Halter,Marek - Marie

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Marie: краткое содержание, описание и аннотация

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Barabbas, obstiné, la traita de folle. Rachel les poussa hors de la pièce.

— Évitez de faire tant de bruit près d’Abdias, intima-t-elle avant d’insister pour que Barabbas accepte les soins de la sage-femme. Nous allons avoir besoin de toi pour sauver ton compagnon. Alors ne te retrouve pas dans le même état que lui.

De mauvaise grâce, Barabbas souleva sa tunique. Un morceau de drap déchiré sanglait sa jambe droite. La sage-femme l’écarta et grimaça de dégoût devant la plaie. La pointe d’une flèche avait traversé le gras de la cuisse. C’était une blessure bénigne à l’origine, mais si mal soignée qu’une humeur jaune et malodorante en suintait.

— Plus crasseux qu’un pou, voilà ce que tu es ! soupira-t-elle.

D’un geste sec, le prenant par surprise, elle déchira la tunique de Barabbas, révélant son torse couturé et semé de croûtes.

— Regardez-moi ça ! Balafres, plaies et bosses… Et tu ne t’es pas lavé depuis quand ?

Barabbas la repoussa avec colère, des insultes à la bouche. Mais la femme lui empoigna la nuque avec force et le contraignit à l’écouter, leurs visages si près l’un de l’autre qu’on eût cru qu’ils allaient se baiser sur la bouche.

— Tais-toi, Barabbas. Je sais qui tu es : ton nom est venu jusqu’ici. Je sais ce que tu fais et pourquoi tu te bats, ce n’est pas la peine de me prouver ton courage. Inutile aussi de mourir de bêtise parce que ton cœur saigne de voir ton petit compagnon devant la grande porte de la mort. Sois intelligent. Laisse-toi soigner, repose-toi quelques heures, et tu pourras l’aider.

La tension qui nouait les muscles de Barabbas céda d’un coup. Il jeta un regard vers la pièce où se tenaient Miryem et Abdias. Ses épaules s’affaissèrent. Si aucune larme ne passa ses paupières, Rachel et la sage-femme comprirent ce que signifiait le tremblement de ses lèvres. Elles détournèrent pudiquement la tête.

Un peu plus tard, il se coulait dans le bain préparé par les servantes et s’y endormait, rompu jusqu’à l’âme. La sage-femme sourit et chuchota à l’oreille de Rachel que l’application de sa médecine pourrait attendre.

Si Miryem avait entendu la dispute, les protestations de Barabbas, elle n’en montra rien. Pas plus qu’elle ne s’inquiéta de l’état du guerrier.

Près d’elle, Mariamne observait son visage et ne le reconnaissait pas. Les traits sérieux mais accueillants avaient laissé place à une face dure et violente, emplie d’une colère qui la creusait autant que la tristesse. Le regard fixe semblait ne pas voir le corps d’Abdias. On devinait, sous les plis de la tunique, la tension extrême du dos. Le souffle était aussi ténu que celui du garçon inconscient.

Déconcertée, Mariamne n’osait prononcer un mot. Pourtant, elle brûlait de savoir qui était ce jeune am-ha-aretz qui bouleversait tant son amie. Jamais Miryem ne lui en avait parlé, alors qu’elles s’étaient moquées ensemble, et plus d’une fois, de Barabbas, dont Miryem aimait à décrire le courage, la détermination, mais aussi le grand orgueil.

Hésitante, elle finit par lui effleurer la main.

— Va prendre du repos toi aussi. Tu as à peine dormi cette nuit. Je resterai près de lui. Tu n’as rien à craindre. S’il ouvre les yeux, je t’appelle tout de suite.

Miryem ne réagit pas immédiatement. Mariamne crut qu’elle ne l’avait pas entendue. Elle allait répéter quand Miryem releva la tête et la regarda. Curieusement, elle sourit. Un sourire sans joie mais d’une tendresse immense et qui brisa la dureté de ses traits comme se brise une poterie trop fine.

— Non, dit-elle avec effort. Abdias a besoin de moi. Il sait que je suis là et il a besoin de moi. Il puise ses forces dans mon cœur.

*

* *

Barabbas se réveilla alors que le soleil n’était pas encore bien haut. Il s’inquiéta aussitôt de savoir si Abdias avait repris conscience. La sage-femme secoua la tête et ne lui laissa pas le temps de poser d’autre question avant de le soigner. Quand elle en eut fini, lui contraignant la cuisse dans un épais bandage qui lui raidissait la jambe, il s’approcha de Miryem.

Elle n’eut pas même l’air de prendre garde à sa présence. D’un geste qui n’était jamais machinal, de temps à autre elle épongeait le front d’Abdias ou déposait quelques gouttes de breuvage sur ses lèvres. À d’autres moments elle lui caressait les mains, la joue ou la nuque. Ses lèvres bougeaient comme si elle prononçait des paroles que ni Rachel ni Mariamne, accroupies de l’autre côté de la couche, ne parvenaient à comprendre.

Tout à coup la voix de Barabbas s’éleva, sèche et rêche. Le visage tourné vers Miryem, comme s’il s’adressait à elle uniquement, il commença à raconter.

— Matthias, celui qui nous avait rejoints à Nazareth, chez Yossef, est venu un jour près de Gabara, où l’on se cachait des mercenaires. Il m’a demandé : «Jusqu’à quand tu comptes faire le rat ? Nous avons besoin de gens pour nous battre contre Hérode et lui faire beaucoup de mal. Tu as mille hommes prêts à te suivre. Moi, la moitié seulement, mais j’ai beaucoup d’armes. Surtout, je n’ai pas changé d’avis. Il faut se battre. Et s’il faut mourir, autant que ce soit en plantant un glaive dans la panse de ces porcs ! » Il avait raison et j’étais fatigué de me cacher. Et aussi de repenser sans cesse à tes reproches, Miryem. Peut-être bien que tu as raison et qu’il nous faut un nouveau roi. Mais il ne viendra pas juste parce que tu le souhaites. Alors, j’ai serré les mains de Matthias et j’ai dit oui. C’est ainsi que tout a commencé.

D’abord, la surprise avait été leur meilleure arme. Ils étaient assez nombreux pour organiser des attaques simultanément en plusieurs endroits. Sur un chemin, au passage d’une troupe, contre les campements et les petits forts dressés aux abords des villages… Les mercenaires d’Hérode, ne s’attendant pas à leurs assauts, se défendaient mal et fuyaient en laissant beaucoup de morts sur le terrain. Ou si, supérieurs en nombre, ils résistaient, Matthias et Barabbas sonnaient des retraites trop rapides pour que leurs ennemis soient capables de les poursuivre. Le plus souvent, il était facile de piller les réserves ou de les incendier.

Si bien qu’en peu de mois l’inquiétude avait commencé à ronger les troupes d’Hérode. Les mercenaires craignirent de se déplacer en petit nombre. Plus aucun campement de Galilée n’était assez sûr pour eux. Les vols et les incendies des dépôts désorganisaient l’intendance des légions. Les officiers romains si pleins de morgue qui commandaient les places fortes manifestèrent eux-mêmes de l’inquiétude.

— Mais chez Hérode, la folie règne. Les Romains le redoutent et n’osent lui dire la vérité, reprit Barabbas. Dans les palais, plus personne ne sait faire la différence entre une vérité et un mensonge. Tout s’est passé exactement comme je l’avais prévu. Il n’y avait pas de meilleur moment pour la révolte.

Chaque jour, des hommes venaient les rejoindre pour se battre à leur côté. Dans les villages de Galilée et du nord de la Samarie, on les accueillait à bras ouverts. Les paysans ne se faisaient pas prier pour leur donner de la nourriture et, au besoin, les cacher. En retour, lorsque les coups contre le tyran et ses suppôts rapportaient un butin suffisant, c’était avec joie qu’il était partagé entre tous, combattants et villageois.

Encouragés par leur force nouvelle, Barabbas et Matthias avait décidé de porter leurs attaques de plus en plus loin, hors de Galilée. Jamais de grandes batailles, mais des combats rapides, meurtriers. D’abord en Samarie, puis dans le port de Dora, en pays phénicien, où ils avaient capturé une belle cargaison d’armes forgées de l’autre côté de la mer. Ils en avaient profité pour libérer un millier d’esclaves. Des Barbares du Nord, dont certains étaient demeurés avec eux. Ils attaquèrent Sichem et Acrabéta, aux portes de la Judée, narguant les fils survivants d’Hérode réfugiés dans la forteresse d’Alexandrion.

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