de sa tunique et se mit debout, chancelante.
Là-bas, près de l’attelage, Rekab esquissa un geste, craignant qu’elle ne s’effondre à nouveau. Mais elle marcha jusqu’au char. Avant d’y monter, elle se tourna vers Barabbas. Sans élever la voix, elle déclara :
— Tu es stupide et borné. Ce n’est pas seulement Abdias qui est mort par ta faute. Aussi des femmes, des enfants. Tout un village. Et tes compagnons et ceux de Matthias. Pour quoi ? Pour quelle victoire ? Aucune. Morts pour ton obstination. Morts pour ton orgueil. Morts parce que Barabbas veut être ce qu’il ne sera jamais : roi d’Israël…
Il vacilla à ces paroles. Mais ce qui l’anéantissait, c’était le mépris glacé qui recouvrait le visage de Miryem.
— C’est facile de me condamner, moi qui ose.
— Jamais tu ne seras le plus fort. Tu n’apporteras que sang et douleur où il y a déjà sang et douleur.
— N’est-ce pas toi qui es venue me chercher pour que je sauve ton père ? Ça ne te troublait pas, alors, qu’on tue ou qu’on se fasse tuer ! Tu oublies vite que toi aussi, tu as voulu la révolte !
Elle approuva d’un signe de tête.
— Oui. Moi aussi je suis fautive. Mais maintenant je sais. Ce n’est pas le chemin. Ce n’est pas ainsi que nous imposerons la vie et la justice.
— Et comment, alors ?
Elle ne répondit pas. Elle grimpa dans le char et s’allongea près du corps d’Abdias. Posant son visage contre la couverture qui le recouvrait, elle l’enlaça.
Barabbas et le cocher demeurèrent stupéfaits. Rekab enfin demanda :
— Que veux-tu que l’on fasse ? Que l’on retourne à Magdala, chez Rachel ?
— Non, murmura Miryem, les paupières closes. Il faut aller à Beth Zabdaï, à la maison de Joseph. Chez les esséniens. Eux savent soigner et ressusciter.
Rekab crut avoir mal entendu. Ou alors que Miryem était un peu folle de fatigue. Il jeta un regard à Barabbas, s’apprêtant à lui poser une question. Mais les larmes coulaient sur les joues du brigand que toute la Galilée admirait.
Rekab baissa les yeux et prit place sur le banc du char. Il attendit un moment que Barabbas le rejoigne.
Comme celui-ci ne bougeait pas, Rekab claqua les rênes sur la croupe des mules et remit l’attelage en route.
*
* *
Ils entrèrent dans Damas un peu avant la nuit. A plusieurs reprises Rekab s’était arrêté pour laisser reposer ses mules.
Chaque fois il en avait profité pour s’assurer de l’état de Miryem.
Elle semblait dormir, mais gardait les yeux ouverts. Ses bras demeuraient noués autour du corps d’Abdias. Rekab avait rempli un gobelet avec l’eau d’une jarre.
— Tu dois boire, sinon, tu vas prendre mal.
Miryem l’avait regardé comme si elle le voyait à peine. Comme elle ne saisissait pas le gobelet, il avait osé lui passer la main sous la nuque et l’approcher de ses lèvres, la contraignant à boire ainsi qu’elle-même l’avait fait, durant la nuit et le jour précédents, avec Abdias. Elle n’avait pas protesté. Au contraire, elle s’était laissé faire avec une surprenante docilité, fermant les paupières et le remerciant d’une esquisse de sourire.
Rekab avait été surpris par son visage. Pour la première fois, les traits de Miryem étaient ceux d’une jeune fille et non d’une jeune femme austère au regard intimidant.
À l’entrée des jardins opulents qui entouraient Damas et la noyaient dans un écrin splendide de verdure où s’affairait la foule des bas quartiers, Rekab s’arrêta de nouveau. Cette fois, il referma avec soin les rideaux du char.
— Ce n’est pas la peine qu’ils te voient, murmura-t-il en guise d’explication.
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